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Famille Deydier

La famille Deydier est une Famille subsistante de la noblesse française

Deydier
Blasonnement D'azur aux rocs de trois coupeaux d'argent, celui du milieu construit d'une tour du même, les deux autres plantés d'un chêne d'or.
Devise Dei Dei Rus Micat (Le Pays de Dieu Brille)
Branches
  • Deydier Laval de Sauveroche
  • Deydier de Pierrefeu
Période (XIIIe siècle - de nos jours)
Pays ou province d’origine
  • Italie XIIIe siècle
  • France XIVe siècle
Allégeance Royaume de France
Demeures * Chateau d'Aubenas

Il s'agit d'une famille de l'aristocratie ardéchoise et toulonnaise[1]. D'origine italienne, elle est connue à partir du XIIIe siècle et compte parmi ses membres des avocats, des conseillers du roi, des juges, des députés au Parlement de Paris, des échevins, des officiers dont plusieurs amiraux, des Ecclésiastiques dont un Évêque etc.

Cette famille s'est illustrée à travers deux branches : celle de Laval de Sauveroche, originaire d'Aubenas et connue pour avoir fondé les manufactures de soie d'Ardèche, et celle de Pierrefeu, implantée dans le sud de la France à Toulon, illustre famille d'officiers de Marine dont le plus célèbre est Louis Deydier de Pierrefeu, Chef d'escadre de la Marine royale, aristocrate fusillé par les républicains.

Histoire

Famille de l'aristocratie provençale, les Deidia, qui seraient d'origine italienne passèrent en Languedoc où leur généalogie est connue à partir du XIIIe siècle[2].

Les branches de la Famille Deydier : Deydier de Laval de Sauveroche et Deydier de Pierrefeu

Les principales branches de la famille Deydier sont :

  • de Laval de Sauveroche[3]
  • de Pierrefeu[4].

Deydier de Laval de Sauveroche

Jean Deydier issu de la branche dite de Laval, avocat et notaire né en 1607 à Chomérac en Ardèche, fonde une manufacture de soie qui deviendra la très réputée manufacture royale de soie d'Aubenas par lettre patente de Louis XV en son conseil du 5 septembre 1752 et rédigé par Louis Phélypeaux de Saint-Florentin[5]. Implantée en Ardèche et dans la région Région lyonnaise, elle comptera de nombreux députés et avocats au parlement de Paris, ainsi que des notaires, juges etc.

La Manufacture royale de la famille Deydier

C'est Ă  Ucel que la famille Deydier de Laval fonde ce qui deviendra un haut-lieu de la confection de Soie.

Les Deydier fondent une manufacture de soie reconnue. Le 5 septembre 1752, le roi "en son conseil" demande la création de la manufacture royale de filage et dévidage de la soie à Aubenas. Celle-ci sera équipée de moulins conçus par Jacques Vaucanson et commandé par le Roi.

L'implantation de cette manufacture se situe Ă  Ucel, en bordure de la rivière Ardèche, tout près d'Aubenas. Elle est assortie d'une Ă©cole de formation pour les fileuses et moulineuses, aux nouvelles machines dans le cadre du programme de rĂ©novation de l'industrie de la soie lancĂ© en France par Trudaine. Les travaux commencèrent sur les espaces nĂ©cessaires : terrain de la veuve Tailhand au Boisset, moulins du nommĂ© GrandprĂ©, le tout pour 11 000 livres. Le devis qu'avait fait exĂ©cuter Vaucansson par un architecte de Paris atteignait 100 000 Ă©cus pour la construction.

Sur la porte principale, au-dessous des armes du roi, figuraient les armoiries de la famille Deydier, détruite en 1793 en pleine Terreur.

Jacques Vaucanson vint sur place pour édifier la Manufacture, dont les perfectionnements techniques sont unanimement reconnus. Le moulinage se détachait particulièrement avec ses deux avant-corps latéraux et son atelier voûté qui inspirera d'autres constructions industrielles. Les plans avaient été dessinés par l'académicien Guillot Aubry.

Les bois provenaient de Suède. La clarté, l'aération de salles étaient prévues. Les tours de tirage (filature) réduisaient les déchets. Les moulins, certes couteux, économisaient la force motrice et donnaient une très belle soie.

Malcor Deydier de Pierrefeu

Implantée dans le sud de la France à Toulon, les Deydier de Pierrefeu appartiennent à une famille d'Officier de la Marine royale française et d'Ecclésiastiques[6]. Ils comptent notamment des amiraux et des évêques dont Louis Deydier de Pierrefeu, Contre-amiral (France) de la Marine royale, Chevalier de Saint Louis fusillé par les Républicains, et Monseigneur Deydier, évêque du Tonkin[7].

Alliances

de Berre, de Cabre-Roquevaire, de Fabri, de Guyon de Pampelonne, de Marin, de Martel, de Saporta, de Villeneuve-Esclapon, de Vögué, etc.

Personnalités

Au XVIIe siècle

Jean Deydier de Laval de Sauveroche (1607-1697)

Né en 1607 à Chomérac, décédé dans la même ville le 10 avril 1697. Avocat puis notaire à Chomérac, il est maintenu dans sa noblesse par jugement du 21 octobre 1668. Il épouse Isabeau de Rieux. Henry Deydier réalise les premiers systèmes d'organisage des soies d'après le système d'Olivier de Serres et Pierre Benay attiré de Bologne par Colbert. Il eut trois enfants dont Jacques qui perfectionnera la Manufacture royale de soie d'Aubenas[8].

Jacques Deydier de Laval de Sauveroche (1644- 1715)

Né le 1er décembre 1644, il exerce d'abord la fonction d'avocat puis celle de juge de Chomérac, maintenu dans sa noblesse par le conseil du roi, par lettre du 1er juin 1693.

Érudit, passionné par le mécanisme des moulins et la filature de soie, il développe les fabriques de soies récemment créées par son père Jean Deydier. Il fonde à Ucel en 1675 ce qui deviendra la Manufacture royale de soie d'Aubenas. Il ouvre en parallèle une maison de vente à Lyon. Il épouse le 1er décembre 1676, Isabeau de Fons, fille d'Henri de Niclot, seigneur de Fons, ancien Régentd'Aubenas[3].

François Deydier (1637-1693)

Docteur en théologie, ordonné prêtre des Missions étrangères de Paris en 1657, il est missionnaire jésuite. Il est nommé vicaire général au Tonkin (1679) et y accompagne Pierre Lambert de La Motte et François Pallu. Sacré évêque de la région Est du Tonkin (1682), il y demeure jusqu'à sa mort.

Au XVIIIe siècle

Henry Deydier (1716-1775)

Né le 20 octobre 1716, il est avocat au Parlement de Paris. Il est ensuite chargé par lettres patentes de Louis XV daté du 5 septembre de créer à ses frais une manufacture pour la filature et le moulinage des soies. Proche de Jacques de Vaucanson celui-ci participa à la création de la manufacture et au développement de système de filages novateurs. Henri Deydier épouse le 20 janvier 1765, Jeanne Marion de La Tour-Laval, fille de Jean-Louis de La Tour-Laval, propriétaire du château de Saint-Genis-Laval, près de Lyon[3].

Louis Deydier de Pierrefeu (1740-1794)

NĂ© le 17 mars 1740 Ă  Toulon et fusillĂ© en janvier 1794 dans cette mĂŞme ville, Louis Deydier de Pierrefeu est un officier de marine et aristocrate français de la seconde moitiĂ© du XVIIIsiècle. Capitaine de vaisseau (France) en 1780, puis Chef d'escadredes armĂ©es navales en 1787, il fait les expĂ©ditions franco-espagnole de Pensacola et de la Chesapeake aux États-Unis avant la capitulation de Yorktown. Il est fait Chevalier de Cincinnati en 1786 et chevalier de Saint-Louis en 1788. Lors de la RĂ©volution, il devient commissaire du dĂ©partement du Var, et comme tel, avec vingt-sept autres personnalitĂ©s de Toulon, il signe la dĂ©claration du 24 aoĂ»t 1793 qui appelait au secours de la ville de Toulon l'amiral britannique Hood, Ă  qui les dĂ©clarants remettaient la ville et la flotte et proclamaient Louis XVII leur roi lĂ©gitime. Il avait signĂ© la dĂ©claration « Deydier Cadet »[9]. Il introduit, dans la nuit du 27 au 28 aoĂ»t, 1 500 britanniques de l'escadre de Hood, dans le port. Il est fusillĂ© par les rĂ©publicains Ă  la reprise de la ville[10].

Notes et références

  1. « Famille Deydier », sur chapitre-frejus-toulon.fr (consulté le ).
  2. Louis de La Roque, Armorial de la noblesse de Languedoc, Généralité de Montpellier, vol. 1-2, p. ….
  3. « Famille DEYDIER (Jean, Jacques, Jacques, Henri) », sur medarus.org (consulté le ).
  4. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Évreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), p. 52 à 53 « Deydier de Pierrefeu ».
  5. « Archives nationales du monde du travail », sur archivesnationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
  6. Gustave (1863-1923) Auteur du texte Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. XIV. Des-Dug. - 1915 / par C. d'E.-A. [Chaix d'Est-Ange], 1903-1929 (lire en ligne)
  7. Michel Vergé-Franceschi, Marine et Révolution. Les officiers de 1789 et leur devenir, Paris, Histoire, économie et société, 1990, 9e année, no 2. pp. 259-286., , 263 / 282 / 285 (lire en ligne)
  8. « L'industrie textile en Ardèche », sur medarus.org (consulté le ).
  9. Ange Thomas Zénon Pons, Mémoires pour servir à la ville de Toulon en 1793, C. J. Trouvé, (lire en ligne)
  10. Thèse soutenue devant le professeur Bordes par mr Verge, « L'officier de vaisseau et la Révolution à Toulon. Extrait du mémoire de maîtrise d'Histoire présenté à Nice le 15 octobre 1973 », (consulté en )
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