Louis Deydier de Pierrefeu
Louis-Joseph-François Deydier de Pierrefeu, né le à Toulon et fusillé en dans cette même ville, est un officier de marine et aristocrate français de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Capitaine de vaisseau en 1780, pui chef d'escadre des armées navales en 1787, il fait les expéditions franco-espagnole de Pensacola et de la Chesapeake aux États-Unis avant la capitulation de Yorktown. Il est fait Chevalier de Cincinnati en 1786 et chevalier de Saint-Louis en 1788.
Louis Deydier de Pierrefeu | |
Naissance | Toulon |
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Décès | Toulon |
Origine | Français |
Allégeance | Royaume de France |
Arme | Marine royale française |
Grade | Chef d'escadre des armées navales |
Années de service | 1745 – 1787 |
Commandement | La Victoire Le Triton |
Conflits | Guerre de Sept Ans Guerre d'indépendance des États-Unis |
Faits d'armes | Bataille de Pensacola Bataille de la baie de Chesapeake Campagne de Yorktown |
Distinctions | Chevalier de Cincinnati Chevalier de Saint-Louis |
Famille | Deydier de Pierrefeu (branche des "Deydier") |
D'azur semé d'étoiles d'or | |
Biographie
Origines et famille
Louis-François Deydier de Pierrefeu descend de la Famille Deydier, une famille de l'aristocratie provençale dont sont également issus la famille Deydier de Sauveroche (et plus particulierement l'avocat Henri Deydier, fondateur de la manufacture royale d'Aubenas et avocat au Parlement de Paris) [1]. Les Deidia, qui seraient d'origine italienne passèrent en Languedoc où leur généalogie est connue à partir du XVIe siècle[2].
Carrière dans la Marine du Roi
Il entre à quinze ans dans la Marine royale et prend part aux premiers combats de la guerre de Sept Ans. En 1756, il est au combat victorieux livré par La Galissonnière contre la flotte britannique de l'amiral Byng et à la prise de Port-Mahon.
Il assiste, en 1770, au bombardement de Tunis et, pendant la guerre d'indépendance des États-Unis, embarqué sur la Victoire, il sert sous les ordres du comte d'Orvilliers et du comte de Guichen. Il reçoit une commission de capitaine de vaisseau le , et se voit confier le commandement du Triton, vaisseau de 64 canons, pendant la campagne des Antilles. Il fait partie de l'expédition franco-espagnole à Pensacola et, sous l'amiral de Grasse, il prend part au combat de Fort-Royal du contre lea flotte de l'amiral Hood.
Il revient alors participer aux opérations de la baie de Chesapeake qui aboutissent à la capitulation de Yorktown. Il quitte la marine en 1787 et revient à Toulon comme lieutenant des maréchaux de France.
Lors de la Révolution, il devient commissaire du département du Var, et comme tel, avec vingt-sept autres personnalités de Toulon, il signe la déclaration du qui appelait au secours de la ville de Toulon l'amiral britannique Hood, à qui les déclarants remettaient la ville et la flotte et proclamaient Louis XVII leur roi légitime. Il avait signé la déclaration « Deydier Cadet »[3]. Il introduit, dans la nuit du 27 au , 1 500 Britanniques de l'escadre de Hood, dans le port. Il est fusillé par les républicains à la reprise de la ville.
Notes et références
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 14, pages 52 à 53 Deydier de Pierrefeu.
- Louis de La Roque, Armorial de la noblesse de Languedoc, Généralité de Montpellier, vol. 1-2, p.?
- Ange Thomas Zénon Pons, Mémoires pour servir à la ville de Toulon en 1793, C. J. Trouvé, (lire en ligne)
Voir aussi
Sources et bibliographie
- Association ponantaise d'histoire maritime, Dictionnaire des marins francs-maçons, gens de mer et professions connexes aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles : travaux de la loge maritime de recherche La Pérouse, SPM, (lire en ligne), p. 422