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FĂ©lix Cottrau

Pierre-Félix Cottrau ou Cottreau, né le à Paris, où il est mort le , est un peintre français de portraits, de genre et d’histoire.

FĂ©lix Cottrau
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Biographie

Fils de Guillaume Joseph Cottrau et de la comtesse Adélaïde Girault d’Egrefeuille, Cottrau a grandi à Paris, puis à Naples, où son père a occupé des postes de responsabilité au ministère de l’Intérieur et de l’administration de la culture du royaume de Naples, à la suite de Joseph Bonaparte et Joachim Murat[1].

Après avoir commencé des études au collège de la marine de Naples, il a reçu une formation académique de peintre à Paris, après que son père a perdu sa place à Naples, à la chute de l’Empire. Il a vécu à Naples au milieu des années 1820. Faisant de fréquentes excursions à Rome, il s’y est lié avec plusieurs artistes français, et a même servi de modèle à Louis Léopold Robert pour le Moissonneur dansant, une faucille à la main, dans les marais pontins, et à Francisque Duret pour ses deux Danseurs napolitains[1].

Sa rencontre, à Rome, de la connaissance des membres de la famille de Napoléon, qui y résidaient, a été, pour lui, le commencement d’un dévouement et presque un culte, qui devaient l’accompagner jusqu’au tombeau. Une aventure qui n’avait rien de politique l’ayant forcé à s’éloigner de Naples, il s’est établi à Rome, qu’il n’a quitté qu’en 1830, pour venir s’établir à Paris. De 1827 à 1845, il a participé à des expositions du Salon de Paris avec des portraits ainsi que des images à contenu religieux et historique, comme Moïse exposé, l’Adoration des Mages, la Promenade sur le lac, ou la Scène vénitienne. Favori d’Hortense de Beauharnais, il a réalisé plusieurs portraits d’elle ainsi que de sa famille, notamment celui de son fils Napoléon Louis Bonaparte. Il a ensuite reçu plusieurs commandes du roi de Bavière et d’autres princes souverains de l’Allemagne[1].

Il faisait de fréquents voyages à Arenenberg, en Suisse, où les membres de la famille impériale avaient établi leur résidence. C’est dans cette retraite que Chateaubriand lui a consacré quelques ligues en parlant d’une visite à Arenenberg, le : « Après le diner, écrit-il, madame de Saint-Leu s’est mise à son piano avec M. Cottrau, grand jeune peintre à moustaches, à chapeau de paille, à blouse, à col de chemise rabattu, à costume bizarre. Il chassait, il peignait, il chantait, il riait, spirituel et bruyant[2]. »

De retour Ă  Paris, en 1839, il ne s’en est Ă©loignĂ© qu’en 1841, avec la mission d’aller Ă  La Haye faire une copie de la Leçon d’anatomie de Rembrandt, Ĺ“uvre aujourd’hui Ă  l’École de mĂ©decine, qui lui a valu la dĂ©coration de la LĂ©gion d’honneur, en 1846. Pendant qu’il travaillait Ă  cette copie, Guillaume II, le roi des Pays-Bas, qui avait entendu Ă©logieusement parler de lui, se l’est fait prĂ©senter. Lui ayant fait le meilleur accueil, il lui a commandĂ© un tableau de l’inauguration de la statue de Guillaume le Taciturne, avec les portraits de tous les dignitaires qui y figuraient, puis son propre portrait. Comme il n’y avait encore eu qu’une seule sĂ©ance de donnĂ©e, Ă  la mort du roi, survenue au mois de mars 1849, il a connu de graves problèmes financiers, n’ayant reçu que 500 florins pour le portrait du roi sur les 4 000 florins promis pour la statue de Guillaume le Taciturne. LassĂ© de l’inutilitĂ© de ses rĂ©clamations auprès de la commission chargĂ©e de liquider les dettes du feu roi, il est revenu Ă  Paris, oĂą il a Ă©tĂ© nommĂ© inspecteur gĂ©nĂ©ral des Beaux-Arts[1].

En 1852, il a été Inspecteur des Beaux-Arts pour Napoléon III. Chargé d’aller faire quelques achats à la vente des tableaux du feu roi des Pays-Bas, à son retour à Paris, il a ressenti les premières atteintes du mal auquel il devait succomber[1]. Il a été enterré au cimetière du Montparnasse. Dantan fils a sculpté son buste à Rome en 1829[3].

Ĺ’uvres

  • Le Docteur Conneau en docteur Faust, 1832, Compiègne, musĂ©e national du château de Compiègne.
  • La RentrĂ©e du viatique dans l’église de Santa-Lucia Ă  Naples, 1833, Rennes, musĂ©e des beaux-arts.
  • La Reine Hortense, 1837, Rueil-Malmaison, musĂ©e national des châteaux de Malmaison et de Bois-PrĂ©au.
  • Portrait de Jenny VertprĂ©, 1843, Bordeaux, musĂ©e des beaux-arts.
  • Portrait inachevĂ© de la Reine Hortense, Rueil-Malmaison, musĂ©e national des châteaux de Malmaison et de Bois-PrĂ©au.
  • Vision de Saint Hubert, 1843, Paris, musĂ©e du Louvre.
  • Salon de la Reine Hortense Ă  Rome, Rueil-Malmaison, musĂ©e national des châteaux de Malmaison et de Bois-PrĂ©au.
  • Le Prince NapolĂ©on-Louis Bonaparte (1804-1831), Rueil-Malmaison, musĂ©e national des châteaux de Malmaison et de Bois-PrĂ©au.

Notes et références

  1. Ad. Adam, de l’Institut, « Nécrologie », Le Pays, vol. 4, no 364,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  2. Anne Gérard, Les Voyages de Chateaubriand illustrés par les peintres, Paris, Renaissance Du Livre, , 262 p. (ISBN 978-2-80460-814-9, lire en ligne), p. 209.
  3. Jean-Pierre Dantan, « Portrait-charge de Félix Cottrau (1799–1852), peintre d’histoire », sur parismuseescollections.paris.fr, (consulté le ).

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