Euro et Royaume-Uni

L'euro n'a pas été la devise adoptée par le Royaume-Uni lorsque cet État était membre de l'Union européenne, le pays avait négocié une option de retrait d'une partie du traité de Maastricht lui permettant de conserver la livre sterling sine die.

Carte sur L'union économique et monétaire (UEM) de l'Union européenne.

États membres de la zone euro : 20 pays (Allemagne, Autriche, Belgique, Chypre, Croatie, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Portugal, Slovaquie, Slovénie)
États membres de l'Union européenne (UE) qui ont rejoint le MCE II : 1 pays (Bulgarie)
États membres de l'UE qui ont l'obligation de rejoindre la zone euro : 5 pays (Hongrie, Pologne, Roumanie, Suède et Tchéquie)
Micro-États non membres de l'UE utilisant l'euro avec l'accord de l'UE : 4 pays (Andorre, Monaco, Saint-Marin et Vatican)
États non membres de l'UE qui ont adopté l'euro unilatéralement : 2 pays (Kosovo et Monténégro)
État membre de l'UE faisant partie du MCE II mais qui est exempté de l'obligation de rejoindre la zone euro (Danemark).

Toutefois, au titre des dispositions spécifiques relatives à l'indépendance de Chypre, les zones britanniques situées dans cette île ont été contraintes d'adopter l'euro comme monnaie officielle lorsque Chypre a adopté cette monnaie le 1er janvier 2008.

À la suite des élections de 2010, le gouvernement a confirmé ne pas souhaiter rejoindre la zone euro durant son mandat[1]. Faisant suite au retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne (Brexit) cet État ne pourra plus adopter l'euro sur le reste de son territoire.

Statut général

Le traité de Maastricht prévoyait initialement que tous les membres de l'Union européenne rejoignent la zone euro une fois les critères de convergence remplis. Le Royaume-Uni a ratifié ce traité mais avec une option de retrait, sous le traité d'Édimbourg, lui permettant de ne pas être obligé d'adopter l'euro.

Cette option est devenue caduque avec le Brexit.

Cas particuliers

En Grande-Bretagne et en Irlande du Nord, l'euro n'est pas la monnaie officielle mais se trouve être assez largement accepté de facto dans les magasins ayant une clientèle touristique.

À Gibraltar, l'euro est également utilisé de facto comme une seconde monnaie par la plupart des commerces privés du fait de la proximité avec l'Espagne et du statut particulier de ce territoire.

Dans les zones sous souveraineté britannique de Chypre (Akrotiri et Dhekelia), l'euro est l'unique monnaie officielle et la législation britannique a été adaptée en ce sens. En effet le Traité sur l'indépendance de Chypre imposait l'utilisation de la monnaie chypriote dans ces zones et cette obligation perdure depuis le passage de Chypre à l'euro au 1^er janvier 2008. Toutefois le Royaume-Uni ne dispose à ce titre d'aucun droit d'émission de pièces. C'est le seul territoire britannique où l'euro est la monnaie légale en vertu de l'ordonnance sur l'euro de 2007.

	Critères de convergence
	Inflation[A 1]	Finances publiques		Membre du MCE II	Taux d'intérêt à long terme[A 2]
	Inflation[A 1]	Déficit budgétaire annuel au PIB	Dette publique au PIB	Membre du MCE II	Taux d'intérêt à long terme[A 2]
Valeur de référence[A 3]	max 2,5 %	max 3 %	max 60 %	min 2 ans	max 4,81 %
Royaume-Uni (en juin 2013)	2,6 %[2]	6,3 %[A 4]	90 %	Non	1,62 %
Notes : Elle ne doit pas dépasser de plus de 1,5 point celui des trois États membres présentant les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix. Il ne doit pas dépasser de plus de 2 % ceux des trois États membres présentant les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix. Ce sont les valeurs du rapport de mai 2008. Celles-ci sont mises à jour tous les ans. Une valeur négative est un excédent. Légende : Critère satisfait Critère non satisfait

Sondages d'opinion

Date	Oui	Non	Sans opinion	Nombre de personnes interrogées	Institut de sondage
Novembre 2000	18 %	71 %	Inconnu	Inconnu	BBC[3]
Janvier 2002	31 %	56 %	Inconnu	Inconnu	BBC[3]
9–10 juin 2003	33 %	61 %	7 %	1 852	YouGov[4]
10–15 février 2005	26 %	57 %	16 %	2 103	Ipsos MORI
11–12 décembre 2008	24 %	59 %	17 %	2 098	YouGov[5]
19–21 décembre 2008	23 %	71 %	6 %	1 000	ICM[6]
6–9 janvier 2009	24 %	64 %	12 %	2 157	YouGov[7]
1–4 mai 2009	23 %	75 %	2 %	1 002	ICM[8]
17–18 avril 2010	21 %	65 %	14 %	1 433	YouGov[9]
2–4 juillet 2011	8 %	81 %	11 %	2 002	Angus Reid[10]
9–12 août 2011	9 %	85 %	6 %	2 700	YouGov[11]

Sources

Références

(en) « News 'David Cameron and Nick Clegg pledge 'united' coalition' »
(en) « Consumer Price Inflation, March 2013 », mars 2013 (consulté le 1^er juillet 2013)
(en) « Most Britons 'still oppose euro' », BBC, 1^er janvier 2009 (consulté le 4 janvier 2009)
[PDF] (en) « YouGov Survey Results: The Euro », sur Yougov.com (consulté le 3 octobre 2009)
[PDF] (en) « Welcome to YouGov », sur Yougov.com (consulté le 16 avril 2009)
(en) « Most Britons 'still oppose euro' », BBC, 1^er janvier 2009 (consulté le 4 janvier 2009)
[PDF] (en) « Welcome to YouGov », Yougov.com (consulté le 16 avril 2009)
[PDF] (en) « ICM Poll », sur taxpayersalliance.com (consulté le 22 mai 2009)
[PDF] (en) « YouGov Survey Results: The Euro », sur Yougov.com (consulté le 20 avril 2010)
[PDF] (en) « AngusReid PublicOpinion » (consulté le 11 septembre 2010)
(en) « YouGov poll reports no appetite for any more bailouts in eurozone », 15 août 2011 (consulté le 15 septembre 2011)

Bibliographie

(en) Rapport sur la convergence, Banque centrale européenne, mai 2008, 265 p. (ISSN 1725-9312, OCLC 317967978, lire en ligne)

Compléments

Articles connexes

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