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Eugène Lefaucheux

Eugène Gabriel Lefaucheux (né à Paris le , mort à Cannes le ), fils de Casimir Lefaucheux, est un armurier français.

Eugène Lefaucheux
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  59 ans)
Cannes
SĂ©pulture
Nationalité
Activité
Père

Biographie

Eugène est nĂ© au 10 rue Jean-Jacques-Rousseau Ă  Paris le . Son enfance (1836-1845) se fait Ă  Pont-de-Gènes, petit village de la Sarthe, oĂą son père Casimir s'est retirĂ© après avoir vendu son affaire Ă  M. JubĂ© de la Perelle, avant de revenir Ă  Paris pour racheter l'affaire au mĂŞme M. JubĂ©. Eugène est prĂ©sent avec son père Ă  l'exposition de Londres en 1851. Ă€ Londres, il fait la connaissance de Samuel Colt, personnage qui deviendra par la suite un grand ami professionnel et qui influencera fortement sa carrière. Il dĂ©pose son premier brevet le (brevet 019380) qui donnera naissance Ă  son fameux revolver Ă  broche « modèle 54 ». La « gloire et la reconnaissance » arrivent avec la signature et la vente partielle de son brevet du Ă  la Marine française le . Après la vente partielle de son brevet Ă  la Marine, Eugène Lefaucheux garde le droit de fabriquer et de commercialiser son revolver 1854 et il en profite pleinement. Plus de 116 000 exemplaires de ce revolver seront produits dans ses ateliers et vendus Ă  de nombreux pays d'Europe et aux AmĂ©riques, dont : de nombreux officiers Ă  titre privĂ©, la Sardaigne, l'Italie, la Norvège, la Suède, la Grèce, la Roumanie, la Turquie, et l'AmĂ©rique du Nord. En 1856, Eugène commencera la production de son fameux revolver de poche mm Ă  « feu continu » qui sera, lui aussi, une grande rĂ©ussite commerciale. En 1862, Eugène a 30 ans, il dirige une affaire florissante, mais n’est pas encore mariĂ©. Il demande la main de Marie-Louise Elisabeth Bigot, fille de son associĂ©, Gabriel Victor Bigot, mort quelques mois avant. Ensemble, ils auront 4 enfants dont seuls AndrĂ© et Marguerite survivront. Le , la Marine demande la fourniture de 4 000 pistolets-revolvers avec système Ă  broche, mais le marchĂ© ne sera pas conclu puisque l’armĂ©e abandonne la cartouche Ă  broche pour la percussion centrale. Après de multiples modifications, naĂ®tra le lĂ©gendaire « revolver modèle 1870 ». Le contrat pour la fourniture de 4 000 revolvers « modèle 1870 » Ă  percussion centrale est signĂ© Ă  Paris avec le Ministère de la Marine, le , moyennant un prix de 40 fr par revolver. Ce contrat ne sera reconduit, honorĂ© et exĂ©cutĂ© qu’en 1872, après la guerre et la Commune.

À partir de 1869, notre inventeur abandonne définitivement le revolver pour ne s’intéresser qu’au fusil de fabrication industrielle. Le « 70 » sera son dernier modèle d’arme de poing. L’usine de Liège est mise en vente sous la responsabilité de Gustave Bronne. La signature de vente à Monsieur Dacier a lieu le , néanmoins Eugène Lefaucheux garde son droit de poinçonnage.

En 1874, Eugène débute sa décentralisation en achetant « l’ancienne usine de Trémerolles » à Bruyères-le-Châtel, tout près de son château. Le magasin parisien du 194 rue Lafayette est transféré au 32 rue Notre-Dame-des-Victoires (bâtiment appartenant à Jules Gévelot : signature du bail le ).

Le moulin sur la rivière La Renarde occupĂ© par une filature au dĂ©but du XIXe siècle, se transforme en ateliers, oĂą seront fabriquĂ©s les 4 400 tubes Ă  tir de calibre 37 mm pour canons Hotchkiss, pour le compte de la Marine en 1878, puis 1 000 autres en 1880. L’usine emploiera jusqu'Ă  150 ouvriers. Eugène s’occupe de l’amĂ©nagement de son domaine et de l’exploitation de la ferme qui remplaceront progressivement l’activitĂ© industrielle. Le , Eugène Lefaucheux cède Ă  la sociĂ©tĂ© Chevalier et Dru son installation parisienne, soit le fonds de commerce, le nom de la Maison E.Lefaucheux (pour Ă©viter la confusion avec celle de son beau-frère Laffiteau[1]), les marchandises entreposĂ©es rue Notre-Dame-des-Victoires ainsi que l’exploitation de son brevet 131.616 avec ses additifs. Dans l’acte de vente, il est spĂ©cifiĂ© l’interdiction Ă  Eugène de fabriquer ou faire commerce d’armes. L’usine cessera toute activitĂ© vers 1887.

Eugène finit par acheter une maison le à Cannes, la villa Sainte-Marguerite, située dans le quartier de La Bocca. Il n’aura pas le temps de pleinement profiter du soleil ni des bienfaits du Sud, car il y meurt le terrassé par une congestion cérébrale devant une lettre restée inachevée… Comme son père, il repose dans le caveau familial au cimetière de Montmartre à Paris.

Voir aussi

Sources

  • Site des armes Lefaucheux
  • Guillaume van Mastrigt, Eugène Lefaucheux ou l'apothĂ©ose de la saga familiale, Éditions CrĂ©pin-Leblond, .
  • Guillaume van Mastrigt, La production des modèles d'Eugène Lefaucheux, Éditions CrĂ©pin-Leblond, .
  • Archives privĂ©es d'Eugène Lefaucheux.

Liens externes

Notes et références


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