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Euclides da Cunha (Bahia)

Euclides da Cunha, anciennement Cumbe, est une commune (municĂ­pio) brĂ©silienne situĂ©e dans le nord de l’État de la Bahia.

Euclides da Cunha
Devise : Lutamos pelo progresso
(Luttons pour le progrĂšs)
Euclides da Cunha (Bahia)
Administration
Pays Drapeau du Brésil Brésil
RĂ©gion Nord-Est
État Bahia
Langue(s) portugais
Maire Luciano Pinheiro Damasceno e Santos
Fuseau horaire
Heure d'été
UTC-3
UTC-3
DĂ©mographie
Gentilé Euclidenses
Population 54 884 hab.[2] (Juillet 2013)
DensitĂ© 27 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 10° 30â€Č 28″ sud, 39° 00â€Č 50″ ouest
Altitude 472 m
Superficie 202 800 ha = 2 028 km2
Divers
Date de fondation
Localisation
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Euclides da Cunha
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Euclides da Cunha
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Euclides da Cunha

    Sise en bordure du sertĂŁo aride (caatinga) de Canudos, cette petite ville se trouve dans une zone plus verdoyante, la faisant apparaĂźtre comme une oasis. Si la commune accueille quelques industries (carriĂšres de pierre, meubles), son Ă©conomie demeure essentiellement agricole (maĂŻs, haricots, manioc, et Ă©levage).

    Histoire

    Les premiers habitants de la rĂ©gion furent les Indiens caimbĂ©s, de la tribu des Tupiniquims. Des colons originaires des rĂ©gions circonvoisines, en particulier de Monte Santo et de Tucano, vinrent ensuite l’explorer et s’y Ă©tablir avec leurs familles, pour se vouer Ă  la culture de la terre et Ă  l’élevage, activitĂ©s qui constituent encore aujourd’hui les fondements de l’économie de la commune.

    Les pĂšres jĂ©suites, en mission d’évangĂ©lisation dans le sertĂŁo, construisirent, Ă  l’emplacement de l’actuelle bourgade de MassacarĂĄ, une chapelle, qui subsiste encore, et un couvent, dĂ©truite par les jĂ©suites lorsque ceux-ci furent expulsĂ©s du BrĂ©sil vers la fin du XVIIIe siĂšcle. Le premier vĂ©ritable foyer de peuplement fut la fazenda Cumbe do Major, propriĂ©tĂ© de Antonio Francisco Reis, dit Major Antonino, qui fut le premier Ă  exploiter les terres de la commune[3].

    Statut administratif

    Avec l’arrivĂ©e de nouveaux colons, la fazenda Cumbe connut un dĂ©veloppement rapide, comme en tĂ©moignent les nombreuses constructions Ă©rigĂ©es en 1881 dans la freguesia de Notre-Dame du Cumbe, pour lors subdivision de Monte Santo. En 1888 fut construite, sous l’égide du pĂšre Vicente Sabino dos Santos, une chapelle ressortissant Ă  MassacarĂĄ et placĂ©e sous le vocable de Notre-Dame-de-la-Conception.

    La fazenda fut Ă©levĂ©e au rang de bourg (vila) en 1898, et son territoire dĂ©tachĂ© de Monte Santo. En 1911, le bourg devint le siĂšge d’une commune (municĂ­pio). Vingt ans plus tard, en 1931, Vila do Cumbe fut supprimĂ© comme commune distincte et son territoire rattachĂ© Ă  la commune de Monte Santo. Le 19 septembre 1933, le territoire recouvra son autonomie et son statut de municĂ­pio, comprenant dĂ©sormais deux circonscriptions (distrito) : Cumbe (le bourg-centre) et Canudos. D’autre part, Ă  l’initiative de l’écrivain JosĂ© Aras, la commune adopta, en hommage Ă  l’auteur d’Os SertĂ”es (titre français Hautes Terres), le nom d’Euclides da Cunha, nouvelle appellation qui ne sera toutefois officialisĂ©e qu’en 1938.

    En 1953 fut crĂ©Ă© et attachĂ© Ă  la commune le district (et ci-devant hameau) de MassacarĂĄ. Dans le dĂ©coupage territorial de 1960, la ville avait trois circonscriptions : Euclides da Cunha (le bourg-centre), Canudos et MassacarĂĄ. En 1985, Canudos fut sĂ©parĂ© d’Euclides da Cunha et Ă©levĂ© au rang de commune. La mĂȘme annĂ©e furent crĂ©Ă©s et annexĂ©s Ă  la commune les circonscriptions de CaimbĂ© et d’AribicĂ©, anciens hameaux.

    Dans la division territoriale de 1995, de mĂȘme que dans celle de 2007, la commune avait quatre circonscriptions : Euclides da Cunha (chef-lieu de commune), AribicĂ©, CaimbĂ© et MassacarĂĄ[4].

    Administration

    Jusqu’en 1930, annĂ©e oĂč fut instituĂ©e au BrĂ©sil la fonction de maire (prefeito), les communes Ă©taient administrĂ©es par des intendants (intendentes). Euclides da Cunha, alors le bourg-centre d’une vila (bourg, village) dĂ©nommĂ©e Cumbe ou Vila do Cumbe, eut ainsi dix intendants. Ce sont : Antonio Francisco Reis (dit Major Antonino) ; le colonel AscĂȘnio GuimarĂŁes (trois fois) ; le capitaine Francisco da Silva Dantas ; Joaquim de Carvalho Lima ; Benevides Dias Moreira ; PotĂąmio AmĂ©rico de Souza; Luis Ferreira Nascimento (dit Senhor Lua, monsieur Lune) ; JosĂ© Esteves de Abreu ; Galdino Alves de Souza ; Joaquim de Santana Lima (Ă©lu en 1924).

    En 1931, Ă  la suite de la suppression de son statut de vila, le territoire fut rĂ©intĂ©grĂ© dans la commune de Monte Santo. Deux annĂ©es plus tard, le 19 septembre 1933, Cumbe fut dĂ©finitivement « Ă©mancipĂ© », et tint dĂšs l’annĂ©e suivante une Ă©lection directe, avec suffrage fĂ©minin (assurĂ© au BrĂ©sil depuis 1932), lors de laquelle Joaquim Santana Lima fut Ă©lu comme son premier maire (prefeito). S’efforçant de bien administrer la ville, Joaquim Santana Lima fit Ă©difier la premiĂšre mairie, petit bĂątiment sans Ă©tage, qui hĂ©berge aujourd’hui la bibliothĂšque municipale, engagea des enseignants pour l’alphabĂ©tisation des enfants et fit installer dans les principales rues des rĂ©verbĂšres fonctionnant au gaz. En 1937 cependant, sous le rĂ©gime de l’Estado Novo (1930 - 1945), instituĂ© au BrĂ©sil dans le sillage du coup d’État de GetĂșlio Vargas, Joaquim Santana Lima dĂ©missionna[3].

    Maires aprùs la fin de l’Estado Novo

    Avec la fin de l’Estado Novo en 1945, la commune d’Euclides da Cunha retrouva son entier fonctionnement dĂ©mocratique, ce qui se traduisit par des Ă©lections communales en vue de dĂ©signer le maire et les membres du conseil municipal.

    À la mairie fut Ă©lu, par suffrage direct, Antonio Batista de Carvalho, et au conseil municipal l’ancien maire Joaquim Santana Lima, Raimundo Dantas Lima, Álvaro Santos, Joaquim Matias, Teago Ferreira de Carvalho et JosĂ© Camerino de Abreu[3].

    À partir de 1945, les maires furent les suivants : Antonio Batista de Carvalho (1947 — 1951) ; JosĂ© Camerindo de Abreu (1951 — 1955) ; Antonio Batista de Carvalho (1955 — 1959) ; JosĂ© Bezerra Neto (1969 — 1963) ; Antonio Batista de Carvalho (1963 — 1967) ; Joaquim Silva Dantas (1967 — 1971) ; Antenor Dantas de Andrade (1971 — 1973) ; Enock CanĂĄrio de AraĂșjo (1973 — 1977) ; Juviniano Gomes dos Santos (1977 — 1983) ; JosĂ© Renato Campos de Abreu (1983 — 1988) ; JosĂ© Nunes Soares (1989 — 1992) ; JosĂ© Raimundo Moura da Costa (1993 — 1996) ; Atayde JosĂ© da Silva (1997 — 2000) ; JosĂ© Renato Campos de Abreu (2001 — 2004) ; RosĂąngela Lemos Maia de Abreu (2005 — 2008) ; Maria de FĂĄtima Nunes Soares, depuis 2009.

    GĂ©ographie

    Euclides da Cunha se trouve Ă  472 m d’altitude. Sa superficie est de 2028,421 kmÂČ[5]. Les communes limitrophes sont : Monte Santo (Ă  l’ouest-nord-ouest), Novo Triunfo (est-nord-est), Quijingue (sud-ouest), Cansanção (ouest-sud-ouest), CĂ­cero Dantas (est-sud-est), Jeremoabo (nord-est), Canudos (nord) et BanzaĂȘ (est-sud-est).

    Quoique situĂ© dans la zone semi-aride bahianaise, et par consĂ©quent sujet Ă  des pĂ©riodes de sĂ©cheresse souvent prolongĂ©es, caractĂ©risĂ©es par un soleil dĂ©vastateur, occasionnant de grands dommages Ă  la flore et Ă  la faune, la commune d’Euclides da Cunha a le privilĂšge d’ĂȘtre localisĂ©e au milieu d’une Ă©tendue prĂ©sentant une vĂ©gĂ©tation dense, connue sous le nom de mata das Preguiças (litt. forĂȘt des Paresseux), vĂ©ritable oasis, ainsi dĂ©nommĂ©e pour abriter diverses espĂšces rĂ©gionales d’animaux, parmi lesquels de nombreux paresseux, et dont la terre rouge, remarquable par sa fertilitĂ© et sa biodiversitĂ©, est rĂ©sistante Ă  la sĂ©cheresse et propice Ă  la croissance d’arbres feuillus entrelacĂ©s de bromĂ©liacĂ©es et de lianes exubĂ©rantes, contrastant avec les cactus, dont les racines retiennent l’eau pour rĂ©sister aux pĂ©riodes de sĂ©cheresse. La rĂ©gion comprend Ă©galement un couvert forestier composĂ© de Myracrodruon urundeuva (en port. aroeira), de cĂšdres, d’angicos (espĂšce de Piptadenia), de macambiras (type de bromĂ©lia), de cipĂłs, fournissant des bois de qualitĂ©, et autres vĂ©gĂ©taux caractĂ©ristiques de la caatinga. En pĂ©riode sĂšche, cette vĂ©gĂ©tation se dessĂšche entiĂšrement, prenant un aspect de plante morte, mais ressuscite dĂšs les premiĂšres pluies, transformant alors le paysage en une campagne verdoyante, parsemĂ©e de fleurs[6].

    DĂ©mographie

    Selon l’estimation de 2013, la population de la commune s’élĂšve Ă  60 558 habitants, alors que le recensement national de 2010 l’estimait encore Ă  56 289 habitants, et une estimation de 2012 Ă  56 962 habitants[5] - [7]. De ces personnes, 27 416 vivent en zone urbaine et 28 873 en zone rurale, et 28 319 sont de sexe masculin et 27 970 de sexe fĂ©minin ; 38 102 personnes sont alphabĂ©tisĂ©es.

    L’évolution dĂ©mographique se prĂ©sente comme suit :

    • 1991 : 51.812
    • 1996 : 50.089
    • 2000 : 53.885
    • 2007 : 56.625
    • 2010 : 56.289

    Les listes Ă©lectorales euclidenses recensent, selon les donnĂ©es du Tribunal Superior Eleitoral (TSE) relatives Ă  l’annĂ©e 2012, 39 301 Ă©lecteurs[8].

    Religion

    Les religions pratiquĂ©es Ă  Euclides da Cunha[7] sont, par ordre d’importance :

    Économie

    Dans l’économie de la commune prĂ©dominait d’abord la culture du coton herbacĂ©, surnommĂ© or blanc. Celui-ci cependant fut ensuite supplantĂ© par l’élevage, destinĂ© Ă  assurer la subsistance de la rĂ©gion alors durement frappĂ©e par la crise Ă©conomique, que venaient aggraver encore les Ă©vĂ©nements de Canudos. Quelques annĂ©es plus tard, Cumbe parvint, Ă  la faveur de plusieurs hivers fastes, Ă  surmonter l’impact de cette crise, notamment grĂące au plantage de cĂ©rĂ©ales, principalement de maĂŻs et de haricots.

    À l’heure actuelle, il y a une importante production de haricots, de maĂŻs et de manioc. Dans le secteur de l’élevage se dĂ©tachent en particulier les cheptels ovin, porcin, asin, et caprin. La commune est Ă©galement productrice de poulets et de miel. L’extraction de chaux et de pierre calcaire constitue l’activitĂ© miniĂšre. La commune a aussi vu s’établir sur son territoire une usine de meubles.

    La valeur des recettes municipales est de R$ 49.156.861, selon le plus rĂ©cent recensement, et celle des dĂ©penses de R$ 44.742.010. Le produit intĂ©rieur brut (PIB) se monte, selon le mĂȘme recensement, Ă  R$ 78.465 pour l’agriculture et l’élevage, R$ 32.827 pour l’industrie et R$ 202.406 pour les activitĂ©s de service[5].

    Personnalités liées à la commune

    • JosĂ© Aras, Ă©crivain
    • JoĂŁo Siqueira Santos, historien, conteur
    • Joaquim Santana Lima, maire

    Jours fériés municipaux

    • FĂȘte de la Saint-Jean (24 juin)
    • Anniversaire de l’émancipation politique (19 septembre)
    • FĂȘte de Notre-Dame-de-la-Conception (8 dĂ©cembre)

    Notes et références

    1. « Censo Populacional 2013 », Instituto Brasileiro de Geografia e Estatística (IBGE), (consulté le )
    2. IBGE[1]
    3. , Museu do Cumbe.
    4. , HistĂłrico da cidade de Euclides da Cunha, Bahia/ IBGE.
    5. , IBGE Cidades.
    6. http://www.museudocumbe.com/2010/05/bandeira-de-euclides-da-cunha-bahia.html Site Museu do Cumbe.
    7. , IBGE Censo de 2010.
    8. , TSE/EleiçÔes 2012.
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