Eubalaena
Eubalaena est un genre qui regroupe trois espèces de cétacé de la famille des Balaenidae.
(Eubalaena glacialis)
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Classe | Mammalia |
Ordre | Cetacea |
Sous-ordre | Mysticeti |
Famille | Balaenidae |
- Hunterius Gray, 1866
- Halibalaena Gray, 1873
Répartition géographique
Origine du nom
Une explication populaire de l'origine du nom d’Eubalaena (la « bonne baleine », en anglais right whale) est qu'il s'agit d'une baleine facile à chasser car elle se déplace lentement, est peu farouche (ne fuit pas en présence d'un plongeur ou d'un navire) et flotte une fois morte[1].
Liste des espèces
- Eubalaena australis (Desmoulins, 1822) — baleine franche australe
- Eubalaena glacialis (Müller, 1776) — baleine noire de l'Atlantique Nord
- Eubalaena japonica[2](Lacépède, 1818) — baleine noire du Pacifique Nord
Description
Contrairement aux autres baleines, Eubalaena a des callosités (excroissances calleuses causées par la prolifération de colonies de poux des baleines, de couleur jaune clair, orange ou rose[3]) sur la tête qui sont caractéristiques de chaque individu, un large dos sans nageoire dorsale, parfois des taches blanches sur le ventre, un long rostre arqué (museau qui commence au-dessus de l'œil). Les baleines franches peuvent atteindre jusqu'à 18 mètres de long et peser jusqu'à 100 tonnes, soit nettement plus que les baleines grises ou à bosses, mais moins que les baleines bleues. Chiffre anormalement élevé, 40 % de leur poids corporel est constitué par de la graisse sous-cutanée de faible densité. Aussi, contrairement à beaucoup d'autres espèces de baleines, les Eubalaena mortes ont tendance à flotter. Les baleines franches nagent lentement, atteignant une vitesse maximum de 5 nœuds (9,3 km/h). Cependant, elles sont très acrobatiques et ont de fréquents sauts caractéristiques (le « breaching »), donnant des coups de queue et de nageoire à la surface de l'eau[4].
En moyenne, les adultes ont une longueur comprise entre 11 et 18 m et pèsent 54 à 73 tonnes. Le corps est très massif avec un tour de taille qui peut atteindre 60 % de la longueur totale du corps dans certains cas. La nageoire est large, jusqu'à 40 % de la longueur du corps. Eubalaena japonica est la plus grande des trois espèces. Les baleines franches ont un souffle issu des évents en forme de V distinctif, pouvant atteindre 5 mètres au-dessus de la surface de l'eau. Les baleines franches ont entre 200 et 300 fanons de chaque côté de la bouche. Ceux-ci, couverts de poils très fins, sont étroits et font environ 2 mètres de longueur[5].
Notes et références
- (en) Eric Jay Dolin, Leviathan : The History of Whaling in America, W. W. Norton & Company, (lire en ligne), p. 22
- L’existence de cette espèce est discutée, mais elle a été reconnue en 2000 par le comité scientifique de la Commission baleinière internationale.
- (en) J. Müller, « Observations of the orbital region of the skull of the Mystacoceti », Zoologische Mededelingen, no 32,‎ , p. 239–290 (lire en ligne)
- (en) Becky L. Woodward, Jeremy P. Winn et Frank E. Fish, « Morphological specializations of baleen whales associated with hydrodynamic performance and ecological niche », Journal of Morphology, vol. 267, no 11,‎ , p. 1284-1294 (DOI 10.1002/jmor.10474)
- (en) Robert D. Kenney, « Right Whales (Eubalaena glacialis, E. japonica, and E. australis) », 2008, in Perrin, W. F.; Wursig, B.; Thewissen, J. G. M. Encyclopedia of Marine Mammals. Academic Press. pp. 962–69. (ISBN 978-0-12-373553-9).
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- (en) Référence Mammal Species of the World (3e éd., 2005) : Eubalaena Gray, 1864
- (en) Référence North American Mammals : Eubalaena
- (en) Référence Paleobiology Database : Eubalaena Gray 1864
- (fr+en) Référence ITIS : Eubalaena Gray, 1864
- (en) Référence World Register of Marine Species : taxon Eubalaena Gray, 1864 (+ liste espèces)
- (en) Référence Animal Diversity Web : Eubalaena
- (en) Référence NCBI : Eubalaena (taxons inclus)
- (en) Référence UICN : taxon Eubalaena (consulté le )
- (fr+en) Référence CITES : genre Eubalaena (sur le site de l’UNEP-WCMC)