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Etelka Gerster

Etelka Gerster (aussi Elka Gerster ou Etelka Gerster-Gardini, née le à Kaschau (royaume de Hongrie, dans l'Empire d'Autriche) et morte le à Pontecchio) est une soprano allemande de Hongrie et professeure de chant.

Etelka Gerster
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  65 ans)
Sasso Marconi
Nationalité
Activités
Fratrie
Árpåd Gerster (d)
Berta Gerster (d)
Autres informations
Tessiture

Biographie

Etelka Gerster en 1878 Ă  New York.

Etelka Gerster est la fille d'un propriétaire d'usine germanophone. Elle est découverte par le compositeur Michael Hebenstreit. Elle est l'élÚve de Mathilde Marchesi et fait ses débuts à la Fenice de Venise en 1876 dans le rÎle de Gilda dans Rigoletto[1] et chante à Londres l'année suivante[2] dans La sonnambula et dans Lucia di Lammermoor[3].

Elka Gerster Ă©pouse l’imprĂ©sario, et plus tard consul des États-Unis Ă  Bologne, Carlo Gardini (1833-1917), en 1877. Elle est la mĂšre de deux filles : Elca et Berta, artiste lyrique et Ă©pouse du chef d'orchestre Fritz Reiner[4]

En 1878, elle se produit Ă  l'AcadĂ©mie de Musique de la Ville de New York, oĂč elle est considĂ©rĂ©e comme l'une des principales chanteuses de son temps et comme une rivale de la chanteuse d'opĂ©ra Adelina Patti.

Elle part en tournĂ©e aux États-Unis pour la premiĂšre fois, avec les tournĂ©es de James Henry Mapleson (en) en 1879 pendant deux saisons. Pendant la tournĂ©e amĂ©ricaine de 1878-1879, elle chante aux cĂŽtĂ©s d'Italo Campanini (en) dans Il talismano d'Antonio Salieri et Giacomo Rust et dans La traviata. À la fin de la tournĂ©e, elle a donnĂ© un concert au bĂ©nĂ©fice des victimes des inondations de Szeged en Hongrie, son pays natal. Ensuite elle tourne avec Maurice Strakosch (en) de 1881[5] Ă  1884.

Pendant la saison 1880, elle chante au Her Majesty's Theatre dirigé par James Henry Mapleson (en)[6].

Elle chante au Carltheater Ă  Vienne en 1883 oĂč elle obtient un grand succĂšs. Le critique du MĂ©nestrel Ă©crit : « Le succĂšs de la troupe a Ă©tĂ© Ă©tourdissant. Madame la princesse de Metternich dĂ©chira ses gants Ă  force d'applaudir Etelka Gerster, une prima donna qui par la voix rappelle la Patti et par son jeu endiablĂ© Sarah Bernhardt... À l'heure qu'il est, Etelka Gerster est l'idole des Viennois. Son nom est dans toutes les bouches et le public se porte en foule au Carl pour l'entendre »[7]. Elle passe ensuite ThĂ©Ăątre d'opĂ©ra de la cour impĂ©riale et royale de Vienne[8].

En juin 1883, Ă  la fin de la saison des concerts Pasdeloup, elle chante pour un concert au bĂ©nĂ©fice de Jules Pasdeloup au Cirque des Champs-ÉlysĂ©es avec Francis PlantĂ©[9]. Le critique du Figaro Ă©crit : « Mme Gerster a chantĂ© l'air final de la Sonnambula, l'andante surtout, avec une voix pure, veloutĂ©e, d'un charme extrĂȘme. Elle a Ă©galement bien dit l'andante de l'air de la Reine de la Nuit, de la FlĂ»te enchantĂ©e. Elle s'est rĂ©vĂ©lĂ©e artiste fort originale dans une chanson russe, le Rossignol, oĂč sa virtuositĂ© a triomphĂ© des excentricitĂ©s vocales les plus aventureuses. Nous avouons cependant que la cantatrice nous a moins plu dans cette partie du programme lorsque l'on aborde le domaine du casse-cou, l'exĂ©cutant le plus habile sait-il bien oĂč il va? En somme, le succĂšs de Mme Etelka Gerster a Ă©tĂ© trĂšs grand et le public a fĂȘtĂ© la cantatrice Ă©trangĂšre avec toute la courtoisie et la chaleur parisiennes »[10].

Il est possible qu'elle ait perdu sa voix Ă  la suite de la naissance de sa fille Berthe. En dĂ©cembre 1887, elle perd sa voix lors d'une reprĂ©sentation au Metropolitan Opera House de New-York. Gerster, aprĂšs une absence de quatre ans, parait dans un concert entrepris par Henry Eugene Abbey (en) ; le thĂ©Ăątre est comble, car « la Gerster » est une Ă©toile favorite. Le New York Herald rapporte : « Le physique est le mĂȘme, mĂȘme charme; mais Ă  peine eut-elle commencĂ© Una voce poco fa du Barbier de SĂ©ville, que l'on sut Ă  quoi s'en tenir. Le public fut trĂšs affectĂ©. Les artistes ne purent retenir leurs larmes. Ce fut une scĂšne des plus pathĂ©tiques... Ce n'est mĂȘme plus une voix »[11]. En 1888, elle dit qu'elle a l'intention de donner un concert avant de quitter les États-Unis pour revenir en Europe. Elle veut prouver ainsi que les bruits que l'on a rĂ©pandus sur la perte de sa voix sont, sinon complĂštement faux, au moins grandement exagĂ©rĂ©s[12]. Gerster n'a jamais plus chantĂ© de nouveau aprĂšs 1889.

À partir de 1896 jusqu'en 1917, elle enseigne le chant à Berlin.

Élùves notables

Elka Gerster dans le cercle de ses Ă©tudiants Ă  Berlin, 1905 (Photo par Zander & Labisch).

Références

  1. « Nouvelles diverses - Etranger », Le MĂ©nestrel sur gallica,‎ , p. 53 (lire en ligne)
  2. « Saison de Londres », Le MĂ©nestrel sur gallica,‎ , p. 260 (lire en ligne)
  3. La Comédie, 1877 sur Gallica
  4. Philip Hart, Fritz Reiner: A Biography, Northwestern University Press, , 330 p. (présentation en ligne).
  5. « Nouvelles divers - Etranger », Le MĂ©nestrel sur gallica,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  6. « Nouvelles divers - Etranger », Le MĂ©nestrel sur gallica,‎ , p. 181 (lire en ligne)
  7. « Nouvelles divers - Etranger », Le MĂ©nestrel sur gallica,‎ , p. 157 (lire en ligne)
  8. « Nouvelles divers - Etranger », Le MĂ©nestrel sur gallica,‎ , p. 174 (lire en ligne)
  9. Édouard NoĂ«l et Edmond Stoullig, Les Annales du thĂ©Ăątre et de la musique, Paris, Charpentier et Cie, (lire en ligne), p. 288.
  10. « Note de musique », Le Figaro sur gallica,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  11. « Nouvelles divers - Etranger », Le MĂ©nestrel sur gallica,‎ , p. 390 (lire en ligne)
  12. « Courrier des thĂ©Ăątres », Le Figaro sur gallica,‎ , p. 4 (lire en ligne)

Source

Bibliographie

Liens externes

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