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Ernst Kummer

Biographie

À l'âge de 3 ans, Kummer perd son père, un médecin. Il fait des études à l'université de Halle, d'abord en théologie puis en mathématiques. Il devient docteur en mathématique en 1831.

Il enseigne pendant 10 ans au lycée de Liegnitz, où il a Leopold Kronecker et Ferdinand Joachimsthal comme élèves. Nommé en 1840 professeur à l'université de Breslau grâce à l'appui de Jacobi et de Dirichlet, il reprend la chaire de ce dernier à l'université de Berlin en 1855. Il s'occupe de nombreux doctorants, notamment Georg Cantor et Hermann Schwarz. Avec Karl Weierstrass, également nommé en 1856 à l'université de Berlin, il fonde en 1861 le premier séminaire allemand de mathématiques.

Membre correspondant de l'Académie de Berlin dès 1839 grâce au soutien de Jacobi, il en est membre à part entière en 1855, et en devient le secrétaire pour la section mathématiques et physique de 1863 à 1878. Il est également membre de l'Académie des sciences de Paris et de la Royal Society de Londres.

Contributions

Ses premiers travaux concernent les séries hypergéométriques, complétant ceux de Gauss, ce qui lui vaut l'intérêt de Jacobi, puis de Dirichlet.

Mais son nom est associé à ses travaux sur le dernier théorème de Fermat. Il aurait d'abord cru le démontrer en croyant à tort que tous les anneaux cyclotomiques sont factoriels : en réalité son étude des nombres de classes cyclotomiques est antérieure, et il est au contraire le premier à invalider totalement cette démonstration en exhibant le cas ℤ[ζ23][1].

Pour corriger ce problème, il met au point la notion de nombre idéal (en), précurseur de l'idéal d'un anneau ; il est ainsi à l'origine de la notion de groupe des classes. En comprenant également la structure des unités des corps cyclotomiques, il parvient en 1847 à démontrer le théorème de Fermat pour tous les nombres premiers réguliers.

En 1857, il publie un article où il résout certains cas irréguliers du problème de Fermat. Cet article contient des erreurs, mais les idées seront reprises et corrigées par Harry Vandiver en 1929.

Bien que Kummer ne démontre pas l'hypothèse de Fermat pour tous les exposants, son œuvre marque une avancée considérable vers sa résolution et donne un grand essor à la théorie algébrique des nombres. Alors qu'il ne participe pas au concours, ses travaux lui valent le Grand Prix de l'Académie des sciences en 1857[2] - [3].

Notes et références

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Ernst Eduard Kummer » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) H. M. Edwards, « The background of Kummer's proof of Fermat's Last Theorem for regular primes », Arch. History Exact Sci., vol. 14, no 3,‎ , p. 219-236 (DOI 10.1007/BF00327448).
  2. Jean Itard, « Kummer Ernst Eduard - (1810-1893). 2) Les « nombres idéaux » », sur Encyclopædia universalis (consulté le ).
  3. (en) John J. O'Connor et Edmund F. Robertson, « Académie des Sciences », sur MacTutor, université de St Andrews.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) AndrĂ© Weil (Ă©d.) Ernst Eduard Kummer, Collected Works, Springer Verlag, 2 vol., 1975
  • (de) Heinrich Begehr (Ă©d.) Mathematik in Berlin. Geschichte und Dokumentation, 1. Halbband (Berichte aus der Geschichtswissenschaft). Shaker, Aachen 1998, p. 54, (ISBN 3-8265-4225-8).
  • (de) Moritz Cantor, « Kummer, Ernst Eduard », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 51, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 438-440
  • Menso Folkerts et Olaf Neumann (de) (Ă©d.), Der Briefwechsel zwischen Kummer und Reuschle (de), Ein Beitrag zur Geschichte der algebraischen Zahlentheorie, Augsburg, Rauner, 2006
  • L'approche de Kummer Ă  la conjecture de Fermat et ses travaux sur la thĂ©orie des nombres sont dĂ©taillĂ©s par Harold Edwards Fermat´s last theorem, Springer Verlag 1977 behandelt
  • Biographie de Kummer dans (en) Eric Temple Bell, Men of Mathematics, Dover
  • (en) Harold Edwards, « Kummer, Eisenstein, and higher reciprocity laws », dans Neal Koblitz (Ă©d.) Number theory related to Fermat's last theorem, Birkhäuser, 1983, p. 31-43
  • (en) Harold Edwards, « The background of Kummer's proof of Fermat's last theorem for regular primes », Arch. History Exact Sci., vol. 14, 1975, p. 219-236
  • (de) Kurt Hensel, « Gedächtnisrede auf Ernst Eduard Kummer », rĂ©impr. dans Hans Reichardt (Ă©d.) Nachrufe auf Berliner Mathematiker des 19. Jahrhunderts, Teubner Archiv zur Mathematik, 1988, p. 72-111 (première parution dans : Kurt Hensel (Ă©d.) Festschrift zur Feier des 100. Geburtstages Eduard Kummers, Leipzig, Berlin 1910, p. 1-37)
  • (de) H. Pieper, « C. G. J. Jacobis Urteile ĂĽber den Mathematiker E. E. Kummer », NTM Schr. Geschichte Natur. Tech. Medizin, vol. 25, 1988, p. 23-36
  • (en) Paulo Ribenboim, « Kummer's ideas on Fermat's last theorem », Enseign. Math., vol. 29, 1983, p. 165-177
  • (de) Christoph Scriba, « Kummer, Ernst Eduard », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 13, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 282–283 (original numĂ©risĂ©).

Liens externes

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