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Ernst-Heinrich Schmauser


Ernst-Heinrich Schmauser (nĂ© le Ă  Hof-sur-Saale, dĂ©cĂ©dĂ© le ) Ă©tait un commandant de la Schutzstaffel (SS) dans l'Allemagne nazie, chef supĂ©rieur de la SS et de la police de Breslau pendant la Seconde Guerre mondiale. Plus tard dans la guerre, il a Ă©tĂ© responsable des marches de la mort des Camps de concentration et d'extermination d'Auschwitz (camps I, II), dans laquelle plus de 25 % des prisonniers sont tuĂ©s. Schmauser Ă©tait Ă©galement membre du Reichstag reprĂ©sentant du Parti nazi[1].

Ernst-Heinrich Schmauser
Ernst-Heinrich Schmauser
Ernst-Heinrich Schmauser en tenue d'obergruppenfĂĽhrer.

Naissance
Hof-sur-Saale
DĂ©cès (Ă  55 ans)
Altenrode, arrondissement de Breslau
Allégeance Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Arme Deutsches Reichsheer (1916-1918)
Schutzstaffel (1930-1945)
Grade SS-ObergruppenfĂĽhrer
Années de service –
Conflits Première Guerre mondiale,
Seconde Guerre mondiale
Distinctions Croix de fer
Autres fonctions Homme politique
Famille Marié, 2 enfants

Début de carrière

Ernst-Heinrich Schmauser est le fils d'un homme d'affaires. Il fréquente l'école primaire et le collège de Hof-sur-Saale (Hof an der Saale) en Bavière, puis le lycée de Bayreuth. Après l'obtention de son diplôme, il poursuit une carrière militaire. Il débute celle-ci en passant un an avec le 11e régiment d'infanterie (de) à Ratisbonne. Il rejoint ensuite le 133e régiment d'infanterie de la 9e Armée royale saxonne à Zwickau[2].

Après avoir suivi une formation à l'Académie militaire de Hanovre, Ernst-Heinrich Schmauser sert pendant la Première Guerre mondiale (de à ) en tant que commandant de compagnie. Il combat sur le théâtre occidental avec le 133e Régiment d'infanterie et le 183e Régiment d'infanterie. Il est blessé au combat trois fois et décoré à plusieurs reprises, recevant la Croix de fer (première et deuxième classe), l'insigne des blessés d'argent et la Croix de chevalier de l'ordre d'Albert (deuxième classe) avec épées. Le , il reçut la Croix de chevalier de la Military-St. Ordre d'Heinrich[3]. Après la démobilisation de Schmauser de l'Armée du Kaiser en , il est promu capitaine et autorisé à continuer à porter l'uniforme du 133e Régiment d'infanterie[2].

De à , Ernst-Heinrich Schmauser travaille dans le secteur bancaire en tant que caissier à Zwickau. Il considère ce cheminement de carrière comme temporaire, indigne de son statut social[4]. Il se marie en et a deux enfants de sa femme[5]. Dès , Schmauser appartient à l'alliance électorale de droite conservatrice connue sous le nom de Völkisch-Social Bloc (en) et dirige la Sturmabteilung (SA) à Zwickau. Il est sporadiquement actif sur la scène politique, tout comme de nombreux autres anciens officiers militaires, en raison de l'effondrement de l'économie de Weimar[6].

Membre du parti nazi

DĂ©but mars , Ernst-Heinrich Schmauser rejoint le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) sous le numĂ©ro de membre 215 704) et le , il reçoit le grade de SturmbannfĂĽhrer (numĂ©ro de la Schutzstaffel (SS): 3 359). Ă€ partir de la mi-, il dirigea la 7e Brigade SS en Saxe et Ă  partir d', il dirigea xvie section SS (province de Saxe)[7].

Lors des Élections législatives allemandes de , Ernst-Heinrich Schmauser est candidat pour le 20e arrondissement (Leipzig) représentant le Parti nazi, où il siège jusqu'en . Aux Élections législatives allemandes de , Schmauser perd son mandat. Un an plus tard, en , Schmauser revient en tant que membre du parti nazi et contribue à gouverner l'Allemagne jusqu'à sa mort en . Tout au long de son mandat au Reichstag de à , il représente la 24e circonscription de Haute-Souabe (Bavière), puis il sert de à pour la 26e circonscription de Franken.

PĂ©riode nazie

Fin , Ernst-Heinrich Schmauser prend la direction du Groupe SS Sud à la demande du Reichsführer Heinrich Himmler. Le , il est nommé chef de la section SS Upper Main, dont le siège est à Nuremberg. La purge des dirigeants de la SA et d'autres (NDT: ...dit...) "ennemis de l'État" commence le avec la Nuit des longs couteaux. Schmauser est considéré comme l'un des rares membres de haut rang des SS suffisamment dignes de confiance pour participer aux arrestations et meurtres (malgré son passé d'officier dans la SA)[8]. Le travail sérieux de Schmauser attire plus d'attention sur lui, et le , il est promu Gruppenführer[2].

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Ernst-Heinrich Schmauser est à nouveau promu Obergruppenführer et chef supérieur de la SS et chef de la police le à Breslau. Il est ensuite nommé chef des Oberabschnitts du Sud-Est[9]. Il reste un nazi fidèle et un technocrate accompli. On y trouve un exemple révélateur dans le fait que Schmauser n'a aucun scrupule à utiliser la main-d'œuvre esclave juive, puisqu'il déclare en avril à Himmler à quel point il est heureux d'avoir des juifs travaillant pour son entreprise, car les travailleurs (NDT: réguliers) sont peu disponibles[10]. Lorsque la première chambre à gaz est testée à Auschwitz à l'été , Schmauser est présent, tout comme le Gauleiter Fritz Bracht de Haute-Silésie et le Reichsführer Himmler[11]. Himmler nomme Schmauser général de la Waffen-SS le [2].

RĂ´le dans la marche de la mort d'Auschwitz

Au dĂ©but de l'Ă©tĂ© , les SS commencent Ă  transfĂ©rer les 130 000 prisonniers d'Auschwitz (camps I, II) vers d'autres camps car l' ArmĂ©e rouge se dĂ©place rapidement vers l'ouest[12]. Le , l'ArmĂ©e rouge s'est suffisamment rapprochĂ©e pour que les camps d'Auschwitz soient totalement Ă©vacuĂ©s. C'est Ernst-Heinrich Schmauser qui suit l'ordre d'Himmler d'expĂ©dier les dĂ©tenus du camp, car il est responsable en SilĂ©sie[13]. Cependant, ne sachant pas exactement comment gĂ©rer l'affaire, il a tĂ©lĂ©phone Ă  l'ObergruppenfĂĽhrer Oswald Pohl, qui lui dit qu'Himmler ne veux qu'aucun prisonnier « en bonne santĂ© » ne reste vivant dans les camps[14].

Plus de 56 000 prisonniers marchent vers l'ouest dans des conditions hivernales rigoureuses. En accord avec Haut commandement de la Police (HSSPf Breslau), Ernst-Heinrich Schmauser s'assure du mieux qu'il peut qu'aucun dĂ©tenu ne se retrouve entre les mains des SoviĂ©tiques. Bien que Schmauser donne l'ordre aux gardes d'Ă©vacuer tout le monde, certains dĂ©tenus trop malades pour faire le voyage sont laissĂ©s pour compte[15]. NĂ©anmoins, les gardes du camp abattent ceux qui sont trop faibles pour continuer ou ceux qui n'arrivent pas Ă  suivre pas le rythme, ce qui reprĂ©sentait plus de 25 % d'entre eux. Un petit pourcentage a finalement atteint le Camp de concentration de GroĂź-Rosen en Basse-SilĂ©sie oĂą ils sont transfĂ©rĂ©s vers l'ouest[16].

Le , Ernst-Heinrich Schmauser donne l'ordre d'assassiner les dĂ©tenus restants et de dĂ©truire les preuves de l'OpĂ©ration Reinhard. Un dĂ©tachement SS abat 200 femmes juives, puis fait sauter les bâtiments qui abritent les fours crĂ©matoires i et ii. Sur l'ordre de Schmauser, 700 prisonniers des camps d'Auschwitz et d'autres sous-camps sont tuĂ©s par des unitĂ©s SS. Le 1er Front ukrainien de l'ArmĂ©e rouge arrive le et libère le camp de concentration d'Auschwitz. Près de 8 000 dĂ©tenus ont Ă©chappĂ© Ă  la mort parce que les unitĂ©s SS restantes ont fui Ă  l'arrivĂ©e de l'ArmĂ©e rouge[17].

Décès

Le , Ernst-Heinrich Schmauser se rend à Breslau lorsqu'il rencontre des troupes allemandes près d'Altenrode (Schladen-Werla). Elles lui font remarquer que les fers de lance blindés soviétiques ont déjà percé. Pour des raisons inconnues, Schmauser ne tient pas compte de leurs avertissements et continue. Il est porté disparu depuis cette date. Il est supposé qu'il est tombé entre les mains de l'Armée rouge et a été tué immédiatement ou exécuté plus tard en captivité[18].

Références

Bibliographie

  1. Birn, Ruth Bettina (1986). Die Höheren SS- und Polizeiführer. Himmlers Vertreter im Reich und in den besetzten Gebieten, p. 346.
  2. Eltzschig, Johannes and Michael Walter, ed. (2001). The Nuremberg Medical Trial 1946/1947: Transcripts, Material of the Prosecution and Defense, Related Documents. Guide to the Microfiche-Edition, p. 140.
  3. Richter, Georg D. (1937). Der Königlich Sächsische Militär-St. Heinrichs-Orden 1736–1918, Ein Ehrenblatt der Sächsischen Armee, p. 579.
  4. Longerich, Peter, Heinrich Himmler: A Life, , Google Books preview (lire en ligne), p. 132
  5. Birn, Ruth Bettina (de) (1986). Die Höheren SS- und Polizeiführer. Himmlers Vertreter im Reich und in den besetzten Gebieten, p. 346.
  6. Campbell, Brice (2004) The SA Generals and the Rise of Nazism, pp. 66-67.
  7. Grieser, Utho (1974). Himmlers Mann in NĂĽrnberg. Der Fall Benno Martin: Eine Studie zur Struktur des 3. Reiches in der "Stadt der Reichsparteitage", p. 311.
  8. Butler, Rupert (2004). Hitler's Death's Head Division: SS-Totenkopf Division, pp. 30-31.
  9. Długoborski, Wacław, Franciszek Piper, and Aleksander Lasik, eds. (1999). Auschwitz 1940–1945, p. 30.
  10. Cesarani, ed. (2004) Holocaust. Critical Concepts in Historical Studies, vol. II. p. 124.
  11. Hilberg, Raul (1985). The Destruction of the European Jews, vol. 3, p. 883.
  12. Longerich, Peter (2010). Holocaust: The Nazi Persecution and Murder of the Jews, p. 415.
  13. Blatman, Daniel (2011). The Death Marches: The Final Phase of Nazi Genocide, pp. 79–80.
  14. Blatman, Daniel (2011). The Death Marches: The Final Phase of Nazi Genocide, p. 80.
  15. Blatman, Daniel (2011). The Death Marches: The Final Phase of Nazi Genocide, pp. 81–84.
  16. Longerich, Peter, Holocaust: The Nazi Persecution and Murder of the Jews, Oxford University Press, , Google Books preview (lire en ligne), p. 415
  17. Rees, Laurence (2005). Auschwitz. Geschichte eines Verbrechens, p. 352.
  18. Schulz, Andreas, and Dieter Zinke (2011). Deutschlands Generale und Admirale. (Teil V /Band 5). Die Generale der Waffen-SS und der Polizei, 1933-1945. (Schlake - Turner).
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