Accueil🇫🇷Chercher

Enforcement Acts

Les Enforcement Acts sont une série de trois lois adoptées par le Congrès des États-Unis entre 1870 et 1871 pour protéger les droits constitutionnels des Afro-Américains menacés par les actes terroristes du Ku Klux Klan dans les États du Sud.

Ces trois lois sont :

  1. La loi du qui interdit toute forme de violation du droit de vote, que toute violation serait un crime fédéral.
  2. La loi du qui prévoyait un contrôle fédéral de l'inscription des électeurs sur les listes électorales et des élections afin d'éviter les fraudes dans les urnes et de sanctionner les intimidations verbales ou physiques envers les électeurs afro-américains noirs.
  3. La loi du , communément appelée le Ku Klux Klan Act qui criminalise la résistance violente à l'autorité fédérale, afin de protéger les fonctionnaires civils et militaires qui appliquent les mesures de la Reconstruction.

Les Enforcements Acts comme réponse au refus sudiste des droits civiques

Le XIII° amendement

Quand le , les armées confédérées déposent les armes, c'est la victoire du Nord sur le Sud, mais aussi victoire de la Constitution qui met fin à toute légitimité du droit à faire sécession, et enfin d'un repositionnement de la souveraineté de l'autorité fédérale. Le président Abraham Lincoln est conforté dans sa politique abolitionniste après sa Proclamation d'émancipation, il va pouvoir conclure cette guerre civile par le XIII° amendement. Amendement qui sera l'aboutissement de toutes les luttes abolitionnistes menées par les Blancs et par les Afro-américains depuis la création de la Pennsylvania Abolition Society à Philadelphie le et par un renversement de situation du pouvoir économique.

Rappel

Lors de l'élaboration de la Constitution américaine ce sont les propriétaires des états du Sud qui sont prospères grâce, entre autres, à leur production cotonnière et qui ont pu imposer leur droit à posséder des esclaves contre l'avis de Pères de la Nation comme Benjamin Franklin. Mais depuis, le Nord s'est industrialisé et s'est enrichi face à un Sud basé sur une économie agrarienne et latifundiaire, économie menacée par les productions cotonnières du Mexique[1] - [2] - [3] - [4]. Face à un Sud conservateur sur le déclin, de plus en plus d'Américains considèrent l'esclavage comme inhumain et surtout incompatible avec les concepts de liberté publique et de liberté individuelle. Cette contradiction entre les valeurs américaines et l'esclavage est souligné par le compagnon de route d'Alexis de Tocqueville lors de son voyage aux États-Unis, Gustave de Beaumont, qui dans son roman Marie ou l'esclavage aux États-Unis, tableau de mœurs américaines édité en 1840 souligne la contradiction entre un pays qui se revendique comme étant le modèle de la Démocratie et un pays où l'esclavage massif existe, où les esclaves sont privés de toutes les libertés et droits politiques, civils, naturels[5]. La puissance des états du Nord abolitionnistes fait redouter que ceux-ci utilisent le pouvoir fédéral pour imposer son contrôle sur les états du Sud esclavagistes. La question de l'esclavage se redouble d'une question de droits des états vis à vis du Congrès de Washington.Le conflit politique et juridique sur l'esclavage s'intensifie jusqu'au milieu du XIXe siècle, les pamphlets se multiplient et les sudistes ont bien du mal à justifier l'esclavage, la tension trouve son dénouement avec la guerre de sécession.

La nécessité du XIII° amendement

La proclamation d'émancipation est une décision de guerre et juridiquement elle n'est qu'une proclamation présidentielle, pour être effective de façon permanente, il faut qu'elle se transforme soit en loi du Congrès soit en amendement, dans le contexte et vu le changement de droits que cela entraînait il était nécessaire que l'abolition de l'esclavage devienne un amendement. Le , le Sénat vote la proposition puis le , la Chambre des représentants adopte l’amendement après des débats houleux. Le Congrès ayant voté l'amendement il est présenté à Abraham Lincoln qui le signe pour promulgation le . Ce n'est qu'une première étape, il faut qu'il soit ratifié pas les trois quarts des états. Lincoln ne verra pas la ratification car il est assassiné le , la ratification est obtenue le [6] - [7] - [8] - [9].

L'ère de la reconstruction

Général Oliver Otis Howard

La reddition du GĂ©nĂ©ral Lee est la victoire des Afro-AmĂ©ricains qui vont enfin tourner la page de l'esclavage commencĂ©e il y a 250 ans. Cette dĂ©faite du Sud est aussi la victoire des sudistes conscients que leur système Ă©conomique basĂ© sur l'esclavage les menait Ă  une rĂ©cession Ă©conomique et Ă  une stĂ©rilisation culturelle et intellectuelle. Avec la fin de la guerre c'est une nouvelle ère qui s'ouvre pour les États-Unis, de nouvelles organisations sociales et Ă©conomiques, l'essor de nouvelles technologie et industries. Cela commence par la reconstruction d'un Sud dĂ©vastĂ©, ruinĂ© qui ne peut ĂŞtre rĂ©solu de façon locale mais de façon fĂ©dĂ©rale, se pose Ă©galement le problème de l'insertion socio-Ă©conomique des quatre millions d'anciens esclaves, dont la majoritĂ© est illettrĂ©e[10]. Cette nouvelle ère qui va durer de 1865 Ă  1877 porte le nom d'ère de la Reconstruction (Reconstruction Era)[11] - [12] - [13] - [14]. En Avril 1865 Andrew Johnson succède Ă  Abraham Lincoln, sa première tâche est mettre en place des dispositifs pour permettre une rĂ©intĂ©gration des Ă©tats sĂ©cessionnistes au sein de l'Union. Il amnistie les Blancs du Sud qui rĂ©cupèrent ainsi leurs droits constitutionnels. Cette amnistie ne concerne ni les riches planteurs esclavagistes, ni les leaders politiques et militaires de l'ex-ConfĂ©dĂ©ration. Le , sous l'impulsion du gĂ©nĂ©ral Oliver Otis Howard, pour assurer l'insertion sociale, professionnelle et politique des anciens esclaves, est crĂ©Ă© une agence fĂ©dĂ©rale : le Bureau des rĂ©fugiĂ©s, des affranchis et des terres abandonnĂ©es. Cette agence fournit vĂŞtements, alimentation aux Afro-AmĂ©ricains, mais aussi et surtout construit plus de 1 000 Ă©coles Ă  destination des Afro-AmĂ©ricains, dĂ©pense plus de 400 000 $ pour contribuer au dĂ©veloppement des universitĂ©s historiquement noires[15] - [16] - [17] - [18] - [19].

Les Black Codes

Dès que les sudistes acceptent leur réintégration dans l'Union, ils se posent le problème du contrôle des Afro-Américains, comment limiter leurs droits tout en respectant le XIII° amendement. C'est ainsi que naissent de façon locale, comme le leur autorise la loi, des règlements locaux les Black Codes[20]. Ces réglementations réduisaient fortement l'accès à l'emploi des Afro-Américains les cantonnant ceux d'ouvriers agricoles ou de domestiques, ils n'avaient ni le droit de vote, ni aucun droits civiques, n'étant pas considérés comme des citoyens. Exemple, en Caroline du Sud, les employés Afro-américains devaient se montrer dociles, silencieux, ordonnés, logés au domicile de leurs employeurs. Tout incartade pouvant être sanctionnée par la flagellation. Ils ne peuvent ester en justice contre des Blancs et encore moins être juré. Tout emploi autre que celui d'ouvrier agricole ou de domestique devait être conditionné à l'obtention d'une licence accordée par un tribunal[21] - [22].

Le XIV° amendement

Ces Black Codes ne sont qu'une adaptation des anciens Slaves Codes, les Républicains y voient un retour sournois à la situation d'avant la Guerre de sécession. De plus le XIII° amendement n'avait pas aboli l'arrêt de la Cour suprême concernant l'affaire Scott v. Sandford qui avait jugé qu'un Afro-Américain dont les ancêtres ont été amenés aux États-Unis et vendus comme esclaves, qu'il soit réduit en esclavage ou libre, ne pouvait être un citoyen américain et ne pouvait pas exercer une action en justice devant les tribunaux fédéraux, et que le gouvernement fédéral n'avait pas le pouvoir de réglementer l'esclavage dans les territoires fédéraux acquis après la création des États-Unis[23] - [24] - [25]. Pour l'abolir et permettre l'accès des Afro-Américains à la citoyenneté américaine, le sénateur de l'Illinois Lyman Trumbull présente le Civil Rights Act de 1866 qui définit la citoyenneté américaine avec les droits civiques qui y sont attachés, incluant les Afro-Américains émancipés par le XIII° amendement et garantissant l’égalité des droits civiques pour tous. Il est adopté par le Congrès le [26] - [27] - [28] - [29]. C'est la première étape qui va conduire à l'adoption du Quatorzième amendement qui donnera l'égalité des droits civiques aux Afro-Américains et plus généralement à toute personne née ou naturalisée aux États-Unis et interdisant toute restriction à ce droit. Le représentant de l'Ohio, John Bingham dépose le projet d’amendement au mois de mars 1866[30] - [31], il est principalement soutenu par Thaddeus Stevens et Charles Sumner, le XIV° amendement est adopté par le Congrès le puis ratifié le . Et pour éviter que les esclavagistes puissent revenir au pouvoir le XIV° amendement interdit aux anciens élus et militaires qui ont soutenu la Confédération de se présenter au Sénat ou à la Chambre des représentants ou à toute charge fédérale. Cet amendement est jugé imparfait par les républicains les plus engagés dans la cause abolitionniste car il laisse de côté le droit de vote des Afro-Américains qui fera l'objet du XV° amendement[32] - [33] - [34].

Le XV° amendement

Ulysses S. Grant

Cet amendement va s'imposer avec l'Ă©mergence du Ku Klux Klan[35] - [36] - [37] qui sous la direction de Nathan Bedford Forrest,ex-gĂ©nĂ©ral de cavalerie de l'armĂ©e confĂ©dĂ©rĂ©e et ancien marchand d'esclaves, va mener des actions terroristes contre les Afro-AmĂ©ricains et les Blancs qui les soutiennent de 1867 Ă  1871. Forrest sillonne les Ă©tats du Sud pour y tenir des rĂ©unions et saboter les rĂ©unions Ă©lectorales des RĂ©publicains. Chacune de ses apparitions est suivie d'une vague de violences contre les Afro-AmĂ©ricains. Les membres du KKK font irruption dans leurs maisons pour les fouetter ou les assassiner en les pendant aux arbres ou les brĂ»lant vifs dans des cages. Certaines femmes enceintes sont Ă©ventrĂ©es et des hommes castrĂ©s. Les Blancs du Bureau des rĂ©fugiĂ©s qui instruisent les Afro-AmĂ©ricains sont Ă©galement visĂ©s par le Ku Klux Klan ainsi que les carpetbaggers. On estime que lors de cette campagne prĂ©sidentielle, le KKK a assassinĂ© ou blessĂ© plus de 2 000 personnes rien qu'en Louisiane. Au Tennessee, de juin Ă  octobre 1867, il est fait part de vingt cinq meurtres, de quatre viols et de quatre incendies. Sous la pression de la terreur, les comtĂ©s de Giles et de Maury se sont vidĂ©s de leurs habitants afro-amĂ©ricains et blancs loyaux au gouvernement fĂ©dĂ©ral. Ces opĂ©rations terroristes ont un but empĂŞcher les Afro-AmĂ©ricains et les Blancs loyalistes de pouvoir voter ni mĂŞme de s'inscrire sur les listes Ă©lectorales[38] - [39] - [40] - [41] - [42] - [43] - [44]. Les actions terroristes du Klan atteignent un summum d'audace, quand le , une bande de membres du Klan font irruption dans le palais de justice du comtĂ© de Caswell, et poignardent Ă  mort le sĂ©nateur rĂ©publicain John W. Stephens pour ensuite aller molester et injurier sa famille[45] - [46]. D'autres Ă©lus RĂ©publicains sont assassinĂ©s : le reprĂ©sentant James Martin, le sĂ©nateur de la Caroline du Sud Benjamin F. Randolph[47], les reprĂ©sentants Benjamin Inge, Richard Burke.

Le , Ulysses S. Grant prend ses fonctions de Président des États-Unis. Bien décidé à en finir avec les exactions du Klan, il lance, pour parachever les Reconstruction acts, le processus qui aboutit à l'adoption du Quinzième amendement de la Constitution des États-Unis, qui garantit le droit de vote des Afro-Américains, amendement qu'il signe le en proclamant « C'est l'événement le plus important qui soit arrivé depuis la naissance de la nation [...] c'est une révolution aussi grande que celle de 1776 », l'amendement est ratifié le [48] - [49] - [50] - [51].

Les Enforcement Act

Parallèlement pour compléter le Quinzième amendement, sur l'initiative d'Ulysses Grant, le Congrès va promulguer trois lois distinctes que le Congrès 1870 et 1871 appelées Enforcement Acts afin de d'imposer l'effectivité des droits constitutionnels des Afro-Américains, de protéger leur droit de vote, d'occuper des fonctions, de siéger dans des jurys et de bénéficier de l'égale protection des lois. Les trois projets de loi adoptés par le Congrès étaient la loi sur l'application de la loi de 1870, la loi sur l'application de la loi de 1871 et la loi sur le Ku Klux Klan. le , le Congrès vote le premier des Enforcement Acts. Cette première loi interdit la discrimination pratiquée par les officiers d'état civil pour l'inscription des Afro-Américains sur les listes électorales et prévoit le recours à l'United States Marshals Service, voire à l'armée en cas de fraudes, d'intimidations physiques. Le , la loi Ku Klux Klan (The Klan Act) est votée au Congrès des États-Unis pour abolir l'organisation terroriste[52]. C'est ainsi par exemple que neuf comtés de la Caroline du sud sont placés sous la loi martiale pour démanteler le Klan. Plusieurs milliers de membres du KKK sont arrêtés. La plupart sont libérés, faute de témoins, de preuves. Le Klan en tant qu'organisation active disparaît rapidement. Il est officiellement interdit en 1877[53] - [54] - [55] - [56] D'autres organisations comme la White League sont alors créées par d'anciens membres du Klan. Elles continuent de mener des campagnes de lynchage et de terreur, mais elles n'ont ni l'importance et ni l'influence du Ku Klux Klan original[57] - [58] - [59]. Après la période de la Reconstruction, la plupart des institutions des anciens États confédérés repassent sous le contrôle des Sudistes racistes et instaurent la ségrégation raciale par les lois Jim Crow[60].

Les Enforcements Acts contournés par lois Jim Crow et les lois ségrégatives

Un titre de loi infamant

Pour entraver les nouveaux droits des Afro-Américains les États du sud utilisent deux dispositifs, le premier est un dispositif d'intimidation par le terrorisme avec le Ku Klux Klan (KKK), l'autre légal, réglementaire : les lois Jim Crow issues des Black Codes[61] - [62]. Ces lois dites Jim Crow désignent les différentes lois que les états du Sud et d'autres ont mis en place pour entraver l'effectivité des droits constitutionnels des Afro-Américains, elles commencent en 1877 et seront abolies dans la fin des années 1960 avec l'adoption de différents lois fédérales mettant fin à la ségrégation raciale sur l'ensemble du territoire des États-Unis : le Civil Rights Act de 1964, le Voting Rights Act de 1965 et le Civil Rights Act de 1968.

Le terme Jim Crow trouve son origine dans la culture populaire américaine par une chanson de 1828, Jump Jim Crow , imitation caricaturale et raciste d'un esclave afro-américain créée par l'auteur Thomas Dartmouth « Daddy » Rice (1808–1860)[62].

L'arrêt Hall v. DeCuir et la légalisation de la ségrégation

Les Lois Jim Crow vont pouvoir légalement se développer grâce à un arrêt de la Cour suprême. Tout commence sur un bateau à vapeur le Governor Allen qui relie La Nouvelle Orléans dans la Louisiane à Vicksburg dans le Mississippi. Monsieur Benson, propriétaire et capitaine du bateau entre en conflit avec l'une de ses passagères madame DeCuir, une Afro-Américaine. Cette dernière, pour se reposer, désire utiliser une cabine réservée aux Blancs, Benson le lui interdit, il lui dit qu'elle doit se rendre dans la galerie des cabines réservées aux personnes de couleur. Or, cette injonction ségrégative est contraire au XIV° amendement ratifié par la Louisiane, d'autant plus que le bateau, naviguant sur le Mississippi et donc traversant plusieurs états, son règlement ne saurait dépendre des diverses lois ségrégationnistes édictées par les états traversés mais des seules décisions du Congrès de Washington. Pour savoir si la décision de la compagnie fluviale est constitutionnelle, monsieur Hall, qui reprend le litige après le décès du capitaine Benson, présente en 1870 l'affaire à la Cour suprême, c'est le cas Hall v. DeCuir. En 1877, la Cour suprême rend enfin son arrêt. Dans ses attendus, la Cour suprême constate que le Mississippi traverse des états dont certains n'ont pas ratifié le XIV° amendement, donc en toute logique, une compagnie de transport inter-états devrait se soumettre à différentes lois contradictoires, ainsi selon l'état traversé la discrimination ira jusqu'à refuser l’accès d'une personne de couleur, selon un autre ce sera la mixité et enfin dans un dernier cas la ségrégation. Devant ce qui apparaît comme une entrave à la libre circulation des entreprises de transports en commun, la Cour suprême arrête qu'à partir du moment où une compagnie de transport en commun ouvre le même service à ses clients blancs comme de couleur mais dans des compartiments, des cabines, des places séparées, cela est conforme à la Constitution. Cet arrêt ouvre la porte à la ségrégation raciale et aux différentes lois Jim Crow qui vont imposer la ségrégation non seulement dans les transports en commun (bateaux, trains, diligences, etc.) mais dans l'ensemble des espaces et des services publics comme les écoles, les restaurants, les toilettes, les hôpitaux, les églises, les bibliothèques, les manuels scolaires, les salles d'attente, les salles de spectacles, les logements, les prisons, les pompes funèbres, les cimetières, un peu partout dans le sud vont fleurir des panneaux For White Only [63] - [64] - [65] - [66] - [67].

Ségrégués de la naissance à la mort

Les lois Jim Crow limitent l'ensemble de la vie sociale, Ă©conomique et politique des Afro-AmĂ©ricains de leur naissance jusqu'Ă  leur mort. En rajoutant, Ă  la sĂ©grĂ©gation, des restrictions aux droits Ă  la propriĂ©tĂ©, Ă  Ă©tablir son entreprise, Ă  l'Ă©ducation, Ă  se marier en dehors de sa "race", les interactions avec les blancs sont limitĂ©s au strict nĂ©cessaire professionnel. Ces lois s'appliquent d'autant plus facilement que les juges et les forces de polices sont des Sudistes acquis aux thèses racistes et sĂ©grĂ©gationnistes qui invalident tout recours, toute contestation. Pour Ă©liminer le poids du vote des Afro-AmĂ©ricains dans les Ă©lections, quand le terrorisme du Klan ou de la White League est jugĂ© insuffisant, dans certains comtĂ©s une taxe est crĂ©Ă©e pour avoir le droit de vote, puis se gĂ©nĂ©ralisent les tests pour vĂ©rifier l'aptitude intellectuelle Ă  voter. Les questions sont d'une difficultĂ© inhabituelle comparĂ©es Ă  celles posĂ©es au Blancs, comme ĂŞtre capable de rĂ©citer la Constitution et ses diffĂ©rents amendements, ou bien les questions sont absurdes du genre « How many angels can dance on the head of a pin / Combien d'anges peuvent-ils danser sur la pointe d'une Ă©pingle ? » ou « How many bubbles in a soap bar / Combien de bulles peut-on faire avec une savonnette ? ». Seule une minoritĂ© d'Afro-AmĂ©ricains arrive Ă  voter et quand elle le fait, souvent, les reprĂ©sailles tombent, au mieux le fouet, au pire la pendaison sommaire ou l'exĂ©cution des votants et de leur famille[68] - [69] - [70] - [71] - [72].

Les différents mouvements et actions visant l'application des droits civiques auront pour objet l'abrogation de ces différentes lois, notamment par la saisine de la Cour Suprême pour demander des arrêts au sujet de situations de ségrégation pour en vérifier la constitutionnalité.

Bibliographie

  • (en-US) Everette Swinney, « Enforcing the Fifteenth Amendment, 1870-1877 », The Journal of Southern History, Vol. 28, No. 2,‎ , p. 202-218 (17 pages) (lire en ligne Inscription nĂ©cessaire),
  • (en-US) Bertram Wyatt-Brown, « The Civil Rights Act of 1875 », The Western Political Quarterly, Vol. 18, No. 4,‎ , p. 763-775 (13 pages) (lire en ligne Inscription nĂ©cessaire),
  • (en-US) J. David Hoeveler, Jr., « Reconstruction and the Federal Courts: The Civil Rights Act of 1875 », The Historian, Vol. 31, No. 4,‎ , p. 604-617 (14 pages) (lire en ligne Inscription nĂ©cessaire),
  • (en-US) Stephen Cresswell, « Enforcing the Enforcement Acts: The Department of Justice in Northern Mississippi, 1870-1890 », The Journal of Southern History, Vol. 53, No. 3,‎ , p. 421-440 (20 pages) (lire en ligne Inscription nĂ©cessaire),

Notes et références

  1. (en-US) Richard Ellis & Aaron Wildavsky, « A Cultural Analysis of the Role of Abolitionists in the Coming of the Civil War », Comparative Studies in Society and History, Vol. 32, No. 1,‎ , p. 89-116 (28 pages) (lire en ligne)
  2. (en-US) Roy F. Nichols, « 1461-1861: The American Civil War in Perspective », The Journal of Southern History, Vol. 16, No. 2,‎ , p. 143-160 (18 pages) (lire en ligne)
  3. (en-US) Paul A. Ruh & Paul Reinhart,, « The Mexican Textile Industry - Evolution or Revolution »,
  4. (en-US) Aurora Gomez Galvarriato, « https://thecottonschool.com/Mexican%20Textile%20Ind%202001.pdf », sur CIDE,
  5. Gustave de Beaumont, Marie ou l'esclavage aux Etats-Unis, 396 p. (lire en ligne), p. 225 sq
  6. (en-US) « The 13th Amendment of the U.S. Constitution », sur National Constitution Center – The 13th Amendment of the U.S. Constitution (consulté le )
  7. (en-US) History com Editors, « 13th Amendment », sur HISTORY (consulté le )
  8. (en) « Thirteenth Amendment | Definition, Significance, & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  9. (en-US) « Thirteenth Amendment | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  10. (en-US) Franklin & Moss, From Slavery to Freedom: A History of African Americans, (Eighth Edition), McGraw-Hill,, , 436 p. (ISBN 9780072393613, lire en ligne), p. 243-244
  11. (en-US) Richard Zuczek, Encyclopedia of the Reconstruction Era, Volumes 1 & 2, Greenwood Press, , 933 p. (lire en ligne)
  12. (en-US) « Reconstruction Era (U.S.) | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  13. (en-US) History com Editors, « Reconstruction », sur HISTORY (consulté le )
  14. (en) « Reconstruction | Definition, Summary, & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  15. (en) « Freedmen’s Bureau | History & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  16. (en-US) History com Editors, « Freedmen’s Bureau », sur HISTORY (consulté le )
  17. « The Freedmen's Bureau Online », sur www.freedmensbureau.com (consulté le )
  18. (en-US) HBCU First, « HBCU History Timeline », sur HBCU First (consulté le )
  19. (en) « historically black colleges and universities | Definition & History », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  20. (en) History com Editors, « Black Codes », sur HISTORY (consulté le )
  21. (en-US) « Constitutional Rights Foundation - Constitutional Rights Foundation », sur www.crf-usa.org (consulté le )
  22. (en) « black code | Laws, History, & Examples », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  23. (en-US) « FindLaw's United States Supreme Court case and opinions. », sur Findlaw (consulté le )
  24. (en-US) History com Editors, « Dred Scott Decision », sur HISTORY (consulté le )
  25. (en) « Dred Scott decision | Definition, History, & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  26. (en-US) « The Civil Rights Bill of 1866 | US House of Representatives: History, Art & Archives », sur history.house.gov (consulté le )
  27. (en-US) « Civil Rights Act Of 1866 | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  28. (en-US) « Civil Rights Act of 1866 », sur Ballotpedia (consulté le )
  29. (en-US) « Civil Rights Acts », sur law.jrank.org (consulté le )
  30. (en-US) Tom Donnelly, « John Bingham: One of America’s forgotten “Second Founders” »,
  31. (en-US) Richard L. Aynest, « On Misreading John Bingham and the Fourteenth Amendment »
  32. (en-US) « Fourteenth Amendment | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  33. (en) « Fourteenth Amendment | Definition, Significance, & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  34. « Fourteenth Amendment to the U.S. Constitution », sur www.encyclopediavirginia.org (consulté le )
  35. (en) « Ku Klux Klan | Definition & History », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  36. Encyclopædia Universalis, « KU KLUX KLAN », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  37. (en-US) « Ku Klux Klan », sur THE FIRST AMENDMENT ENCYCLOPEDIA
  38. Lire la bibliographie abondante figurant su l'article Ku Klux Klan
  39. (en-US) The present-day Ku Klux Klan movement; report, Ninetieth Congress, first session. Part 1., , 76 p. (lire en ligne)
  40. (en-US) « Ku Klux Klan | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  41. (en-US) Randal Rust, « Ku Klux Klan », sur Tennessee Encyclopedia (consulté le )
  42. (en-US) Ezra A. Cook, Ku Klux Klan secrets exposed : attitude toward Jews, Catholics, foreigners, and Masons : fraudulent methods used, atrocities committed in name of order, , 70 p. (lire en ligne)
  43. (en-US) « Ku Klux Klan in the Reconstruction Era », sur New Georgia Encyclopedia (consulté le )
  44. (en) « The First KKK (article) | Reconstruction », sur Khan Academy (consulté le )
  45. (en-US) Digital Scholarship Lab, « History Engine: Tools for Collaborative Education and Research | Episodes », sur historyengine.richmond.edu (consulté le )
  46. (en-US) « LIFE IN NORTH CAROLINA.; The Murder of Senator John W. Stephens A Terrible Scene Shall His Assassins Be Amnestied? », sur timesmachine.nytimes.com (consulté le )
  47. (en-US) « Randolph, Benjamin Franklin » (consulté le )
  48. (en) « Fifteenth Amendment | Definition, Significance, & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  49. (en-US) « Fifteenth Amendment to the U.S. Constitution | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  50. (en-US) « Fifteenth Amendment to the U.S. Constitution », sur www.encyclopediavirginia.org (consulté le )
  51. (en-US) « Fifteenth Amendment | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  52. (en-US) « Force Acts 16 Stat. 140 (1870) 16 Stat. 433 (1871) 17 Stat. 13 (1871) | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  53. (en-US) History com Editors, « Ku Klux Act passed by Congress », sur HISTORY (consulté le )
  54. (en-US) « The Ku Klux Klan Act of 1871 | US House of Representatives: History, Art & Archives », sur history.house.gov (consulté le )
  55. (en-US) Kianna Wright, « The Enforcement Act of 1870 (1870-1871) », sur Black Past, (consulté le )
  56. (en) « Force Acts | United States [1870–1875] », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  57. (en-US) « White League | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  58. (en-US) « White League », sur American History USA (consulté le )
  59. (en-US) « Digital History », sur www.digitalhistory.uh.edu (consulté le )
  60. (en-US) « U.S. Senate: The Enforcement Acts of 1870 and 1871 », sur www.senate.gov (consulté le )
  61. (en) « Jim Crow law | History, Facts, & Examples », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  62. (en-US) « Jim Crow Laws | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  63. (en-US) « Brief History of Jim Crow Laws | Online LLM Degree », sur Online International LLM Degree Program (consulté le )
  64. (en-US) « Hall v. DeCuir, 95 U.S. 485 (1877) », sur Justia Law (consulté le )
  65. (en-US) BlackPast, « (1877) Hall v. DeCuir • », (consulté le )
  66. (en-US) « Hall v. Decuir 95 U.S. 485 (1877) | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  67. (en-US) Stanley J. Folmsbee, « The Origin of the First "Jim Crow" Law », The Journal of Southern History, Vol. 15, No. 2,‎ , p. 235-247 (13 pages) (lire en ligne)
  68. (en-US) Pat McKissack, The Civil Rights Movement in America : from 1865 to the present, Childrens Press, , 355 p. (lire en ligne), p. 63
  69. (en-US) History com Editors, « Jim Crow Laws », sur HISTORY (consulté le )
  70. (en) « Jim Crow law | History, Facts, & Examples », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  71. (en-US) « Encyclopedia of the Great Plains | JIM CROW LAWS », sur plainshumanities.unl.edu (consulté le )
  72. (en-US) Carl H. Moneyhon, « Jim Crow Laws », sur Encyclopédie de l'Arkansas,

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.