Empar Pineda

Née dans la région basque de Guipuscoa sous la dictature franquiste, elle s'intéresse très jeune à la politique et aux droits humains[1] dans un contexte de forte répression contre les femmes, notamment lesbiennes[2].

Elle est inscrite dans une école de religieuses allemandes et obtient le baccalauréat en 1964, mais à l'époque, aucune université publique n'existe au Pays Basque. Elle emménage donc à Madrid, chez sa sœur. Dans la capitale espagnole, elle participe à la lutte des étudiants antifranquistes, notamment avec l'Union des jeunesses communistes d'Espagne. Pour cela, elle est interdite d'entrée à l'Université de Madrid. Elle s'inscrit donc à l'Université de Salamanque, puis, plus tard, à l'Université d'Oviedo, dans les Asturies, où elle est diplômée en en philologie romane[3].

Après son diplôme, elle revient à Madrid, où elle donne des cours de langues et de littérature, tout en poursuivant son militantisme dans les organisations de gauche[4].

Elle fait face à la répression franquiste. Elle est arrêtée par les autorités et est incarcérée à la prison de Martutene, à Saint-Sébastien, au Pays basque[5].

Pendant la transition démocratique, elle s'installe à Barcelone où elle dirige le Mouvement communiste de Catalogne[6] et fait son coming-out[7].

En 1977, elle participe à la première Marche des Fiertés de Madrid[8].

En 1981, elle est cofondatrice du Collectif des féministes lesbiennes de Madrid[9].

En 2008, elle reçoit la Creu de Sant Jordi du gouvernement catalan pour son action dans la défense des droits des femmes[10]. Elle la refuse et la conteste[11] en 2011 lorsque la récompense est attribuée au dirigeant de l'UDC, parti de centre-droit catalan, Josep Antoni Duran i Lleida[12].

Empar Pineda est aujourd'hui considérée comme l'une des personnalités les plus importantes en Espagne dans le domaine des droits LGBT[13], ainsi que dans la défense des travailleuses du sexe[14].

• Droits des femmes en Espagne
• Lesbianisme politique