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Elli Medeiros

Elli Medeiros est une chanteuse et actrice uruguayenne née le à Montevideo (Uruguay).

Elli Medeiros
Elli Medeiros au festival de Cannes 2008
Biographie
Naissance
Nationalités
Formation
Activités
Enfant
Calypso Medeiros dite Calypso Valois, Cesar Medeiros Matta, Pumita Paz Matta, Riley Medeiros aka Riley « Kitty Â» Frost
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Biographie

Sa mère, Mirtha Medeiros, actrice, l'emmène, dès son plus jeune âge, assister à ses cours de théâtre à l'école nationale d'Uruguay. Mirtha diplômée, sa carrière devient vite active et Elli est elle-même régulièrement embauchée pour les rôles d'enfant dans des pièces de théâtre et des téléfilms. Elle obtient ainsi son premier rôle, à quatre ans, en jouant le fils de Madame Butterfly à l'Opéra de Montevideo.

Alors qu'elle a cinq ans et que ses parents sont séparés depuis deux ans, le père d'Elli quitte l'Uruguay.

Elli Medeiros et sa mère quittent à leur tour l'Uruguay pour l'Argentine lorsqu'Elli a neuf ans, puis l'Argentine pour la France lorsqu'elle en a quatorze. À Paris, Elli s'inscrit à l'École des arts appliqués, qu'elle abandonne au bout d'un trimestre : elle vient de former les Stinky Toys au printemps 1976, souvent qualifié de « premier groupe punk français », avec son compagnon Jacno et ses meilleurs amis du lycée Victor-Hugo et du lycée Charlemagne. Groupe parisien de la jeune scène punk française, les Stinky Toys donnent quelques concerts à Paris durant l'été et Malcolm McLaren s'intéresse à eux, et notamment à Elli qui chante en anglais. Ils sont invités dans des festivals londoniens avec The Clash ou The Sex Pistols et font la couverture du Melody Maker à l'automne 1976. Le groupe, qui vante l'anarchie, la fête et les excès, suscite une véritable fascination dans les milieux branchés, et notamment auprès d'Alain Pacadis, le célèbre chroniqueur de l'underground du quotidien Libération.

Après deux albums, le groupe se sépare mais Elli continue à chanter avec Jacno. Tous deux deviennent le duo techno-pop Elli et Jacno, qui a fortement influencé le son des années 1980. Jacno, fort de son succès avec Rectangle, devient producteur pour Lio, dont la reprise des Stinky Toys, Lonely Lovers (Amoureux solitaires), se vend à un million d'exemplaires, mais aussi pour Étienne Daho, Daniel Darc, Mathématiques Modernes, Jacques Higelin, etc. Après plusieurs albums, Rectangle, Tout va sauter, Boomerang et Les Nuits de la pleine lune, bande-son du film d’Éric Rohmer, le duo se sépare et Elli Medeiros entame alors une carrière solo en 1985.

Extraits de l'album Bom Bom qu'elle réalise avec son nouveau compagnon Ramuntcho Matta, les singles Toi mon toit et A bailar Calypso seront deux grands hits français de 1986 et 1987, qui lui ouvrent de nombreuses scènes. Elle assure par exemple, pendant une semaine, la première partie du spectacle d'Étienne Daho à l'Olympia. Elle devient ainsi l'un des sex-symbols français des années 1980 et pose en couverture de Playboy. Elle a également publié des bandes dessinées dans la presse (Annie aime les sucettes, Façade...), où elle confie sa passion pour le végétarisme.

Elle crée elle-même ses pochettes, mais aussi des vêtements et accessoires avec, entre autres, la complicité de son ami styliste Jean-Charles de Castelbajac. Ses bandes dessinées, dessins et articles sont réunis dans l'ouvrage Images et paroles édité par Futuropolis. Parallèlement à la musique, Elli Medeiros a suivi des cours de théâtre et a tourné dans des films de Philippe Garrel, Tonie Marshall, Olivier Assayas, Marion Laine, Brigitte Coscas, Stéphane Giusti ou encore Christophe Rodriguez.

Dans les années 1990, elle consacre son temps à ses quatre enfants, tout en faisant quelques incursions dans la musique à travers des participations comme Jazz à Saint-Germain ou la chanson Tout baigne ! (dans notre amour) en duo avec Czerkinsky, plus visibles au cinéma comme dans Jet Set ou Pourquoi pas moi ? aux côtés de Johnny Hallyday.

Au début des années 2000, Elli Medeiros partage pendant quatre ans la vie du réalisateur Brian De Palma[1] qu'elle a rencontré au Festival du film policier de Cognac en avril 2000[2]. C'est elle qui a dessiné le bijou qu'on voit dans son film Femme fatale[3]. Ce bijou est volé dans une scène du film, ce dont le réalisateur avait eu l'idée en allant présenter avec Elli Medeiros son film Mission to Mars au Festival de Cannes 2000, alors qu'elle portait des bijoux de prix et était protégée par des gardes du corps[4].

Elle publie en 2006 l'album EM, qu'elle réalise avec Étienne Daho, et revient au cinéma aux côtés de Catherine Deneuve dans le film de Gaël Morel Après lui.

En 2007, l'album EM sort en Argentine et en Uruguay, où elle se rend pour une série de concerts, les premiers « chez elle ». À la fin de cette même année, elle retourne à Buenos Aires pendant plusieurs mois pour le tournage de Leonera de Pablo Trapero, en sélection officielle au Festival de Cannes de 2008. Pour son rôle dans ce film, elle obtient plusieurs prix d'interprétation en Argentine.

Sur France Inter en 2012, dans l'émission Pop, etc., Lio révèle que les paroles de la chanson Amoureux solitaires n'ont pas été écrites par Elli Medeiros mais par Jacques Duvall, qui n'a reçu aucun droit d'auteur : « Le disque s'est vendu à douze millions d'exemplaires dans le monde et Duvall n'a pas touché un centime »[5]. Mais ce n'est pas exact, puisque Amoureux solitaires était l'adaptation française de Lonely Lovers des Stinky Toys, chanson écrite par Medeiros.

En 2014, Elli tourne avec Eva Ionesco dans Rosa Mystica, et en Argentine, Ă  Rosario, avec Gustavo Postiglione dans Brisas Heladas.

Elli Medeiros a quatre enfants : Calypso Medeiros (dite Calypso Valois, fille de Jacno, comédienne et chanteuse[6]), Cesar Medeiros Matta, Pumita Paz Matta, Riley Medeiros aka Riley « Kitty » Frost ; le père de l’un de ses fils est Kên Higelin[7].

Prises de position

En septembre 2018, elle cosigne une tribune dans The Guardian en soutien à l’appel des artistes palestiniens à boycotter le Concours Eurovision de la chanson 2019 qui doit se tenir en Israël[8].

En 2019, elle cosigne dans Mediapart un appel au boycott[9] de l'Eurovision Ă  Tel Aviv.

Elle signe en , parmi 1 400 personnalitĂ©s du monde de la culture, la tribune « Nous ne sommes pas dupes ! », publiĂ©e dans le journal LibĂ©ration, pour soutenir le mouvement des Gilets jaunes et affirmant que « Les Gilets jaunes, c'est nous »[10].

Discographie

Albums studio et compilations

Singles

  • 1977 Boozy creed (Polydor) avec Stinky Toys
  • 1978 Plastic faces (promo) (Polydor) avec Stinky Toys
  • 1980 Birthday party (promo) (Vogue) avec Stinky Toys
  • 1980 Main dans la main (Vogue) avec Elli & Jacno
  • 1981 Oh la la (Celluloid/ EJC/ Vogue) avec Elli & Jacno
  • 1983 Le tĂ©lĂ©phone (EJC/CBS) avec Elli & Jacno
  • 1983 Je t'aime tant (EJC/CBS) avec Elli & Jacno
  • 1984 Les Nuits de la pleine lune (promo) (EJC/CBS) avec Elli & Jacno
  • 1984 Chica chica bongo (EJC/CBS) avec Elli & Jacno
  • 1986 Toi mon toit (Barclay)
  • 1987 A bailar Calypso (Barclay)
  • 1987 La Chanson du poisson (Barclay Canada)
  • 1987 Bom Bom (Barclay)
  • 1989 Vanille (promo) (Barclay)
  • 1989 The wheel of time (Barclay)
  • 2006 Soulève-moi (V2)

Participations

Filmographie

Publication

Notes et références

  1. Sabrina Champenois, « Après toit », Libération,‎ (lire en ligne).
  2. Alain Grasset, « Des stars décontractées sous le soleil de Cabourg Cabourg », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  3. Jean-Eric Perrin, « Biographie d'Elli Medeiros », sur Universal Music, (consulté le ).
  4. Aimé Ancian et Renaud Mor, « Interview : Brian De Palma », MYTF1News,‎ (lire en ligne).
  5. « Calypso Valois, dynastie pop », sur Le Monde.fr (consulté le )
  6. Jacques Higelin et Valérie Lehoux, Je vis pas ma vie, je la rêve, Paris, Fayard, , 416 p. (ISBN 9782213693873), Chapitre : Nouveau Monde.
  7. (en) « Boycott Eurovision Song Contest hosted by Israel », sur https://www.theguardian.com, (consulté le )
  8. « Nous, artistes français, dénonçons l'Eurovision 2019 en Israël », sur Club de Mediapart, (consulté le ).
  9. Des personnalités du monde de la culture, « Gilets jaunes : nous ne sommes pas dupes  ! », Libération, (consulté le )
  10. « Pauline Lafont – M'Oublie Pas », sur discogs.com (consulté le ).

Liens externes

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