Edmond Alexis Lucien Pascal
Edmond Alexis Lucien Pascal est un haut fonctionnaire et préfet français, né le à Sault et mort le à Sault. Avocat, il intègre le corps préfectoral en 1920, notamment comme préfet des Ardennes durant 5 ans, couvrant à ce titre le début de la Seconde Guerre mondiale et l'exode de 1940.
Edmond Pascal | |
Fonctions | |
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Préfet des Ardennes | |
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Prédécesseur | Paul Amade |
Successeur | Pierre Philip |
Biographie | |
Nom de naissance | Edmond Alexis Lucien Pascal |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Sault |
Date de décès | |
Lieu de décès | Sault |
Père | Léopold Auguste Pascal |
Mère | Marie Thérèse Bonis |
Conjoint | Jeanne Revière |
Biographie
Licencié en droit en 1907, il est avocat à la cour d'appel d'Aix-en-Provence avant d'intégrer le corps préfectoral. Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, du 2 août 1914 au 25 avril 1919, il est la Légion d'honneur[1] - [2].
Conseiller de préfecture de la Vienne le 16 janvier 1920, il est nommé sous-préfet de Die l'année suivante. Le 11 octobre 1924, il rejoint la sous-préfecture de Carpentras. Nommé sous-préfet de Saumur le 16 février 1933, il n'y reste pas et devient secrétaire général de la préfecture de l'Hérault quelques mois plus tard.
Préfet des Ardennes
Il est nommé préfet des Ardennes le [3], à la demande de Pierre Viénot[1] .
À la suite de la déclaration de guerre de la France à l’Allemagne, le , commence une période d’attente, avec des troupes cantonnés dans tout le département des Ardennes. C’est la période dite de la drôle de guerre pendant huit mois. Rien ne se passe jusqu’au .
Le 10 mai, les troupes allemandes attaquent. Le 11 mai, elles sont sur la Meuse, à proximité de Sedan. Le premier ordre d’évacuation des populations ardennaises concerne la vallée de la Meuse et est donné le 11 mai à l’aube, vers la Vendée et les Deux-Sèvres selon un plan d’évacuation préparé depuis des années. Le département se vide en 4 jours, essentiellement les 12 et 13 mai[4]. Ultérieurement, les autorités allemandes prendront appui sur cette évacuation pour considérer le département des Ardennes comme une prise de guerre. Le 13 juin, Edmond Pascal, préfet des Ardennes, et le personnel de la préfecture se sont repliés à Rethel puis à Asfeld. Ils doivent ensuite quitter Asfeld pour rejoindre La Roche-sur-Yon puis Sainte-Hermine qui accueille quelques semaines la préfecture des Ardennes.
L'armistice est signé le , mettant fin aux hostilités. Des zones sont créées en juillet 1940 par l'occupant, les Ardennes se trouvant en zone interdite, et des lignes de démarcation sont mises en place. Dans la zone interdite, le retour des réfugiés de toutes catégories est suspendu pendant plusieurs mois par les autorités allemandes. Seuls sont autorisés à pénétrer dans cette zone les Luxembourgeois, les Belges, les Hollandais et les Neutres. Les motifs officiellement invoqués sont : l’ampleur des destructions matérielles et les récoltes perdues. Plusieurs mois après la fin des combats, les villages ardennais sont encore fortement dépeuplés. Ces mesures s'aménagent progressivement mais à Charleville et Mézières, 1 200 habitants sur 52 000 ont réussi à rentrer le . Début 1941, ils sont 4 000 à Sedan, sur 20 000. En septembre 1941, 18 000 Ardennais sur 290 000 sont revenus sur leurs lieux d'habitation.
RĂ©sistance
Limogé le par le régime de Vichy, il revient dans sa région d'origine et rejoint la résistance. Recherché par la Gestapo à partir de décembre 1943, il se réfugie dans le maquis du Lubéron. En août 1944, l'armée allemande détruit sa maison familiale de Sault.
Il est mis en disponibilité de l'administration préfectorale puis à la retraite au printemps 1943.
Notes et références
- Archives nationales, dossiers de carrière du préfet, F/1bI/822 et F/1bI/1104, consultable en partie en ligne
- Archives nationales, base LĂ©onore, consultable en partie en ligne
- Le Figaro 1936
- Lambert 2011
Voir aussi
Bibliographie
- Rédaction Fig., « Mouvement préfectoral », Le Figaro, no 271,‎ .
- Gérard Giuliano, Jacques Lambert et Valérie Rostowsky, Les Ardennais dans la tourmente : de la mobilisation à l'évacuation, Charleville-Mézières, Éditions Terres ardennaises, , 551 p. (ISBN 2-905339-15-2).
- Jacques Lambert, « Seconde Guerre mondiale / Ces Ardennais évacués dans les Deux-Sèvres ou en Vendée », le journal L'Union,‎ (lire en ligne).
- « Les juifs étrangers. Événements à l'origine de la recherche de main-d’œuvre. », Amis de la Fondation pour la mémoire de la déportation (consulté le ).
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :