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Dumannios

Dummanios est le 2e mois de l'annĂ©e chez les Celtes de la protohistoire, annĂ©e qui commence avec samonios et marquĂ© par la fĂȘte religieuse de Samain[1]. Il est constituĂ© de 29 jours. Il prend place entre les mois de samonios et de riuros. Il correspond approximativement au mois de dĂ©cembre du calendrier grĂ©gorien.

Dummanios

Dummanios est le 2e mois de l'année celtique[2], il se situe entre les mois de samonios et de riuros. Il est constitué de 29 jours et est considéré comme un mois néfaste (anmat).

Étymologie

Selon Xavier Delamarre, le nom de ce mois pourrait ĂȘtre sacrificiel et avoir le sens de mois des fumigations[3]. (fumĂ©e, vapeur, Ăąme, force vitale).

L'année celtique

L'annĂ©e celtique Ă©tait divisĂ©e en deux saisons : une saison claire et une saison sombre. La saison claire commence Ă  Beltaine (1er mai), fĂȘte dĂ©diĂ©e Ă  Lug et se termine avec celle de Samain, elle est notamment consacrĂ©e aux rĂ©coltes et, dans les contextes guerriers, aux razzias.

La fĂȘte de Samain (1er novembre) durait une semaine et donnait lieu Ă  des destins rituels. Cette pĂ©riode Ă©tait propice aux Ă©changes entre le monde des dieux et celui des humains[4].

Le calendrier de Coligny

Le calendrier de Coligny.

Le calendrier de Coligny est le plus important document archĂ©ologique en langue gauloise ; il est datĂ© du IIe siĂšcle apr. J.-C. et appartient donc Ă  l'Ă©poque gallo-romaine. Il s'agit d'une table (fragmentĂ©e) de 1,50 m sur 0,90 m, qui comporte 2 000 mots placĂ©s sur 16 colonnes et 2 200 lignes. Il est rĂ©vĂ©lateur des connaissances des druides en astronomie, ce que Jules CĂ©sar avait dĂ©jĂ  notĂ© dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules :

« Le mouvement des astres, l'immensité de l'univers, la grandeur de la terre, la nature des choses, la force et le pouvoir des dieux immortels, tels sont en outre les sujets de leurs [les druides] discussions : ils les transmettent à la jeunesse. »

— Jules CĂ©sar, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre VI, 14[5].

DĂ©couvert en 1897 sur la commune de Coligny dans l’Ain (territoire des Ambarres), il est exposĂ© au musĂ©e gallo-romain de FourviĂšre Ă  Lyon.

Les mois du calendrier

Les douze mois avec leur durée et leur attribut sont[6] :

auxquels il faut ajouter les deux mois supplémentaires :

  • Ciallos (entre Cutios et Giamonios, 30 jours, mat)
  • Quimon (entre Cantlos et Samonios, 30 jours, mat).

Compléments

Articles connexes

Notes

  1. Approximativement vers le 1er novembre du calendrier grégorien
  2. Venceslas Kruta, Les Celtes, histoire et dictionnaire, page 585.
  3. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, page 153.
  4. Christian-Joseph Guyonvarc’h et Françoise Le Roux, Les fĂȘtes celtiques, pages 35 Ă  82.
  5. Wikisource : Jules CĂ©sar, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre VI.
  6. Le terme mat signifie « bon, faste » ; anmat signifie « néfaste », équivalent du mot gallois anfad, voir Les druides de Christian-Joseph Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, pages 364 et 404.

Sources et bibliographie

  • Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise (approche linguistique du vieux celtique continental), Ă©ditions Errance, Paris, 2003, (ISBN 2-87772-237-6).
  • Christian-Joseph Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, Les druides, Ouest-France UniversitĂ©, coll. « De mĂ©moire d’homme : l’histoire », Rennes, 1986, (ISBN 2-85882-920-9).
  • Christian-Joseph Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, Les fĂȘtes celtiques, Ouest-France UniversitĂ©, coll. « De mĂ©moire d’homme : l’histoire », Rennes, 1995, (ISBN 978-2-7373-1198-7).
  • Venceslas Kruta, Les Celtes, histoire et dictionnaire, Ă©ditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 2000, (ISBN 2-7028-6261-6).
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