Drapeau et armoiries du canton de Vaud
Le drapeau et les armoiries vaudoises sont des emblèmes officiels du canton de Vaud.
Drapeau du canton de Vaud | |
Les couleurs cantonales sont le blanc et le vert[1] | |
Utilisation | |
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Caractéristiques | |
Création | [2] |
Proportions | 1:1 |
Éléments | Blanc et vert avec les mots « Liberté et Patrie » en jaune |
Armoiries du canton de Vaud | |
DĂ©tails | |
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Adoption | 1803 |
Usage | Autorités cantonales |
Histoire et signification
Alors que les Bernois occupaient les lieux depuis 1536[3], une première tentative de révolution en 1723, menée par Abraham Davel[4], échoua. L'indépendance se fit discrète jusqu'en 1791. Et c'est en 1797 que Frédéric-César de La Harpe remet au Directoire une pétition remettant les Vaudois sous protection française[5]. Le , un drapeau vert, symbole d'espoir, de liberté et de révolution, et imaginé neuf ans auparavant par Camille Desmoulins à Paris[2], flotte à Lausanne[3]. Si le drapeau a bien existé, la République lémanique (-) n'a jamais été officiellement proclamée[6] et fut incorporée au Canton du Léman qui exista d'avril 1798 à avril 1803 au sein de la République helvétique[7].
Le , le Petit Conseil (actuel Conseil d'État) se penchait sur des armoiries cantonales[8]. Deux propositions furent présentées et la seconde fut retenue. C'est celle qui existe aujourd'hui. Le Petit Conseil fixa les couleurs cantonales et les armoiries du nouveau canton. Ce fut son premier décret[9]. Le drapeau fut présenté avec les inscriptions « Liberté et Patrie ». C'est le seul drapeau suisse ayant des mots inscrits sur le drapeau. Le mot « Liberté » fait référence à l'indépendance obtenue du nouveau canton. On abandonna le mot « Égalité » car trop révolutionnaire et trop français[8] pour le remplacer par le mot « Patrie » qui fait référence tant au Canton de Vaud qu'à la Suisse[9]. L'Assemblée provisoire proposa « Union et Concorde » mais ces termes ne furent pas retenus[10].
Le vert se rapporte aux idéaux de liberté et de révolution mais est également la couleur de Guillaume Tell[9]. Il rappelle également le chapeau de Guillaume Tell présenté sur les premières armoiries et qui ne furent pas retenues par le Parlement vaudois.
L'héraldiste Adolphe Gauthier rapporte dans son ouvrage, en 1878, que la devise est tantôt écrite en jaune, tantôt en noir[11]. En effet, le décret de 1803 ne précisait pas la couleur de la devise[9]. À ce titre, il est intéressant de noter que la coutume héraldique n'a pas été respectée, puisque d'habitude, on ne superpose pas deux métaux (or pour jaune et argent pour blanc). C'est pour cette raison que l'usage a « imposé de contourner les lettres de noir »[8].
Les armoiries n'ont pas été modifiées constitutionnellement de 1803 à 2002.
En 2000, le Constituant radical Stéphane Masson proposa de changer la devise en « Liberté et Solidarité ». Il fut suivi par la majorité de l'Assemblée constituante qui, toutefois, revint sur sa décision par peur de faire échouer la ratification de la nouvelle constitution par le Peuple à cause de ce changement, puisqu'un sondage rapporta plus de 70% d'avis défavorables au sein de la population[8]. Yvette Jaggi proposa, quant à elle, de supprimer la devise[8] ce qui ne fut pas retenu.
Depuis 2002, avec la nouvelle Constitution vaudoise, la devise a été maintenue et la couleur des lettres jaunes a été confirmée. En effet, l'article 2 de la Constitution vaudoise dispose que les lettres sont « d'or bordées de sable »[12].
Descriptions
Description vexillologique
La description vexillologique du drapeau vaudois est « Coupé de blanc et de vert. Dans le champ supérieur, la devise « LIBERTÉ ET PATRIE » en lettres jaunes aux contours noirs »[2]. Les deux couleurs doivent toujours toucher la hampe.
Description héraldique
La description héraldique des armoiries vaudoises est, d'après l'article 2 de la Constitution vaudoise[12], « Coupé, au 1 d'argent chargé des mots « LIBERTÉ ET PATRIE », rangés sur trois lignes, aux lettres d'or bordées de sable, au 2 de sinople ».
Autre représentation vexillologique et héraldique
Le drapeau est également décliné sous forme d'oriflamme, soit en queue de pie, soit en base plate. L'oriflamme des cantons reprenant le drapeau cantonal dans sa partie supérieure et les couleurs cantonales dans la partie inférieure est appelée un drapeau « complet ». Pour ce drapeau, il faut veiller à ce que le blanc soit près de la hampe.
- Drapeau complet vaudois
- Armoiries et forme d'écu utilisés par les autorités cantonales[13]
Utilisation et mention
Les armoiries se retrouvent sur les plaques d'immatriculation arrières de véhicules enregistrés dans le canton de Vaud. Toutefois, seuls le blanc et le vert sont présents. Les lettres n'y figurent pas par manque de place.
Références
- Usage des drapeaux,étendards et fanions (Règlement sur les drapeaux) - Règlement 51.340 f, Armée suisse, p. 73, consulté le 29 juillet 2017
- Louis Mühlemann, Armories et drapeaux de la Suisse : 700 Jahre/ans/anni/onns Confoederation Helvetica, Éditions Bühler AG, , 162 p., p. 135-139
- « Le 24 janvier 1798… et les premiers jours de l’administration vaudoise! »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur vd.ch (consulté le ).
- « Davel, Jean Daniel Abraham » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- « La Harpe, Frédéric-César de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- « République lémanique » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- « Léman (canton) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- « Touche pas à mon drapeau! », La Gazette, no 102,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « 1803: le drapeau vaudois est recalé », 24 Heures,‎ (lire en ligne , consulté le ).
- « Guillaume Tell a failli figurer sur le drapeau vaudois », sur wp.unil.ch, (consulté le ).
- Adolphe Gauthier, Les armoiries et les couleurs de la Confédération et des cantons suisses, Genève: H. Georg, , 158 p. (lire en ligne), p. 104-106.
- « Constitution du canton de Vaud - Art.2 §2 », sur admin.ch (consulté le ).
- Site officiel du Canton de Vaud, vd.ch, consulté le 6 décembre 2017