Donjeux (Haute-Marne)
Donjeux est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.
Donjeux | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Haute-Marne | ||||
Arrondissement | Saint-Dizier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du bassin de Joinville en Champagne | ||||
Maire Mandat |
Yves Chauvelot 2020-2026 |
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Code postal | 52300 | ||||
Code commune | 52175 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Donjeuxois, Donjeuxoises | ||||
Population municipale |
392 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 31 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 21′ 53″ nord, 5° 09′ 22″ est | ||||
Altitude | 216 m Min. 194 m Max. 322 m |
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Superficie | 12,84 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Joinville (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Joinville | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Géographie
Localisation
Urbanisme
Typologie
Donjeux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Joinville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (46 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (46 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46 %), terres arables (24 %), prairies (19,7 %), mines, décharges et chantiers (7,9 %), zones urbanisées (2,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Donjeux (52) a un château haut perché sur un éperon barré et associe dun (signifie citadelle, forteresse, enceinte fortifiée) et jeu (hauteur, promontoire perché)[8].
Histoire
La partie dextre du blason de Donjeux reprend les armes de Charles-Jean-Henri de Gestas, marquis de Lespéroux, qui fit construire l'actuel château. La construction s'étend de 1749-1755 : « Charles-Jean-Henri choisit près de Donjeux, pour y élever un nouveau château, un site agreste dominant la vallée du Rognon, non loin de son confluent avec la Marne, et occupé par les ruines d'un ancien manoir bâti par les Joinville, qui tenaient le fief de la maison de Lorraine. A côté se trouvait la ferme Saint-Louis de Boucheraumont, construction misérable qui gardait le souvenir d'un ordre religieux disparu. C'étaient, en effet, les ruines modestes de la maison mère de l'ordre religieux de Boucheraumont, ou des frères de la Pénitence de Saint-François, fondé en 1299 par Guy de Joinville, et dont la maison mère s'élevait en cet endroit ».
« Charles-Jean-Henri avait épousé sa cousine germaine, Marie-Marguerite de Wignacourt, dont les armes apparaissent en partie senestre du blason. Elle était fille unique de Conrad-Robert de Wignacourt, comte de Morimont et de Marie de Choisy, dame de Thiéblemont. Cette union réunissait sur la tête de Charles-Jean-Henri les biens considérables de deux branches de la famille de Choisy : les terres de Donjeux, Domremy, Sancourt, Doulaincourt, Boucheraumont ».
David-Georges-Thomas-Charles de Gestas se défait du domaine en octobre 1810. « Il y avait deux amateurs : Jean-Baptiste Raulot, maire de Wassy, et un de ses cousins, M. de Chanlair, dont un descendant habite encore aujourd'hui Wassy. Ce fut au premier que par contrat du 18 octobre 1810, en l'étude de maître Jean Hanin, notaire à Joinville, le domaine de Donjeux fut vendu moyennant 398 000 francs. L'acquéreur était un avocat distingué qui, à ses fonctions municipales, joignait celles de lieutenant des chasses du duc d'Orléans. L'acte de vente du château de Donjeux est un document intéressant à plus d'un titre : il décrit avec précision le château et le domaine avec ses dépendances agricoles et industrielles, fixant ainsi son état, après la Révolution. D'autre part, il contient des clauses de prix intéressantes, montrant le vendeur, dont la fortune était très obérée, soucieux d'assurer à ses trois enfants une modeste rente. Enfin, il permet de réfuter l'opinion de Jolibois qui, dans l'un de ses ouvrages, semble avancer que M. Raulot a acquis Donjeux pour une bouchée de pain »[9].
Le château appartient encore aujourd'hui aux descendants de l'acquéreur.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].
En 2020, la commune comptait 392 habitants[Note 3], en augmentation de 13,29 % par rapport à 2014 (Haute-Marne : −4,91 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Château de Donjeux.
Héraldique
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Les armes de Donjeux se blasonnent ainsi : Parti : au premier d'azur semé de fleurs de lys d'or à la tour d'argent ouverte et ajourée du champ, maçonnée de sable, brochant sur le tout, au second d'argent aux trois fleurs de lys au pied nourri de gueules. |
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Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Roger Brunet, Trésor du terroir. Les noms de lieux de la France, Paris, CNRS Editions, , 655 pages (ISBN 978-2-271-08816-1, lire en ligne), p. 216.
- André GAIN, « De la Lorraine au Brésil. Les derniers seigneurs de Bertrange », Mémoires de l'Académie nationale de Metz,‎ , p. 107 pages (ISSN 1149-0349, lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.