Dinah Douieb
Dinah Douieb est une musicienne française d'origine Tunisienne, chanteuse, productrice, auteure, compositrice. Elle grandit dans un univers musical où se mêlent des manifestations profanes aux influences bédouines et touareg accompagnées de musiques classiques égyptiennes, et de liturgie hébraïque[1].
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Biographie
Elle naît à Tunis en Tunisie le 1er mars 1961 d’un père publiciste en médecine d’une mère secrétaire. Sa famille quitte le pays en 1965 pour s'établir à Marseille puis en région parisienne à Thiais, dans le Val de Marne.
Parcours
Son père, peintre et danseur autodidacte, lui a inculqué ces passions. Elle s'intéresse à la peinture mais surtout aux bandes dessinées, puis très vite à la musique au blues au jazz à soul et rock et à la chanson française. Elle commence des cours de solfège à neuf ans au conservatoire de Thiais, pour apprendre le piano, sa mère n'ayant pas les moyens de lui en offrir, lui achètera à la place une guitarebon marché à dix francs . Encore imprégnée des sons d’Afrique du Nord dans lesquels elle a baigné, c’est surtout dans le rock des années soixante-dix, plutôt que la variété française, qu'elle trouve un antidote à la morosité, s’affirmant à l'écoute des héros et héroïnes : David Bowie, Led Zeppeln, Black Sabbath, James Brown, Jimi Hendrix, John Lee Hooker,Tina Turner, Barry White...
Les Flambeurs
En 1976, sa famille emménage dans le 9e arrondissement de Paris. Exclue du cycle secondaire, au lycée, commence ainsi une vie de bohème, de rencontre et d’expériences nouvelles. A la fin des années soixante-dix, Simon Bendahan, guitariste et bassiste funk (avec le groupe Passion Force de Vic Pitts et Titus Williams…) lui propose de venir chanter dans son nouveau groupe les Flambeurs, l'un des premiers groupe de funk rhythm & blues en français[2]. Dinah Douieb enregistrera avec les Flambeurs un premier maxi 45 tours, et signera sur le label de Dominique Lamblin et Marc Zermati (Underdog) un premier Maxi 45 tours qui sera en distribution chez Carrère[3]. Dinah enregistre un premier maxi 45 t, distribué par Carrère, suivi en 1982 par un LP (dist. RCA). Après un concert au Palais des Glaces, en première partie de Wilko Johnson, le 30 juin 1982, le groupe se refonde autour de Dinah Douieb et Simon Bendahan et enregistre un album sur le nouveau label de Dominique Lamblin (Overcat). Le groupe se sépare en 1983. Après un concert au Bobino Rock en première partie de Wilko Johnson le 5 juin 1982, le groupe se refonde autour de Dinah Douieb et Simon Bendahan et enregistre un album (funky music) qui sortira sur le label Overcat en distribution chez RCA en 1983. Le groupe se séparera peu de temps après. Carrère[4] - [5] - [6] - [7].
Expériences Musicales
En 1982 Dinah part en voyage avec un ami à bord d'une Peugeot 504 sur les routes du sud de la France et traverse l'Italie du Sud, la Sicile, la Tunisie et le désert du Sahara afin de rejoindre l'Afrique de l'ouest. Elle va arborer l'Algérie, le Maroc, et découvrir des villes comme Agadès au Niger. Au Togo, un journaliste de la télévision nationale, auquel elle fait écouter sa cassette, lui propose de tourner un clip. Elle est alors engagée par un groupe de high-life nigérian comme danseuse et choriste. C'est dans ce voyage qu'elle va puiser ses sources musicales, et lui donner l'impulsion de se lancer dans la production et le management. Dès son retour à Paris elle participe à l'élaboration de la sortie d'un guide annuaire du rock: "Officiel du Rock" en 1989 et de l'"Europopbook" à l'initiative du Centre d'information du Rock et des variétés. Par la suite elle organise avec Marc Zermati la venue d'un concert hip hop de Queen Latifah, avec de jeunes groupes féminins de la scène Hip Hop française dont "Destiné", "Saliah", "the Mice" et "The Lady's Night", un groupe de sept jeunes danseuses de Double Dutch. Elle organise ensuite au Palace à Paris la 1re partie de Adeva puis un set pour le DJ Laurent Garnier au club de La Défense, toujours avec les Ladies Nights. Elle organise en 1990 avec Marc Zermati la venue de Queen Latifah pour un concert à Paris au New-Morning. C'est lors de ce concert qu'elle rencontrera “SBG“ Sébastien Bardin Greenberg. Ils élaboreront ensemble au cours des années 2000 la sortie de deux disques Get Open (Yellow Poductions) d'une compilation "Open collection" réunissant des musiques hip hop électroniques (Dinamyte)[8].
Expositions
En tant que curatrice et commissaire d'exposition, elle présente en 2008 à la Galerie Chappe "Rock is my Life", une sélection d'images rares sur le thème, sortie de la collection privée de Marc Zermati. Elle organise ensuite l’exposition "Gainsbarre 80", du photographe Pierre Terrasson, à la galerie Hautefeuille (2010). Suivra l'exposition Force Noire (2012), à la Galerie 59 Rivoli, et les portraits du photographe Pierre Terrasson de Fela Kuti prise lors de son passage à Paris avec son groupe à l'hôtel Lutécia en 1983 lors du concert à Paris et en 1986 lors d'un festival et le travail graphique de l’artiste nigérian Lemi Ghariokwu, pionnier de l AfroPopArt et auteur de nombreuses pochettes de disques pour Fela Kuti à la Galerie 59[9] - [10] - [11]'[12] - [13]. En 2016, dans le cadre de l'exposition MUSEUMON/OFF au Centre Pompidou, elle performe pour le collectif Afrikadaa durant la carte blanche pour la cinéaste Pascale Obolo dans le cadre d'une exposition mettant en scène un "musée spéculatif"[14]. Dans ce musée "conceptuel et fictif", visant à montrer un art décolonisé sous plusieurs formes, Dinah Douieb intervient au milieu de plusieurs autres artistes avec l'objet filmique de Pascale Obolo "déambulation carnavalesque"[15]. Antérieurement à cela, Dinah écrivit un article "Northafrobeatz" pour le magazine de ce même collectif, où elle revient sur son parcours et ses influences[16].
RaĂŻ Music
Sa rencontre avec Cheikha Rabia en 2006 dans un bar de Montreuil constitue un nouveau tournant, personnel et professionnel. Avec une admiration respectueuse, Dinah travaille désormais à remettre au zénith celle qui reste l'une des dernières grandes divas du raï "roots". Elle produit une captation lors d'un concert à La Java, en 2006, puis au Lavoir Moderne Parisien en 2007. Le label Dinamyte qu'elle a fondé avec Simon Bendahan produit 2008 l'album de raï traditionnel "Liberti". Cette réalisation est le fructueux aboutissement de leur coopération et de leur futur amitié à travers cette expression[17]. En 2010, Dinah produit par ailleurs le court-métrage musical "Cheika Rabia Live" [18].
Label Dinamyte
En 2009, elle crée un label de musique, Dinamyte, et expérimente plusieurs aspects de la production musicale en fondant par le biais de ce label la compilation "Open Collection", et va venir produire les œuvres de la chanteuse Cheika Rabia qu'elle suit depuis 2006. Puis elle produira son propre album conceptuel NorthAfrobeatz qui plonge ses racines dans les rythmes et sonorités d’Afrique du Nord, où se mêle des inspirations de la musique raï et de la danse hypnotique de la transe, rendant aussi hommage aux sonorités électroniques du ténor Taalil Tunisien Raoul Journo. Par la suite elle produira un nouveau projet musical, SHRA (Stories in the House of Raw Artz), de 10 titres, une nouvelle fois expérimental, où se mélange des rythmes dub, Techno-House, Hip-Hop, Afrobeat, Rai, Afro-Rock Psychédélique additionné de guitares électriques saturées.
Discographie
Liens externes
Références
- « Dinah Douïeb | SAE Institute - Academia.edu », sur sae.academia.edu (consulté le ).
- « Les Flambeurs », sur Discogs (consulté le )
- « LES FLAMBEURS », sur lerockdes80s, (consulté le )
- « LES FLAMBEURS », sur lerockdes80s, (consulté le ).
- « Encyclopédisque - Discographie : Les FLAMBEURS », sur www.encyclopedisque.fr (consulté le ).
- 6 Jan 2021 | 80's et Chroniques Disques | 0 |, « Les Flambeurs - Flambeurs$ (1982) », sur Disques obscurs l'actu vinyle des rééditions des disques rares, (consulté le ).
- « – 05/06/81 – Wilko Johnson (UK), Nurses et Flambeurs – Euthanasie pour les vieux rockeurs » (consulté le ).
- « "Front & Center" : le nouvel album de rap très politique de Get Open », sur French Morning US, (consulté le ).
- « ROCK IS MY LIFE - A SKYDOG STORY », sur JetSociety, (consulté le ).
- « Rock is my life », sur www.sortiraparis.com (consulté le ).
- « Gainsbarre 80 - Arts et Culture », sur www.sortiraparis.com (consulté le ).
- « Exposition : FORCE NOIRE EXPOSITION @ 59 RIVOLI », sur Artistes Contemporains, (consulté le ).
- Chic News Magazine & Les 100 mondes de Ma Solange, « TH et La Commissaire d’Exposition Dinah Douieb Exposition FORCE NOIRE du 3 janvier au 4 février 2012 », sur Chic News Magazine (consulté le ).
- (en-US) « Pascale Obolo Curates Musée L'Ont Leux », sur Sugarcane Magazine ™| Black Art Magazine, (consulté le ).
- « Museum on/off - Nouvel Espace - Centre Pompidou », sur Paris Art, (consulté le ).
- Dinah Douïeb, « Northafrobeatz », Afrikadaa,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « CHEIKHA RABIA - Lavoir Moderne Parisien | THEATREonline.com », sur www.theatreonline.com (consulté le ).
- « Dinah Douieb », sur IMDb (consulté le ).
- Flambeur$ - Donnes Un Sens A Ta Vie (lire en ligne).
- « Les Flambeurs : Funky Music », sur www.spirit-of-rock.com (consulté le ).