Accueil🇫🇷Chercher

Deschambault-Grondines

Deschambault-Grondines est une municipalité du Québec incorporée dans la municipalité régionale de comté (MRC) de Portneuf, dans la région administrative de la Capitale-Nationale[2]. Elle a été créée en 2002 par la fusion des villages de Deschambault et de Grondines[3]. Elle borde la rive nord du fleuve Saint-Laurent, entre Trois-Rivières et Québec. La municipalité est membre de la Fédération des Villages-relais du Québec.

Deschambault-Grondines
Deschambault-Grondines
Église Saint-Joseph de Deschambault
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Capitale-Nationale
Subdivision régionale Portneuf
Statut municipal Municipalité
Maire
Mandat
Patrick Bouillé
2021-2025
Code postal G0A 1S0 (Deschambault) et
G0A 1W0 (Grondines)
Constitution
Démographie
Population 2 283 hab.[1] (2018)
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 39′ nord, 71° 56′ ouest
Superficie 12 367 ha = 123,67 km2
Divers
Code géographique 2434058
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Capitale-Nationale
Voir sur la carte topographique de Capitale-Nationale
Deschambault-Grondines
Géolocalisation sur la carte : Capitale-Nationale
Voir sur la carte administrative de Capitale-Nationale
Deschambault-Grondines
Géolocalisation sur la carte : Québec
Voir sur la carte administrative du Québec
Deschambault-Grondines
Géolocalisation sur la carte : Canada
Voir sur la carte administrative du Canada
Deschambault-Grondines
Liens
Site web Site officiel

    Grondines

    Histoire

    Le village de Grondines occupe la partie ouest de la municipalité. Le nom « Grondines » a été attribué par Samuel de Champlain lui-même[4]. En effet il apparaît sur une carte de 1632. Ce nom proviendrait soit du bruit produit par l'eau du fleuve sur les battures de gros cailloux, soit du bruit produit par les cascades de la rivière Sainte-Anne.

    La seigneurie des Grondines est l'une des plus anciennes du Québec, et a été initialement octroyé par la Compagnie de la Nouvelle-France en 1637, à la Duchesse Marie-Madeleine de Vignerot de Pontcourlay, membre de la maison de Marie de Médicis, et nièce du Cardinal Richelieu, chef d'état de Louis XIV[5]. Le fief occupait alors une superficie de 233 kilomètres carrés ou près de 60 000 acres[6] - [7].

    En 1646, le Gouverneur de la Nouvelle-France de l'époque, Charles Jacques Huault de Montmagny, donna la concession aux religieuses hospitalières, administratrices de l'Hôtel-Dieu de Québec, puis en 1683, les religieuses la revendire au sieur Jacques Aubert[6]. Étant le beau-père de Louis Hamelin, la seigneurie passera à la famille Hamelin qui en resteront les seigneurs jusqu'en 1797, à la suite de la Conquête anglaise[5] - [6]. Cette famille fut l'une des huit dynasties seigneuriales qui vécurent en permanence sur leur domaine pendant six générations[8].

    Au fil du temps, les Hamelins marièrent des membres de la noblesse canadienne-française. Les familles était les Couillard de l'Espinay, les Denys de la Ronde, partenaire de Charles Aubert de La Chesnaye, les Fleury d'Eschambault, les Gaultier de Varennes, les Lorimier de la Rivière, les Chavigny de la Chevrotière, et leur belle-famille comprirent les Barons Le Moyne de Longueuil, les Pézard de Champlain, et les Boucher de Montarville[9] - [10] - [11].

    Un membre de cette famille sera également reconnu noble par la Chambre souveraine de Louis XIV en 1654, et fera partie de la noblesse canadienne-française, soit le seigneur et commandant Jacques-François Hamelin de Bourgchemin et de l'Hermitière, un descendant de Jacques Hamelin, évêque de Tulle[12] - [13] - [14] - [15]. En 1766, un membre des Hamelin de Chavigny apparait aussi dans des documents de la noblesse canadienne, qui supplie le roi de conserver en poste le Gouverneur du Québec James Murray, afin de diminuer les injustices dont ils étaient victimes[16].

    Les signataires, incluant A. Hamelin, était Luc de la Corne, François-Joseph Cugnet, Aubert de Gaspé (en), Antoine Juchereau Duchesnay, et quelques autres[16]. Le dernier seigneur des Grondines sera le Senateur David Edward Price en 1871, membre de l'influente famille Price[6]. Une paroisse a aussi été fondée en 1646 puis érigée canoniquement en 1680 sous le nom de Saint-Charles-des-Roches ou Saint-Charles-des-Grondines[17]. La municipalité de paroisse a été fondée en 1855, celle de village s'en est séparée en 1912 et les deux ont été réunies en 1984[18].

    Géographie

    « Environ les deux tiers de la région de Grondines sont composés de roches paléozoïques. Ce secteur offre l'aspect d'une plaine presque totalement dépourvue de relief mais qui s'élève tout de même au nord et à l'ouest jusqu'à une altitude de 250 pieds au-dessus du niveau de la mer et descend le long du Saint-Laurent jusqu'au niveau des eaux de marée. »

    Région de Grondines, Clark Y. Globensky, 1975[19].

    Deschambault

    Histoire

    Le village de Deschambault est situé dans la partie est de la municipalité. Il tient son origine de la seigneurie de Chavigny, concédée en 1640 par la Compagnie de la Nouvelle-France. En 1671, Jacques-Alexis Fleury, sieur Deschambault, épouse l'héritière de la seigneurie et il en devient propriétaire en 1683 par un échange de terres. Il donne alors son nom à son nouveau domaine. La paroisse Saint-Joseph-de-Deschambault est fondée en 1713 et érigée canoniquement en 1753. La municipalité de paroisse est créée en 1855, et la municipalité de village s'en sépare en 1951. Ces deux entités se regroupent à nouveau en 1989[20].

    Fleuve Saint-Laurent du cap Lauzon, à Deschambault-Grondines.

    « Historiquement, le noyau villageois de Deschambault s'est développé sur le cap Lauzon, une pointe de terre surplombant le fleuve Saint-Laurent, nommée ainsi en l'honneur de Jean de Lauzon, qui fut gouverneur de la Nouvelle-France. La localisation des premiers établissements sur le cap s'explique par un ensemble de facteurs. Ainsi, la vue que procure cet endroit sur le fleuve et les rapides Richelieu situés juste en face confèrent un caractère stratégique à ce lieu de l'avis des grands voyageurs et des militaires de l'époque. »

    — Odonymie Deschambault-Grondines, 2008[21].

    « À une certaine époque, on disait qu'il y avait à Deschambault « un pilote à toutes les deux maisons ». Très tôt, le goût de la mer » s'y est développé, car le Saint-Laurent a longtemps représenté la seule voie qui permettait d'accéder au village. « Tout se passait sur le fleuve ! » lance d'emblée le coordonnateur du Comité des navigateurs de Deschambault, l'abbé Jacques Paquin. « Même après l'ouverture du chemin du Roy, une route jugée difficile, la voie maritime a continué pendant un bon bout de temps d'être davantage utilisée que la voie terrestre. »

    Deschambault, un village de navigateurs, Le Soleil[22].

    Municipalités limitrophes

    Démographie

    Évolution démographique de Deschambault
    1981 1986
    977879
    (Sources : Recensement du Canada)
    Évolution démographique de Grondines
    1981 1986
    692669
    (Sources : Recensement du Canada)
    Évolution démographique
    2001 2006 2011 2016 2021
    1 9652 0322 1312 2202 235
    (Sources : [23] - [24])

    Administration

    Les élections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[25].

    Deschambault-Grondines
    Maires depuis 2005
    Élection Maire Qualité Résultat
    2005 Gaston Arcand Voir
    2009 Voir
    2013 Voir
    2017 Voir
    2021 Patrick Bouillé Voir
    Élection partielle en italique
    Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises

    Industrie

    L'aluminerie de Deschambault, fondée en 1992, opérée par la société Alcoa « Aluminum Company of America », emploie 478 personnes, produit annuellement 253 000 tonnes métriques de matériau[26].

    Patrimoine bâti et quais

    Flore

    « Bien que l’occupation humaine ait généré des changements sur le plan écologique, il est impressionnant de constater à quel point le marécage de Grondines et Sainte-Anne-de-la-Pérade est demeuré en bonne condition, une rareté à l’échelle de la province.
    Unique en son genre, il figure parmi les écosystèmes les plus riches et les plus vastes en bordure du fleuve. On y trouve une faune et une flore bien adaptées à ces conditions particulières. »

    Conservation de la nature Canada[36].

    • Habitats : marécages, battures, bordures de routes, etc.
    • Sanguinaria canadensis Linné. — Sanguinaire du Canada
      Sanguinaria canadensis Linné. — Sanguinaire du Canada
    • Physocarpus opulifolius (L.) Maxim. — Physocarpe à feuilles d'obier
      Physocarpus opulifolius (L.) Maxim. — Physocarpe à feuilles d'obier
    • Hesperis matronalis L. — Julienne des dames
      Hesperis matronalis L. — Julienne des dames
    • Malva moschata L. — Mauve musquée
      Malva moschata L. — Mauve musquée
    • Centaurea nigra L. ― Centaurée noire
      Centaurea nigra L. ― Centaurée noire
    • Impatiens glandulifera Royle. ― Impatiente glanduleuse
      Impatiens glandulifera Royle. ― Impatiente glanduleuse

    Notes et références

    1. Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, « Décret de population 2018 », sur mamh.gouv.qc.ca, (consulté le )
    2. Répertoire des municipalités : Deschambault-Grondines
    3. Toponymie : Deschambault-Grondines
    4. Commission de toponymie Québec, Deschambault-Grondines
    5. municipalité de Saint-Casimir, Historique
    6. Fonds D'archives des Seigneuries Sainte-Anne-de-la-Pérade et des Grondines ( 87P )
    7. Conversion lieue carré en Acre
    8. Le régime seigneurial au Québec 150 ans après, page 51
    9. Tables Généalogiques de la Noblesse Québécoise du XVII au XIX siècle
    10. Histoire Généalogique de la Famille Denys
    11. Histoire Généalogique de la Noblesse de la Nouvelle France
    12. Archives de la Province de Quebec, Lettres de Noblesse, Genealogies, Erections de Comtes et Baronnies, insinuees par le Conseil Souverain de la Nouvelle-France, page 113-116
    13. Études généalogiques et historiques sur la noblesse canadienne, page 12
    14. Dictionnaire biographique du Canada, Hamelin de Bourgchemin et de L’Hermitière, Jacques-François
    15. Deux officiers "indésirables" des troupes de la Marine
    16. La noblesse de France et du Canada, page 49
    17. Deschambault-Grondines : Historique sommaire des deux villages, Un territoire organisé
    18. Toponymie : Grondines
    19. T.H. Clark, Y. Globensky, « Région de Grondines, Service de l’exploration géologique » [PDF], sur Ministère des richesses naturelles direction générale des mines, (consulté le )
    20. Toponymie : Deschambault
    21. Odonymie Deschambault-Grondines, « SECTEUR DE DESCHAMBAULT » [PDF], (consulté le )
    22. Johanne Martin, « Deschambault, un village de navigateurs », sur Le Soleil, (consulté le )
    23. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Deschambault-Grondines, MÉ » (consulté le )
    24. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Deschambault-Grondines, MÉ » (consulté le )
    25. « Liste des municipalités divisées en districts électoraux », sur DGEQ (consulté en )
    26. Alcoa, entreprise américaine, troisième plus grand producteur d'aluminium au monde
    27. « Église de Saint-Joseph », sur patrimoine-culturel.gouv.qc.ca, (consulté le ).
    28. « Vieux presbytère de Deschambault », sur patrimoine-culturel.gouv.qc.ca, (consulté le ).
    29. « Moulin à vent de Grondines », sur patrimoine-culturel.gouv.qc.ca, (consulté le ).
    30. « Église de Saint-Charles-des-Grondines », sur patrimoine-culturel.gouv.qc.ca, (consulté le ).
    31. « Presbytère de Saint-Charles-des-Grondines », sur patrimoine-culturel.gouv.qc.ca, (consulté le ).
    32. « Maison de la Veuve-Groleau », sur patrimoine-culturel.gouv.qc.ca, (consulté le ).
    33. « Maison Delisle », sur patrimoine-culturel.gouv.qc.ca, (consulté le ).
    34. « Maison Sewell », sur patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le ).
    35. « Moulin de La Chevrotière », sur patrimoine-culturel.gouv.qc.ca, (consulté le ).
    36. Conservation de la nature Canada (CNC), « LES ÉCOSYSTÈMES DU MARÉCAGE DE GRONDINES ET SAINTE-ANNE-DE-LA-PÉRADE - Un milieu naturel unique en son genre » [PDF] (consulté le )(CNC).

    Annexes

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Mariages de Deschambault (comté Portneuf) - 1713-1900 , relevé par Rosaire Proulx prêtre, compilé et publié par Benoit Pontbriand agronome, 1966, 213 pages.

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.