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Dennis Brain

Dennis Brain est un corniste britannique né le à Londres et décédé le 1er septembre 1957 dans un accident de la route à Hatfield. Il est considéré comme le plus grand corniste classique contemporain et le fondateur de l’école de cor anglaise.

Dennis Brain
Le cor de Dennis Brain
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  36 ans)
Hatfield
SĂ©pulture
Cimetière de Hampstead (en)
Nationalité
Formation
Activités
Père
Aubrey Brain (en)
Mère
Marion Brain (d)
Fratrie
Leonard Brain (d)
Autres informations
Instrument
Genre artistique
Distinction
Walter Willson Cobbett Medal (en)
Vue de la sépulture.

Tradition familiale

Dennis Brain est issu d’une famille de musiciens :

  • Alfred Edwin Brain (1860-1925), son grand-père Ă©tait un des meilleurs cornistes de son temps
  • Alfred Edwin Brain junior (1885-1966), son oncle fit une carrière de corniste aux États-Unis avec le New York Symphony Society
  • Audrey Brain (1893-1955), son père fut premier cor au BBC Symphony Orchestra
  • Leonard Brain (1915-1975), son frère aĂ®nĂ© est un hautboĂŻste qui fit partie du quintette Ă  vent fondĂ© par Dennis. La fille de Leonard fit Ă©galement une carrière de corniste.

Ses débuts

Il étudie d’abord le piano et l’orgue tout en recevant une formation générale à St. Paul School, puis travaille avec son père à la Royal Academy of Music de Londres. Il débute comme second cor (son père est au premier pupitre) avec le Busch Chamber Players le dans le premier concerto brandebourgeois de Bach. Il réalise son premier enregistrement (toujours comme second cor) en sur le Divertissement en Ré majeur de Mozart.

Il est engagé à 21 ans comme premier cor par le National Symphony Orchestra, mais doit rejoindre les Forces Armées britanniques. Avec son frère, au sein du Royal Air Force Symphony Orchestra, il fait une tournée aux États-Unis et se fait remarquer par Leopold Stokowski qui souhaite l’engager au Philadelphia Orchestra.

En 1943, Benjamin Britten compose pour Dennis Brain et Peter Pears sa Sérénade pour ténor, cor et cordes.

L'après guerre

Walter Legge et Thomas Beecham fondent respectivement le Philharmonia et le Royal Philharmonic Orchestra. Dennis Brain occupe le premier pupitre des cors dans les deux formations. Faute de disponibilité, il démissionnera plus tard de la seconde. Dans le domaine négligé de la musique de chambre, Brain forme en 1946, avec son frère, un quintette à vent avec lequel il effectuera des tournées en Allemagne, Autriche et Italie. En 1955, il élargira cette formation pour en faire un orchestre de chambre qu'il dirige lui-même. Il se produira également en trio avec le pianiste Wilfrid Parry et le violoniste Jean Pougnet (en).

Parmi les compositeurs qui dédièrent des œuvres à Brain, il faut citer:

Francis Poulenc écrivit Élégie pour cor et piano en hommage à Brain, pièce qui fut créée le , premier anniversaire de sa mort par Neill Sanders et le compositeur lui-même au piano.

Pour célébrer le 50e anniversaire de sa mort, Peter Maxwell Davies écrivit Fanfare : un salut à Dennis Brain. La première mondiale a eu lieu à Nottingham le .

Dennis Brain est mort le dans un accident de voiture proche de la ville de Hatfield dans le Hertfordshire en revenant du Festival d'Édimbourg. Il est enterré au cimetière de Hampstead.

Brain préférait la technique française du cor (comme son père, il possédait à l'origine un cor français Raoux), mais jouait depuis 1955 sur un instrument allemand qui lui permettait de donner plus d'ampleur à la sonorité[1].

La légende

La qualité des interprétations de Brain et sa mort tragique à 36 ans fascina l'imagination du public. Brain inspira des compositeurs comme Britten, Arnold et Tippett. Il popularisa le répertoire classique et sa brève carrière coïncida avec le renouveau en Angleterre de la musique classique. Il se produisit avec un égal talent en soliste comme au sein de l'orchestre. Ses enregistrements des années 1950 sont disponibles, beaucoup considèrent que les concertos pour cor de Mozart sous la baguette de Herbert von Karajan avec le Philharmonia Orchestra sont une référence inégalable.

Selon Eugène Ormandy « Dennis Brain n'avait pas d'égal sur son instrument »[2]

Notes et références

  1. Alain Pâris, Dictionnaire des interprètes, Robert Laffont
  2. The legacy of Dennis Brain

Liens externes

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