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Delphine Deloget

Delphine Deloget est une réalisatrice et documentariste, née en 1975[1] à Paimpol. Elle a notamment remporté le prix Albert-Londres en 2015 dans la catégorie audiovisuel.

Delphine Deloget
Naissance
Paimpol (France)
Nationalité Française
Profession Réalisatrice, monteuse
Films notables No London Today
Voyage en barbarie

Biographie

Après le bac, Delphine Deloget obtient une maîtrise d'histoire, puis un DESS de réalisation documentaire. Elle se rend à Paris, où elle exerce le métier de monteuse[2] et de réalisatrice.

Qui se souvient de Minik, son premier film documentaire, tourné durant deux mois dans la région de Thulé au Groenland sort en 2003. Il raconte l'exil d'un enfant inuit emmené de force par l'explorateur Robert Peary à New York. Ce film reçoit le soutien de la villa Medicis hors les murs. Sélectionné dans divers festivals, il est primé au festival Présence autochtone de Montréal. La réalisatrice rédige la postface de Groenland Manhattan, bande-dessinée tirée de la même histoire, de l'auteur et dessinatrice Chloé Cruchaudet[3].

En 2004, Delphine Deloget termine le documentaire A l'ouest de la Mongolie, un horse movie qui raconte sa chevauchée de 2 000 km à travers l'Altaï avec le musicien Fredéric Ozanne. Durant quatre mois, avec quatre chevaux, ils partent à la recherche des derniers chanteurs diphoniques[3]. Depuis ce voyage, elle tourne régulièrement des documentaires en Mongolie pour la télévision.

En 2006, son documentaire Sacré père Noël, une enquête psychanalico-historico humoristique et personnelle sur le gros bonhomme rouge est diffusée sur la chaîne Planète.

En 2008, son long-métrage documentaire No London Today plonge dans le monde de cinq jeunes clandestins à Calais. Ce documentaire est primé dans de nombreux festivals (prix Regard Neuf au festival Visions du réel à Nyon, prix Cinéma et Droits de l’homme au festival de cinéma de Pesaro, prix Amnesty International)[4] Le film est également sélectionné au festival de Cannes par l’ACID[5]. Elle a également obtenu la bourse Brouillon d’un rêve de la Scam pour l’écriture d’un second film avec les protagonistes de No London Today[6].

De 2008 à 2011, Delphine Deloget part comme journaliste reporter d'images au Népal, Sénégal, Nunavut, Mongolie, Inde, etc, pour différentes collections de documentaires d'Arte : Toutes les télés du monde[7], Tous les habits du monde, Les Montagnes du monde.

En 2011, elle réalise le documentaire Brassens et la Jeanne, sur la relation passionnelle entre Georges Brassens et Jeanne, une bretonne sans le sou de 30 ans son ainée. Ce film a été coproduit par France 3 et la société Aligal. La musique originale est composée par Christophe Rodomisto. La voix off tirée du journal intime de Brassens est lue par Christophe Miossec.

En 2011, elle intègre une formation professionnelle L'Atelier scénario de la Fémis pour y développer son long métrage de fiction intitulé le Finistère[8] . Il a obtenu en 2013 le prix Beaumarchais du scénario, l'aide à l'écriture de la région Bretagne et l'aide à l'écriture du CNC[9].

La même année, elle réalise son premier court métrage de fiction Le Père Noël et le Cow-boy avec Kévin Azaïs et Louise Szpindel (produit par France 3 et Paris-Brest production). Ce film a obtenu le prix qualité du CNC et le prix du jury de l'Inconnu festival à Paris[5].

En 2014, Delphine Deloget est l'auteure, avec Cécile Allegra, d'un documentaire intitulé Voyage en barbarie. Il est consacré aux Érythréens fuyant leur pays, kidnappés par des groupes armés et torturés dans le désert égyptien du Sinaï[10]. Ce film obtient le prix RSF Olivier Quemener au FIGRA, le prix du meilleur documentaire international au Festival du film de New York, le Grand prix 2015 au festival PriMED de Marseille, le Best Documentary Award de l'AAFF Africa Awards 2015 et le prix Albert-Londres 2015 catégorie audiovisuel, le jury saluant « un reportage coup de poing empreint cependant de pudeur et de dignité »[1]. Le film obtient également l'étoile de la Scam qui récompense les meilleurs documentaires de l'année.

Son premier long métrage de fiction, Rien à perdre, est présenté au Festival de Cannes 2023 (sélection Un certain regard).

Delphine Deloget écrit différents papiers sur le thème du trafic d'êtres humains pour le journal Le Monde, Le Temps, Causette[11].

Filmographie

Télévision

Cinéma

  • 2003 : Juin 1944, le débarquement avec Christian Gandjbakhch et Mathurin Peschet
  • 2008 : No London Today
  • 2012 : Le Père Noël et le cowboy (court-métrage)
  • 2019 : Tigre (court-métrage)
  • 2023 : Rien à perdre

Notes et références

  1. « Le prix Albert Londres à l’heure du jihad et des trafics d’êtres humains », Libération,
  2. Baptiste Guenais, « Delphine Deloget, lauréate du prix Albert-Londres 2015 », Ouest-France,
  3. « Delphine Deloget : D comme "déterminée" », Bretagne-et-diversite.net
  4. « Voyage en barbarie », sur Figra, les écrans de la réalité (Festival international du grand reportage d'actualité et du documentaire de société) (consulté le )
  5. « Delphine Deloget », sur Le Groupe ouest, (consulté le )
  6. « Lauréats Bourses », sur Scam (Société civile des auteurs multimedia) (consulté le )
  7. « La télé des Inuits », Le Monde, (lire en ligne)
  8. « L'atelier scénario : Films qui sortiront bientôt en salles ou en production ou en développement » [PDF], sur Femis.fr, p. 12
  9. « Les réalisatrices », sur Voyage en barbarie (consulté le )
  10. Jean-Guillaume Santi, « Le calvaire des Erythréens dans le Sinaï », Le Monde,
  11. Catherine Winckelmuller, « Delphine Deloget », sur Catherine Winckelmuller - Agents associés (consulté le )

Liens externes

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