Robert Peary
Robert Peary, né le et mort le , est un explorateur américain, surtout connu pour ses expéditions arctiques à travers le Groenland (1886, 1891-1892) et à destination du Pôle Nord (1893-1895, 1896, 1897, 1898-1902, 1905-1906, 1908-1909).
Naissance | |
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Décès |
(Ă 63 ans) Washington |
SĂ©pulture | |
Nom dans la langue maternelle |
Robert Edwin Peary |
Nom de naissance |
Robert Edwin Peary |
Nationalité | |
Formation |
Bowdoin College Portland High School (en) |
Activités | |
Période d'activité |
- |
Père |
Charles Nutter Peary (d) |
Mère |
Mary Webster Wiley Peary (d) |
Conjoint | |
Enfants |
Membre de | |
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Grade militaire | |
Distinctions | Liste détaillée Médaille Cullum (en) () Patron’s Medal () Médaille Charles P. Daly () Livingstone Medal () Médaille Hubbard () Grand officier de la Légion d'honneur‎ () Grande médaille d'or des explorations () |
Archives conservées par |
Biographie
Expéditions
Robert Peary est surtout connu pour avoir conduit l'expédition qui la première aurait atteint le pôle Nord le , en traîneau à chiens, lors de sa huitième et dernière expédition.
Dès son retour, il suscite la polémique avec Frederick Cook, qui, lui aussi affirmait avoir atteint le nord, mais le . La controverse sera tranchée par le congrès des États-Unis, qui fait officiellement de Peary le premier vainqueur du pôle Nord.
L'analyse moderne montre que, en fait, Peary n'a « certainement » pas atteint le pôle, et que Cook ne l'a « probablement » pas fait non plus[1] - [2]. Pour ce qui concerne Peary, les informations sur la dernière partie de son voyage (du 87° Nord au 90) sont parcellaires, non vérifiées ni étayées par des témoignages ou des relevés concordants ; surtout, d'après son récit la vitesse de progression serait passée de 12 milles par jour à 43, voire 49, valeurs parfaitement irréalistes, sur une route donnée comme quasiment rectiligne alors même qu'il est connu que la zone de banquise traversée était sujette à une importante dérive du fait des vents et des courants.
Alors qu'il n'était plus accompagné que de son aide de camp Matthew Henson et de quatre guides Inuits (il avait alors renvoyé tous les autres membres de son expédition) Peary cessa même de relever quotidiennement sa position ; contrairement à son habitude, il ne fait pas non plus contrôler ses observations par Henson, qui savait faire le point. Enfin, il semble que les pages de son journal des journées du 6 au n'aient pas été remplies, mais remplacées ultérieurement par des feuilles volantes. Une relecture de son carnet de bord en 1996 laisse penser qu'il n'avait approché le pôle, au mieux, que d'une trentaine de kilomètres.
Vu que l'exploit de Frederick Cook est aussi contesté par les historiens[3], le premier à avoir indubitablement atteint le pôle nord par voie terrestre est sans doute Ralph Plaisted, qui y est arrivé à l'aide de motoneiges, en . Et le britannique Wally Herbert est le premier homme à avoir rejoint, sans contestations, le pôle nord à pied, avec des traîneaux à chiens, le [4].
Ingénieur civil de la marine, Peary organisa sa vie en fonction de son ambition. Dès 1886, il séjourna fréquemment au Groenland pour s'acclimater et apprendre les techniques esquimaudes adaptées aux déplacements dans les contrées polaires. En 1892, malgré une jambe brisée par un retour de barre, il navigua suffisamment au nord pour prouver l'insularité du Groenland.
En 1905, il remplaça le petit yacht de ses premières expéditions, le Winward, par un navire spécialement conçu pour ses explorations, le Theodore Roosevelt.
Il relata ses expéditions dans plusieurs ouvrages : Northward over the Great Ice (1898), Nearest to the Pole (1907), The North Pole (1908) et Secrets of Polar Travel (1917).
Zoo humain
Il est connu pour avoir emmené six Inuits du Groenland à New York, où ils ont été exhibés comme des objets ethnologiques au Musée américain d'histoire naturelle, victimes de ce que les historiens modernes appelles des zoos humains[5]. Le nom de Robert Peary est ainsi associé à l'une de ces victimes Minik Wallace, ainsi qu'au père Minik, Qirzu, mort à New York, dont les ossements ont été exposés derrière une vitrine, et jamais restitués malgré les demandes insistantes du fils.
Postérité
Dans le film historique et biographique norvégien Voyage au bout de la Terre (Amundsen), réalisé par Espen Sandberg et sorti en 2019, son rôle est interprété par Přemysl Bureš[6].
Notes et références
- Jean Malaurie, Ultima Thulé, Pocket, , 444 p. (ISBN 978-2-266-18148-8), p. 199-242
- (en) « Noatuk.fr », sur noatuk.fr (consulté le ).
- Revue Historia, avril 1999, no 628
- (en) « Greatest polar explorer, Sir Wally Herbert dies », sur timesonline, (consulté le )
- (en) Nunatsiaq News, « Two big books by Nunavut historian Harper expose Arctic injustices », sur Nunatsiaq News, (consulté le )
- (en) Voyage au bout de la Terre sur l’Internet Movie Database
Voir aussi
Roman graphique
- Simon Schwartz, Dans les glaces, éditions Sarbacane, 175 pages, 2013. Récit des expéditions de Peary au Pôle Nord, du rôle de son compagnon Matthew Henson et de la lutte avec Frederick Cook pour la conquête du pôle. L'ouvrage comprend une chronologie historique de 18 pages incluant plusieurs photos.
Sources et bibliographie
Articles connexes
- Ralph Plaisted, premier homme à atteindre le pôle Nord par voie terrestre après Peary et Cook
- Minik Wallace
Liens externes
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- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- (en) Carnegie Hall
- (en) Discography of American Historical Recordings
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
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- Ressource relative Ă l'astronomie :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Les conquérants du pôle Nord
- un article zététique