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De Baptisten

De Baptisten est une chambre de rhétorique de Bergues (Sint-Winoksbergen en néerlandais), appelée aussi « Tgeselscipe ende tytele van Onrusten geseyt Baptisten » (« la compagnie et le titre des Remuants dits Baptistes »), les Baptisten ou Onrusten in genougten.

Historique

La tour, vestige de l'ancienne abbaye de Saint-Winoc.

Le , des sociétés appelées « les compagnons de la rhétorique » provenant de dix villes[1] venaient jouer à Oudenburg ; parmi eux, ceux de Bergues[2].

« Mijn heere van Onrusten met zijnen gheselscepe » (« Monsieur troublant et sa compagnie ») jouait également lors des festivités à l'occasion de la naissance de Charles Quint, en 1500, et « den tytle van Onrusten » (« le titre des Remuants ») le fit aussi à l'occasion de la Joyeuse Entrée de Philippe le Beau, la même année. Dans les comptes de la ville pour 1507, on parle de « Retoryk van Onrusten » ; dans ceux de 1512, de « mijn heere van Onrusten in ghenouchte » (« Monsieur troublant en plaisir »). En 1516, le tytle van Onrusten participa au concours à Furnes. Le (nouveau style), la compagnie « t gheselscipe ende tytele van Onrusten gheseyt Baptisten » fut baptisée par la chambre de rhétorique Alpha & Omega d'Ypres[3] : Philippe de Brydts, Jacques Hooft et Adrien Stuite se présentèrent devant cette chambre yproise, demandant le baptême de leur société qui venait de s'établir dans l'église Saint-Pierre de Bergues. Ils sollicitèrent aussi l'approbation de leur blason, représentant saint Jean Baptiste dans le désert, à genoux, en contemplation, les regards élevés vers le ciel ; dans un nuage, le Saint-Esprit descendant sur lui. Leur demande leur fut octroyée et le blason approuvé. Le , la nouvelle société reçut ses lettres de confirmation[4]. La même année, la compagnie participa avec deux autres sociétés de rhétoriciens de Bergues au concours organisé dans le cadre de la procession du Saint-Sang de Bruges en 1517.

Bien que les comptes de la ville de Bergues du début du XVIe siècle mentionnent de nombreux « seigneurs », « évêques », « papes », « cardinaux » et « titres », seulement trois compagnies ont évolué vers de vraies chambres de rhétorique[3].

Une chambre de Bergues participa également au concours pour le landjuweel à Gand en 1539, sous la dénomination De Royaerts of Baptisten (les Rougeâtres ou les Baptistes), où ils obtinrent le second prix[5].

Voir aussi

Références

  1. « den ghesellen van der Rethoriken van tien steden ».
  2. « die van Berghen ».
  3. Anne-Laure van Bruaene, Het Repertorium van rederijkerskamers in de Zuidelijke Nederlanden en Luik 1400-1650 (Le Répertoire des chambres de rhétorique des Pays-Bas méridionaux et de la principauté de Liège 1400-1650), [En ligne], [s. d.], réf. du . [www.dbnl.org].
  4. Isidore Lucien Antoine Diegerick, Notes sur les chambres de rhétorique de la Flandre maritime (1517 à 1551), Annales du Comité flamand de France, Moedertael en Vaderland, tome 5, Lille, Comité flamand de France, 1860, p. 135-136.
  5. Benjamin Hendrik Erné et Leendert Meeuwis van Dis, De Gentse Spelen van 1539, 2 vol., La Haye, Martinus Nijhoff, 1982, p. 597.

Sur la littérature néerlandaise

Sur les chambres de rhétorique

Quelques chambres de rhétorique

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