Dalila Kadri
Dalila Kadri Cheriet, née le à Biskra en Algérie[1] et morte le à Marseille, est une cinéaste, poétesse et écrivaine française. Militante lesbienne, elle est une pionnière du mouvement alliant lesbianisme et anti-racisme en France.
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(Ă 67 ans) 5e arrondissement de Marseille |
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Militantisme
Dalila Kadri nait en 1949 en Algérie puis milite et vit à Paris, où elle participe à la Maison des femmes et aux archives Recherches cultures lesbiennes avant de déménager à Marseille[2] - [3] - [4].
À la fin des années 1990, elle prend position plusieurs fois pour pointer le racisme du milieu lesbien français : elle pointe notamment le modèle économique de la Coordination lesbienne en France lors de sa rencontre annuel en 1999, qui favorise les lesbiennes blanches de classe moyenne au détriment des lesbiennes racisées[note 1] venues des quartiers Nord de Lyon[5]. Cette action permet la structuration de groupes lesbiens anti-racistes à Lyon, Marseille et Paris, en particulier la formation du Groupe du 6 novembre et la création du magazine Warriors/Guerrières[5] - [4] - [6].
La même année, elle participe à une action lors du festival international du film lesbien et féministe de Paris contre la présence au festival de la propriétaire du Katmandou, boîte lesbienne parisienne refusant l'entrée aux non-blanches[5]. Vivement critiquée pour cette action dans Lesbia Magazine, elle pointe le racisme exotisant de cette réaction[5].
Elle organise en 2009 le colloque « Lesbiennes, migrations, exils et racisme. Quand les "minoritaires" s'en mêlent » à l'université Paris 8 en compagnie de Salima Amari, Jules Falquet, Jane Freedman, Claudie Lesselier, Amazighe Tilila et Anna Pak[7].
Ĺ’uvres
Filmographie
- 1978 : Rencontres, documentaire, 20 min
- 1999 : Ombres solaires, fiction, 77 min (évocation de la guerre civile d'Algérie[5])
- 2004 : Lucioles, documentaire, 33 min (documentaire sur les lesbiennes de l'immigration en France[5])
- 2008 : Marseille, le panier des songes, documentaire, 52 min
Bibliographie
- 2001 : Dounye, nouvelle sur le féminisme dans un contexte de mondialisation[4]
- 2002 : Lettre ouverte aux lesbiennes de France
Notes
- À l'époque, Dalila Kadri utilise plutôt l'expression lesbian of colors
Références
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- Paola Bacchetta, Suhraiya Jivraj et Sandeep Bakshi, « Decolonial Sexualities: Paola Bacchetta in conversation with Suhraiya Jivraj and Sandeep Bakshi », Interventions, vol. 22, no 4,‎ , p. 574–585 (ISSN 1369-801X et 1469-929X, DOI 10.1080/1369801x.2020.1749710, lire en ligne, consulté le )
- Paola Bacchetta et Marcelle Maese-Cohen, « Decolonial Praxis: Enabling Intranational and Queer Coalition Building », Qui Parle: Critical Humanities and Social Sciences, vol. 18, no 2,‎ , p. 147–192 (ISSN 1938-8020, DOI 10.1353/qui.0.0021, lire en ligne, consulté le )
- Blase A. Provitola, « In visibilities: the Groupe du 6 novembre and the production of liberal lesbian identity in contemporary France », Modern & Contemporary France, vol. 27, no 2,‎ , p. 223–241 (ISSN 0963-9489, DOI 10.1080/09639489.2019.1586660, lire en ligne, consulté le )
- Jules Falquet, « De la lutte contre le racisme au soutien aux demandeuses d’asile lesbiennes : expériences lesbiennes féministes en France depuis la fin des années 90 », Articles, vol. 33, no 2,‎ , p. 129–148 (ISSN 1705-9240 et 0838-4479, DOI 10.7202/1076618ar, lire en ligne, consulté le )
- Blase A. Provitola, « In visibilities: the Groupe du 6 novembre and the production of liberal lesbian identity in contemporary France », Modern & Contemporary France, vol. 27, no 2,‎ , p. 223–241 (ISSN 0963-9489 et 1469-9869, DOI 10.1080/09639489.2019.1586660, lire en ligne, consulté le )
- Marianne Blidon, « En quête de reconnaissance. La justice spatiale à l'épreuve de l'hétéronormativité », Justice spatiale - Spatial justice, vol. 3,‎ , http://www.jssj.org/article/en (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă l'audiovisuel :
- Hommage par le collectif Déraciné-e-s
- Ombres solaires sur Cineffable