Cronobacter sakazakii
Cronobacter sakazakii est une espèce bactérienne connue auparavant sous le nom d'Enterobacter sakazakii. Ces bacilles à Gram négatifs font partie du genre Cronobacter de la famille des Enterobacteriaceae dans l'embranchement des Pseudomonadota. Son nom lui a été attribué en l'honneur du bactériologiste japonais Riichi Sakazaki.
Règne | Bacteria |
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Embranchement | Pseudomonadota |
Classe | Gammaproteobacteria |
Ordre | Enterobacterales |
Famille | Enterobacteriaceae |
Genre | Cronobacter |
Historique
Cronobacter sakazakii a été décrite en sous le nom d'Enterobacter sakazakii après la caractérisation d'une souche particulière connue sous le nom de «yellow-pigmented Enterobacter cloacae» (Enterobacter cloacae pigmentée jaune)[2].
En , le genre Cronobacter est créé pour contenir les différentes espèces issues de la scission des différents biogroupes de l'espèce Enterobacter sakazakii en différentes espèces[3].
Taxonomie
Étymologie
L'étymologie de cette espèce C. sakazakii est la suivante : sa.ka.za’ki.i N.L. gen. masc. n. sakazakii, de Sakazaki, du nom de Sakazaki, nommée en l'honneur du microbiologiste japonais Riichi Sakazaki[4] - [5] - [6].
Phylogénie
Les hybridations ADN-ADN entre E. sakazakii et d'autres espèces d'Enterobacteriaceae ont montré un pourcentage de réassociation de 31 à 49 % avec Enterobacter cloacae permettant donc de différencier ces deux espèces en deux espèces distinctes[4].
Description
Cronobacter sakazakii est une bactérie à Gram négatif ne formant pas de spores. Les dimensions approximatives de ces bacilles sont de 1 µm de large et 3 µm de long[7]. Ce sont des bactéries mobiles par l'intermédiaire de flagelles péritriches[7].
Ces bactéries anaérobies facultatives sont capables de croître de 25 à 45 °C et la majorité d'entre elles jusqu'à 47 °C. Leur croissance n'est pas possible à 4 ou 50 °C[7]. Les bactéries forment des colonies circulaires de couleur jaune brillant après 48h à 25 °C. Cette pigmentation jaune est plus faible à 36 °C. Elles peuvent présenter deux aspects différents, soit un aspect muqueux avec des marges crénelées soit lisses avec des bords bien définis. Au bout de 48h à 36 °C, les colonies ont une taille de 2 à 3 mm sur Tripticase Soy agar[7]. La croissance peut se produire aussi sur milieu de MacConkey, Desoxycholate, EMB et Tergitol 7 sans inhibition[8]. La croissance n'est pas possible sur milieu TCBS[9].
Ses tests biochimiques sont positifs pour l'arginine dihydrolase et l'ornithine décarboxylase ainsi que pour le test catalase[10]. Le test Voges–Proskauer est positif ainsi que les tests d'utilisation du citrate et d'hydrolyse de l'esculine[11]. Les tests sont négatifs pour la lysine décarboxylase, l'hydrolyse de la tyrosine, la gélatinase (positif à 7 jours pour certaines souches), l'activité uréase et la production d'indole[11].
Des acides peuvent être produit sur D-glucose, L-arabinose, cellobiose, lactose, maltose, D-mannitol, D-mannose, melibiose, raffinose, L-rhamnose, sucrose, tréhalose et D-xylose mais pas sur glycérol, D-adonitol, erythritol et D-sorbitol[11].
La souche type ATCC 29544 a un pourcentage de bases nucléotidiques GC de 57 %[7].
Souche type
La souche type de l'espèce C. sakazakii est la souche ATCC 29544 (ATCC, American Type Culture Collection) qui porte aussi les identifiants ; CCUG 14558, CDC 4562-70, CIP 103183, DSM 4485, JCM 1233, LMG 5740, NBRC 102416 et NCTC 11467 dans différentes banques de cultures bactériennes[2] - [5]. En fait, la souche CDC 4562-70 est la souche originale de cette souche ATCC 29544 et avait été isolée d'un prélèvement de la gorge d'un patient du Tennesse atteint de coqueluche[7]. Durant les sous-cultures, deux colonies types issue de cette souche du CDC ont constamment été conservées et ne diffèrent que pour le test de rouge méthyl[7].
Habitat
L'espèce C. sakazakii est une espèce de bactérie dont la plupart des souches ont été isolées d'échantillons cliniques humains[12]. Cette espèce, C. sakazakii peut être retrouvée sur des échantillons cliniques comme bactérie commensale même si elle peut aussi être identifiée lors de cas groupés infectieux[13].
Pathogénicité
Cette espèce de Cronobacter a été reconnue responsable de méningites néonatales dès sa description[13] et aussi plus tard au Japon avec un cas fatal[14].
Notes et références
- Khunthongpan et et al. 2013, p. 135.
- Farmer et et al. 1980, p. 569.
- Henry 2018, p. 2124.
- Farmer et et al. 1980, p. 575.
- (en) « Species Enterobacter sakazakii », sur LPSN,
- (en) « Species Cronobacter sakazakii », sur LPSN,
- Farmer et et al. 1980, p. 576.
- Farmer et et al. 1980, p. 579;581.
- Farmer et et al. 1980, p. 581.
- Farmer et et al. 1980, p. 583.
- Farmer et et al. 1980, p. 577.
- Farmer et et al. 1980, p. 579-580.
- Farmer et et al. 1980, p. 580.
- (en) Satoshi Teramoto, Yukitoshi Tanabe, Erika Okano, Tatsuo Nagashima, Masahisa Kobayashi et Yoshikatsu Etoh, « A first fatal neonatal case of Enterobacter sakazakii infection in Japan », Pediatr Int, vol. 52, no 2,‎ , p. 312-313 (DOI 10.1111/j.1442-200X.2010.03030.x)
Bibliographie
- (en) J. J. Farmer III, M. A. Asbury, F. W. Hickman et Don J. Brenner, « Enterobacter sakazakii: A New Species of “Enterobacteriaceae” Isolated from Clinical Specimens », Int. J. Syst. Bacteriol., vol. 30,‎ , p. 569-584 (DOI 10.1099/00207713-30-3-569)
- (en) Ronnie Henry, « Etymologia: Cronobacter sakazakii », Emerging Infectious Diseases, vol. 24, no 11,‎ , p. 2124 (PMCID PMC6199989, DOI 10.3201/eid2411.ET2411)
Liens externes
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