Cressia
Cressia est une commune française située dans le département du Jura, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Cressia | |||||
Église Saint-Maurice. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Jura | ||||
Arrondissement | Lons-le-Saunier | ||||
Intercommunalité | Terre d'Émeraude Communauté | ||||
Maire Mandat |
Catherine Lancelot 2020-2026 |
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Code postal | 39270 | ||||
Code commune | 39180 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
256 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 17 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 31′ 46″ nord, 5° 28′ 51″ est | ||||
Altitude | Min. 431 m Max. 637 m |
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Superficie | 14,99 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Lons-le-Saunier (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Amour | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Jura
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
L'altitude moyenne de Cressia est de 447 mètres environ. Sa superficie est de 14.99 km². Sa latitude est de 46.528 degrés Nord et sa longitude de 5.478 degrés Est.
Urbanisme
Typologie
Cressia est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lons-le-Saunier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 139 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (62,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,2 %), prairies (20,4 %), terres arables (10,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %), zones urbanisées (2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
L'historien Alphonse Rousset, érudit franc-comtois du XIXe siècle, nous apprend[8] que le comte-régent de Bourgogne Jean de Chalon l'Antique (†1267), comte de Chalon puis sire de Salins, inféoda Cressia à la Maison de Coligny-le-Vieux, qui eut aussi Andelot, Ceyzia, Cuizia, Loisia etc. Trois branches des Coligny furent titrées de Cressia. L'héritière Barbe de Coligny-Cressia, fille de Clériadus de Coligny-Cressia (1578-1644), épouse en 1634 Gilbert-Allire V de Langheac comte de Dalet : leur fils Gilbert-Allire VI (†1676) épouse Louise-Françoise de Rabutin (1642-1716 ; fille de Roger de Busssy-Rabutin). Leur fils Marie-Roger de Langheac (†1746), aliène le 15 mars 1710 Cressia, La Biolée et Loisia à Louis-Marie Michaud de La Tour d'Avenans[9], seigneur de Lyconna (près de Cressia, vallée du Suran), dont les héritiers gardent la seigneurie (baronnie de Cressia) jusqu'à la Révolution. Le domaine échoit alors à une demoiselle Michaud de La Tour d'Avenans, seule de la famille à ne pas avoir émigré en 1790, et à son mari monsieur de Fresne ; ils vendent en 1795 à monsieur Moreau, procureur à Chalon ; d'autres propriétaires se succèdent au XIXe siècle, dont la famille de Villeran.
Située près des sources du ruisseau de Belle-Brune et entourée de grottes et de bois, Cressia abritait une maladrerie au XIVe siècle.
Le château fut construit vers 1307, c’est une des plus belles et des dernières constructions d’art militaire du Moyen Âge ; il fut détruit, puis reconstruit. Bussy-Rabutin y séjourna et y écrivit des lettres à sa cousine la Marquise de Sévigné. Donjons et tours demeurent, dans un magnifique parc. Une chapelle est également témoin de ce passé romanesque. La demeure a été restaurée aux XIXe et XXe siècles.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].
En 2020, la commune comptait 256 habitants[Note 3], en diminution de 4,12 % par rapport à 2014 (Jura : −0,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Château (du XIVe au XXe siècle) ;
- Église Saint-Maurice (XVIe-XVIIe-XVIIIe – XIXe siècles, inscrite MH depuis 2002[16] ;
- Croix de cimetière (XXe siècle) ;
- Lavoir et fontaine, inscrits MH depuis 2002[17].
- L'atelier jardin de Corinne, Marc et Julien, labellisé Jardin remarquable[18]
Personnalités liées à la commune
- Roger de Rabutin (1618-1693), comte de Bussy, général et écrivain, séjourna au château de Cressia, depuis lequel il eut une activité épistolaire avec sa cousine la marquise de Sévigné.
- Paul Buffet-Beauregard, Compagnon de la Libération. Ses obsèques sont célébrées à Cressia, avant son inhumation à Soucia[19].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Cressia », sur CEGFC (Centre d'entraide généalogique de Franche-Comté), d'après le Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, t. II, 1854, par Alphonse Rousset.
- « Famille Michaud de La Tour, p. 429 », sur Armorial historique de Bresse, Bugey, Dombes, Gex, Valromey et Franc-Lyonnais, par Edmond Révérend du Mesnil, chez Aimé Vingtrinier, à Lyon, 1874
- Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010
- « Catherine Lancelot est le nouveau maire de la commune jusqu’en 2020 », sur leprogres.fr, .
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Église Saint-Maurice », notice no PA39000052, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Lavoir-fontaine », notice no PA39000051, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « L'Atelier Jardin de Corinne, Marc et Julien », sur L'Atelier Jardin de Corinne, Marc et Julien (consulté le ).
- « Paul BUFFET-BEAUREGARD », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le ).