Cova d'en Rotllan
Le nom de cova d'en Rotllan est donné à deux dolmens situés l'un à cÎté de l'autre, sur la commune de Corsavy, dans le département français des Pyrénées-Orientales. Il signifie « grotte de Roland ».
La Cova de Rotllan « la grotte de Roland » | |||
Présentation | |||
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Type | dolmen | ||
Caractéristiques | |||
Matériaux | granite | ||
GĂ©ographie | |||
CoordonnĂ©es | 42° 29âČ 27âł nord, 2° 34âČ 03âł est | ||
Pays | France | ||
RĂ©gion | Occitanie | ||
Département | Pyrénées-Orientales | ||
Commune | Corsavy | ||
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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La cova d'en Rotllan I est un dolmen trÚs bien conservé, en plan simple (sans couloir). Les fouilles effectuées n'ont apporté que de menus fragments d'objets ou d'ossements. La cova d'en Rotllan II, plus petite, est un vestige constitué uniquement de deux dalles verticales formant un angle droit[1].
Situation
La cova d'en Rotllan se situe sur la commune de Corsavy, entre le village et BatĂšre, prĂšs du GR10, au-dessus du pla del Castella[2], Ă 1 000 m d'altitude. Il est indiquĂ© par un « dolm. »[3] sur la carte IGN au 1â25000e, mais mentionnĂ© sous son nom dans le cadastre ancien de la commune. Ă l'Ă©poque contemporaine, il est cachĂ© dans un Ă©pais bosquet[2].
Description et inventaire
La cova d'en Rotllan est, comme la plupart des dolmens roussillonais[4], de plan simple, c'est-à -dire sans couloir[2], ce qui le rattache à d'autres dolmens de la période du chalcolithique et début de l'ùge du bronze, durant la seconde moitié du IIIe millénaire av. J.-C.[5].
Toponymie
Les mĂ©galithes des PyrĂ©nĂ©es-Orientales portent souvent des noms de personnages mythiques comme Roland ou les « Maures »[6]. D'autres lieux tout proches portent le mĂȘme nom lĂ©gendaire de Roland. Sur le territoire de la commune voisine d'Arles-sur-Tech se trouve le Palet de Rotllan, car Roland aurait, selon la lĂ©gende, jouĂ© au palet avec d'Ă©normes rochers, ainsi qu'un autre dolmen du mĂȘme type : la Caixa de Rotllan (« tombeau de Roland »). Ă proximitĂ© se trouve Ă©galement l'abeurador del cavall de Rotllan ( « abreuvoir du cheval de Roland »), un bassin oĂč le chevalier lĂ©gendaire aurait fait boire son cheval[7].
Le terme de « grotte » vient sans doute du fait que l'intérieur du dolmen est difficilement accessible de par sa fermeture partielle. La légende veut que Roland ait eu l'habitude de venir s'y reposer. Ce toponyme légendaire montre que le dolmen est connu depuis plusieurs siÚcles[2].
Historique
L'intérieur du dolmen principal a été pillé à une date indéterminée, il y a plusieurs siÚcles. Il avait sans doute auparavant été condamné, n'étant plus utilisé[2].
Le dolmen principal est connu depuis longtemps des habitants de la région, comme l'atteste son nom, mais n'avait jamais fait l'objet d'une publication. Jean Abélanet apprend son existence en 1957[8] puis le fouille, avec Pierre Ponsich, en 1958[2]. La cova d'en Rotllan II a fait l'objet d'un sondage en 1957, qui a mis au jour un tesson préhistorique[2].
Annexes
Notes
- Abélanet 2011, p. 210.
- Abélanet 2011, p. 208.
- Voir carte IGN sur le site geoportail.fr.
- Abélanet 2011, p. 38
- ValĂ©rie Porra-Kuteni, « Françoise CLAUSTRE : 30 ans dâArchĂ©ologie prĂ©historique en Roussillon », ARCHĂO 66, Bulletin de lâAssociation archĂ©ologique des PyrĂ©nĂ©es-Orientales, no 24,â , p. 129-130 (lire en ligne)
- Abélanet 2011, p. 22.
- Abélanet 2011, p. 206.
- Abélanet 2011, p. 209.
Bibliographie
- Jean Abélanet, Itinéraires mégalithiques : dolmens et rites funéraires en Roussillon et Pyrénées nord-catalanes, Canet, Trabucaire, , 350 p. (ISBN 9782849741245)
- (ca) Enric Carreras VigorĂłs et Josep TarrĂșs Galter, « 181 anys de recerca megalĂtica a la Catalunya Nord (1832-2012) », Annals de l'Institut d'Estudis Gironins, no 54,â , p. 31-184 (lire en ligne)
Voir aussi
- Liste des sites mégalithiques des Pyrénées-Orientales
- Caixa de Rotllan, autre dolmen à proximité