Cours-la-Ville
Cours-la-Ville (prononcé [kuʁ la vil] ; également nommée Cours-La Ville non officiellement)[Note 1] est une ancienne commune française, située dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes. Depuis 2016, elle est une commune déléguée et le chef-lieu de la commune nouvelle de Cours.
Cours-la-Ville | |
Vue partielle de Cours-la-Ville | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Rhône |
Arrondissement | Villefranche-sur-Saône |
Commune | Cours |
Statut | Ancienne commune |
Maire délégué | Patrice Verchère |
Code postal | 69470 |
Code commune | 69066 |
Démographie | |
Population | 3 797 hab. (2013) |
Densité | 195 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 06′ 01″ nord, 4° 19′ 17″ est |
Altitude | Min. 437 m Max. 860 m |
Superficie | 19,48 km2 |
Élections | |
Départementales | Thizy-les-Bourgs |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Cours |
Localisation | |
Géographie
Située à 70 kilomètres de Lyon, Cours-la-Ville possède un territoire formé pour l'essentiel par un assez vaste amphithéâtre qui correspond au bassin de réception de la rivière Trambe ou Trambouze, un sous-affluent de la Loire. Celle-ci ne se constitue vraiment en cours d'eau que par la réunion à la hauteur du quartier de l'Isle de deux ruisseaux, l'un naissant sous le col du Pavillon (et qui alimente le barrage du Berthier), l'autre sous le col de la Bûche, deux ensellements qui jalonnent les limites du territoire communal. Cet amphithéâtre se creuse entre le bourrelet de reliefs qui s'étend au nord de La Bûche au Cergne et à l'ouest l'alignement de hautes collines qui court du Crêt de Formont aux limites de Cours et de Thel[1].
Sur toute la partie haute de cet amphithéâtre, Cours est boisée sur 43 % de la surface au total, soit 835 hectares répartis en trois secteurs principaux que sont les confins du bois de Rottecorde, les pentes du Crêt de Formont (dont le sommet appartient à Thel) et le secteur du Replat.
L'agglomération coursiaude ancienne était disposée à flanc de coteau au sud-est de la Trambouze naissante, ses quartiers industriels plus récents occupant quant à eux, du Moulin et de l'Isle jusqu'à Vivi et à la Grande Écluse, le fond de la vallée. À partir de l'étranglement qui, entre Le Calvaire et Le Château d'une part, Le Colombier et Le Clapier d'autre part, ferme en son sud-ouest le bassin de réception de la Trambouze, cette vallée se resserre à Valissant et au Bas de Cours pour devenir le profond couloir où coulera la rivière jusqu'au Ronzy à Bourg-de-Thizy. Cet étranglement de la vallée avait été mis à profit, comme en d'autres points de la région (à Cadolon par exemple) par l'industrie textile, mais cette activité a disparu dès l'entre-deux-guerres.
Cours-la-Ville - dont les plus de 2 000 habitants agglomérés font authentiquement une commune urbaine - rassemble aujourd'hui un peu moins de 4 000 habitants après en avoir compté plus de 5 000 jusqu'au début des années 1980 et plus de 6 000 au début du XXe siècle. Ce déclin démographique est plus précoce et plus accentué que pour deux unités urbaines voisines (situées toutes deux à 16 km de Cours), Amplepuis dans le Rhône et Chauffailles en Saône-et-Loire. Il est vrai que ces deux villes ont l'avantage d'être directement reliées à Lyon par des voies ferrées, Cours-la-Ville apparaissant ainsi plus enclavé.
Le peuplement de Cours caractérise pourtant un espace authentiquement urbain dont témoigne sa densité kilométrique : 197 hab/km2, à comparer avec celle des localités rurales voisines (38 hab/km2 à Mardore, 30 à Thel).
- Regardant vers la place du marché
- Une rue à Cours-la-Ville
Lieux-dits et écarts
Au Montant - Aux Cotes - Aux Craux - Bas de Cours - Bellotier - Berthier - Bois Brûlé - Bois Thivend - Bosland - Brûlé - Chambardon - Champallard - Charbonnière - Chalumet - Chassignoles - Châtelat - Chavit - Chenillon - Chez Gotton - Col de la Bûche - Col du Pavillon - Colombier - Couvent - Croix Dumont - Croix Laroche - Desvarennes - Eversins - En Rossand - En Trambouze - Etang du Moulin - Fourcheveille - Formont - Fouilloux - Gaudin - Gaudinet - Giret - Goutte du Pas - Goutte Noire - Grand Bois - Grappe-Loup - L'Achéron - La Fargette - la Gare - La Ville - Fougerard - La Chèvre - La Garenne - La Grande Ecluse - La Montagne - La Rivière - la Tonne - La Villette - Le Biot - le Calvaire - Le Chalet - Le Charme - Le Clapier - L'Enfer - Le Lavoir - Le Mort - Le Moulin - Le Nurin - Lépardet - Le Pernin - Le Replat - L'Etang - Les Bachasses - les Charrières - Les Gardes - Les Hayes - Lespinasse - Les Planches de L'Isle - Les Portes - Les Sanguignots - Les Terres - Les Veines - L'Isle - Malevala - Marchand - Martinique - Mercier - Mont Florentin - Moulin Trambouze - Munet - Paquis Giret - Pauge - Pied de l'Ane - Pierres Plates - Pierreton - Pin des Maures - Roche de Thel - Serpolière - Sous le Bois - Terres aux Pierres - Terres Sanlaville - Valissant bas - Valissant haut - Verbuchin - Vercennes - Venteuil - Vivi.
Histoire
À cette époque Cours, sur le plan religieux, dépendait de l'archiprêtré de Beaujeu intégré dans le diocèse de Mâcon. Cette configuration demeurera jusqu'à la Révolution. L'église était placée sous la tutelle des prieurs du prieuré Saint-Fortuné de Charlieu dont ils nommaient les curés successifs.
Les premiers seigneurs de Cours ont vécu au sein d'une puissante motte féodale dont on aperçoit encore les dénivellations concentriques des fossés et remparts au lieu-dit le Châtelat dans un bois situé au-dessus de la chapelle du Calvaire. Quant au château d'Estieugues, il semble avoir été édifié vers 1300. Il avait été la possession des Foudras, puis des Lavieu. En 1496, les Damas sont seigneurs d'Esthieugues; à la fin du XVIe siècle, ils acquièrent tous droits de justice sur leurs terres. Par alliance, le château passe en 1613 à la famille d'Amanzé de Chauffailles. Dès lors la demeure seigneuriale n'est plus occupée comme le confirment les habitants à l'évêque de Mâcon en 1670 à l'occasion de la visite pastorale de son diocèse. Les Saint-Georges, puis les Vichy en auront également la jouissance. À ces derniers, il sera confisqué et placé sous séquestre pendant la Révolution, et finalement vendu comme bien national. En grande partie inoccupé depuis le début du XVIIe siècle, en état d'abandon, il avait bien triste allure à la fin du XIXe siècle, où seules les ruines d'une tour circulaire se dressaient sur deux niveaux présentant des fenêtres à coussiège et meneaux et garni de cheminées monumentales dont l'une était sculptée aux armes des Damas soutenues par des anges.
Un comité de surveillance est établi, et sous l'invective de ces révolutionnaires, plusieurs coursiauds sont arrêtés, et menés jusque dans les prisons de Paris. C'est ainsi que croupit pendant plusieurs mois dans les geôles parisiennes le curé de Cours[2].Du 22 juillet 1889 à fin mars 1890 (soit une durée record de 262 jours de grève[3]), des milliers d'ouvriers des industries textiles de Cours se mettent en grève. Localement des souscriptions, des bals publics, des tombolas, des assemblées de conscrits, des contributions des associations et de la municipalité... sont utilisés pour soutenir le mouvement. Des souscriptions sont reçues de nombreuses villes sur tout le territoire national et même de Suisse et d'Allemagne. Une centaine de soldats du 4e régiment de cuirassiers sont envoyés par le préfet en renfort des gendarmes. À l'issue de cette remarquable lutte sociale, les ouvriers et ouvrières du textile coursiaud obtiendront pour longtemps des salaires et des conditions de travail parmi les meilleurs en France.
En 1974, la commune de La Ville est réunie avec Cours dans le cadre d'une fusion-association, formant ainsi la commune de Cours-La Ville. Mais La Ville reste une commune associée. Ce n'est qu'en 2005 que les deux communes fusionnent complètement, après le référendum du 28 novembre 2004[4].
Dans le courant de l'année 2015, la commune de Cours-la-Ville opère un rapprochement avec celles de Thel et Pont-Trambouze, dans le but de créer une commune nouvelle baptisée Cours. Cette fusion est entérinée par un arrêté préfectoral du 18 novembre 2015, publié au Journal officiel du 31 décembre suivant[5]. Lors de l'entrée en vigueur, le , les communes fondatrices deviennent, conformément aux souhaits des conseils municipaux respectifs, des communes déléguées de la nouvelle collectivité, dont Cours-la-Ville est le chef-lieu.
Politique et administration
Administration municipale
Intercommunalité
La commune fait partie de la communauté de communes de l'Ouest Rhodanien.
Politique environnementale
En 2014, la commune de Cours-la-Ville bénéficie du label « ville fleurie » avec « 3 fleurs » attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[6].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[8] - [Note 2].
En 2013, la commune comptait 3 797 habitants, en diminution de −2,62 % par rapport à 2008 (Rhône : 5,17 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Enseignement
La commune de Cours est située dans l'académie de Lyon.
La ville administre trois écoles publiques : l'école maternelle Jacques Prévert, l'école élémentaire Léonard de Vinci (à Cours) et l'école primaire Marcel Pagnol (à La Ville). Les habitants disposent par ailleurs d'un établissement privé catholique sous contrat, l'école primaire Saint-Charles[11].
Le département gère le collège François Brossette, 220 élèves. La commune dispose également d'un collège privé catholique, le collège Sainte-Marie, 100 élèves[12].
Club
Modèle:AS cours rugby , AS cours foot
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Étienne dont les fonts baptismaux et sa chaire à prêcher, réalisées par les frères Chambot en 1841, ont été classés le 18 octobre 1983.
- La chapelle du calvaire
- Le château d'Estieugues
- la motte féodale du Châtelat
- Le Barrage « du Berthier »
- La maison de la Villette - XVIIIe siècle
- La maison du Colombier - XVIIe siècle
- La machine à vapeur de l'ancienne usine Poizat frères - (dans le bourg)
- Plaques commémoratives guerre 1870/71 (cimetière)
- Le monument aux morts 14-18 et 39-45 (square Georges-Valentin)
- Le lion de Verdun (square Georges-Valentin)
Personnalités liées à la commune
- Georges Valentin (1908-1944), as de guerre français né à La Ville, abattu le 8 septembre 1944 au-dessus de Dijon.
- Ghislain Anselmini (né en 1970), ancien footballeur professionnel français de l'Olympique lyonnais, a débuté avant 14 ans à Cours-la -ville.
- Patrice Verchère (né en 1973), député (2007-2020), fut maire de la commune.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Sarry Alain, Une occupation du IIe siècle après J.-C. au lieu-dit la Croix Dumont à Cours-la Ville (Rhône), p. 79-84 et 6 pl. H.T. dans Études historiques et archéologiques, no 2-1979, Groupe de recherches historiques et archéologiques de Cours-la Ville et de ses alentours.
- Sarry alain, « À propos d'un duel à Cours en 1731 », Chroniques du pays Beaujolais, Villefranche-sur-Saône, Académie de Villefranche en Beaujolais, no 7, , p. 63-68
- SARRY Alain, « Au grand siècle, un seigneur d'Estieugues, bandit de grand chemin », Chatillon et sa région, actes des journées d'études, Lyon, Union des sociétés historiques du Rhône, vol. VIII, , p. 191
- SARRY Alain, La justice d'Estieugues, de Cours et dépendances en haut Beaujolais, sous l'ancien régime , suivi d'un inventaire de ses greffes conservées à la Diana à Montbrison, (42) 1999, 87p.
- THIVEND Jean, Jean-Louis Ovize raconte "sa guerre", 31-34 dans Généalogie et Histoire, no 150. Centre d'études généalogiques Rhône-Alpes, 2012.
- SARRY Alain, Visite pastorale de 1670 de l'église de Cours par Michel de Colbert, évêque de Mâcon, p. 55-89 dans Cours et sa région, Actes des journées d'études n° XXI - Union des Sociétés Historiques du Rhône, Lyon, 2005
- DONTENWILL Serge, Cours au XVIIIe siècle, la communauté rurale et la seigneurie, p. 91-110 dans Cours et sa région, Actes des journées d'études n° XXI - Union des sociétés historiques du Rhône, Lyon 2005
- PROTHERY Marguerite, A propos du calvaire, p. 11-14 dans Études historiques et archéologiques - Groupe de recherches historiques et archéologiques de Cours-La Ville et de ses alentours, no 6.
- POTHIER Jean-Louis, Ah! ça ira! Ça ira! Ça ira! Le presbytère on le prendra - La séparation de l'Église et de l'État à Cours- la Ville, p. 16-25 dans Études historiques et archéologiques - Groupe de recherches Historiques et Archéologiques de Cours-La Ville et de ses alentours, no 6.
- HOUSSEL Jean-Pierre, Roannais et le Haut-Beaujolais, un espace à l'écart des métropoles, 1978,Lyon, Presses universitaires de Lyon, 230p.
- HOUSSEL Jean-Pierre, Le réaménagement des bâtiments et des espaces liés à l'industrie de la couverture, p. 183-208 dans , Cours-la Ville et sa région, Actes des journées d'Études 2004, XVI Union des sociétés historiques du Rhône, Lyon, 2005.
- LHERITIER Gabriel (docteur), Cours et sa région, dans Annales de la Société d'émulation de Cours, Cours, imprimerie Lesceurs, 1926, 189p.
- FUSTIER Pierre, L'histoire de la paroisse de Cours et de la seigneurie d'Estieugues du Xe siècle à la Révolution, p. 91-138 Cours et sa région, dans Annales de la Société d'émulation de Cours, Cours, imprimerie Lesceurs, 1926.
- FUZY Michel, La Ville, Saint-Just-la-Pendue, imprimerie Chirat, 2011, 179p.
- FUZY Michel, La ville, une indépendance éphémère, une forte volonté d'affranchissement, dans Généalogie et Histoire, no 156 - décembre 2013, p. 31-35, et no 157 - mars 2014, p. 32-36, Centre d'études généalogique Rhône-Alpes.
- DUBUIS Bastien, Entre Reins et Trambouze, six mille ans d'histoire en Haut-Beaujolais, Saint-Just-la pendue, imprimerie Chirat, 2011, 220p.
- BOGNEAUX René, Cours en histoire, ou chroniques des bords de la Trambouze, Histoire en Cours, Cours-la Ville, 2006.
- SAUSSAC Roland, L'enseignement à Cours au XIXe siècle, p. 111-136 dans Cours et sa région, Actes des journées d'études n° XXI - Union des sociétés historiques du Rhône, Lyon 2005
Liens externes
Notes et références
Notes
- Elle est issue de la fusion de Cours et de La Ville. Le site de la commune ainsi que les documents de la mairie utilisent cette orthographe, souvent en omettant le trait d'union mais toujours avec une majuscule à La.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- « Hydro » sur Géoportail (consulté le 29 janvier 2018.).
- Cahiers d'histoire, Service documentation et archives scientifiques de la Maison des Sciences de l'Homme de Dijon, (lire en ligne)
- Michelle Perrot, Les ouvriers en grève. Tome 2 : France 1871-1890. Paris : Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 2001 (généré le 29 janvier 2023). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/editionsehess/584>. (ISBN 9782713225635).
- Bilan et perspectives 2001-2006, mairie de Cours-La Ville, p. 4
- « Arrêté du 18 novembre 2015 portant création de la commune nouvelle de Cours », sur Légifrance
- « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
- « les écoles », sur le site lesecoles.fr (consulté le ).
- « Les collèges », sur le site lescolleges.fr (consulté le ).