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Conte limousin

Le conte limousin est une catĂ©gorie littĂ©raire qui englobe les Ă©crits, produits sous les diverses formes que peut prendre le genre littĂ©raire du conte, qui illustrent tel ou tel aspect du Limousin (Ă©pisodes merveilleux, faits historiques ; activitĂ©s Ă©conomiques ; vie quotidienne, etc.) ; et, en mĂȘme temps, le conte limousin est rattachĂ© au conte français, et il est donc un ensemble d'Ɠuvres appartenant Ă  la littĂ©rature française.

Illustration de Maurice Sand, pour LĂ©gendes rustiques de George Sand, qui a ƓuvrĂ© pour la connaissance des contes du Bas-Berry, rĂ©gion voisine de la Marche limousine (Paris, BibliothĂšque des Arts dĂ©coratifs).

ÉlĂ©ments pour une histoire du conte limousin

La tourbiÚre du Longéroux, site naturel emblématique du Limousin, dans le parc naturel régional de Millevaches en Limousin, un lieu qui évoque certains contes limousins.

L'oral / l'écrit ; le limousin / le français

Le domaine littĂ©raire du conte limousin recouvre des rĂ©cits produits Ă  l’oral comme des rĂ©cits inventĂ©s sous forme Ă©crite, des contes restituĂ©s en langue limousine comme des contes donnĂ©s en français, des contes populaires comme des contes savants.

Ce qui est exprimé dans les récits appartenant au domaine du conte, auquel appartient le conte limousin, a été mis en lumiÚre par Bruno Bettelheim, dans son ouvrage Psychanalyse des contes de fées (ouvrage initialement publié en 1976) :

« « Ils [les contes de fĂ©es] sont uniques, non seulement en tant que forme de littĂ©rature, mais comme Ɠuvres d’art qui sont plus que toutes les autres comprises par l’enfant. (
)

En tant qu’Ɠuvres d’art, les contes de fĂ©es prĂ©sentent de nombreux aspects qui vaudraient d’ĂȘtre explorĂ©s en dehors de leur signification et de leur portĂ©e psychologiques qui font l’objet de ce livre. Notre hĂ©ritage culturel, par exemple, trouve son expression dans les contes de fĂ©es et il est transmis Ă  l’esprit des enfants par son intermĂ©diaire[1]. »

L'unicité qui existe dans les divers textes appartenant au domaine du conte, auquel appartient le conte limousin, a été éclairée à travers les leçons de Vladimir Propp, énoncées dans son livre Morphologie du conte (ouvrage initialement publié en 1928) :

« Quelles sont les conclusions que ce schĂ©ma[2] permet de tirer ? D’abord, il confirme notre thĂšse gĂ©nĂ©rale sur l’uniformitĂ© absolue de la structure des contes merveilleux. Les variations de dĂ©tail isolĂ©es ou les exceptions ne brisent pas la constance de cette loi.

Apparemment, cette premiĂšre conclusion gĂ©nĂ©rale ne s’accorde pas du tout avec nos idĂ©es sur la richesse et la diversitĂ© des contes merveilleux[3]. »

Les collecteurs de contes

Le collecteur de contes effectue ce travail indispensable qui permet de garder trace de récits qui ne sont connus que dans la mémoire de personnes du Limousin qui connaissent tel ou tel récit merveilleux qui n'a pas été, jusque-là, transcris dans une forme écrite et publiable.

On peut citer, parmi les écrivains qui ont collecté des contes limousins (les collecteurs ont souvent recueilli la version d'un conte, qui est un récit déjà connu, une version qui est propre à la personne qui est sollicitée par la collectrice / le collecteur), deux auteurs qui ont joué un rÎle important pour la connaissance du conte limousin.

  • Marcelle Delpastre, nĂ©e en 1925, prĂšs de Chamberet, en CorrĂšze, dĂ©cĂ©dĂ©e en 1998, se met, dans les annĂ©es 1960, Ă  collecter et Ă  rĂ©Ă©crire des contes traditionnels limousins ; ces contes sont publiĂ©s en langue limousine, avec une traduction française ; le premier de ces recueils est publiĂ© en 1970 sous le titre « Contes populaires du Limousin. »[4]
  • Claude Seignolle, nĂ© en 1917, Ă  PĂ©rigueux', a commencĂ© par collecter le patrimoine lĂ©gendaire des rĂ©gions françaises ; les rĂ©sultats de ses collectes ont Ă©tĂ© publiĂ©s dans plusieurs volumes ; en 1997, une rĂ©Ă©dition de ces contes a vu le jour sous le titre Contes, rĂ©cits et lĂ©gendes des pays de France, avec l'un des volumes de cette publication, le tome 2, qui est consacrĂ© au conte limousin (ainsi qu'au contes des rĂ©gions suivantes : Paris, Île-de-France, Val de Loire, Berry, Sologne). »[5]

La collecte des rĂ©cits auprĂšs des conteurs et des conteuses est faite aussi, naturellement, par des personnes qui n’ont pas pour but, dans leur travail, de produire des textes, soit rĂ©-Ă©crits Ă  partir de telle ou telle version d’un conte, soit inventĂ©s autour de tel ou tel motif de conte limousin.

Ces personnes, qui sont des spĂ©cialistes dans divers domaines, ceux du folklore, de l’ethnologie, de la littĂ©rature populaire, de la langue limousine, ont, en fait, un autre objectif, qui est de proposer des recueils rassemblant des versions de contes, transcrites fidĂšlement (et non pas rĂ©-Ă©crites), Ă , partir de l’écoute de conteurs et de conteuses.

  • GeneviĂšve Massignon propose ainsi, dans son ouvrage De bouche Ă  oreilles : le conte populaire français, 9 rĂ©cits qui ont Ă©tĂ© recueillis en Charente limousine[6].
  • Une autre anthologie de contes a Ă©tĂ© constituĂ©e par deux collecteurs, Jacques Chauvin et Jean-Pierre Baldit, tous les deux professeurs, linguistes, spĂ©cialistes de la langue d’oc ; ces textes ont Ă©tĂ© publiĂ©s sous le titre de Contes populaires du Limousin : la Haute-Marche, Lemouzi, n° 118, Tulle, 1991 ; on trouve dans ce recueil de contes 10 contes facĂ©tieux d’animaux, 18 rĂ©cits de diableries, 8 contes merveilleux ; quatre de ces contes viennent de l’ouvrage de Darchy, Les Contes de la Marche[7].

En matiÚre de recueils de contes qui sont des anthologies de récits collectés auprÚs des conteurs et des conteuses par des collecteurs ou des collectrices, spécialistes de la culture populaire, il faut, bien sûr, citer ici le trÚs important ouvrage de Paul Delarue et Marie-Louise TénÚze, Le Conte populaire français, publié en 4 tomes, entre 1957 et 1985, et réédités par Maisonneuve et Larose, en 2002. Cette grande et précieuse compilation de contes présente le texte intégral de plus de 200 récits, dont quelques-uns appartiennent au domaine du conte limousin[8].

Le conte limousin : petit historique

Le savoir le plus reconnu dans le domaine du conte a donc Ă©tĂ© rassemblĂ© par Paul Delarue qui a dĂ©crit le Conte français dans le passĂ© dans la prĂ©face du tome premier de l’ouvrage[9] dont il a Ă©tĂ© l’initiateur, et qui a Ă©tĂ© poursuivi par Marie-Louise TĂ©nĂšze, Le Conte populaire français[10].

Concernant les siÚcles qui précÚdent le XVIIe siÚcle, Jean Rouquette, traitant de la littérature d'oc pour toutes les régions concernées par cette littérature, a célébré le conte :

« C'est Ă  ce moment (aux XIVe et XVe siĂšcles) qu'on commence Ă  suivre la crĂ©ation populaire de contes, de noĂ«ls, de poĂ©sie folklorique, de priĂšres plus ou moins magiques (Lo Verbe Ă  Dieu), et de chansons qui forment le capital de la littĂ©rature orales du Pays d'Oc. [
]

Il se constitua Ă  cette Ă©poque (ou mĂȘme antĂ©rieurement), la plus merveilleuse des proses, celle du conte populaire, la plus riche d'expression, la plus sensible au rythme du sentiment, au sens profond du mythe. Cette littĂ©rature est orale, et on la trouve Ă  cent Ă©tats diffĂ©rents ; un conte avance dans le temps et dans l'espace, chargĂ© des tours nouveaux, des trouvailles, des dĂ©veloppements, voire des interprĂ©tations de chaque gĂ©nĂ©ration de conteurs[11]. »

Pour la période qui est celle de la fin du XVIIe siÚcle, et celle du XVIIIe siÚcle, Paul Delarue évoque trois courants, pour ainsi dire.

  • Il y a le courant, qui dĂ©bute vers 1685, qui voit naĂźtre les « recueils de Charles Perrault, et de Marie-Catherine d'Aulnoy, inĂ©galement nourris de tradition orale[9]. »
  • Il y a ensuite le courant de la littĂ©rature de colportage, qui commence vers 1720, et Paul Delarue relĂšve « l’influence de l’imprimĂ© sur le courant traditionnel[9]. »
  • Il y a Ă©galement un courant, qui se manifeste par moments, Ă  partir de 1750 environ, Ă  travers telle ou telle publication (on pense, par exemple, aux rĂ©cits de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont), et il s’agit d’une littĂ©rature « dont les auteurs ne puisaient qu’exceptionnellement dans le rĂ©pertoire populaire[9]. »

Un domaine voisin de celui du conte est celui de la fable ; dans ce domaine de la fable figure le recueil de Jean-Baptiste Foucaud, Quelques fables choisies de La Fontaine, mises en vers patois limousin[12], publiĂ© en 1809 ; ce recueil se place dans l’hĂ©ritage des courants du XVIIIe siĂšcle, et il est, en quelque sorte, le « grand ancĂȘtre » dans la catĂ©gorie littĂ©raire qui est celle du conte limousin. Une vingtaine d’annĂ©es plus tĂŽt, un autre auteur limousin, François Richard composait des textes qui se rapprochent de ceux de Jean-Baptiste Foucaud, des poĂ©sies, et aussi des rĂ©cits en forme de fables ou de contes[13].

Les récits de Jean-Baptiste Foucaud sont donc publiés à Limoges en 1809, et on constate que, dans les soixante années qui suivent cette publication, soit pendant deux générations, pour ainsi dire, le conte limousin est un genre ignoré des milieux littéraires et scientifiques, et cela est également vrai pour les contes de toutes les régions de France : « Vers 1860, La France ne possÚde encore aucun recueil de contes populaires qui aient été recueillis avec un minimum de garanties scientifiques[9]. »

André Léo est, avec Légendes corréziennes, recueil de contes publié en 1870, une pionniÚre dans la mise en lumiÚre du conte limousin.

À l’inverse, les deux gĂ©nĂ©rations qui suivent, des annĂ©es 1860 jusqu’à la fin de la premiĂšre guerre mondiale, sont riches, pour le conte limousin, en publications, ou bien de recueils de contes « rĂ©crits » par des Ă©crivains (comme AndrĂ© LĂ©o, Jean Grange, ou JĂ©rĂŽme Tharaud et Jean Tharaud), ou bien de compilations de rĂ©cits recueillis par des collecteurs (comme Pierre-Paul Dachy, Denis Roche, ou Georges-Michel Coissac).

Dans la gĂ©nĂ©ration suivante, celle qui suit la premiĂšre guerre mondiale, ce qui est vrai pour le conte français, en gĂ©nĂ©ral, est Ă©galement vrai pour le conte limousin : « Entre les deux guerres mondiales, l’étude et les recherches sur le conte sont Ă  peu prĂšs suspendues en France[9]. »

Dans les deux gĂ©nĂ©rations les plus proches de nous, qui sont celles qui mĂšnent de la fin de la seconde guerre mondiale jusqu’à nos jours (en 2012), nous assistons, pour le conte français, comme pour le conte limousin, Ă  la publication de recueils, assez nombreux, qui prĂ©sentent, soit « des contes sophistiquĂ©s, arrangĂ©s par des Ă©crivains[9] », soit « des contes authentiques tels qu’ils sont sortis de la bouche du peuple[9] » ; on comprend que cette collecte de contes se fait moins prolifique, au fur et Ă  mesure que le temps passe ; il reste que tout le travail de collecte qui a Ă©tĂ© fait aprĂšs 1945 nous a laissĂ© de prĂ©cieux recueils de contes, comme ceux de Paule Lavergne, ou ceux de Marcelle Delpastre, ou encore ceux de Claude Seignolle.

Pour le XXe siÚcle, Charles Camproux, traitant de la littérature d'oc dans toute son étendue géographique, a rendu hommage au genre littéraire du conte :

« Le conte, la nouvelle et le roman ont une importance non nĂ©gligeable. La quantitĂ© n'en est pas trĂšs grande, sauf en ce qui concerne le conte, comme il est naturel pour une littĂ©rature Ă©crite dans une langue essentiellement populaire. Il est inutile de signaler ici la multitudes des conteurs depuis Mistral. Il n'est aucune des nombreuses revues locales, fĂ©librĂ©ennes ou non, aucun des journaux, surtout hebdomadaires qui n'ait accordĂ© leur place aux conteurs populaires. La rĂ©union de tous ces contes en volumes constituerait Ă  elle seule une bibliothĂšque. Beaucoup, d'ailleurs, sont demeurĂ©s anonymes. Cependant, ils sont, pour la plupart, Ă©crits en une prose pleine de qualitĂ©s littĂ©raires bien que, ou plutĂŽt parce que toujours trĂšs prĂšs du style mĂȘme du peuple, de celui de ces conteurs dont les trouvailles quotidiennes resteront toujours inconnues pour n'avoir eu qu'une existence purement orale[14]. »

Des auteurs et des recueils de contes

Les auteurs d'une « bibliothÚque idéale »

Parmi les auteurs de cette « bibliothĂšque idĂ©ale » du conte limousin, le nombre d’écrivains fĂ©minins est assez important, reprĂ©sentant environ un tiers du total ; les auteurs qui ont prĂ©sentĂ©, dans les recueils qu’ils ont publiĂ©s, des rĂ©cits en langue limousine est important Ă©galement, avec environ un tiers des ouvrages qui contiennent des textes en langue limousine ; les auteurs liĂ©s au mouvement du fĂ©librige sont prĂ©sents dans cette liste, comme Marcellin Caze, Pierre Verlhac et Henri Monjauze, EusĂšbe Bombal, Marguerite Priolo, et on peut relever le rĂŽle jouĂ© par le FĂ©librige limousin (mouvement visant Ă  la sauvegarde, l’illustration et la promotion de la langue limousine et de la culture spĂ©cifique du Limousin) dans la collecte des contes.

  • François Richard, nĂ© en 1733
  • Jean-Baptiste Foucaud, nĂ© en 1747
  • Jean-François Bonnafoux, nĂ© en 1801
  • Paul Ratier, nĂ© en 1809
  • Marcellin Caze, nĂ© en 1811
  • Élie Berthet, nĂ© en 1815
  • AndrĂ© LĂ©o (nom de plume de Victoire LĂ©odile Champseix), nĂ©e en 1824
  • Pierre-Paul Darchy, nĂ© en 1825
  • Jean Grange, nĂ© en 1827
  • EusĂšbe Bombal, nĂ© en 1827
  • Alfred Assolant, nĂ© en 1827
  • Lingamiau (nom de plume d'Edouard Cholet), nĂ© en 1833
  • Louis Guibert, nĂ© en 1840
  • Louis Duval, nĂ© en 1840
  • Gaston Vuillier, nĂ© en 1845
  • Jeanne France (nom de plume de Gabrielle Gomien), nĂ©e en 1848
  • Ferdinand Brunot, nĂ© en 1860
  • Jeanne de Sazilly, nĂ©e en 1862
  • Pierre Verlhac, nĂ© en 1864 et Henri Monjauze, nĂ© en 1865
  • Marie Bosle, nĂ©e en 1866
  • Denis Roche, nĂ© en 1868
  • Georges Michel Coissac, nĂ© en 1868
  • AndrĂ© Montaudon, nĂ© en 1868
  • Louis de Nussac, nĂ© en 1869
  • Louis-Alexandre Dupeyrat-SĂ©bastien, nĂ© en 1869
  • Jean-Baptiste ChĂšze, nĂ© en 1870
  • Adolphe Van Bever, nĂ© en 1871
  • Fernand Vialle, nĂ© en 1873
  • Jean Nesmy (nom de plume de Henry Surchamp), nĂ© en 1876
  • Gabriel Nigond, nĂ© en 1877
  • Jean Rebier, nĂ© en 1879
  • Marguerite du Muraud, nĂ©e en 1879
  • Georges Nigremont (nom de plume de LĂ©a VĂ©drine), nĂ©e en 1885
  • Albert Pestour, nĂ© en 1886
  • Louisa Paulin, nĂ©e en 1888
  • Charles Silvestre, nĂ© en 1889
  • Edmond Blanc, nĂ© en 1889
  • Marguerite Priolo, nĂ©e en 1890
  • LĂ©once Bourliaguet, nĂ© en 1895
  • Paule Lavergne (nom de plume de Paule Dumur), nĂ©e en 1897
  • Albert Goursaud, nĂ© en 1899
  • RenĂ© Bonnet, nĂ© en 1905
  • Edmond Panet, nĂ© en 1906
  • Albertine Cadet, nĂ©e en 1915
  • Claude Seignolle, nĂ© en 1917
  • Louis DhĂ©ron, nĂ© en 1920
  • GeneviĂšve Massignon, nĂ©e en 1921
  • PanazĂŽ (nom de plume d'AndrĂ© Dexet), nĂ© en 1921
  • Michel Peyramaure, nĂ© en 1922
  • Marcelle Delpastre, nĂ©e en 1925
  • Suzanne Dumas, nĂ©e en 1925
  • Heni Demay, nĂ© en 1929
  • Maurice Robert, nĂ© en 1930
  • Roland Berland, nĂ© en 1932
  • NoĂ«l Gayraud, nĂ© en 1936
  • Yves Lavalade, nĂ© en 1939
  • AndrĂ©e Paule Fournier, nĂ©e en 1939
  • Jacques Chauvin, nĂ© en 1945
  • Pierre-Yves Demars, nĂ© en 1945
  • Jan dau Melhau, nĂ© en 1948
  • BĂ©atrice GĂ©rard-Simonet, nĂ©e en 1952
  • Dominique Bertail, nĂ© en 1972
  • MichaĂ«l Bettinelli, nĂ© en 1983

La « bibliothÚque idéale »

Cette « bibliothĂšque idĂ©ale » prĂ©sente des Ɠuvres qui sont vieilles de plus de 12 ans (en 2012), qui ont donc Ă©tĂ© publiĂ©es avant 2000, et qui sont donc comme des « classiques » du genre, et qui couvrent deux siĂšcles de publication de recueils de contes :

Années 1790 à 1839

  • François Richard, PoĂ©sies en patois limousin et en français, Limoges, Vve H. Ducourtieux, 1899 (ces piĂšces contiennent fables et contes et datent des annĂ©es 1780)
  • Jean-Baptiste Foucaud, Quelques fables choisies de La Fontaine, mises en vers patois limousin, avec le texte français Ă  cĂŽtĂ©, Limoges, J.-B. Bargeas, 1809

Années 1840 à 1879

  • Élie Berthet, La famille du paysan ; Le loup-garou, Paris, De Vigny, 1843
  • DulĂ©ry (AbbĂ©), Rochechouart, histoire, lĂ©gendes, archĂ©ologie, Limoges, Impr. de Ducourtieux, 1855
  • Louis Guibert, LĂ©gendes du Limousin, Paris, P.-M. Laroche, 1865
  • Jean-François Bonnafoux, LĂ©gendes et croyances superstitieuses, conservĂ©es dans le dĂ©partement de la Creuse, GuĂ©ret, Vve BĂ©toulle, 1867
  • AndrĂ© LĂ©o (nom de plume de Victoire LĂ©odile Champseix), LĂ©gendes corrĂ©ziennes, Paris, Hachette, 1870
  • Paul Ratier, Les LĂ©gendes marchoises, Roanne, Impr. de Marion et Vignal, 1870
  • Alfred Assolant, François Buchamort, rĂ©cits de la vieille France, Paris, Impr. de Cusset, 1873
  • Louis Duval, Esquisses marchoises, superstitions et lĂ©gendes, histoire et critique, Paris, Champion, 1879

Années 1880 à 1914

  • Lingamiau, Patoiseries illustrĂ©es. La Gnorla de Lingamiau, Limoges, Ducourtieux, (s. d.), vers 1880
  • Pierre-Paul Darchy, Les Contes de la Marche, GuĂ©ret, Impr. de R. Delage et D. Joucla, 1885
  • Marcellin Caze, Fables, contes et gnorles en langue limousine et traduction française (la majoritĂ© de ces Ɠuvres ont Ă©tĂ© publiĂ©es dans les annĂ©es 1890), revue Lemouzi, no 140, Tulle, 1996
  • Pierre Verlhac et Henri Monjauze, Nouvelles limousines, Paris, A. Lemerre, 1891
  • Jean Grange, Les Confessions d'un mendiant, suivi de : Le Garde-fou. Les Contes du trouvĂšre. Une Parisienne en Limousin. Le TrĂ©sor de Saint-SĂ©bastien, Tours, A. Mame et fils, 1892
  • Jeanne France (nom de plume de Gabrielle Gomien), Contes enfantins. Les 7 pĂ©chĂ©s capitaux, Pontarlier, Thomas frĂšres, 1892
  • EusĂšbe Bombal, Le Conte limousin de Champalimau, Tulle, Impr. de Crauffon, 1893
  • Louis de Nussac, Dires limousins : La NoĂ«l (Ă©tude, chants et contes). La citĂ© des coujous (lĂ©gende), Brive, Impr. Roche, 1893
  • Fernand Vialle, Contes pour hommes, Brive, Impr. De Verlhac, 1894
  • Marcellin-M. Gorse, Au bas pays de Limosin, Ă©tudes et tableaux, Paris, E. Leroux, 1896
  • Louis-Alexandre Dupeyrat-SĂ©bastien, Valentin Lavierlo, ou le Paysan mĂ©decin, conte en patois des environs de GuĂ©ret (dialecte du Midi), GuĂ©ret, Impr. de P. Amiault, 1896
  • Gaston Vuillier, En Limousin : sorcellerie, croyances et coutumes populaires, rĂ©cits publiĂ©s dans la revue « Le Tour du monde », 1899-1901
  • AndrĂ© Montaudon, LĂ©gendes de la Creuse, GuĂ©ret, 1901
  • Gabriel Nigond, Les contes de la Limousine, Paris, A. Michel, 1903
  • Denis Roche, Contes limousins recueillis dans l'arrondissement de Rochechouart, texte patois et texte français, Paris, Nouvelle librairie nationale, 1909
  • Adolphe Van Bever, Auvergne et Limousin, histoire, tableaux pittoresques, poĂ©sies, chansons populaires, contes et lĂ©gendes, Paris, Compagnie des chemins de fer de Paris Ă  OrlĂ©ans, sans date, vers 1913
  • Georges Michel Coissac, Mon Limousin, Paris, A. Lahure, 1913
  • Ferdinand Brunot, Traditions. France. Limousin, enregistrement sonore (reproduction numĂ©risĂ©e sur 3 disques compacts en 2000), 1913

Années 1914 à 1945

  • Marguerite Priolo, « Legendas lemouzinas ». LĂ©gendes limousines, avec traduction française en regard du texte, Brive, Impr. de Roche, 1915
  • Marguerite Priolo, « Countes del meirilher ». Contes du marguillier, avec traduction française en regard du texte, Brive, Impr. de Bessot et Guionie, 1916
  • GeneviĂšve Maury, L'Enfant Ă  la charrue, huit contes limousins du temps de guerre, Paris, J. Meynial, 1918
  • Edmond Blanc, Contes de la Saint-Sylvestre, Paris, Librairie Picart, 1921
  • Louis DhĂ©ron, Ultime veillĂ©e : souvenirs et contes creusois au temps des loups, Crozant, M. DhĂ©ron, 1922
  • Louis Queyrat, Contribution Ă  l'Ă©tude du parler de la Creuse. Le Patois de la rĂ©gion de Chavanat. 1re Partie. Grammaire et Folklore, GuĂ©ret, J. Lecante, 1924
  • Jean Nesmy (nom de plume de Henry Surchamp), Contes limousins, Paris, Éditions Spes, 1925
  • Jeanne de Sazilly, LĂ©gendes limousines, Paris, SociĂ©tĂ© Paris-PublicitĂ©, 1929
  • Marguerite du Muraud, Dans les pas des Anciens, Limoges, Guillemot et de Lamothe, 1933
  • Charles Silvestre, Le livre d’un terrien, suivi de : trois contes pour la veillĂ©e, Paris, Nouvelle Revue Critique, 1934
  • Marie-Alice Barachy, Contes du pays creusois, DĂŽle, Presse jurassienne, 1939
  • Georges Nigremont (nom de plume de LĂ©a VĂ©drine), Contes et lĂ©gendes de l'Auvergne, de la Marche et du Limousin, Paris, Gedalge, 1940
  • Mme MonĂ©ger, Deux contes limousins, Paris, H. Didier, 1940
  • Louisa Paulin, L'escaliĂšr de veire ; Aires vilatgeses ; Planhs e autres poĂ«mas ; virats en occitan e presentats per JĂČrdi Blanc(ces Ɠuvres ont Ă©tĂ© publiĂ©es dans les annĂ©es 1940), Andouque, Vent Terral, 1994
  • LĂ©once Bourliaguet, Contes du Chabridou, Limoges, Lavauzelle, 1942
  • LĂ©once Bourliaguet, Contes de Jeannot Lapin, Limoges, Charles-Lavauzelle, 1943
  • LĂ©once Bourliaguet, Contes de la folle avoine, Limoges, Charles-Lavauzelle, 1945

Années 1946 à 1980

  • Françoise Myrh, LĂ©gendes limousines ; 15 contes et lĂ©gendes du Limousin, Limoges, Éditions S.E.O.S.C., 1946
  • Jean Rebier, Lou Toupi sabourous, niorlas lemousinas, Limoges, Éditions du Galetou, 1947
  • Collectif, Contes et rĂ©cits de l'Ami Coop, supplĂ©ment littĂ©raire de l'Écolier limousin, 1re annĂ©e, no 1, Limoges, FĂ©dĂ©ration des coopĂ©ratives scolaires de la Haute-Vienne, 1950
  • Paule Lavergne (nom de plume de Paule Dumur), RĂ©cits de l’ancien temps, Limoges, Dessagne, sans date, vers 1950
  • Marie-Louise Bardon Saint-LĂ©ger, Marie St LĂ©ger. Broutilles, contes et fables, Mortemart, Rougerie, 1953
  • Edmond Panet, Contes de la Marche, Bischwiller, L. Schneider, 1954
  • Jean Portail (nom de plume de Jeanne Dessuet), Contes et lĂ©gendes de la Marche et du Limousin, Paris, F. Nathan, 1954
  • Marie-Louise Bardon Saint-LĂ©ger, LĂ©gendes limousines et contes. Raconte grand-mĂšre. (1.) La Pierre aux oiseaux, Limoges, M. DugĂ©nit, 1954
  • Marie-Louise Bardon Saint-LĂ©ger, LĂ©gendes limousines et contes. Raconte grand-mĂšre. (2.) La Dame blanche, Limoges, M. DugĂ©nit, 1955
  • GeneviĂšve Maury, Contes dĂ©modĂ©s, Paris, Diffusion Le Guide, 1955
  • Marie-Louise Bardon Saint-LĂ©ger, LĂ©gendes limousines et contes. Raconte grand-mĂšre. (3.) La Gourgou. Le Loup-garou, Limoges, M. DugĂ©nit, 1956
  • Albert Pestour, Una nuech demest las nuechs
 Tres contes ondrats d'eimatges per Alain Carrier e dos nadalets, PĂ©rigueux, 1958
  • Paule Lavergne (nom de plume de Paule Dumur), Contes de l'Issoire, Mortemart, Rougerie, 1964
  • Marie-Louise Bardon Saint-LĂ©ger, LĂ©gendes limousines et contes. Raconte grand-mĂšre. (4.) Il Ă©tait une fois NoĂ«l, Limoges, M. DugĂ©nit, 1964
  • Marie-Louise Bardon Saint-LĂ©ger, LĂ©gendes limousines et contes. Raconte grand-mĂšre. (5.) Kaoline la fĂ©e, Limoges, M. DugĂ©nit, 1966
  • Paule Lavergne (nom de plume de Paule Dumur), Histoires et lĂ©gendes de Gajoubert, Limoges, Dessagne, 1967
  • Albert Goursaud, Pierres Ă  lĂ©gendes et pierres curieuses du Limousin : dĂ©partement de la Haute-Vienne, Limoges, SociĂ©tĂ© d'ethnographie du Limousin, de la Marche et des rĂ©gions voisines, 1969
  • Paule Lavergne (nom de plume de Paule Dumur), Histoire de Mortemart, Mortemart, Rougerie, sans date, vers 1970
  • Jean-Baptiste ChĂšze, Contes et niorles de Jean de la lune, en langue limousine, dans Jean-Baptiste ChĂšze, ƒuvres ComplĂštes, revue Lemouzi, no 36 bis, Tulle, 1970
  • Marcelle Delpastre, Contes populaires du Limousin, revue Lemouzi, no 33, Tulle, 1970
  • Paule Lavergne (nom de plume de Paule Dumur), Les Aventures de Jean le Sot, Limoges, SociĂ©tĂ© d'ethnographie du Limousin et de la Marche, 1971
  • Albertine Cadet et GĂ©rald Thomas, Contes de Jean-le-Sot, revue Lemouzi, no 43bis, Tulle, 1972
  • AndrĂ©e Paule Fournier, Louis du Limousin : petit paysan du XIXe siĂšcle, Paris, Flammarion, 1972
  • Henri Demay, Le Traquenard et autres contes, Paris, Éditions du Cercle international de la pensĂ©e et des arts français, CIPAF, 1973
  • Marcelle Delpastre, Nouveaux contes et proverbes limousins, revue Lemouzi, no 50, Tulle, 1974
  • Serge Marot, La Chabra e los chabrits (Traduction de : La ChĂšvre et les biquets), Paris, Flammarion, 1976
  • Serge Marot, Los Tres tessons (Traduction de : Trois petits cochons), Paris, Flammarion, 1976
  • M. Massy, La Rosa, Limoges, La Clau lemosina, 1977
  • Jean Raymond Frugier, Contes du Limousin, Paris, La PensĂ©e universelle, 1977
  • Claude Seignolle, Contes, rĂ©cits et lĂ©gendes des pays de France : Tome 4, Paris, Île-de-France, Val de Loire, Berry, Sologne, Limousin (ces rĂ©cits ont Ă©tĂ© publiĂ©s en 1977), Paris, Omnibus, 1997
  • Suzanne Boucheron, Les Contes du Courtioux, Limoges, La Clau lemosina, 1978
  • Marc Ballot, Au pays corrĂ©zien, Paris, Magnard, 1978
  • Marcelle Delpastre, Lo Conte de Vira-Boton. Contes populaires du Limousin. (3e sĂ©rie), revue Lemouzi, no 66, Tulle, 1978
  • Madeleine Chauvin, Tres contes de la marcha occitana, Meuzac, Oc Segur, 1978
  • François Vincent, Boireton, Limoges, CLÉO, 1979
  • Jehan Du Chard, Fancheta, suivi de Le Jardinier dau covent, GuĂ©ret, UFOLEA, 1979

Années 1981 à 1999

  • Gui Rogier, Contes d'a Senta-Anna, Limoges, La Clau lemosina, 1981
  • Marie Bosle et Jacques Chauvin, Las IstoĂšras de la Maria, GuĂ©ret, UFOLEA, 1981
  • RenĂ© Bonnet, Contes et rĂ©cits de la ville et de la campagne, Bassac, Plein chant, 1982
  • Gilbert Laconche, LĂ©gendes et diableries creusoises, Saint-Sulpice-les-Champs, Verso, 1982
  • GeneviĂšve Massignon, De bouche Ă  oreilles : le conte populaire français, Paris, Berger-Levrault, 1983
  • PanazĂŽ (AndrĂ© Dexet), Le Petit monde de PanazĂŽ, Limoges, L. Souny, 1983
  • Yves Lavalade, çĂČ ditz lo lop : le loup en Limousin, rĂ©el et imaginaire, Limoges, La Clau lemosina, 1985
  • Antoinette Cougnoux, Contes des MonĂ©diĂšres, revue Lemouzi, no 94, Tulle, 1985
  • Roland Berland, Lo Pitit LoĂŻs e son chen, Limoges, La Clau lemosina, 1986
  • Pierre Lallet, Contes e racontes : Chasteu-Chervic (Lemosin), Limoges, La Clau lemosina, 1987
  • Roland Berland, Lo Lop seguia la nóça. Le loup qui suivait la noce, Limoges, La Clau lemosina, 1988
  • Suzanne Dumas, Contes pebrats de la Catarina daus Ponts, Limoges, La Clau lemosina, 1988
  • Simon Louradour, Un goĂ»t de terroir, Treignac, Les MonĂ©diĂšres, 1990
  • Jacques Chauvin et Jean-Pierre Baldit, Contes populaires du Limousin : la Haute-Marche, revue Lemouzi, no 118, Tulle, 1991
  • Pierre Chassain, Contes des forĂȘts et des landes limousines, Neuvic Entier, Ed. de la Veytizou, 1991
  • Gilbert Laconche, LĂ©gendes et diableries de Haute-Vienne, GuĂ©ret, Verso, 1994
  • Gilbert Laconche, LĂ©gendes & diableries de CorrĂšze : contes des veillĂ©es d'autrefois, Ahun, Verso, 1994
  • Marc Riou, Jean-Philippe Bramanti, Dominique Bertail, Pleine lune : trois contes du pays de GuĂ©ret, GuĂ©ret, Verso, 1994
  • Collectif, Contes creusois d'hier et d'aujourd'hui, avec le concours des enfants de la Maternelle Assolant, Creuse, Ahun, Verso, 1995
  • BĂ©atrice GĂ©rard-Simonet, Contes du pays creusois : les veillĂ©es de chanvre, Paris, Royer, 1996
  • Jan dau Melhau, Contes du Limousin, Paris, Flammarion, 1997
  • Nicole Pignier, Paroles de lĂ©gendes, Limoges, Éd. Flanant, 1997
  • François Guyot, Heurs et malheurs du diable en Limousin : CorrĂšze, Creuse, Haute-Vienne, Limoges, SELM, 1997
  • Marcelle Delpastre, Le tombeau des ancĂȘtres : coutumes et croyances autour des fĂȘtes chrĂ©tiennes et des cultes locaux, Paris, Payot, 1997
  • Jan dau Melhau, 19 contes du Limousin, Paris, Flammarion, 1998
  • Gilles Rossignol, Nouveaux contes et nouvelles de la Creuse, avec quelques histoires galantes, Saint-Paul, L. Souny, 1998
  • Gilles Rossignol, Nouveaux contes et nouvelles de la Creuse : avec quelques histoires galantes, Saint-Paul, L. Souny, 1998
  • Michel Peyramaure, La cabane aux fĂ©es et autres histoires mystĂ©rieuses, Monaco, Éd. du Rocher, 1999

Le conte limousin aujourd'hui

La liste suivante inclut des contes, publiés plus récemment, soit dans des recueils, soit dans des revues :

  • Jan dau Melhau, Trois contes, Paris, Éd. Plein Chant, 2000
  • Marcelle Delpastre, Le Bourgeois et le Paysan, Les contes du feu, Paris, Payot, 2000
  • Simon Louradour, Contes et lĂ©gendes du pays d'Eygurande, Eygurande, Association pour le dĂ©veloppement et l'animation du pays d'Eygurande, 2000
  • Maurice Robert, Le pays de ChĂąlus : hier et aujourd'hui : histoire, patrimoine, traditions, Jourgnac, RM consultant, 2001
  • Olivier Durif, NoĂ«l qui vient, NoĂ«l qui va ! (Enregistrement sonore sur CD), L'Autre distribution, 2002
  • Victor Tourane, Contes, lĂ©gendes, diableries
 en pays limousin, creusois et occitan, Limoges, V. Tourane, 2002
  • Simon Louradour, Terres de lĂ©gendes, Neuvic-Entier, Éd. de la Veytizou, 2003
  • Pascal Jourde, Contes extraordinaires d'une veillĂ©e limousine, Saint-Paul, L. Souny, 2005
  • Marie-France Houdart, Des Andes au Limousin : pays de Martial et Leonarda : contes et rĂ©cits, LamaziĂšre-Basse, MaĂŻade, 2005
  • Fred Treglia, Les fĂ©es. Les contes du Limousin ; tome 1, Limoges, MĂ©galithes productions, 2006
  • Fred Treglia, L'ogre de Montaigu ou Les petits poucets du Limousin. Les contes du Limousin ; tome 2, Limoges, MĂ©galithes productions, 2006
  • Roger Maudhuy, Le Limousin des lĂ©gendes, Saint-Paul, L. Souny, 2007
  • 2 contes de Pierre Gandois, « La tombe sans nom du cimetiĂšre de Viam », et « Les soldats anglais emportĂ©s par les eaux sur le vieux pont de Viam », publiĂ©s dans la revue Lemouzi, no 182, Tulle, 2007
  • NoĂ«l Gayraud, En MonĂ©diĂšres : contes et lĂ©gendes, Tulle, Éd. de la Rue MĂ©moire, 2008
  • Fred Treglia, Monstres et chevaliers. Les contes du Limousin ; tome 3, Limoges, MĂ©galithes productions, 2008
  • Christian PĂ©nicaud, Limousin, les histoires extraordinaires de mon grand-pĂšre, Romorantin, CPE-Reflets de terroir, 2009
  • Jean-Claude Vignaud, Marceline et les autres. Contes de la Gartempe, Paris, Publibook, 2009
  • Colette Vialle-Mariotat, Contes de l’eschalier : istoiras de Telhet e d’alhors, Uzerche, Institut d’études occitanes du Limousin, 2010
  • MichaĂ«l Bettinelli, CountĂšs. Le grimoire pourpre 1, Limoges, Les Ardents, 2011
  • MichaĂ«l Bettinelli, Les sorciĂšres rouges. Le grimoire pourpre 2, Limoges, Les Ardents, 2011
  • MichaĂ«l Bettinelli, Le roi silencieux. Le grimoire pourpre 3, Limoges, Les Ardents, 2012
  • Pierre-Yves Demars, Le renard et la caverne : douze contes insolites pour un pays cachĂ©, LamaziĂšre-Basse, MaĂŻade, 2012

ÉlĂ©ments constitutifs du conte

Illustration de Gustave DorĂ©, pour les Contes, de Charles Perrault ; on Ă©voque ici le loup, si prĂ©sent dans le conte limousin, comme il Ă©tait prĂ©sent dans les forĂȘts limousines, jusqu’au dĂ©but du siĂšcle dernier.

ÉlĂ©ments thĂ©matiques : quelques motifs

  • « la chasso voulanto », selon le nom de ce thĂšme en langue limousine : la chasse volante, en français.

La chasse volante, Ă©galement connue sous le nom de Chasse fantastique, Ă©voque le grand bruit d’une tempĂȘte nocturne, et aussi des vols d'oiseaux migrateurs, et Ă©galement, dans l’esprit de certains, des cavaliers en chasse et des meutes de chiens, emportĂ©s dans les airs[15].

Voici la chasse volante, dĂ©nommĂ©e ici « chasse galerine », telle qu’elle est Ă©voquĂ©e dans l’un des rĂ©cits des recueils de notre « BibliothĂšque idĂ©ale » : « À l'Ă©poque de l'Avent, il n'y a pas que les loups-garous qui se promĂšnent. La chasse galerine se met en voyage. On dit que ce sont les Ăąmes des enfants morts sans baptĂȘme et pourchassĂ©s par le dĂ©mon. Ces pauvres enfants poussent des cris terribles, surtout la nuit, dans les bois, pour appeler Ă  leur secours. Un chevalier qui traversait une forĂȘt, en plein minuit, au temps de l'Avent, entendit ces cris et il comprit ce que c'Ă©tait. Il planta son Ă©pĂ©e en terre, mit son mouchoir dessus et dit : « Je veux ĂȘtre parrain ». Les cris cessĂšrent aussitĂŽt, et des voix demandĂšrent, de tous cĂŽtĂ©s : - Est-ce vrai ? Est-ce vrai ? Est-ce bien vrai ? - Oui, dit le chevalier. C’est la vĂ©ritĂ©. Je veux vous servir de parrain Ă  tous. Alors trois anges descendirent du ciel ; ils baptisĂšrent les enfants sur l’épĂ©e du chevalier ; et les bruits terrifiants cessĂšrent pour toujours dans cette contrĂ©e. »[16]

  • « lo meneu de lou », selon le nom de ce thĂšme en langue limousine : le meneur de loups, en français.

Le Meneur de loups est un personnage lĂ©gendaire, qui existe dans les contes du Limousin, comme dans les contes d’autres rĂ©gions de France ; de telles personnes ont un pouvoir leur permettant de commander aux animaux[17].

Voici un meneur de loups dont le rĂŽle, Ă©trange et important, est mis en lumiĂšre dans l’un des textes de notre « BibliothĂšque idĂ©ale » : « On raconte trĂšs sĂ©rieusement qu'un propriĂ©taire de la commune de Laroche, prĂšs Feyt, canton d'Eygurande, village de TrĂ©mouline, n'eut jamais de moutons dĂ©vorĂ©s par suite de la prĂ©caution qu'il prenait de faire « enclaver » le loup. Les troupeaux du voisinage furent au contraire constamment dĂ©cimĂ©s. Comme il est d'usage en ce pays, aussi bien que sur tout le plateau de Millevaches, de laisser au berger la tenue d'une ou de plusieurs bĂȘtes Ă  laine avec celles du maĂźtre, il arriva qu'une jeune bergĂšre, nouvellement louĂ©e, adjoignit au troupeau une brebis qui lui appartenait. La brebis fut dĂ©vorĂ©e le jour mĂȘme, le propriĂ©taire ayant nĂ©gligĂ© de prĂ©venir le meneur de loups. »[18]

  • « lo lougorou » ou encore « lo leberou », selon le nom de ce thĂšme en langue limousine : le loup-garou, en français.

Le Loup-garou est un homme, et parfois une femme, qui ont la capacité de se transformer en un loup, ou en une créature proche du loup[19].

Voici comment est dĂ©crit un loup garou dans l’un des rĂ©cits des recueils de notre « BibliothĂšque idĂ©ale » : Au temps jadis, les gens croyaient beaucoup au loup-garou. C'est une bĂȘte, le loup-garou, qui marchait debout sur deux pattes et qui avait de la fourrure sur le dos, comme une sauvagine, une queue, et du poil aussi long que celui du loup, aussi raide que celui du sanglier. En rĂ©alitĂ©, ce n'Ă©tait peut-ĂȘtre pas vraiment une bĂȘte. Si on le voyait la nuit, c'Ă©tait une bĂȘte, et l'on pouvait en avoir peur. Mais le jour, c'Ă©tait un homme ordinaire, Ă  n'y rien connaĂźtre. On lui parlait, et il faisait son travail comme tout un chacun. C'Ă©tait peut-ĂȘtre votre voisin, ou votre pĂšre. Une seule chose aurait donnĂ© Ă  penser : dans son Ă©tat d'homme comme dans celui de bĂȘte, le loup-garou se lĂ©chait les lĂšvres. Leu-leu - tout Ă  coup, il sortait le bout de sa langue et se lĂ©chait les lĂšvres[4].

ÉlĂ©ments dramatiques : les personnages

  • Les animaux que l’on rencontre dans ces rĂ©cits appartiennent au mĂȘme bestiaire que celui des contes d’autres rĂ©gions françaises, ou mĂȘme de certains autres pays europĂ©ens. On peut mettre en valeur l’un de ces animaux, le loup, cette bĂȘte qui semble avoir Ă©tĂ© crĂ©Ă©e pour s’attaquer Ă  toutes les espĂšces vivantes. Voici le loup, dĂ©peint ici d’une maniĂšre amusante (on n’oubliera pas qu’il projette de manger un agneau pour son dĂ©jeuner), dans l’un des rĂ©cits des recueils de notre « BibliothĂšque idĂ©ale » :

« Un matin, en se rĂ©veillant, le loup pĂ©ta trois fois : prot !
 prot !
 prot !
 - Diable !
 dit-il, pĂ©ter Ă  jeun n’est pas bon signe. Je verrai bien ce qui m’arrivera
 À prĂ©sent, il me faut penser Ă  dĂ©jeuner. OĂč vais-je me diriger ?
 Le loup se trouvait au sommet de la Jarrige, en bordure du taillis, et, de lĂ -haut, il voyait le village de Chastagnol, et aussi les bĂȘtes qui commençaient Ă  sortir des Ă©tables
 - Tiens !
 dit-il, je vais me rendre par lĂ -bas
 Il y a un peu de temps que je n’y suis pas allĂ©. Et le loup de prendre la course, et de se diriger vers Chastagnol. »[20]

  • Les personnes que l’on dĂ©couvre dans les contes sont, d’une part, des personnages qui appartiennent au domaine du merveilleux, princes, fĂ©es, lutins, et, d’autre part, tous ces caractĂšres que l’on rencontre dans les hameaux, les bourgs, les villes du Limousin, paysans, artisans, notables. On peut ainsi mettre en lumiĂšre l’un de ces personnages, la bergĂšre, qui est parfois jeune, parfois ĂągĂ©e, qui peut prendre les habits de la sorciĂšre ou bien ceux de la fĂ©e. Voici la bergĂšre, prĂ©sentĂ©e dans un rĂŽle convenu, tel que cela est attendu pour un personnage de conte, attendant le prince charmant, avec, soudain, l’apparition d’un individu bien redoutable, dans l’un des rĂ©cits des recueils de notre « BibliothĂšque idĂ©ale » :

« Une bergĂšre dont le nom n’a pas Ă©tĂ© retenu – vous comprendrez pourquoi – gardait son petit troupeau dans les landes sauvages du Puy de Pauliat, qui domaine Obazine, en chantant les pastourelles que les veillĂ©es nous ont conservĂ©es. Comme dans les contes de tous les pays, la plupart Ă©voquent l’apparition du beau seigneur, du prince charmant qui vient parfois surprendre, et mĂȘme Ă©pouser la petite bergĂšre. (
) Et notre bergĂšre, en gardant ses moutons, rĂȘvait que vers elle viendrait aussi un jour le gentil seigneur. Il fut soudain devant elle, Ă  quelques pas. Beau certes, vĂȘtu de riches habits, il eĂ»t Ă©tĂ© sĂ©duisant si, dans ses yeux froids, n’avait brillĂ© une Ă©trange lueur, comme une petite flamme dansante, diabolique. La bergĂšre en fut glacĂ©e de terreur, car c’était bien le diable, qui avait si souvent hantĂ© ses nuits. »[21]

  • Les paysans et les bergĂšres, tout comme les loups et les autres animaux des contes, ont des liens avec un monde dont les manifestations vont au-delĂ  des Ă©vĂ©nements communs de la vie de tous les jours, et ce monde est celui du merveilleux. On est lĂ  dans le domaine des diables et des sorciers ; sorciers et sorciĂšres sont des personnages importants dans le conte limousin. Voici comment est prĂ©sentĂ©e une sorciĂšre dans l’un des rĂ©cits des recueils de notre « BibliothĂšque idĂ©ale » : « Au bourg de Monteladone, il y avait autrefois une vieille femme qui vivait avec sa petite-fille Silvine.

Autant la grand-mĂšre Ă©tait travailleuse et bien tenue, autant la petite-fille Ă©tait sale et fainĂ©ante ; elle passait ses journĂ©es Ă  courir le village et les champs en chemise et les cheveux au vent. Elle faisait toutes sortes de mauvais tours aux gens du village et se bataillait sans cesse avec les garçons. Pour toutes ces raisons, on l’avait surnommĂ©e la « Gorra » ; elle Ă©tait devenue « Silvina la Gorra ».

Il faut ajouter Ă  tout ce que l’on vient de dire que la grand-mĂšre passait dans le village pour ĂȘtre un peu « fachiniĂšra », c’est-Ă -dire sorciĂšre. »[7], un texte qui a Ă©tĂ© rĂ©Ă©ditĂ© dans Lemouzi, en 1991[22].

ÉlĂ©ments stylistiques : quelques formulettes de fin

Les conteurs et conteuses des temps passĂ©s, comme ceux et celles d’aujourd’hui, disposent de divers moyens pour divertir les petits et les grands, Ă  travers les rĂ©cits qu’ils Ă©crivent ou bien Ă  travers les textes qu’ils restituent oralement ; l’une de ces pratiques est celle de la « formulette de fin ».

La « formulette de fin » est une maniĂšre malicieuse de clore un rĂ©cit ; voici trois formulettes de fin qui sont utilisĂ©s dans le conte limousin, et que l’on retrouve, çà et lĂ , dans le corpus de textes du conte limousin, tel que nous l’avons prĂ©sentĂ©, plus haut, comme la « BibliothĂšque idĂ©ale » :

  • on dit dans la langue limousine : « E si tot aquo es vertat, quo es que mon conte es achabat », ce que l’on peut traduire, en français, par : « Et si tout ça est vĂ©ritĂ©, c’est que mon conte est achevĂ© ».
  • on dit dans la langue limousine : « Passa per un piti cro de ra, et vĂ©quĂ© moun countĂ© tchaba », ce que l‘on peut traduire, en français, par : « Je suis passĂ© par un petit trou de rat, et voici mon conte achevĂ© ».
  • on dit dans la langue limousine : « Mas quo-qui, quo es n’autra historia e per aura, mon conte es dich », ce que l‘on peut traduire, en français, par : « Mais ceci est une autre histoire, et, pour l’heure, mon conte est dit ».

Présence du conte limousin

Ce zĂšbre est le logo du festival des Francophonies en Limousin, une manifestation qui fait sa place au conte, du Limousin, de France, de tous les pays francophones.

Les revues ; les sites en ligne

Deux revues ont joué (une de ces deux revues, Lemouzi, existe encore, et elle joue un rÎle important dans le domaine du conte limousin) un rÎle significatif dans la mise en valeur des contes limousins.

  • La premiĂšre de ces revues, la Revue des traditions populaires, est nĂ©e en 1886, Ă  l'initiative de savants intĂ©ressĂ©s par l'ethnologie et le folklore, tel Paul SĂ©billot, des savants qui avaient crĂ©Ă© en 1885 la SociĂ©tĂ© des traditions populaires ; cette revue a publiĂ© de nombreux textes, dans le domaine du conte, jusqu'en 1919, et, parmi ces textes, on trouve des contes limousins. Pour donner un exemple de ce travail de collecte et d'Ă©dition de contes, on peut citer les cinq contes limousins suivants, publiĂ©s dans la Revue des traditions populaires, 12e annĂ©e ; tome XII ; n° 10 ; octobre 1897, pages 533-542[23] : Le serpent de la rose ; La Belle-Étoile ; Marianne et les quarante voleurs ; Le roi de France ; L'aveugle. Ces rĂ©cits ont Ă©tĂ© collectĂ©s sous le titre « Contes populaires du Limousin » par JohannĂšs Plantadis (ce paronyme est orthographiĂ© « JoannĂšs Plantadis » dans la publication de 1897).
  • L’autre revue est Lemouzi, qui est la Revue fĂ©librĂ©enne et rĂ©gionaliste du Limousin, dirigĂ©e par Robert Joudoux depuis 1961. Cette revue rĂ©alise un travail important pour le conte limousin, et plusieurs numĂ©ros spĂ©ciaux ont Ă©tĂ© publiĂ©s par Lemouzi dans les 40 derniĂšres annĂ©es, dans ce domaine du conte limousin, chacun de ces numĂ©ros Ă©tant un recueil de contes, prĂ©facĂ© par Robert Joudoux, la plupart Ă©tant illustrĂ© avec des photographies ou des dessins originaux. Voici ces numĂ©ros spĂ©ciaux qui sont au catalogue de la revue Lemouzi : Marcelle Delpastre, Contes populaires du Limousin, revue Lemouzi, no 33, Tulle, 1970 ; Albertine Cadet et GĂ©rald Thomas, Contes de Jean-le-Sot, revue Lemouzi, no 43bis, Tulle, 1972 (recueil illustrĂ© par des dessins d'Edouard Renaud et de Raymond Texier) ; Marcelle Delpastre, Nouveaux contes et proverbes limousins, revue Lemouzi, no 50, Tulle, 1974 ; Marcelle Delpastre, Lo Conte de Vira-Boton. Contes populaires du Limousin. (3e sĂ©rie), revue Lemouzi, no 66, Tulle, 1978 (recueil illustrĂ© par des dessins de Ch. Cougnoux) ; Antoinette Cougnoux, Contes des MonĂ©diĂšres, revue Lemouzi, no 94, Tulle, 1985 (recueil illustrĂ© par des dessins de Ch. Cougnoux) ; Jacques Chauvin et Jean-Pierre Baldit, Contes populaires du Limousin : la Haute-Marche, revue Lemouzi, no 118, Tulle, 1991 (recueil illustrĂ© par des photographies).
  • Il faut ajouter Ă  ces deux revues, le nom d'une autre revue, qui a publiĂ©, en langue limousine, pendant des annĂ©es, des rĂ©cits dont certains appartiennent au domaine du conte limousin. Il s'agit de la revue « Galetou », dont le premier numĂ©ro paraĂźt en 1935, Ă  l'initiative de Jean Rebier, qui assure une grande partie de la rĂ©daction de cette revue ; « Galetou » paraĂźt de 1935 Ă  1939, puis de 1946 Ă  1952 ; en 1936, « Galetou » est complĂ©tĂ© par un almanach, « L’Armana dau Galetou », qui est publiĂ© jusqu’en 1959 ; il est Ă  noter que Jean Rebier a Ă©galement participĂ© Ă  la revue Lemouzi, dĂšs les premiĂšres annĂ©es de publication de cette revue, qui a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e par Joseph Roux, puis qui a cessĂ© de paraĂźtre, et qui, enfin, en 1961, a Ă©tĂ© relancĂ©e sous l'impulsion de Robert Joudoux.

Les sites Internet qui traitent du conte limousin sont, à la fois assez peu nombreux, et également d'une richesse plutÎt modeste en nombre de récits qui appartiennent au domaine du conte limousin[24].

Les festivals de contes

Le conte limousin est mis en valeur avec beaucoup d'Ă©clat, et avec un grand retentissement dans la vie culturelle de la rĂ©gion Limousin, Ă  travers trois manifestations qui, par leur dimension, mĂ©ritent d'ĂȘtre mises en lumiĂšre, parmi toutes les animations, rencontres, consacrĂ©es au conte limousin. Ces trois festivals sont connus comme : « Les SortilĂšges de la pleine lune » ; « Coquelicontes » ; « Paroles de Conteurs ».

  • Le festival « Les SortilĂšges de la pleine lune » est nĂ© en 1995, Ă  l'initiative de conteurs limousins, et de l'Office de Tourisme des Monts de GuĂ©ret ; ce festival se dĂ©roule, depuis quelques annĂ©es, dans un lieu tout Ă  fait exceptionnel, le parc animalier des Monts de GuĂ©ret, « Les loups de ChabriĂšres », qui se trouve dans la ForĂȘt de ChabriĂšres ; ce festival met en avant, Ă  travers des balades contĂ©es, le bestiaire du conte limousin, et, bien sĂ»r, en prioritĂ©, le loup.
  • Le festival « Coquelicontes » s'est dĂ©veloppĂ©, Ă  partir de 1996, sous l'impulsion de l'association ALCOL, Association Limousine de CoopĂ©ration pour le Livre, qui est maintenant associĂ©e au Centre rĂ©gional du livre en Limousin ; ce festival s'est Ă©galement dĂ©veloppĂ© Ă  l'initiative des BibliothĂšques de prĂȘt de CorrĂšze, de Creuse, et de Haute-Vienne ; il a l'originalitĂ© d'ĂȘtre fait de spectacles prĂ©sentĂ©s dans un grand nombre de lieux diffĂ©rents, et c'est donc un festival itinĂ©rant qui vient animer les agglomĂ©rations rurales, des plus importantes aux plus petites ; les manifestations sont des spectacles de contes, donnĂ©s dans des lieux de nature trĂšs diverse (bibliothĂšques, salles polyvalentes, mais aussi des musĂ©es ou des cafĂ©s), lieux auxquels doivent s'adapter conteuses et conteurs.
  • Le festival « Paroles de Conteurs » existe depuis 1995, Ă  l'initiative de la Maison du Tourisme de VassiviĂšre, cette manifestation Ă©tant ensuite prise en charge par la FĂ©dĂ©ration des ƒuvres LaĂŻques de la Creuse ; ce festival se tient dans l'ile de VassiviĂšre, qui se trouve au centre du Lac de VassiviĂšre, ainsi que dans divers bourgs situĂ©s autour du lac ; ce festival se caractĂ©rise par son ambition de prĂ©senter la plus grande variĂ©tĂ© possible d'expressions artistiques liĂ©es aux activitĂ©s des conteuses et des conteurs ; cette manifestation prĂ©sente l'originalitĂ© de mettre l'accent sur la profession de conteur et sur la promotion des activitĂ©s liĂ©es aux arts du rĂ©cit.
  • On doit ajouter ici qu’un trĂšs important festival, le Festival des Francophonies en Limousin, est une manifestation annuelle qui fait sa place au conte, du Limousin, de France, de tous les pays francophones. Ainsi, pour l’édition 2012 de cette manifestation, ont Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  se produire des conteurs tel que François Godard, conteur français, nĂ© en 1974 Ă  Poitiers, ou Ben Zimet, chanteur et conteur yiddish, nĂ© en 1936 Ă  Anvers, deux artistes qui sont, l’un et l’autre, liĂ©s au Limousin[25].

Les thĂšmes du conte dans le roman

Le conte limousin a des prolongements dans la littĂ©rature romanesque ; on trouve ainsi, dans trois ouvrages de fiction, d'Ă©poque diffĂ©rente, et tous les trois Ɠuvres d’auteurs liĂ©s au Limousin, l’un des thĂšmes des contes et des lĂ©gendes du limousin, la chasse volante, un nom que l’on donne Ă  un Ă©pisode de tempĂȘte nocturne, avec un fracas assourdissant, un vent violent, et des images et des bruits de cavaliers et de chiens, qui semblent emportĂ©s comme par une malĂ©diction dans une course sans fin.

  • Le premier exemple date du milieu du XIXe siĂšcle. Élie Berthet, Ă©crivain nĂ© Ă  Limoges en 1815, fait intervenir la chasse volante dans son roman, Le Loup-garou, une rĂ©fĂ©rence qui semble venir tout naturellement ici, dans ce dialogue entre une jeune fille, Suzette, et son interlocuteur, Michel, fĂ©ru de sorcellerie : « Suzette se leva prĂ©cipitamment comme pour se rendre sur-le-champ Ă  l'endroit dĂ©signĂ©, bien qu'on fĂ»t Ă  peine en ce moment au milieu du jour. Cette impatience parut de bon augure au rusĂ© devin, qui soupçonnait encore quelques Ă©cus dans la pochette de sa dupe. Il retint la jeune fille par un geste amical :
    - Tu as bien le temps, dit-il ; reste un peu avec moi, tu es une bonne fille. Ah ça, j'espÚre que tu ne vas pas avoir peur ce soir, si tu entends derriÚre toi quelque chose d'extraordinaire ; surtout garde toi bien de faire le signe de croix !
    - Et que pourrai-je entendre, bon Dieu ! demanda Suzette avec inquiétude.
    - Mais
 des cris effrayants, des voix qui te diront des injures, peut-ĂȘtre des claquements de fouet et le bruit de la “chasse volante”. Je t'ai avertie, ne te retourne pas, ou je ne rĂ©ponds de rien[26]. »
  • Le deuxiĂšme exemple date du dĂ©but des annĂ©es 1980. Claude Michelet, Ă©crivain nĂ© Ă  Brive en 1938, utilise le thĂšme de la chasse volante dans son roman, Les palombes ne passeront plus, avec l'Ă©vocation de cette course sans fin d’ñmes damnĂ©es : « Il[27] lui avait racontĂ© depuis longtemps l'anecdote qui l'avait tant impressionnĂ© lorsque, tout gamin, il avait entendu sa grand-mĂšre et sa mĂšre assurer que le malheur Ă©tait sur Mathilde, alors bĂ©bĂ©, car elle avait Ă©tĂ© conçue une nuit au cours de laquelle passait une chasse volante, un vol de grues, en l'occurrence ! Mais Ă  l'Ă©poque, ni sa mĂšre, ni sa grand-mĂšre n'avaient voulu admettre cette explication ! C'Ă©taient des damnĂ©s qui criaient, non les oiseaux ! Elles y croyaient, et ferme ! Quoi d'Ă©tonnant d'ailleurs, on avait beau ĂȘtre en 1936, Pierre-Edouard connaissait encore un certain nombre de vieux – et mĂȘme de jeunes - qui se signaient toujours lorsque passait une chasse volante[28]. »
  • Le troisiĂšme exemple date de la fin des annĂ©es 2000, et voici comment Anne Clancier, auteure nĂ©e Ă  Limoges en 1913 (Ă©pouse de Georges-Emmanuel Clancier), donne une version moderne du thĂšme de la chasse volante dans l’un des rĂ©cits d'un recueil de nouvelles publiĂ© sous le titre « La traversĂ©e » : « Il m'est arrivĂ© une Ă©trange aventure.
    Par une chaude journĂ©e de juillet, je rentrais chez moi, m'attardant Ă  regarder les derniers rayons du soleil couchant sur les vitrines du boulevard Saint-Germain. Je jetais un regard sur le sol du trottoir et j'eus la surprise de dĂ©couvrir un personnage blanc se dĂ©tachant sur le gris du bitume. Je n'avais jamais remarquĂ© qu'il y eĂ»t des dessins sur le trottoir, hormis quelques graffiti. Je restais immobile, me demandant quel Ă©tait ce personnage, je dĂ©couvris qu'il s'agissait d'un chasseur, car il portait un fusil qu'il pointait vers le ciel. Pourquoi un chasseur Ă  cet endroit, juste devant l'entrĂ©e de la banque, pourquoi cette petite silhouette imprimĂ©e sur le trottoir ? Était-ce un repĂšre pour un braquage ? La vengeance d'un actionnaire déçu par les conseils du banquier ? Perplexe, je continuai mon chemin en regardant le sol. À peine Ă©tais-je arrivĂ© devant le cafĂ© oĂč j'ai coutume de prendre mon dĂ©jeuner que je vis sur le sol un cheval, de face, semblant fondre sur moi. Heureusement qu'il Ă©tait de petite taille : environ vingt centimĂštres. TroublĂ©, je poursuivis ma route. Devant le marchand de journaux, je dĂ©couvris, juste devant l'entrĂ©e du magasin, un cheval blanc, de profil, au galop, ayant d'ailleurs fort belle allure. C'en Ă©tait trop, comment avais-je pu ignorer des dessins, alors que je faisais tous les jours ce trajet[29]. »

Prolongements

Georges-Emmanuel Clancier (en 1987 à une exposition du peintre Eudaldo), écrivain majeur du XXe siÚcle, a abordé le genre du conte.

Bande dessinée, cinéma, audio-guide

Le recueil de conte, dans la tradition des recueils de contes des temps passés, a été, et il est encore aujourd'hui, une publication qui a été, et qui est encore, souvent enrichie par des illustrations. Il en est ainsi de l'ouvrage de GeneviÚve Maury, « L'Enfant à la charrue, huit contes limousins du temps de guerre », publié en 1918, et qui a été illustré de gravures sur bois par François-Louis Schmied, artiste suisse, né en 1873, peintre, graveur, éditeur, personnalité du mouvement Art déco. Un second exemple de recueil illustré par un artiste de grande notoriété avec l'ouvrage de Gabriel Nigond, « Les contes de la Limousine », publié en 1903, et qui a été illustré par Fernand Maillaud, né en Indre en 1862, peintre, illustrateur, qui se rattache au courant du postimpressionnisme.

  • Cette pratique consistant Ă  illustrer les recueils de contes a un prolongement dans un art qui est florissant Ă  notre Ă©poque, l'art de la bande dessinĂ©e, et l'on voit des ouvrages de BD, inspirĂ©s par le conte limousin, qui sont publiĂ©s, comme les livres suivants : l'ouvrage de Pascal Jourde, « Contes extraordinaires d'une veillĂ©e limousine », Ă©ditĂ© en 2005 ; l'ouvrage de Fred Treglia, "Les fĂ©es. Les contes du Limousin. Tome 1", publiĂ© en 2006, ou bien encore l'ouvrage de MichaĂ«l Bettinelli, "CountĂšs. Le grimoire pourpre 1", paru en 2011.
  • Le cinĂ©ma, une autre forme d'art de trĂšs grande importance Ă  notre Ă©poque, a Ă©tĂ© utilisĂ© par scĂ©naristes et metteurs en scĂšne pour mettre en valeur le conte limousin ; on peut citer l'exemple de l'ouvrage de BĂ©atrice GĂ©rard-Simonet, « Contes du pays creusois : les veillĂ©es de chanvre », publiĂ© en 1996 ; ce recueil de contes a fait l'objet d'un film, distribuĂ© en 1998 par la maison de production installĂ©e Ă  VendƓuvres, en Indre, Lancosme multimĂ©dia ; ce film, « Les veillĂ©es de chanvre : contes du pays creusois », a Ă©tĂ© mis en scĂšne par Claude-Olivier DarrĂ©, et il illustre trois rĂ©cits du recueil de contes de BĂ©atrice GĂ©rard-Simonet : « La Mort de l'Evangeline », « Les Novis de Champeix », « L'Aiguillade ».
  • Une initiative intĂ©ressante, et originale, dans le domaine du conte limousin, est Ă  signaler, et il s'agit du projet Randopod, qui a Ă©tĂ© mis en place en 2010, et qui consiste Ă  proposer aux marcheurs venant faire des randonnĂ©es dans les rĂ©gions de Bugeat et de Sornac, un lecteur sur lequel sont enregistrĂ©s des rĂ©cits d'auteurs liĂ©s au Limousin. Le support de ce lecteur est connu comme le « Randopod » (marque dĂ©posĂ©e), qui est donc un bĂąton de randonnĂ©e Ă©quipĂ© d'un systĂšme audio ; il y a trente textes qui peuvent ĂȘtre Ă©coutĂ©s, rĂ©cits, lĂ©gendes et contes, tout au long de 27 sentiers balisĂ©s au cƓur du parc naturel rĂ©gional de Millevaches en Limousin ; la plupart des auteurs de ces rĂ©cits sont liĂ©s au Limousin, comme Élie Berthet, Pierre-Paul Darchy, Pierre Gandois, Jean Giraudoux, Louis Guibert, AndrĂ© LĂ©o, Edouard Michaud, Gaston Vuillier. Ce projet a Ă©tĂ© mis en place par l’Office de Tourisme du canton de Bugeat, en partenariat avec les Amis du Pays de Bugeat, une association locale, et la CommunautĂ© de Communes Bugeat-Sornac ; le conte limousin est donc lĂ  prĂ©sent de maniĂšre trĂšs vivante, agrĂ©mentant la marche des promeneurs qui sillonnent les sentiers de Haute-CorrĂšze[30].

Autres Ă©crivains limousins ; autres contes

  • Georges Fourest, Ă©crivain, poĂšte, est nĂ© Ă  Limoges en 1864 ; il a liĂ© son nom au genre du conte, en publiant un recueil, qui est une suite de nouvelles burlesques, Contes pour les satyres, recueil publiĂ© Ă  Paris, aux Éditions Messein, en 1923, rĂ©Ă©ditĂ© Ă  Paris, aux Éditions JosĂ© Corti, en 1990 ; ces textes ne sont pas des contes merveilleux, sans doute, mais on peut noter que l'un de ces rĂ©cits emprunte son titre Ă  un thĂšme familier aux contes : « Le Loup-garou ».
  • JĂ©rĂŽme Tharaud, est nĂ© en 1874, Ă  Saint-Junien, en Haute-Vienne, comme son frĂšre Jean Tharaud, nĂ© en 1877 ; ces deux auteurs ont produit une Ɠuvre riche et diverse, cosignĂ©e de leurs deux noms, avec, par exemple, des ouvrages nourris par les souvenirs de leurs voyages ; les frĂšres publient un recueil de contes, Ă  Paris, en 1902, La lĂ©gende de la vierge, aux Cahiers de la quinzaine ; ces textes sont des rĂ©cits qui font penser aux « vies exemplaires » des personnages de la tradition religieuse chrĂ©tienne ; l’un de ces textes, « La folle sacristine », Ă©voque des paysages qui pourraient ĂȘtre ceux du Limousin.
  • Jean Giraudoux, Ă©crivain, dramaturge, et Ă©galement diplomate, est nĂ© en 1882 Ă  Bellac en Haute-Vienne ; sa bibliographie comporte un recueil de textes, Les Contes d'un matin, publiĂ© dans les journaux « Le Matin » et « Paris-Journal », dans les annĂ©es 1908-1912, et Ă©ditĂ© en recueil Ă  Paris, aux Éditions Gallimard, en 1952 ; ces textes sont des nouvelles plutĂŽt que des contes, mais on trouve, parmi ces rĂ©cits, l'un d'eux, qui fait rĂ©fĂ©rence au merveilleux, d'une certaine façon : « Le cyclope ».
  • Georges-Emmanuel Clancier, Ă©crivain, poĂšte, est nĂ© en 1914 Ă  Limoges ; il a publiĂ© deux contes, qui ont fait chacun l'objet d'un ouvrage illustrĂ©, et qui s'inscrivent dans le pĂ©rimĂštre du conte limousin : L'Enfant de neige, Paris, Casterman, 1978 ; L'Enfant qui prenait le vent, Paris, Casterman, 1984.

Les contes ; les rumeurs

L'idĂ©e selon laquelle les rĂ©cits anciens du conte limousin sont maintenant dans leur quasi-totalitĂ© comme « figĂ©s » dans la transcription Ă©crite qui a Ă©tĂ© faite de ces rĂ©cits par celles et ceux qui ont ou bien collectĂ© ou bien rĂ©crit ces histoires, cette idĂ©e n'est pas juste. On peut dire, en effet, que le « merveilleux », loin d'ĂȘtre « figĂ© » dans nos sociĂ©tĂ©s contemporaines, continue Ă  vivre, Ă  se construire, mĂȘme si cela se fait dans un cadre qui n'est plus celui des veillĂ©es dans le cantou[31].

Cette dynamique du « merveilleux » est bien réelle et elle peut prendre des chemins comme celui de l' « histoire de soucoupes volantes », ou bien comme celui de la « légende contemporaine », une « rumeur », en quelque sorte, qui est ici plus souvent « rumeur rurale » que « rumeur urbaine » ; ces histoires circulent dans les familles, dans le monde du travail, dans les lieux publics ; les thÚmes de contes modernes sont véhiculés par les radios, les journaux, les télévisions, les réseaux sociaux de l'Internet ; on voit vivre ici une littérature orale, dense et complexe, qui se retrouve, à son tour, transcrite dans des récits.

Des chercheurs ont bien identifié cette situation : « Nous voyons en effet que ces « voyages », en écrit ou « en corps », se poursuivent dans les récits d'enlÚvement par des O.V.N.I. L'ethnologue Bertrand Méheust (note sur l'ouvrage cité ici : Bertrand Méheust, En soucoupes volantes : vers une ethnologie des récits d'enlÚvements, Paris, Ed. Imago, 1992) montre bien comment s'hybrident des croyances populaires anciennes et le « légendaire soucoupique » et constate que la « mythologie fantastique » contemporaine se constitue de débris recombinés et resémantisés des anciens légendaires. »[19]

Notes et références

  1. Bruno Bettelheim, Psychanalyse des contes de fées, Laffont, 1986.
  2. Note : il s’agit d’un schĂ©ma dĂ©crivant la structure d’un rĂ©cit, exprimĂ© comme une formule mathĂ©matique.
  3. Vladimir Propp, Morphologie du conte, Seuil, 2007.
  4. Marcelle Delpastre, Contes populaires du Limousin, revue Lemouzi, n° 33, Tulle, 1970.
  5. Claude Seignolle, Contes, rĂ©cits et lĂ©gendes des pays de France : Tome 4, Paris, Île-de-France, Val de Loire, Berry, Sologne, Limousin (ces rĂ©cits ont Ă©tĂ© publiĂ©s en 1977), Paris, Omnibus, 1997.
  6. GeneviÚve Massignon, De bouche à oreilles : le conte populaire français, Paris, Berger-Levrault, 1983.
  7. Pierre-Paul Darchy, Les Contes de la Marche, Guéret, impr. de R. Delage et D. Joucla, 1885.
  8. Paul Delarue & Marie-Louise TénÚze, Le Conte populaire français, Maisonneuve et Larose, 2002.
  9. Paul Delarue & Marie-Louise TénÚze, Le Conte populaire français, tome premier, Maisonneuve et Larose, 1957.
  10. Quatre tomes publiés entre 1957 et 1985.
  11. Jean Rouquette, La Littérature d'oc, Paris, P.U.F., 1968.
  12. Jean-Baptiste Foucaud, Quelques fables choisies de La Fontaine, mises en vers patois limousin, avec le texte français à cÎté, Limoges, J.-B. Bargeas, 1809.
  13. François Richard, Poésies en patois limousin et en français, Limoges, Vve H. Ducourtieux, 1899 (ces piÚces contiennent fables et contes et datent des années 1780).
  14. Charles Camproux, Histoire de la littérature occitane, Paris, Payot, 1971.
  15. Claude Lecouteux, Chasses fantastiques et cohortes de la nuit au Moyen Âge, Paris, Imago, 1999.
  16. Paule Lavergne, RĂ©cits de l’ancien temps, Limoges, Dessagne, sans date, vers 1950.
  17. Édouard Brasey, La Petite EncyclopĂ©die du merveilleux, Paris, Le PrĂ© aux Clercs, 2007.
  18. Gaston Vuillier, En Limousin : sorcellerie, croyances et coutumes populaires, récits publiés dans la revue "Le Tour du monde", 1899-1901.
  19. Claude Lecouteux, FĂ©es, SorciĂšres et Loups-Garous : histoire du double au Moyen Âge, Paris, Imago, 1992.
  20. Antoinette Cougnoux, Contes des MonédiÚres, revue Lemouzi, no 94, Tulle, 1985.
  21. Marc Ballot, Au pays corrézien, Paris, Magnard, 1978.
  22. Jacques Chauvin et Jean-Pierre Baldit, Contes populaires du Limousin : la Haute-Marche, revue Lemouzi, no 118, Tulle, 1991.
  23. Revue des traditions populaires, consultable sur le site Gallica de la BibliothĂšque nationale de France.
  24. Note : on signale ci-dessous, dans « Liens externes », sous l'intertitre « Présentent des contes limousins : », les sites qui donnent les textes de contes limousins.
  25. La programmation du Festival des Francophonies en Limousin peut ĂȘtre consultĂ©e sur Internet.
  26. Élie Berthet, Le Loup-garou, Paris, De Vigny, 1843.
  27. Note : il s'agit de Pierre-Edouard, agriculteur corrézien, époux de Mathilde, et féru de chasse, de chasse à la palombe, en particulier.
  28. Claude Michelet, Les palombes ne passeront plus, Paris, R. Laffont, 1980.
  29. Anne Clancier, La Traversée : contes et récits, Paris, L'Harmattan, 2009.
  30. Une description du Randopod peut ĂȘtre vue sur le site.
  31. Albert Goursaud, La SociĂ©tĂ© rurale traditionnelle en Limousin, Paris, Éditions Maisonneuve et Larose, 1976.

Voir aussi

Bibliographie

  • Georges-Emmanuel Clancier, La Vie quotidienne en Limousin au XIXe siĂšcle, Paris, Hachette, 1976
  • Collectif, « Monsieur le Conteur, vous parlez comme un livre ! », dans revue du livre et de la lecture en Limousin Machine Ă  feuilles, numĂ©ros 17-18, dĂ©cembre 2003
  • Paul Delarue & Marie-Louise TĂ©nĂšze, Le Conte populaire français, Maisonneuve et Larose, 2002
  • Jean Rouquette, La LittĂ©rature d'oc, Paris, P.U.F., 1968
  • Michel Desforges, Encres limousines, Limoges, Ă©ditions Lucien Souny, 1998

Articles connexes

Liens externes

Présentent des contes limousins

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