Constantin Rozanoff
Constantin Rozanoff, dit « Kostia[1] » Rozanoff, né le à Varsovie (Empire russe) et mort le à Melun-Villaroche en Seine-et-Marne, est un aviateur français, colonel puis pilote d'essai[2].
Constantin Rozanoff Kostia Rozanoff | ||
Nom de naissance | Constantin Vladimirovitch Rozanoff | |
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Naissance | Varsovie |
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Décès | Melun |
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Origine | Pologne | |
Allégeance | France | |
Arme | Armée de l'air française | |
Grade | Colonel | |
Années de service | 1927 – 1946 | |
Commandement | GC II/5 Lafayette GC II/3 Centre d'essais de Mont-de-Marsan |
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Faits d'armes | Bataille de France | |
Distinctions | Grand officier de la Légion d'honneur | |
Autres fonctions | Directeur des essais de Dassault | |
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Kostia Rozanoff commande en second le groupe de chasse II/4 et remporte deux victoires lors de la bataille de France. Après le débarquement américain en Afrique du Nord, il prend le commandement du Groupe de Chasse II/5 La Fayette, puis du GC II/3. Il est un des premiers français à piloter un avion à réaction. En 1945, devenu colonel, il commande la base aérienne 118 Mont-de-Marsan.
Rozanoff quitte l'armée de l'air en 1946 et devient directeur d'essais chez Dassault. Il met au point les premiers chasseurs à réaction français, des séries Ouragan et Mystère. En février 1954, il est le premier pilote français à franchir le mur du son en vol horizontal sur un avion français, le Mystère IV B 01. Il se tue quelques semaines après aux commandes du même appareil.
Biographie
Immigré jeune en France avec ses parents, Rozanoff est naturalisé français en 1927. Il est appelé sous les drapeaux la même année.
Pilote et technicien
Il obtient son brevet de pilote en 1930 et réussit de brillantes études d'ingénieur à l'École centrale Paris puis à Sup Aéro dont il est diplômé en 1933. Rozanoff décide de rester dans l'armée et s'oriente vers des postes à caractère technique, ce qui le conduit à être affecté en 1935 au Centre d'essais du matériel aérien (CEMA) de Villacoublay où il reste jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
Seconde Guerre mondiale, commandant de groupe de chasse
Désireux de rejoindre le front, Rozanoff obtient en février 1940 son affectation comme commandant en second du groupe de chasse (GC) II/4. Il y participe à la bataille de France lors de laquelle il obtient ses deux seules victoires. Après l'armistice du 22 juin 1940, Rozanoff reste dans l'Armée de l'air. Après le débarquement anglo-américain en Afrique française du Nord en , il prend le commandement du Groupe de Chasse II/5 La Fayette, équipé de Curtiss P-40, et combat en Tunisie.
Il devient ensuite adjoint au directeur des écoles de pilotage d'Afrique du Nord, puis commandant du GC II/3 en . En décembre de cette même année, il retourne à sa vocation de technicien via une série de cours et de stages en Grande-Bretagne et aux États-Unis, où il se trouve à l'arrêt des hostilités. Il devient l'un des premiers Français à piloter un avion à réaction. Fin 1945, Rozanoff est muté comme directeur du centre d'essais de la base aérienne 118 Mont-de-Marsan, avec le grade de colonel, puis quitte l'armée en .
Directeur des essais
Rozanoff entre alors immédiatement chez le constructeur privé Dassault comme directeur des essais en vol. À ce titre, il assure la mise au point des premiers chasseurs à réaction français de grande série, l'Ouragan puis la série des Dassault Mystère. La , aux commandes d'un Mystère IV B, il est le premier pilote français à franchir le mur du son en vol horizontal sur un avion de conception nationale[3], en avance sur l'industrie britannique et seulement quelques mois après le F-100 Super Sabre américain.
Kostia Rozanoff trouve la mort aux commandes de ce même Mystère IV B 01 le au cours d'une démonstration devant un parterre d'officiels français et britanniques au centre d'essais en vol de Melun-Villaroche. Lors d'une tentative de passage du mur du son à 30 mètres d'altitude, une défaillance électrique dans la connexion de la profondeur provoque le piqué brutal de l'avion qui s'écrase en moins de deux secondes, sans laisser la moindre chance à son pilote.
Postérité
- Rozanoff a publié ses mémoires, avec l'aide de Marcel Jullian qui a rédigé une postface au manuscrit inachevé de l'auteur, sous le titre Double Bang aux éditions Amiot Dumont. Ce livre est également paru sous le titre Pilote d'essai dans la collection Bibliothèque verte pour adolescents.
- Une stèle rappelle son nom et la date du fatal accident, à Montereau-sur-le-Jard, site de l'aérodrome de Melun-Villaroche, à l'endroit même du lieu de chute de l'avion[4].
- La base aérienne 118 de Mont-de-Marsan porte son nom et s'appelle « Base aérienne 118 Colonel Rozanoff ».
- L'avenue menant à la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan porte également son nom : l'avenue du Colonel K. W. Rozanoff.
- La rue du Colonel-Rozanoff porte son nom depuis 1972 dans le 12e arrondissement de Paris.
- Il a été élu en 2011 parrain de la Promotion 2014 de l'École centrale Paris, promotion qui porte désormais son nom[5].
- En 1959, un timbre français honore Charles Goujon et Constantin Rozanoff[6].
- Un relief lui rend hommage à Châtel-Censoir où il possédait une maison[7].
Références
- Kostia est un diminutif russe du prénom Constantin.
- « Biographie de Constantin « Kostia » Rozanoff », sur Dassault Aviation, acteur majeur de l'aéronautique (consulté le ).
- « Constantin Rozanoff : « Pilote d'essais des premiers jets français. » », sur avionslegendaires.net,
- https://www.aerosteles.net/stelefr-montereau-rozanoff
- « Promotion 2014 - Constantin Rozanoff - Team », sur association.centraliens.net (consulté le ).
- « Pilotes d´essais Charles Goujon 1912-1957 Constantin Rozanoff 1905-1954 - Timbre de 1959 », sur www.phil-ouest.com (consulté le ).
- « Objet DUFPI-I-55-3. Monument commémoratif à Constantin Rozanoff, Châtel-Censoir (Yonne). 1955 », sur archiwebture.citedelarchitecture.fr (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Biographie de Constantin « Kostia » Rozanoff », sur Dassault Aviation.
- Ressource relative aux militaires :