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Consortium de la société civile anglophone du Cameroun

Le Consortium de la société civile anglophone du Cameroun (CSCAC, en anglais : Cameroon Anglophone Civil Society Consortium, CACSC) est un mouvement fédéraliste camerounais.

Consortium de la société civile anglophone du Cameroun
(en) Cameroon Anglophone Civil Society Consortium
Présentation
Chef Felix Agbor Balla
Idéologie Fédéralisme

Historique

Le CSCAC était composé d'avocats et de syndicats d'enseignants des régions anglophones du Cameroun. Il s'opposait à ce qu'il percevait comme étant des menaces à l'emploie de la langue anglaise et au système de la common law dans les régions anglophones. Il remettait en cause l'utilisation du français dans les écoles et les salles d'audience de ces régions.

Le , l'organisation entame une grève qui est soutenue par des manifestations pacifiques dans des villes comme Limbé, Buéa et Bamenda. Cette action marque le début des manifestations camerounaises de 2016-17[1]. Le gouvernement réagit violemment à ce mouvement. En l'espace d'une semaine, plus de 100 manifestants et activistes sont arrêtés, et six personnes auraient été tuées[2].

En janvier 2017, le gouvernement camerounais créé un comité pour entamer un dialogue avec les membres du CSCAC, dirigé par Tassang Wilfred. Lors de la première réunion, le CSCAC refuse de dialoguer tant que le gouvernement ne libère pas tous les activistes qui ont été arrêtés. De nouvelles arrestations suives, suscitant la condamnation des membres du Consortium. Le CSCAC présente un projet visant la création d'un État fédéral, avec une autonomie pour les régions anglophones.

En réponse, le 17 janvier, le CSCAC et le Conseil national du sud du Cameroun sont qualifiés de menaces à l'unité du Cameroun et sont interdits par un décret ministériel, signé par le ministre René Sadi. Quelques jours plus tard, les dirigeants du CSCAC, Felix Agbor Balla et Fontem Neba sont arrêtés[3].

Finalement, les membres du CSCAC passent plusieurs mois en détention, tandis que d'autres fuient le pays. Certains membres se radicalisent et soutiennent l'indépendance des régions anglophones du Cameroun. Avec le déclenchement de la crise anglophone au Cameroun en septembre 2017, le fédéralisme perd le soutien des militants anglophones.

En mai 2019, le gouvernement camerounais annonce qu'il est prêt à discuter du fédéralisme[4].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Cameroon Anglophone Civil Society Consortium » (voir la liste des auteurs).

  1. (en) « Trial over Cameroon's Anglophone protests exposes national divide », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
  2. (en) « Bamenda protests: Mass arrests in Cameroon », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
  3. « Cameroun. Les arrestations et les interdictions imposées à la société civile risquent d’attiser les tensions dans les régions anglophones », sur Amnesty international, (consulté le )
  4. (en) « Cameroon: Is ‘too late Biya’ ready to discuss Federalism? – » (consulté le )
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