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Concile de Hiéreia

Le concile de Hiéreia est le premier concile iconoclaste convoqué du 10 février au 8 août 754 dans le palais suburbain de Hiéreia sur la rive asiatique du Bosphore ; l'empereur Constantin V y fit entériner la condamnation de la production et de la vénération des images (Iconoclasme). Il est également connu comme « Concile de Constantinople V »[1], ou par ses opposants comme le « Conciliabule »[2].

Constantin V dirigeant les travaux de destruction des images (Miniature de la Chronique de Constantin ManassĂšs, XIVe siĂšcle).

Contexte

Portraits de LĂ©on III (Ă  gauche) et Constantin V (Ă  droite) sur un solidus.

L’opposition Ă  la reprĂ©sentation artistique du Christ, de sa MĂšre et des saints n’était pas nouvelle. Dans les premiers siĂšcles, les chrĂ©tiens hĂ©sitaient Ă  reproduire l’image de la personne du Christ, lui prĂ©fĂ©rant sa reprĂ©sentation sous forme symbolique (le XÎĄ de Constantin ou l’agneau offert pour la rĂ©demption des pĂ©chĂ©s des hommes). Cette opposition s’était dĂ©veloppĂ©e dans la partie orientale de l’empire oĂč divers Ă©vĂȘques d’Asie Mineure comme EusĂšbe de CĂ©sarĂ©e (nĂ© vers 265 et mort le 30 mai 339), le mĂ©tropolite Thomas de Claudiopolis et surtout l’évĂȘque Constantin de NacolĂ©e avaient dĂ©jĂ  condamnĂ© le culte des images[3] - [4]. Surtout dans la partie occidentale de l’empire, le culte des images avait pris une telle importance que l’on voyait souvent en elles des « doubles » des saints qu’elles devaient reprĂ©senter et on leur attribuait divers miracles comme le don de la parole, le suintement d’huile ou de sang[5] - [6]. Quelques annĂ©es avant la proclamation de l’iconoclasme, on croyait fermement que le portrait de la Vierge attribuĂ© Ă  saint Luc et conservĂ© au monastĂšre d’Hodegon prĂšs des murs de Constantinople Ă©mettrait, paradĂ© sur les murailles, une lumiĂšre aveuglante ou des flammes qui consumeraient les assaillants.

Une premiĂšre pĂ©riode eut lieu sous le rĂšgne de LĂ©on III (r. 717-741) mettant aux prises les iconoclastes (ΔÎčÎșÎżÎœÎżÎșÎ»ÎŹÏƒÏ„Î±Îč, littĂ©ralement « briseurs d’images ») et les iconodoules (ΔÎčÎșÎżÎœÏŒÎŽÎżÏ…Î»ÎżÎč, littĂ©ralement « serviteurs des images ») appelĂ©s par dĂ©rision « iconolĂątres » (ΔÎčÎșÎżÎœÎżÎ»ÎŹÏ„ÏÎ±Îč). En 730, l’empereur publia un Ă©dit ordonnant la destruction de toutes les images saintes : l’iconoclasme devenait la doctrine officielle de l’État[7] - [8]. Si, durant cette pĂ©riode, les biens matĂ©riels des iconodoules furent confisquĂ©s et le patriarche dĂ©mis de ses fonctions, il n’y eut pas de violence physique contre les personnes. La situation devait changer avec l’arrivĂ©e au pouvoir de son fils, Constantin V (741-775). Alors que le dĂ©bat avait jusque-lĂ  plutĂŽt portĂ© sur la dĂ©fense de l’empire (le culte des images avait provoquĂ© la colĂšre de Dieu) et les intĂ©rĂȘts du Saint-SiĂšge (LĂ©on III avait retirĂ© au Saint-SiĂšge la juridiction des territoires byzantins en Italie), il devint sous Constantin V plus purement thĂ©ologique : la vĂ©nĂ©ration des icĂŽnes ne serait plus un simple abus de pratique religieuse, mais Ă©galement une hĂ©rĂ©sie[9]. L’empereur lui-mĂȘme rĂ©digea une dizaine d’écrits thĂ©ologiques. Dans l’un de ceux qui nous sont parvenus, intitulĂ© Peuseis (« Interrogations »), il arguait que seule l’Eucharistie constituait une vĂ©ritable reprĂ©sentation du Christ et que la croix Ă©tait le vĂ©ritable symbole des chrĂ©tiens. Pour l’empereur la nature divine du Christ empĂȘchait toute reprĂ©sentation humaine. C’était la reprise sous une autre forme des anciennes querelles christologiques et du monophysisme qui se maintenait aux frontiĂšres de l’empire, notamment en Syrie et en ArmĂ©nie[10].

L’empereur organisa une sĂ©rie de dĂ©bats pour combattre l’opposition iconophile et, afin de s’assurer que tous les Ă©vĂȘques dĂ©fendraient le point de vue iconoclaste, crĂ©a de nouveaux Ă©vĂȘchĂ©s, y nommant des Ă©vĂȘques partageant son point de vue[11] - [12].

Concile et décisions

Une simple croix : exemple d'art iconoclaste dans l'Ă©glise Sainte-IrĂšne, Ă  Istanbul.

AprĂšs avoir organisĂ© une sĂ©rie de dĂ©bats dans diffĂ©rentes villes de l’empire Ă  l’issue desquels les partisans des images Ă©taient arrĂȘtĂ©s et mis hors d’état de nuire et aprĂšs s’ĂȘtre assurĂ© de l’obĂ©dience de tous les Ă©vĂȘques, Constantin V convoqua en fĂ©vrier 754 un concile dans le palais impĂ©rial de HiĂ©ra, en banlieue de Constantinople, sur la rive asiatique de la Mer de Marmara[13] - [14] - [15].

Il fut prĂ©sidĂ© par l’évĂȘque d’ÉphĂšse, ThĂ©odose, un fils de l’empereur dĂ©posĂ© TibĂšre-Apsimar, aidĂ© de deux vice-prĂ©sidents : Sisinnius, Ă©vĂȘque de Perge en Pamphylie et Basile, Ă©vĂȘque d’Antioche de Pisidie[16]. Il rĂ©unit 338 Ă©vĂȘques triĂ©s sur le volet de fĂ©vrier Ă  aout 754[17]. Le concile se proclama « ƓcumĂ©nique », ce que rejetĂšrent les opposants qui le qualifiĂšrent de « synode sans tĂȘte » car aucun patriarche ou reprĂ©sentant des cinq grands patriarcats n’y fut reprĂ©sentĂ© : le patriarche de Constantinople Ă©tait dĂ©cĂ©dĂ© peu avant la rĂ©union et son successeur n’avait pas encore Ă©tĂ© nommĂ©; Antioche, JĂ©rusalem et Alexandrie Ă©taient alors sous domination musulmane et les patriarches n’avaient pu quitter leur siĂšge; Ă  Rome, le pape assiĂ©gĂ© par les Lombards avait dĂ» trouver refuge en territoire franc[10] - [18].

Comme c’était la coutume, les travaux commencĂšrent par la rĂ©affirmation des traditions apostoliques et patristiques exprimĂ©es par les six premiers conciles. Les arguments des iconoclastes Ă©taient dirigĂ©s contre l’idolĂątrie (condamnĂ© par la Bible et les PĂšres de l’Église), ainsi que contre la nature matĂ©rielle des images[19]. Les Ă©vĂȘques durent traduire les idĂ©es de l’empereur dans une forme qui ne soit pas en contradiction avec les dĂ©cisions des conciles antĂ©rieurs. Ainsi, s’ils adoptĂšrent la thĂšse de l’impossibilitĂ© de reproduire l’image du Christ, ils le firent de façon que les partisans des icĂŽnes soient pris entre deux feux : ou bien ils soutenaient que les images ne reprĂ©sentaient que la nature humaine du Christ, sĂ©parant ainsi nature divine et nature humaine comme les Nestoriens, ou bien ils confondaient les deux natures comme les monophysites [20].

Les minutes du concile ne nous sont pas parvenues. On sait toutefois qu’il jeta l’anathĂšme sur trois iconophiles reconnus : le patriarche Germain, « homme Ă  deux faces, adorateur du bois », Mansur, « celui qui ressemble aux Sarazins » (Mansur Ă©tait le nom arabe du thĂ©ologien Jean DamascĂšne) et Georges de Chypre[21]. Nous connaissons nĂ©anmoins le rĂ©sultat final ou DĂ©finition de foi (ÎŒÏÎżÏ‚) qui fut citĂ© dans la section « rĂ©futation » de la sixiĂšme session du Concile de NicĂ©e II de 769. Pendant cette session, chaque section de la DĂ©finition fut lue par l’évĂȘque de CĂ©sarĂ©e, GrĂ©goire, et rĂ©futĂ©e par Epiphanius, un reprĂ©sentant du patriarcat sous le titre « RĂ©futation de la soi-disant ‘DĂ©finition’ ainsi faussement appelĂ©e par l’assemblĂ©e sans ordre rĂ©unissant les dĂ©tracteurs de la foi chrĂ©tienne [22] ».

« Au nom de la sainte et consubstantielle TrinitĂ©, principe de toute vie, nous tous, investis de la dignitĂ© sacerdotale, partageant la mĂȘme opinion, dĂ©clarons de façon unanime que toute icĂŽne, quelle qu’en soit la matiĂšre ou la couleur, crĂ©Ă©e par la main mensongĂšre d’un peintre, doit ĂȘtre rejetĂ©e et considĂ©rĂ©e Ă©trangĂšre et abominable pour l’Église des chrĂ©tiens. Que nul n’ose s’entĂȘter dans une voie aussi criminelle et impie. Qu’à partir de maintenant et pour l’avenir, quiconque chercherait Ă  fabriquer une icĂŽne, Ă  la vĂ©nĂ©rer ou Ă  la placer dans une Ă©glise ou dans une maison privĂ©e, ou bien Ă  la conserver en la dissimulant, soit dĂ©posĂ© s’il est Ă©vĂȘque, prĂȘtre ou diacre, ou soit excommuniĂ© et soumis aux lois impĂ©riales en tant qu’adversaire des prĂ©ceptes de Dieu et de la doctrine des PĂšres de l’Église s’il est moine ou laĂŻc . »

Le 8 aout, le concile prit fin Ă  la cathĂ©drale Hagia Sophia oĂč l’empereur prĂ©senta le nouveau patriarche qu’il avait choisi, un ancien moine du nom de Constantin que les Ă©vĂȘques prĂ©sents se hĂątĂšrent d’acclamer. Le 29, le dĂ©cret fut lu en public dans le Forum de Constantinople : il prescrivait la destruction de toutes les images religieuses, anathĂ©matisait le patriarche Germain et les dĂ©fenseurs des images comme le thĂ©ologien Jean DamascĂšne, faisait discrĂštement de l’empereur le chef de l’Église en le proclamant Ă©gal des apĂŽtres et menaçait les dĂ©fenseurs des images, non seulement de sanctions religieuses, mais encore de sanctions pĂ©nales[23].

MĂȘme s’il faut faire preuve de circonspection dans l’étude des sources de l’époque, celles qui sont parvenues jusqu’à nous Ă©tant pratiquement toutes d’origine iconodoules, il semble bien que Constantin se fit un devoir d’appliquer rigoureusement ce programme. À travers l’empire, les images furent dĂ©truites et remplacĂ©es par des croix ou des scĂšnes profanes glorifiant l’empereur. On commença Ă©galement Ă  traquer les iconophiles dans la bureaucratie, l’armĂ©e et l’Église. En aoĂ»t 766, Constantin fit exĂ©cuter dix-neuf hauts fonctionnaires de l’État et officiers de l’armĂ©e, parmi lesquels son protostrator, le logothĂšte du drome, le domestique de la garde des Excubites, le comte du thĂšme d’Opsikion, ainsi que les stratĂšges de Thrace et de Sicile[24] - [25]. L’empereur alla jusqu’à condamner les reliques et les priĂšres adressĂ©es Ă  la Vierge et aux saints, mĂȘme si ces deux choses n’avaient pas Ă©tĂ© mentionnĂ©es pendant le concile[26] - [27].

L’opposition Ă  la politique impĂ©riale s’était entretemps cristallisĂ©e dans les monastĂšres, notamment celui du Mont-Auxence, dirigĂ© par l’abbĂ© Étienne. Non seulement celui-ci fut-il mis en piĂšces par une foule excitĂ©e Ă  Constantinople, mais Constantin transforma la campagne iconoclaste en une campagne anti-monastique. Nombre de monastĂšres furent ou bien fermĂ©s ou bien convertis en Ă©difices publics, les moines contraints Ă  renoncer Ă  leurs vƓux, et les propriĂ©tĂ©s rattachĂ©es aux monastĂšres furent nationalisĂ©es au profit de la couronne[28] - [25]. La cruautĂ© de cette rĂ©pression conduite par le stratĂšge des ThracĂ©siens, Michel LachanodrakĂŽn, provoqua une forte Ă©migration monastique qui se dirigea vers le sud de l’Italie oĂč de nouveaux monastĂšres et Ă©coles crĂ©Ăšrent des foyers de culture grecque qui subsistĂšrent longtemps aprĂšs que Byzance eĂ»t perdu ses colonies italiennes[29].

Cette persĂ©cution ne cessa qu’à la mort de Constantin V. Son fils et successeur, LĂ©on IV (r. 775-780), resta attachĂ© Ă  la tradition iconoclaste, faisant mĂȘme emprisonner certains hauts fonctionnaires qui avaient affichĂ© publiquement leur appui au culte des images, mais les persĂ©cutions qui avaient marquĂ© le rĂšgne de son pĂšre cessĂšrent. Bien plus, l’empereur abandonna la politique anti-monastique de son pĂšre et n’hĂ©sita pas Ă  faire nommer des moines Ă  certains siĂšges Ă©piscopaux, retournant Ă  la politique traditionnelle des empereurs visant Ă  apaiser les conflits religieux qui dĂ©chiraient souvent l’empire plutĂŽt qu’à les exacerber[30] - [31].

Suites du concile

IcĂŽne du XVIIe siĂšcle reprĂ©sentant le septiĂšme concile ƓcumĂ©nique (couvent de Novodievitchi).

Parmi d’autres dĂ©cisions, un concile rĂ©gional, rĂ©unissant le 12 avril 769 sous la prĂ©sidence du pape Étienne III des Ă©vĂȘques de France et d’Italie, condamna d’abord les dĂ©cisions du concile de HiĂ©reia qui furent proclamĂ©es « anathĂšmes ».

Au dĂ©cĂšs de LĂ©on IV en 780, l’impĂ©ratrice IrĂšne, nĂ©e Ă  AthĂšnes et de conviction iconodoule, devint rĂ©gente pour son fils, Constantin VI, alors ĂągĂ© de dix ans. L'abdication du patriarche Paul IV, lequel, torturĂ© par ses vues iconoclastes antĂ©rieures, avait choisi de se retirer dans un monastĂšre en 784, lui fournit l'occasion de le remplacer par son propre secrĂ©taire, Taraise, un laĂŻc, et de convoquer un nouveau concile ƓcumĂ©nique destinĂ© Ă  rĂ©tablir l'orthodoxie en condamnant les Ă©dits iconoclastes. Contrairement Ă  ce qui s’était passĂ© Ă  HiĂ©reia, le pape Adrien Ier fut invitĂ© Ă  la fois par l’impĂ©ratrice et par le patriarche Ă  y envoyer des dĂ©lĂ©guĂ©s[32].

Le concile s'ouvrit Ă  Constantinople le , mais l’intervention de l’armĂ©e, en large partie iconoclaste, obligea IrĂšne et Taraise Ă  l'ajourner. Il ne devait reprendre que l’annĂ©e suivante, en septembre 787, aprĂšs qu’IrĂšne eut dĂ©pĂȘchĂ© les troupes iconoclastes Ă  l’autre bout de l’Empire et les avoir remplacĂ©es par des troupes iconodoules[33]. Pour empĂȘcher toute manifestation populaire Ă  Constantinople elle transfĂ©ra le concile Ă  NicĂ©e oĂč s’était tenu le premier concile ƓcumĂ©nique, sur l'autre rive du Bosphore. Toutefois, l’impĂ©ratrice s’abstint de paraitre au concile aprĂšs la sĂ©ance d’ouverture et laissa Taraise prĂ©sider les travaux[34]. Cette fois le concile rĂ©unissait 365 Ă©vĂȘques dont 37 venaient d’Europe (principalement de Sicile); le pape Adrien Ă©tait reprĂ©sentĂ© par deux lĂ©gats; les patriarches orientaux dument convoquĂ©s ne purent s’y rendre mais furent reprĂ©sentĂ©s par des ayants droit ; de plus 132 moines venant d’Europe et d’Asie furent prĂ©sents : le concile put alors ĂȘtre reconnu comme ƓcumĂ©nique[35].

Le deuxiĂšme concile de NicĂ©e se conclut le 23 octobre 787 par la restauration du culte des images et lança l’anathĂšme contre les iconoclastes :

« Nous affirmons en toute certitude et justesse que, tout comme la reprĂ©sentation de la vĂ©nĂ©rable Croix source de vie, les icĂŽnes saintes et vĂ©nĂ©rables, qu’elles soient en peinture, en mosaĂŻque ou en tout autre matĂ©riau appropriĂ©, devraient ĂȘtre exposĂ©es dans les saintes Ă©glises de Dieu, sur les objets et vĂȘtements liturgiques, sur les murs ou sur des panneaux, dans les maisons et autres Ă©difices, de mĂȘme que les images de notre Seigneur et Sauveur JĂ©sus-Christ, de la Vierge Marie, la sainte MĂšre de Dieu, des anges dignes d’honneur et de tous les saintes et dĂ©votes personnes. Plus souvent celles-ci seront vues en tant que reprĂ©sentations figurĂ©es, plus les croyants s’élĂšveront et, se souvenant des personnes qui les ont inspirĂ©s, soupireront aprĂšs leurs prototypes; de telle sorte que celles-ci doivent faire l’objet de vĂ©nĂ©ration (Ï€ÏÎżÏƒÎșύΜησÎčς) mais non d’adoration (Î»Î±Ï„ÏÎ”ÎŻÎ±), chose rĂ©servĂ©e par notre foi Ă  Dieu seul. Nous nous devons de leur offrir encens et cierges comme nous le faisons Ă  l’endroit de la vĂ©nĂ©rable Croix source de vie, aux livres des Évangiles et aux autres objets consacrĂ©s suivant l’ancienne tradition. C’est ainsi que l’honneur rendu aux icĂŽnes se transmet Ă  ce que les icĂŽnes reprĂ©sentent de telle sorte qu’en vĂ©nĂ©rant les icĂŽnes, nous vĂ©nĂ©rons aussi les originaux[36] »

À la fin du concile, Taraise Ă©crivit au pape pour lui faire part des dĂ©libĂ©rations, mais il n’est pas certain qu’il ait demandĂ© de ratifier les dĂ©cisions prises[37].

Reprenant la politique d’apaisement pratiquĂ©e par LĂ©on IV, l’impĂ©ratrice dĂ©bouta Taraise et de nombreux Ă©vĂȘques qui voulaient des sanctions plus sĂ©vĂšres contre ceux des leurs qui avaient favorisĂ© l’iconoclasme : sa clĂ©mence lui valut une absence presque totale de rĂ©sistance. L’iconoclasme cessait d’ĂȘtre une politique officielle jusqu’à son retour sous LĂ©on V[38] - [39].

Notes et références

Notes

    Références

    1. « Concilios de Constantinopla » (dans) MSN Encarta, URL : http://es.encarta.msn.com/encyclopedia_761552897_2/Concilios_de_Constantinopla.html.
    2. Cf. Edward Farrugia, Diccionario enciclopédico del Oriente cristiano, Monte Carmelo, Burgos 2007
    3. Kazhdan (1991), vol. 2, « Iconoclasm », p. 975
    4. Ostrogorsky (1983), p. 110
    5. Mango (2002), pp. 154-155
    6. Jenkins (1966), p. 79
    7. Ostrogorsky (1983), p. 192
    8. Treadgold (1997), p. 353
    9. Treadgold (1997) p. 361
    10. Ostrogorsky (1983) p. 201
    11. Herrin (2009), p. 109
    12. Ostrogorsky (1983), p. 200
    13. Herrin (2009) pp. 109-110
    14. Ostrogorsky (1983) p. 200
    15. Hussey (2010) pp. 37 et sq
    16. Hussey (2010) p. 40
    17. Bréhier (1980) p. 619
    18. Hussey (2010) p. 39
    19. Anastos (1979) p. 177-188
    20. Hussey (1986) pp. 40-41
    21. Mansi, XIII, 356 CD
    22. Mansi, XIII, pp. 204-364
    23. Ostrogorsky (1983), pp. 202
    24. Théophane, 438 cité par Ostrogorsky (1983) p. 203
    25. Treadgold (1997) p. 363
    26. Treadgold (1997) p. 364
    27. Hussey (1986) pp. 40-42
    28. Ostrogorsky (1983), p. 203
    29. Ostrogorsky (1983), p. 204
    30. Treadgold (1997), pp. 369 et 388
    31. }Hussey (1986) p. 44
    32. Hussey (1986) p. 45
    33. Hussey 91986) p. 47
    34. Treadgold (1997) p. 420
    35. Ostrogorsky (1983) pp. 207-208
    36. Mansi (1769),377 DE
    37. Hussey (1986) p. 49
    38. Treadgold (1997) pp. 420 et 432
    39. Hussey (1986) p. 47

    Voir aussi

    Bibliographie

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