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Commission de la concurrence

La Commission de la concurrence (abrégé en COMCO, en allemand : Wettbewerbskommission WEKO et en italien : Commissione della concorrenza COMCO), est l'autorité de la concurrence suisse.

Commission de la concurrence
Commission de la concurrence
Siège à Berne.
Siège à Berne.

Création 1996
Affiliation Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche
Siège Berne (Drapeau de la Suisse Suisse)
CoordonnĂ©es 46° 56′ 28″ N, 7° 27′ 03″ E
Effectifs 70 personnes / 59 ETP
Budget annuel 14,8 millions CHF (2021)
Ministre responsable Guy Parmelin (conseiller fédéral)
Activité(s) Autorité de la concurrence suisse
Direction Andreas Heinemann (président)
Site web www.comco.admin.ch

Créée en 1995, la Commission est rattachée au Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR), mais exerce ses activités de manière indépendante. Elle est responsable de la mise en application du droit suisse de la concurrence (en particulier en matière de cartels). Elle se compose de douze membres (selon le principe du travail de milice) et emploie une septantaine de personnes en 2021.

Composition et organisation

Membres de la Commission

La membres de la COMCO sont nommĂ©s par le Conseil fĂ©dĂ©ral[1]. Elle est composĂ©e de onze Ă  quinze membres[2] - no 1788_3-0">[3]. La loi sur les cartels dispose que la majoritĂ© des membres de la COMCO doivent ĂŞtre des experts indĂ©pendants[4]. En revanche, certains peuvent ĂŞtre des reprĂ©sentants d'organisations faĂ®tièresno 953_5-0">[5].

En , la Commission se compose de douze membresno 1791_6-0">[6], ce qui est toujours le cas en 2021[7]. Elle est prĂ©sidĂ©e par Andreas Heinemann depuis [8]. Les membres occupent une fonction de miliceno 953_5-1">[5], autrement dit il ne s'agit pas d'un poste Ă  plein temps, mais les membres exercent une autre activitĂ© en parallèle (par exemple professeur Ă  l'universitĂ©). Les membres de la Commissions doivent toutefois dĂ©clarer leurs intĂ©rĂŞts[9] - no 953_5-2">[5]. Les faĂ®tières reprĂ©sentĂ©es au sein de la Commission en 2021 sont l'Union syndicale suisse, l'Union suisse des arts et mĂ©tiers, l'Union suisse des paysans et Economiesuisse[10].

Indépendance

La Commission est rattachĂ©e administrativement au DĂ©partement fĂ©dĂ©ral de l'Ă©conomie, de la formation et de la recherche (DEFR)[11] - no 1788_3-1">[3], mais exerce ses activitĂ©s de manière indĂ©pendante[12], de sorte Ă  ne pas ĂŞtre liĂ©e par des directives Ă©mises par l'administration fĂ©dĂ©raleno 954_13-0">[13]. Selon Roger Zäch (de), ancien vice-prĂ©sident de la COMCO et professeur Ă©mĂ©rite de droit Ă  l'UniversitĂ© de Zurich, cette indĂ©pendance est importante pour le rĂ´le de la COMCO car l'État fait souvent l'objet d'une procĂ©dure devant la Commission (en tant que propriĂ©taire, exploitant ou rĂ©gulateur d'un marchĂ©, par exemple pour Swisscom, dĂ©tenu en majoritĂ© par la ConfĂ©dĂ©ration)no 954_13-1">[13]. Toutefois, selon des experts de ce milieu citĂ©s par le Tages-Anzeiger en 2018, les pressions politiques peuvent ĂŞtre ressenties quand la COMCO s'attaque Ă  de grands dossiers considĂ©rĂ©s comme sensibles[14].

En 2005, l'OCDE recommande à la Suisse de garantir une indépendance effective pour la COMCO ; elle critique en particulier la présence de représentants des principales faîtières en son sein[15]. En par la Commission de gestion du Conseil des États, considérant que les risques de conflits d'intérêts sont réels pour l'autorité de la concurrence suisse (contrairement à la FINMA par exemple)[16] - [17], alors qu'en 2013, le même Conseil des États décide de ne pas réformer fondamentalement l'organisation de la COMCO[18].

Organisation interne

Le fonctionnement interne de la Commission est rĂ©glĂ© par la loi sur les cartels et un règlementno 1788_3-2">[3].

Budget et personnel

En 2021, la COMCO dispose d'un budget qui s'Ă©lève Ă  14,8 millions CHF et emploie environ 70 personnes[19] pour 59 Ă©quivalents plein temps[20].

Notes et références

  1. Art. 18 al. 1 LCart.
  2. Art. 18 al. 2 phrase 1 LCart.
  3. no 1788-3" class="mw-reference-text">Ducrey 2017, no 1788.
  4. Art. 18 al. 2 phrase 2 LCart.
  5. no 953-5" class="mw-reference-text">Zäch 2005, no 953.
  6. no 1791-6" class="mw-reference-text">Ducrey 2017, no 1791.
  7. Commission de la concurrence, « Commission », sur weko.admin.ch (consulté le ).
  8. (de) ng., « Wechsel an der Spitze der Wettbewerbskommission », Neue Zürcher Zeitung,‎ (lire en ligne Accès libre).
  9. Art. 18 al. 2bis LCart.
  10. Commission de la concurrence, « Membres », sur weko.admin.ch (consulté le ).
  11. Art. 19 al. 2 LCart.
  12. Art. 19 al. 1 phrase 1 LCart.
  13. no 954-13" class="mw-reference-text">Zäch 2005, no 954.
  14. (de) Andreas Valda, « Der Wettbewerbspolizist », Tages-Anzeiger,‎ (ISSN 1422-9994, lire en ligne Accès limité, consulté le ).
  15. (de) Philippe Gugler, « Die Empfehlungen der OECD und die Evaluation des Kartellgesetzes », Die Volkswirtschaft, no 4,‎ , p. 9 (lire en ligne Accès libre).
  16. (de) Gaudenz Wacker, « Wie unabhängig sind die Aufsichtsbehörden? », sur srf.ch, (consulté le ).
  17. ATS, « L'indépendance des organes de contrôle doit être améliorée », sur swissinfo.ch, (consulté le ).
  18. (de) ATS, « Sanfte Eingriffe bei der Weko », Neue Zürcher Zeitung,‎ (lire en ligne Accès libre).
  19. Commission de la concurrence, « Secrétariat », sur weko.admin.ch (consulté le ).
  20. Budget 2021 avec PITF 2022–2024, vol. 2B : DFF, DEFR, DETEC, Berne, , 378 p. (lire en ligne [PDF]), p. 217 et 221.

Annexes

Bases légales

Bibliographie

  • (de) Patrick Ducrey, « Kartellrecht », dans Eugen Marbach, Patrick Ducrey, Gregor Wild, ImmaterialgĂĽterrecht- und Wettbewerbsrecht, Berne, Stämpfli, , 475 p. (ISBN 978-3-7272-1023-5).
  • (de) Roger Zäch, Schweizerisches Kartellrecht, Berne, Stämpfli, , 564 p. (ISBN 978-3-7272-0787-7 et 3-7272-0787-6, OCLC 254203769).

Articles connexes

Lien externe

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