Combats de 2020-2021 au Sahara occidental

Fin octobre 2020, des routiers se plaignent que des militants du Front Polisario bloquent la frontière entre le Maroc et la Mauritanie et empêchent la circulation.

Le 13 novembre 2020, le Maroc annonce avoir lancé une opération militaire dans la zone tampon de Guerguerat accusant « les provocations du Polisario » afin de rétablir la circulation. Le lendemain, le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique annonce la fin du cessez-le-feu et déclare la guerre au Maroc[10].

Le 14 novembre, le Maroc prend possession de la route reliant Guerguerat à la Mauritanie et y rétablit la circulation. La RASD annonce alors la poursuite des combats le long du mur de séparation[11].

Le 15 novembre, le Front Polisario lance une nouvelle attaque contre l'armée marocaine à Al Mahbes (en)[12].

Depuis le 14 novembre 2020, le Front Polisario revendique des attaques quotidiennes contre les positions marocaines. Les pertes humaines de part et d'autre sont inconnues, à l'exception du décès du chef de la Gendarmerie sahraouie, Eddah el-Bendir, dans la nuit du 7 au 8 avril 2021[13]. L'International Crisis Group rapporte quant à lui, selon une source anonyme au sein de la MINURSO contactée en novembre ou décembre 2020, deux morts du côté marocain durant la première semaine de combats[14].

Le 23 janvier 2021, Le Polisario bombarde le poste-frontière sous contrôle marocain à Guerguerat avec quatre missiles[15] - [16].

Le 9 février 2021, le Polisario revendique avoir causé la mort de trois soldats marocains dans une attaque dans l'Ouarkziz, au sud du Maroc, en dehors du territoire du Sahara occidental[15]. Contacté par Le Monde, le Maroc n’a ni confirmé ni démenti cette information[17] - [14].

Dans la nuit du 7 au 8 avril 2021, le Polisario annonce que son chef de la gendarmerie a été tué par une frappe de drone marocaine[18]. Bien que reprise par la presse marocaine, aucune communication officielle marocaine n'a confirmé cette action[19].

Le 1^er novembre 2021, l'Algérie accuse l'armée marocaine d'avoir lancé un raid et bombardé un convoi de civils algériens qui faisait la liaison entre Nouakchott (Mauritanie) et Ouargla (Algérie), au niveau de Bir Lahlou, une localité située dans le Sahara occidental[20].

Le Maroc annonce, début novembre 2021, la mort de 6 soldats marocains au Sahara occidental dans un rapport remis au Secrétaire général de l'ONU[21], d'après une « source informée marocaine » citée par l'Express ces morts seraient dues à des harcèlements du Front Polisario[22].

• Nations unies : Le secrétaire général Antonio Guterres a exprimé sa grave préoccupation face au conflit et appelle à maintenir le cessez-le-feu de 1991[23].
• La Mauritanie[24], l'Espagne[25] et la Russie[26] appellent les deux parties à respecter le cessez-le-feu.
• Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a appelé le secrétaire général des Nations Unis Antonio Guterres à désigner un envoyé spécial de l’ONU au Sahara occidental, soulignant le soutien des États-Unis pour des « négociations politiques »[27].

• Le Bahreïn[28], la Jordanie[29], Oman[30], le Qatar[31], l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis[32] ont annoncé leur soutien au Maroc.

• Algérie : le gouvernement algérien, qui soutient le Front Polisario, impute la violation du cessez le feu au Maroc et demande aux Nations unies de nommer un nouveau représentant au Sahara occidental afin de reprendre les pourparlers[33] - [34].