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Collégiale Sainte-Balsamie de Reims

La collégiale Sainte-Balsamie, consacrée à la nourrice de saint Remi et mère de saint Celsin, pour cela appelée aussi Sainte-Nourrice ou Saint-Celsin et Sainte-Nourrice, est une ancienne collégiale de Reims, fondée à la fin du XIIe siècle, située au niveau de l'actuelle place Saint-Nicaise, près de l'abbaye de Saint-Remi. Elle est détruite sous la Révolution.

Sainte-Balsamie
Saint Celsin et Sainte-Nourrice
Image illustrative de l’article Collégiale Sainte-Balsamie de Reims
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Balsamie (VIe siècle), nourrice de saint Rémi
Type collégiale
Fin des travaux 1176
Date de désacralisation 1790
Date de démolition 1791
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand-Est
DĂ©partement Marne
Commune Reims

Histoire

Fondée en 1176 par l'archevêque Guillaume de Champagne[1], le pape Alexandre III confirme la fondation dans une bulle [2]. Le comte de Champagne, Henri le Libéral donne des revenus à la collégiale, complétés par des dons de son frère, l'archevêque Guillaume[3].

La Révolution supprime le Chapitre. L'église Sainte-Balsamie est vendue le 1er décembre 1791 au prix de 5 975 livres et démolie peu après.

Architecture

Le calvaire de la collégiale Sainte-Balsamie, daté du XIIIe siècle ou XIVe siècle, est aujourd'hui dans la basilique Saint-Remi dans la chapelle absidiale nord. Cet ensemble restauré en bois sculpté polychrome est constitué de trois personnages : le Christ-Roi vêtu sur la croix, la Vierge Marie et saint Jean. Le Christ en croix tout habillé est unique dans la région[4].

Chanoines

À l'origine, treize prébendes ont été fondées au sein du chapitre. Le doyen du chapitre cathédral assurant les prérogatives de doyen.

  • Jean de ChĂ©mery, chapelain perpĂ©tuel de Sainte-Balsamie (vers 1320).
  • Thierry Rabouillart (†1438), originaire de Tours-sur-Marne, connu Ă©galement sous le nom de Bras de Fer. Il obtient, le 20 aoĂ»t 1421, la 60e prĂ©bende au chapitre de Reims dont il fut Ă©vincĂ©. Pourvu d'une chapellenie en l'Ă©glise de Champillon, il l'Ă©change, le 10 mars 1424, contre un canonicat Ă  Sainte-Balsamie. Egalement titulaire d'une chapellenie en la chapelle Sainte-Anne de la cathĂ©drale de Reims, il permute ces deux titres, le 21 mars 1424, avec le chanoine Guillaume Mâchefer, contre la 51e prĂ©bende de Notre-Dame. Il meurt le 25 juillet 1438 et il est inhumĂ© devant les deux fenĂŞtres du grand cellier des pressoirs[5].
  • Jean Ware, ou Waret (†1511), originaire de PĂ©vy, reçu au chapitre de Reims, le 7 juillet 1482, alors qu'il n'Ă©tait que diacre. Il fut Ă©galement chanoine de Saint-Symphorien et de Sainte-Balsamie. Il meurt le 20 ou 22 septembre 1511, comme l'indique son Ă©pitaphe du cloĂ®tre du chapitre de Reims[6].
  • Ponce Lecomte, ou Comitis (†1566), originaire de PĂ©vy, chanoine de Sainte-Balsamie, le 11 mars 1529. Il fut reçu au chapitre de Reims le 11 aoĂ»t 1540. Le 21 juillet 1553, le chapitre le nomma chantre. Ponce Comitis dĂ©cĂ©da le 29 mai 1566 ; il fut inhumĂ© dans le cloĂ®tre du chapitre de la cathĂ©drale du cĂ´tĂ© de Saint-Michel[7].
  • Ponce Lecomte (†1572), originaire de PĂ©vy, en 1567, il obtient la moitiĂ© de la 74e prĂ©bende du chapitre de la cathĂ©drale dont il devait jouir entièrement en 1569. Egalement chanoine de Saint-Symphorien et de Sainte-Balsamie. Il est inhumĂ© auprès de son oncle Ponce Comitis dans le cloĂ®tre du chapitre de la cathĂ©drale du cĂ´tĂ© de Saint-Michel[7].
  • Adam Berruyer, pourvu d'une prĂ©bende de Sainte-Balsamie, greffier du chapitre de Notre-Dame, Ă©lu chanoine en 1595, mais ne fut pas reçu.
  • Jesson ou Jean Quinart (1583-†1670), clerc de la cathĂ©drale, chanoine en 1597, diacre et organiste en 1606, puis chanoine de Sainte-Balsamie de 1624 Ă  1663 .
  • Jean Balan ou Baaslan(†1677), prĂŞtre, chanoine de Sainte-Balsamie, puis chapelain de Notre-Dame de Reims.
  • Jean-François Maillefer (1701-†1755), chanoine, se dĂ©mit le 11 septembre 1728 de sa prĂ©bende de Sainte-Balsamie ; 13 mai 1727, chanoine de Saint-Symphorien ; 4 mars 1729, chanoine de Notre-Dame, diacre.
  • Henry Hachette, chapelain de la chapelle Saint Maur en la collĂ©giale Sainte-Balsamie, s'en dĂ©fit en faveur du chanoine Desaulx.
  • Pierre Desaulx (1698-†1789), chapelain de la chapelle Saint-Maur en la collĂ©giale Sainte-Balsamie dont il rĂ©signa, le 9 aoĂ»t 1753, en faveur de son neveu l'abbĂ© Deloche, chanoine de l'Eglise MĂ©tropolitaine, doyen de la facultĂ© de thĂ©ologie, chancelier de l'universitĂ© de Reims[8].
  • L'abbĂ© Deloche, chapelain de la chapelle Saint-Maur.
  • L'abbĂ© Dessain, chanoine de Sainte-Balsamie, possède une importante bibliothèque en 1771. Il Ă©change son canonicat contre une prĂ©bende d'une collĂ©giale d'Alsace (Hastack CollĂ©giale Saint-Florent de Niederhaslach ?).
  • Massigas (1736-†1816), chanoine de Sainte-Balsamie, nommĂ© en 1771.
  • Henri Hardouin (1724-†1808), chanoine de Sainte-Balsamie, canonicat Ă  Sainte-Balsamie de Reims, par privilège royal en 1776[9].
  • Jean-Charles-Joseph Lefebvre, vicaire de Saint-Maurice de juillet 1778 Ă  fĂ©vrier 1784, chanoine de Sainte-Balsamie en Juin 1779.

Droit de patronage

Le chapitre a le droit de patronage (présentation à la cure), c'est-à-dire de présentation à l’évêque et de nomination d'un desservant aux églises ou cures (paroisses) où il percevait les grosses dîmes : Baconnes[10].

4 paroisses et 1 chapelle[11] :

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Baptiste-François GĂ©ruzez, Description historique et statistique de la ville de Reims. Reims et Châlonssur-Marne, 1817.
  • Charles Sarazin, « Les anciennes et nouvelles inscriptions de Notre-Dame de Reims », Travaux de l'AcadĂ©mie nationale de Reims, vol. 153,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  • Patrick Demouy, Genèse d'une cathĂ©drale : Les archevĂŞques de Reims et leur Église aux XIe et XIIe siècles, Éditions Dominique GuĂ©niot, , 814 p. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
  • Marie-Laurence Germain, Les collĂ©giales de Sainte-Balsamie, Saint-TimothĂ©e, Saints-CĂ´me-et-Damien, La TrinitĂ© de Reims au Moyen Ă‚ge, mĂ©moire de MaĂ®trise, UniversitĂ© de Reims, 2009

HĂ©raldique

Les armes du chapitre de Sainte-Balsamie de Reims se blasonnent ainsi :

D'azur Ă  un saint Ă©veque vĂŞtu pontificalement, crosse et mitre, le tout d'or[12] - [13].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Références et notes

Notes
    Références
    1. Abbé Portagnier, « Guillaume-aux-Blanches-Mains », Travaux de l'Académie nationale de Reims, vol. 60, nos 3-4,‎ 1875-1876, p. 179 (lire en ligne, consulté le )
    2. Guillaume Marlot, Metropolis Remensis Historia, t. II, p. 414
    3. Archives départementales de Reims, 2 G 2135
    4. Sainte-Balsamie, avec les 2 statuettes d'accompagnement, aujourd'hui à Saint-Remi Région Grand Est - Inventaire général du patrimoine.
    5. Sarazin 1948, p. 17
    6. Sarazin 1948, p. 21
    7. Sarazin 1948, p. 26
    8. Travaux de l'Académie nationale de Reims, Michaud, Reims, 1934.
    9. Bulletin du Diocèse de Reims, 18 octobre 1924
    10. Auguste Longnon, Dictionnaire topographique du département de la Marne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, , 380 p. (lire en ligne).
    11. Demouy 2005
    12. Travaux de l'Académie nationale de Reims, Reims, 1901
    13. Volumes Reliés du Cabinet des titres : recherches de noblesse, armoriaux, preuves, histoires généalogiques. Armorial général de France, dressé, en vertu de l'édit de 1696, par Charles D'HOZIER, X Champagne.
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