AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Col de Peyresourde

Le col de Peyresourde ([pɛj.ʁə.suʁ.də]) est un col routier des PyrĂ©nĂ©es centrales, entre Arreau et BagnĂšres-de-Luchon. Il se situe Ă  1 568 m[1]. Il est empruntĂ© par la route des cols. Son sommet sur la route dĂ©partementale 618 marque la limite entre les dĂ©partements de la Haute-Garonne et des Hautes-PyrĂ©nĂ©es.

Col de Peyresourde
Image illustrative de l’article Col de Peyresourde
Altitude 1 568 m[1]
Massif Massif de la Barousse (Pyrénées)
CoordonnĂ©es 42° 48â€Č 08″ nord, 0° 27â€Č 45″ est[1]
PaysDrapeau de la France France
ValléeVallée du Louron
(ouest)
Vallée de la Pique
(est)
Ascension depuisArmenteule BagnĂšres-
de-Luchon
Déclivité moy.7,6 % 6,1 %
Déclivité max.11,3 % 9,3 %
Kilométrage8,3 km 15,2 km
AccùsD 618 D 618
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
(Voir situation sur carte : Pyrénées)
Col de Peyresourde
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
(Voir situation sur carte : Hautes-Pyrénées)
Col de Peyresourde
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-Garonne
(Voir situation sur carte : Haute-Garonne)
Col de Peyresourde

GĂ©ographie

Vue vers la Haute-Garonne
Vue vers les Hautes-Pyrénées

Le col de Peyresourde permet de relier les vallées du Louron (Hautes-Pyrénées) et du Larboust (Haute-Garonne). CÎté Hautes-Pyrénées, le versant ouest se situe sur la commune de Loudervielle. CÎté Haute-Garonne, le versant est se répartit entre les communes de Portet-de-Luchon au nord, et Garin au sud.

À proximitĂ© du col se trouve la station de ski Peyragudes, accessible depuis les deux versants. L'altiport de Peyresourde-Balestas se trouve Ă  trois kilomĂštres Ă  l'ouest du col.

Le col de Peyresourde se trouve sur l'estive de Garin, d'une superficie d'environ 380 hectares et dĂ©bordant sur la commune de Loudervielle[2].

Histoire

Le col a Ă©tĂ© de tous temps le passage principal entre le Louron, le Larboust et Luchon. CĂŽtĂ© Larboust, la route a Ă©tĂ© tracĂ©e au XVIIIe siĂšcle par ordre de l'intendant de la gĂ©nĂ©ralitĂ© de Gascogne, Antoine MĂ©gret d'Étigny.

M. Achille Jubinal, lors de la séance du corps législatif du , s'exclame :

« Écoutez ceci : il y a cinq ou six ans, on ne traversait le col d'Aspin qu'Ă  cheval. Maintenant, grĂące Ă  l'Empereur, qui a eu personnellement l'idĂ©e des routes thermales, nous passons au col de Torte et au col d'Aspin, Ă  1 800 mĂštres au-dessus du niveau de la mer ; Ă  Tourmalet, ainsi qu'au col de Geyresourde, qui descend par Luchon ; nous passons Ă  2 000 mĂštres d'altitude avec des voitures Ă  quatre chevaux, aussi facilement que vous traversez en Daumont la place de la Concorde. (Exclamations et rires.)
Pourquoi donc un chemin de fer ne pĂ©nĂ©trerait-il pas lĂ  oĂč vont Ă  prĂ©sent les voitures[3] ? »

Cyclisme

Profil de l'ascension

Sur le versant nord-ouest, l’ascension dĂ©marre du rond-point (910 m) avant Avajan[4] pour 9,85 km Ă  6,7 %. Cependant, en venant d’Arreau (rond-point des routes D19, D919 et D929 ; 721 m)[5], on a dĂ©jĂ  8,5 km Ă  2,2 % pas toujours rĂ©guliers dans la vallĂ©e du Louron avant d’arriver Ă  Avajan ; ou 7,5 km en partant de l’usine hydro-Ă©lectrique (736 m) d’Arreau[5].

Depuis le rond-point avant Avajan, l’ascension commence par une trĂšs courte descente. Et aprĂšs avoir commencĂ© Ă  grimper, la route devient presque plane sur le kilomĂštre suivant, au niveau d'AnĂ©ran-Camors. NĂ©anmoins aprĂšs ce dĂ©but irrĂ©gulier, la pente se durcit et est beaucoup plus stable sur les sept derniers kilomĂštres[6]. Au cours de l’ascension, on aperçoit parfois sur la droite le village de Vielle-Louron et le plan d’eau d’Avajan. En arrivant au lacet de Loudervielle (1 157 m) aprĂšs 4,6 km d’ascension, on peut apercevoir sur sa droite toute la route grimpĂ©e jusque-lĂ . À partir de l’épingle un peu plus loin et la route devient beaucoup plus rectiligne, avec des pentes souvent Ă  7 et 8 % et quelques vues sur lac de GĂ©nos-Loudenvielle plus bas. À 2,65 km du sommet, on parvient Ă  la source Hangasses (1 369 m)[7] et Ă  la nouvelle route de Peyresourde-Balestas servant parfois au Tour de France pour les arrivĂ©es Ă  Peyragudes. Cependant, on continue sur la D618 et le final est rectiligne et exposĂ© au vent, avec une pente moyenne d’un peu plus de 7,5 % sur ce dernier tronçon avec un aplanissement suivant le croisement avec la D117 (ancienne route de Peyresourde-Balestas) dans les derniers hectomĂštres, suivant lui-mĂȘme un passage plus difficile. Le caractĂšre rectiligne de cette fin d'ascension permet une descente rapide dans l'autre sens.

De maniĂšre un peu plus courte, l’ascension peut commencer Ă  Armenteule (940 m environ) pour 8,45 km Ă  7,4 %, en partageant les 7,2 derniers kilomĂštres de ce versant nord-ouest.

  • Le rond-point d'Avajan (910 m) au pied de l'ascension. La route Ă  gauche va vers le col de Peyresourde, la route Ă  droite vers Vielle-Louron, Adervielle, GĂ©nos et le lac de GĂ©nos-Loudenvielle.
    Le rond-point d'Avajan (910 m) au pied de l'ascension. La route Ă  gauche va vers le col de Peyresourde, la route Ă  droite vers Vielle-Louron, Adervielle, GĂ©nos et le lac de GĂ©nos-Loudenvielle.
  • En arrivant au lacet de Loudervielle (1 157 m), on aperçoit la vallĂ©e de la Neste de Louron, grimpĂ©e jusqu'ici.
    En arrivant au lacet de Loudervielle (1 157 m), on aperçoit la vallĂ©e de la Neste de Louron, grimpĂ©e jusqu'ici.
  • L'Ă©pingle de Loudervielle Ă  1 157 m d'altitude.
    L'Ă©pingle de Loudervielle Ă  1 157 m d'altitude.
  • Un peu plus loin le panneau qui annonce les deux derniers kilomĂštres de l'ascension, affichĂ©s Ă  8 % de moyenne. Vue sur le final de l'ascension.
    Un peu plus loin le panneau qui annonce les deux derniers kilomÚtres de l'ascension, affichés à 8 % de moyenne. Vue sur le final de l'ascension.
  • Vue en arriĂšre sur la route des deux derniers kilomĂštres de l'ascension.
    Vue en arriĂšre sur la route des deux derniers kilomĂštres de l'ascension.

Sur le versant est, la montĂ©e commence au grand-rond-point (627 m) Ă  l’entrĂ©e de BagnĂšres-de-Luchon et au dĂ©part de la route D618, entre la rue Alexandre Fleming, l’avenue du marĂ©chal Foch et le cours de la Casseyde[8], pour 13,7 km Ă  6,9 %[6]. La route s’élĂšve rapidement le long de l’avenue Jean Moulin jusqu’à dominer la ville de Luchon. Mais aprĂšs cela on peut profiter d’une portion de replat, le long du ruisseau de l’One. La route recommence Ă  grimper aprĂšs environ km d’ascension, vers le pont de Miey. La pente est donc irrĂ©guliĂšre sur ces premiers kilomĂštres d’ascension. AprĂšs km d’ascension, juste aprĂšs ĂȘtre passĂ© devant la chapelle de Saint-Aventin, la D618 rejoint le carrefour (829 m)[9] avec la route du port de BalĂšs.

La route grimpe ensuite Ă  prĂšs de 8 % jusqu’au village de Saint-Aventin avant un court replat au niveau de Castillon-de-Larboust mais on aperçoit plus haut la route grimper plus sĂšchement. On arrive Ă  un nouveau palier au village de Garin avant que la pente ne reparte de plus belle Ă  la sortie du village[6]. AprĂšs une aire avec la chapelle Saint-Pierre de la Moraine[10] et la stĂšle en l’honneur de l’écrivain Pierre de Gorsse se situe une petite fontaine[10], idĂ©al pour se rafraĂźchir en Ă©tĂ© avant le final de l’ascension, d'autant que jusqu'ici la montĂ©e Ă©tait peu ombragĂ©e, notamment parce que la route est large. D'autres fontaines se situaient plus en amont, dans le village de Saint-Aventin et ses abords. AprĂšs 8,9 km d’ascension, on arrive au croisement (1 180 m) avec la route des Agudes. On reste sur la D618 et de lĂ , il reste encore 4,8 km Ă  8,1 % de moyenne jusqu’au col de Peyresourde, sur une route gĂ©nĂ©ralement bordĂ©e de feuillus et avec des vues sur des villages au pied de la montagne d’Espiau (1 881 m). À environ km du sommet, on aperçoit le col de Peyresourde, que l’on atteint par une sĂ©rie de lacets.

  • Vue sur BagnĂšres-de-Luchon au dĂ©but de l’ascension.
    Vue sur BagnĂšres-de-Luchon au dĂ©but de l’ascension.
  • La chapelle de Saint-Aventin, juste avant le carrefour avec la route du port de BalĂšs.
    La chapelle de Saint-Aventin, juste avant le carrefour avec la route du port de BalĂšs.
  • Vue en arriĂšre aprĂšs Cazeaux-de-Larboust sur la vallĂ©e parcourue jusqu'ici.
    Vue en arriÚre aprÚs Cazeaux-de-Larboust sur la vallée parcourue jusqu'ici.
  • AprĂšs Garin, la chapelle Saint-Pierre et la stĂšle en l’honneur de Pierre de Gorsse.
    Aprùs Garin, la chapelle Saint-Pierre et la stùle en l’honneur de Pierre de Gorsse.
  • Vue sur la derniĂšre sĂ©rie de lacets du col de Peyresourde.
    Vue sur la derniÚre série de lacets du col de Peyresourde.

À partir du village de Garin (1 105 m) se trouve une route alternative, la D76, de 5,45 km Ă  5,7 %, qui passe par plusieurs villages (Cathervielle, Poubeau, Portet-de-Luchon)[11] et qui revient sur l’itinĂ©raire classique, la D618, pour les 1 800 derniers mĂštres de l’ascension. Et dans ce cas, l’ascension totale fait 14,9 km Ă  6,3 % de moyenne.

  • À Garin, la bifurcation entre la route classique (D618) et la variante (D76) passant par d’autres villages.
    À Garin, la bifurcation entre la route classique (D618) et la variante (D76) passant par d’autres villages.
  • Vue sur Portet-de-Luchon. La D76 passe par ce village.
    Vue sur Portet-de-Luchon. La D76 passe par ce village.
  • Portet-de-Luchon.
    Portet-de-Luchon.
  • Vue dans les derniers kilomĂštres sur l’ultime sĂ©rie de lacets.
    Vue dans les derniers kilomĂštres sur l’ultime sĂ©rie de lacets.

Dans le magazine Le Cycle hors-sĂ©rie de , Laurent Jalabert a dictĂ© ses impressions sur le col de Peyresourde : « Ce n’est pas un col d’une difficultĂ© extrĂȘme car il totalise 14 km depuis Luchon, mais il arrive souvent dans une position stratĂ©gique sur le Tour. Il se grimpe vite et devient l’un des plus durs des PyrĂ©nĂ©es. La route est belle et large avec quelques paliers. Sur le versant ouest, la partie la plus dure commence juste avant Loudervielle. La sĂ©lection de fait lĂ . De l’autre cĂŽtĂ©, je me souviens que l’on aperçoit bien le sommet lors des deux derniers kilomĂštres »[12].

Tour de France

Ce col a été souvent franchi par le Tour de France cycliste. Avec 69 passages crédités depuis celui de 1910, c'est devenu un classique. En 2012, il est franchi par chacun des deux versants à un jour d'écart mais, lors de la 17e étape, il est enchaßné par la montée finale vers la station de Peyragudes et n'est pas crédité au Grand Prix de la montagne, les points de l'ascension en 1re catégorie pour le maillot à pois étant attribués un kilomÚtre avant la ligne d'arrivée.

Panneau au col de Peyresourde (versant ouest).
AnnĂ©e Étape CatĂ©gorie 1er au sommet Versant grimpĂ©
2021 17 1 Anthony Turgis Est
2020 8 1 Nans Peters Est
2019 12 1 Tim Wellens Est
2017 12 1 Mikel Nieve Est
2016 8 1 Christopher Froome Ouest (Armenteule)
2014 17 1 Vasil Kiryienka Est
2013 9 1 Thomas De Gendt Est
2012 16 1 Thomas Voeckler Nord-Ouest
2010 16 1 Sylwester Szmyd Est
2008 9 1 Sebastian Lang Est
2007 15 1 Alexandre Vinokourov Est
2006 11 1 David de la Fuente Nord-Ouest
2005 15 1 Laurent Brochard Est
2003 14 1 Gilberto Simoni Est
2001 13 1 Laurent Jalabert Est
1999 15 1 Alberto Elli Est
1998 10 1 Rodolfo Massi Nord-Ouest
1995 15 1 Richard Virenque Est
1994 12 1 Roberto Torres Est
1993 16 1 Claudio Chiappucci Est
1989 10 1 Robert Millar Nord-Ouest
1988 15 1 Steven Rooks Est
1986 13 1 Bernard Hinault Nord-Ouest
1983 10 1 Robert Millar Nord-Ouest
1981 6 1 Bernard Hinault Est
1980 13 1 Raymond Martin Nord-Ouest
1979 3 2 Bernard Hinault Est
1976 14 1 Luis Ocaña Est
1974 16 2 Vicente LĂłpez Carril Est
1972 8 2 Lucien Van Impe Nord-Ouest
1971 16 2 Lucien Van Impe Est
1970 18 2 Raymond Delisle Est
1969 17 2 Joaquim Galera Est
1964 16 2 Julio Jiménez Est
1963 11 2 Federico Bahamontes Nord-Ouest
1962 12 2 Federico Bahamontes Nord-Ouest
1961 17 2 Imerio Massignan Est
1960 11 1 Kurt Gimmi Nord-Ouest
1959 11 1 Valentin Huot Nord-Ouest
1958 14 1 Federico Bahamontes Nord-Ouest
1956 12 HC Jean-Pierre Schmitz Nord-Ouest
1955 17 2 Charly Gaul Nord-Ouest
1954 12 2 Federico Bahamontes Nord-Ouest
1953 11 2 Jean Robic Nord-Ouest
1952 17 2 Antonio Gelabert Est
1951 14 2 Fausto Coppi Nord-Ouest
1949 11 2 Jean Robic Nord-Ouest
1948 8 2 Jean Robic Nord-Ouest
1947 15 1 Jean Robic Est
1935 16

Tour d'Espagne

Le Tour d'Espagne 2013 emprunte le col de Peyresourde lors de la 15e étape, mais les points pour le maillot de meilleur grimpeur sont attribués sur la ligne d'arrivée à Peyragudes.

Protection environnementale

La forĂȘt domaniale de Peyresourde a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e par l'État au dĂ©but du XXe siĂšcle pour protĂ©ger la route des avalanches et coulĂ©es de boue. Elle est dĂ©sormais gĂ©rĂ©e par l'Office national des forĂȘts[13].

Notes et références

  1. « Col de Peyresourde » sur Géoportail.
  2. [image] Panneau d'information sur l'estive de Garin
  3. Annales du Sénat et du Corps législatif, Volumes 13-14, 1868, page 29, lire en ligne
  4. « Avajan » sur Géoportail.
  5. « Arreau » sur Géoportail.
  6. Cycling Cols – Profil du col de Peyresourde
  7. « Source Hangasses » sur Géoportail.
  8. « BagnÚres-de-Luchon- départ D618 » sur Géoportail.
  9. « Chapelle de Saint-Aventin » sur Géoportail.
  10. « Garin- La Moraine » sur Géoportail.
  11. « Portet-de-Luchon D76 » sur Géoportail.
  12. « Col de Peyresourde. Le royaume de Bernard Hinault », magazine Le Cycle hors-série n°506H, juillet 2005, p. 98
  13. [image] Panneau d'informations sur la forĂȘt domaniale de Peyresourde

Voir aussi

Bibliographie

  • Daniel Friebe et Pete Golding, Sommets mythiques : Cyclisme, les 50 cols incontournables d'Europe, GEO, , 224 p. (ISBN 978-2-8104-0296-0), p. 58-61

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.