Close to Paradise

L'enregistrement de Close to Paradise s'est déroulé de 2005 à 2006 à Montréal, dans deux studios d'enregistrement différents : en partie au Breakglass Studio (en), sous la direction de Jace Lasek (en), et au Master Cuts sous la direction du réalisateur Jean Massicotte[3]. Certaines chansons ont cependant été écrites avant 2005, notamment Sleepy Beauty et Mr. Tom qui sont composées lors d'un séjour du groupe à New York en 2004 payé par le Cirque du Soleil. Mr. Tom est inspirée par un artiste chicagoan qui vivait alors avec eux sur place. Une retraite créative dans les Cantons-de-l'Est quelques mois plus tard permet la composition des titres Slip Into Your Skin, The Storm et Luscious Life. D'autres titres, comme The Great Escape, sont composés d'une traite par Watson seul. La pièce-titre, Close to Paradise, est enregistrée entre janvier et février 2006[4].

En mars 2006, le label Secret City Records est créé par Justin West, qui propose au groupe de se joindre à lui et de finaliser la production de leur album[4].

Plusieurs mélodies de l'album sont, selon Watson, inspirées de faits du quotidien ou de détails anormaux de la vie de tous les jours remarqués par le chanteur : « La plupart des textes de Close to Paradise sont en lien avec des choses que j’ai vues ou vécues. »[4]

Le titre Luscious Life aurait été composé d'une traite lors de leur retraite créative à Vale Perkins, après qu'une « fille à l'épicerie nous ait donné une caisse de bières gratuite juste parce qu'on était musiciens. »[4]

Plusieurs artistes ont été invités à participer sur l'album, notamment les chanteuses Liz Powell (du groupe canadien Land of Talk (en)) et Katie Moore (en), et le compositeur de musique électronique Amon Tobin[3].

Close to Paradise reçoit des retours très positifs de la part des critiques. Sur AllMusic, l'album se voit attribuer une note de 4 sur 5, et Marisa Brown argue que « Watson et son groupe écrivent des mélodies luxuriantes, éthérées et spatiales »[20].

Sur la revue Sputnikmusic, la note de 4,5 sur 5 lui est attribuée[21].

Jude Rogers pour The Guardian en fait une critique un peu plus mitigée, regrettant « peu de chansons fortes émergeant de cette jolie masse »[22], mais reconnaît tout de même que « la beauté qui bouillonne sous des notes errantes et des recoins décalés réchauffent le cœur. »[23] - [24]

Stacey Anderson pour le magazine Spin décrit Watson et son groupe comme un « cirque prêt à exploser »[25] qui parviennent à explorer la thématique de l'isolement avec agilité et avec un « miaulement orphelin qui rivalise avec celui de Nick Drake. »[26] - [27]

Dans sa rétrospective de l'album, Olivier Boisvert-Magnen pour le journal québécois Voir le considère comme un « album marquant de la scène locale […] qui a marqué l'avènement de l'étiquette Secret City Records. »[4]

Close to Paradise est certifié or et remporte le 24 septembre 2007 le Prix de musique Polaris[28] - [29] - [30] - [31] après avoir atteint la finale au côté d'albums tels que Neon Bible (Arcade Fire), Ashtray Rock (Joel Plaskett Emergency), Woke Myself Up (Julie Doiron), et The Reminder (Feist)[5].

La même année, le groupe obtient quatre nominations au Gala de l'ADISQ, et remporte le Félix de l'arrangeur de l'année (aujourd'hui « arrangement de l'année »). Le Félix de l'album anglophone de l'année lui est raflé par Grégory Charles pour son I Think of You[4] - [32].