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Climat des Alpes-de-Haute-Provence

Le climat des Alpes-de-Haute-Provence est un climat mĂ©diterranĂ©en d'abri, dĂ©gradĂ© par l'altitude, la latitude et une continentalitĂ© significative. La vĂ©gĂ©tation peut ĂȘtre aride Ă  quasi-dĂ©sertique[1] comme la photo ci-contre montre. Il se caractĂ©rise par un ensoleillement Ă©levĂ©, une humiditĂ© faible, moins de 100 jours de prĂ©cipitations par an, une amplitude thermique diurne Ă©levĂ©e, le nombre de jours de pluie est peu Ă©levĂ© et les vents violents peu frĂ©quents.

L'aiguille de Chambeyron, avec le glacier rocheux et le lac du Marinet. Le lac n'est qu'Ă  2 500 m d'altitude, cependant le pourtour du lac est un dĂ©sert de pierres.

Données physiques

Températures

Au sens de la réglementation thermique, le département des Alpes-de-Haute-Provence est classé H2d[2], c'est-à-dire de température hivernale intermédiaire et de température estivale la plus élevée.

Du fait d'un relief trĂšs variĂ© et d'une gamme d'altitudes s'Ă©tendant entre moins de 300 et plus de 3 000 m sur l'ensemble du dĂ©partement, les tempĂ©ratures sont principalement dĂ©terminĂ©es par l'Ă©tagement altitudinal typique des rĂ©gions du nord de la MĂ©diterranĂ©e et du sud des Alpes. Du fait de la sĂ©cheresse relative de l'air et de l'effet de massif, le gradient thermique sur un versant dĂ©passe les 0,8 °C tous les 100 m jusqu'Ă  environ 2 000 m d'altitude[3].

Le territoire en dessous de 500 (ubac) Ă  800 m (adret) appartient Ă  l'Ă©tage mĂ©so-mĂ©diterranĂ©en, avec une vĂ©gĂ©tation caractĂ©ristique (ex. oliviers). La tempĂ©rature moyenne annuelle y est de l'ordre de 11 Ă  14 °C[4], avec 3 Ă  6 °C l'hiver et 21 Ă  24 °C l'Ă©tĂ©. Ce territoire comprend la vallĂ©e de la Durance, la basse vallĂ©e de la BlĂ©one ainsi que le sud du plateau de Valensole et du pays de Forcalquier. Les autres vallĂ©es, collines et plateaux habitĂ©s, Ă  l'exception du nord-est du dĂ©partement, appartiennent Ă  l'Ă©tage supra-mĂ©diterranĂ©en plus frais. L'Ă©tagement dans la vallĂ©e de l'Ubaye se rapproche de celui des Alpes internes.

La limite des arbres alpine se situe entre 2 100 et 2 300 m d'altitude, mais les plus hauts spĂ©cimens colonisent les pentes jusqu'Ă  2 500 m d'altitude en Ubaye. Le pergĂ©lisol est estimĂ© prĂ©sent Ă  partir d'environ 2 600 m d'altitude Ă  l'ubac et 3 000 m d'altitude Ă  l'adret[5].

L'amplitude thermique diurne moyenne varie entre 10 °C l'hiver Ă  15 °C l'Ă©tĂ©[4], et est encore plus Ă©levĂ©e au fond des vallĂ©es[1]. Il peut mĂȘme geler en Ă©tĂ© dans la vallĂ©e de l'Ubaye[6]. L'hiver, les tempĂ©ratures minimales des stations en dessous de 1 000 m d'altitude figurent ainsi parmi les plus basses de France[7], avec du gel plus de 50 nuits par an[8], tandis que l'Ă©tĂ© les tempĂ©ratures maximales figurent frĂ©quemment parmi les plus Ă©levĂ©es[9].

Les seuils de déclenchement d'alerte canicule sont[10] :

  • une tempĂ©rature minimale supĂ©rieure ou Ă©gale Ă  19 °C ;
  • une tempĂ©rature maximale supĂ©rieure ou Ă©gale Ă  36 °C.

Précipitations et humidité

Dans les Alpes-de-Haute-Provence, le cumul annuel des précipitations est proche de la moyenne nationale, mais est concentré sur un nombre de jours plus faible et suit un régime d'occurrence trÚs différent des autres régions françaises, y compris la Provence plus proche du littoral.

Répartition des précipitations

Le cumul annuel varie selon la zone climatique[11] - [12] :

  1. Dans la zone de collines et de plateaux d'altitude la plus basse, le cumul annuel varie entre 650 mm vers GrĂ©oux-les-Bains et 900 mm vers Sisteron sur 65 Ă  80 jours par an.
  2. Dans la zone de moyenne montagne, le cumul annuel varie entre 750 mm dans les vallĂ©es abritĂ©es (ex. BlĂ©one) et 1 300 mm sur les pentes les plus exposĂ©es (Montagne de Lure, massif des Trois-ÉvĂȘchĂ©s) sur 75 Ă  100 jours par an.
  3. Dans la vallĂ©e de l'Ubaye, l'effet d'abri limite le cumul annuel de prĂ©cipitations Ă  600 mm vers Jausiers[11] pour dĂ©passer 1 000 mm en altitude, sur 80 Ă  100 jours par an[Note 1].

La répartition saisonniÚre des précipitations dans les Alpes-de-Haute-Provence est caractérisée par :

  • un maximum d'automne (40 Ă  50 % du cumul annuel) entre septembre et dĂ©cembre ;
  • un maximum secondaire de printemps (environ 30 % du cumul annuel) entre fin mars et dĂ©but juin ;
  • un minimum estival entre mi-juin et mi-aoĂ»t, caractĂ©risĂ© par des prĂ©cipitations irrĂ©guliĂšres d'origine presque exclusivement convective (orages diurnes) et se traduit par un cumul de juillet significativement plus faible que juin ou aoĂ»t[14] ;
  • un minimum en fin d'hiver.

Dans les vallées de la Durance et de l'Ubaye, le cumul de l'hiver météorologique est inférieur au cumul de l'été météorologique[15]. Les variations saisonniÚres sont moins marquées en vallée de l'Ubaye. Cependant, l'ouvrage de Kessler affirme que dans la dizaine de stations citées, le mois de juillet est le plus sec de l'année[14]. Dans la haute vallée du Verdon, le minimum saisonnier de précipitations est estival[15].

Origine des précipitations

Les sources de précipitations en Haute-Provence sont principalement :

  • les dĂ©pressions qui advectent de l'air doux et humide de la mer MĂ©diterranĂ©e, qui peuvent survenir toute l'annĂ©e sauf entre mi-juin et mi-aoĂ»t du fait de la position de l'anticyclone subtropical ;
  • les orages qui se dĂ©veloppent pendant la journĂ©e entre avril et aoĂ»t sur les massifs montagneux au nord et Ă  l'est du dĂ©partement, mais qu'une masse d'air favorable Ă  leur dĂ©veloppement (ex. advection d'air froid en altitude) peut Ă©tendre Ă  la totalitĂ© du dĂ©partement.

Le niveau kéraunique retenu par la norme NF C 15-100 pour le département des Alpes-de-Haute-Provence est de 44[16], soit la plus élevée de France métropolitaine avec l'ArdÚche, mais une valeur de 26 a été rapportée vers Manosque[17], localité parmi les plus éloignées des massifs montagneux du département.

Lors d'épisodes synoptiques porteurs de précipitations, les Alpes-de-Haute-Provence jouissent d'un effet d'abri fort lorsque le flux est d'ouest ou de nord (dépression atlantique) et faible à modéré lorsque le flux en basses couches est de l'est ou du sud. De sorte que le département est marginalement touché par des précipitations dans le premier cas, et partiellement abrité des épisodes cévenols[18], au contraire de tous les départements limitrophes.

Neige

La neige tombe sur les montagnes de novembre Ă  mai, plus rarement en octobre et juin.

Le nombre de jours de neige par an (mĂȘme quelques flocons) varie de 7 aux alentours de Saint-Auban[19] Ă  plus de 40 sur les hautes montagnes du nord-est du dĂ©partement. À Embrun, il y a 32 jours de neige[19].

En raison d'un bon ensoleillement en toute saison, mĂȘme en hiver, la neige fond rapidement sur les adrets de basse altitude, mais tient trĂšs bien dans les ubacs abritĂ©s et froids. La limite d'enneigement continu pour le mois de janvier se situe en moyenne Ă  1 000–1 200 m d'altitude Ă  l'ubac et Ă  1 300–1 600 m Ă  l'adret. Cependant, lors d'hivers froids, les limites d'enneigement continu descendent Ă  600–700 m en versant nord et 1 000–1 100 m en versant sud. Les limites d'enneigement sont en gĂ©nĂ©ral lĂ©gĂšrement plus basses sur les massifs de l'ouest et du nord du dĂ©partement.

Cependant les prĂ©cipitations peuvent ĂȘtre irrĂ©guliĂšres en hiver.

Des chutes de neige importantes peuvent se produire en dessous de 500 m d'altitude (ex. 40 cm Ă  Manosque en fin fĂ©vrier 2001).

Hygrométrie

L'hygrométrie moyenne dans les Alpes-de-Haute-Provence et une des plus basses de France[1], du fait de l'altitude et de l'effet d'abri limitant l'invasion d'humidité dans les basses couches de l'atmosphÚre. Le brouillard est rare, 8 jours par an en moyenne à Saint-Auban[20], plus dans les vallées alpines[Note 2].

La visibilitĂ© est souvent excellente, permettant de voir des reliefs distants de plus de 50 km, y compris Ă  basse altitude[1]. Elle est particuliĂšrement Ă©levĂ©e pendant ou peu aprĂšs un Ă©pisode de mistral.

Vent

Le vent fort survient plus souvent dans l'ouest du dĂ©partement exposĂ© au mistral (36 jours par an Ă  Saint-Auban[1]) que dans l'est[21] oĂč le relief chaotique attĂ©nue la pĂ©nĂ©tration des courants d'air dans les vallĂ©es.

Le mistral est le vent dominant, suivi du vent de sud qui est guidé par le relief dans les vallées des Préalpes et des vents d'ouest.

Ensoleillement

L'ensoleillement annuel moyen est d'environ 2 800 heures vers Saint-Auban[4] - [Note 3] et de l'ordre de 2 650 heures en Ubaye[22].

L'ensoleillement moyen quotidien se répartit ainsi selon les saisons[4] :

  • 5 Ă  6 heures par jour entre octobre et fĂ©vrier ;
  • 7 Ă  9 heures par jour entre mars et mai et en septembre ;
  • 10 Ă  12 heures par jour pendant l'Ă©tĂ© mĂ©tĂ©orologique.

Le département des Alpes-de-Haute-Provence est un des plus ensoleillés de France, en particulier entre octobre et février[4] - [23].

Zones climatiques

Du fait d'un relief complexe, le climat des Alpes-de-Haute-Provence se décline en une multitude de climats locaux d'un bout à l'autre du département. Il est cependant possible de distinguer trois zones climatiques[24] - [25] :

  1. Une zone de collines et de plateaux Ă  basse altitude (moins de 600 m) au sud-ouest, oĂč domine l'influence mĂ©diterranĂ©enne[26]. La dĂ©gradation par rapport Ă  la plaine provençale est sensible : les nuits sont plus froides, et la sĂ©cheresse estivale est attĂ©nuĂ©e par des orages Ă©pisodiques. L'effet d'abri est significatif : l'ensoleillement hivernal est plus Ă©levĂ© qu'en plaine et le cumul hivernal de prĂ©cipitations est comparable au cumul estival. Cette zone correspond au domaine de culture de l'olivier[27] et comprend le domaine de croissance du pin d'Alep[28] - [27].
  2. Une zone de moyenne montagne correspondant aux PrĂ©alpes de Digne, de Sisteron et de Castellane, oĂč la dĂ©gradation du climat mĂ©diterranĂ©en est encore plus sensible. Les vallĂ©es sont soumises Ă  un climat d'abri avec une relative sĂ©cheresse estivale, des prĂ©cipitations plus Ă©levĂ©es du fait de leur situation en avant des crĂȘtes du massif des Trois-ÉvĂȘchĂ©s et une amplitude thermique diurne trĂšs Ă©levĂ©e (plus de 15 °C dans certains vallĂ©es).
  3. La vallée de l'Ubaye, au nord-est du département, est soumise à un climat intra-alpin, mais avec une influence méditerranéenne sensible (voir infra).

Domaine subméditerranéen

Le critĂšre du climat mĂ©so-mĂ©diterranĂ©en est donnĂ© par l'existence 3 mois secs au sens de Gaussen (P < 2 T). Cette condition n'est rĂ©alisĂ©e nulle part car Manosque qui est une des villes les plus sĂšches du dĂ©partement n'a qu'un mois sec (juillet)[14]. Le climat submĂ©diterranĂ©en est dĂ©fini par 1 ou 2 mois secs. Manosque a donc un climat submĂ©diterranĂ©en, il en de mĂȘme pour toute la rĂ©gion infĂ©rieure de la Haute Provence. Digne est en limite de climat submĂ©diterranĂ©en avec un mois sec suivant l'indice de Gaussen[29]. En fait le domaine submĂ©diterranĂ©en couvre presque tout le dĂ©partement. Ainsi, suivant le critĂšre de Gaussen, le village de La Motte-du-Caire a encore un climat submĂ©diterranĂ©en car le mois de juillet est sec[14] (3 cm de prĂ©cipitations en juillet). Cependant, ce village est situĂ© profondĂ©ment dans les PrĂ©alpes de Digne et est non loin de la station de Barcelonnette. De maniĂšre surprenante, cette derniĂšre a aussi quasiment un climat submĂ©diterranĂ©en vu que le total des prĂ©cipitations de juillet n'est que de 4 Ă  5 cm[14] - [30].

Domaine intra alpin

La vallĂ©e de l'Ubaye est marquĂ©e par une sĂ©cheresse estivale qui la confine pratiquement au domaine submĂ©diterranĂ©en bien que le climat soit beaucoup plus rude. La moyenne du minimum de janvier est −8 °C[14]. Par contre, les chaleurs en Ă©tĂ© sont significatives Ă  Barcelonnette sachant que tous les ans, le thermomĂštre dĂ©passe les 30 °C[31] et sachant que la ville est situĂ©e Ă  1100 m d'altitude. La moyenne du maxima est de 26 °C[14]. Cependant, les gelĂ©es estivales y sont aussi possibles[6]. La rĂ©gion est globalement relativement sĂšche avec un minimum relatif de prĂ©cipitations hivernales[14]. Le total annuel des prĂ©cipitations n'est que de 75 cm[14] - [32].

Domaine montagnard

La rĂ©gion du Mont Pelat a un climat rĂ©solument montagnard et est beaucoup plus arrosĂ©. À Allos, le total annuel des prĂ©cipitations est de 116 cm avec un maximum de 16 cm au mois de novembre[14]. Cependant, de maniĂšre surprenante, les hivers sont un peu moins rudes qu'Ă  Barcelonnette sachant que la moyenne du minima de janvier n'est que de −6 °C[14]. Les chutes de neige sont suffisamment abondantes pour qu'il y ait 2 stations de ski jumelĂ©es : La Foux d'Allos et Pra-Loup.

Étages de vĂ©gĂ©tation

La végétation est un marqueur du climat en un lieu donné. La végétation de la France a été entiÚrement cartographiée vers les années 1950-1970[25]. Les zones de végétation ont été divisées en divers étages comme suit.

L'étage mésoméditerranéen

En premiĂšre approximation, l'Ă©tage mĂ©somĂ©diterranĂ©en correspond au domaine du Pinus halepensis (pin d'Alep) dont sa limite supĂ©rieure est de l'ordre de 400 Ă  500 m[27]. L'olivier est quant Ă  lui cultivĂ© jusqu'Ă  600 m d'altitude[27] et est souvent considĂ©rĂ© comme un marqueur de l'Ă©tage mĂ©somĂ©diterranĂ©en. Cependant, l'olivier est cultivĂ© aux portes de Digne[33] alors que cette localitĂ© a un climat marginalement supramĂ©diterranĂ©en an sens de Gaussen (voir supra). La dĂ©finition climatique de Gaussen est donc plus restrictive que la dĂ©finition liĂ©e Ă  la vĂ©gĂ©tation.

Domaine du pin d'Alep

Les derniers pins d'Alep (Ă  droite) au sud du tunnel autoroutier de l'A51 Ă  La Baume

Le pin d'Alep se retrouve surtout dans la basse vallée de la Durance aux environs de Manosque[25]. Ils sont présents jusqu'à Sisteron[34] (et Crest)[35]. Les pins d'Alep ont tendance à étendre leur domaine car ils poussent trÚs bien sur des sols abandonnés ou dénudés à la suite d'incendies[36] - [37]. Le pin d'Alep progresse plus vite qu'il ne brûle[37]. Paul Ozenda affirme que les pins d'Alep remontent jusqu'à Lurs[38]. Ainsi, la carte de la végétation (dont les relevés datent de 1958) indique l'absence de pins d'Alep au sud de la montagne de La Baume en face de Sisteron alors que ceux-ci sont et étaient présents en 1958. Ils survécurent à la vague de froid de février 1956[39]. Cette pinÚde était à l'origine artificielle et couvre hm2[39]. Google Maps montre clairement la présence de pins d'Alep à cet endroit[40]. La présence des pins d'Alep au sud de La Baume n'est donc pas une conséquence du réchauffement climatique récent.

Effets du réchauffement climatique

Au XXe siĂšcle le pin d'Alep a Ă©tĂ© en progression constante. Suivant les modĂšles climatiques Ă  venir, le pin d'Alep devrait continuer Ă  s'Ă©tendre aux dĂ©pens du pin sylvestre[41] - [42]. L'Ă©lĂ©vation de la tempĂ©rature moyenne serait en 2035 comprise entre 1,1 K et 2,3 K par rapport Ă  1961-1990. En prenant un gradient de tempĂ©rature de 0,65 K/hm, les niveaux de vĂ©gĂ©tation devraient ĂȘtre rehaussĂ©s de 200 Ă  300 m et donc l'Ă©tage mĂ©somĂ©diterranĂ©en devrait logiquement s'Ă©tendre vers le nord : il devrait atteindre Serres dans le dĂ©partement des Hautes-Alpes[43].

Étage supra-mĂ©diterranĂ©en

Vue vers le nord de l'aérodrome de Saint-Auban montrant la césure créée par la citadelle de Sisteron et la montagne de La Baume

Cet Ă©tage (aussi appelĂ© sub-mĂ©diterranĂ©en[44]) couvre les rĂ©gions d'altitude comprise entre 600 m Ă  1 100 m (voire 1300 m). Il couvre aussi la plaine de la Moyenne Durance au nord de la citadelle de Sisteron jusqu'au Champsaur aux environs de Chorges[45]. La citadelle marque de maniĂšre trĂšs nette la limite entre le domaine mĂ©so-mĂ©dterranĂ©en et le domaine supra-mĂ©diterranĂ©en comme le montre la photo aĂ©rienne ci-contre et la carte de vĂ©gĂ©tation dressĂ©e par Ozenda[25].

Une bonne illustration de l'Ă©tage supra-mĂ©diterranĂ©en peut ĂȘtre obtenue en conduisant de Grasse jusqu'Ă  Digne-les-Bains le long de la Route NapolĂ©on qui se situe principalement dans l'Ă©tage supra-mĂ©diterranĂ©en[46].

Étages supĂ©rieurs

Au-dessus de l'étage supra-méditerranéen se trouvent :

  • L'Ă©tage oro-mĂ©diterranĂ©en[46] (ou montagnard) de 1 200 m Ă  1 700 m[47] composĂ© principalement de pins sylvestres, de hĂȘtres et de sapins[25]
  • L'Ă©tage sub-alpin principalement composĂ© de mĂ©lĂšzes[25]
  • L'Ă©tage alpin composĂ© de pelouses[25]
  • L'Ă©tage nival composĂ© de glaciers et de neiges Ă©ternelles. Cet Ă©tage est peu prĂ©sent en Haute Provence.

Le réseau de stations Météo-France

Le département est couvert par un réseau de treize stations météorologiques basées à :

Allos, Barcelonnette, ChĂąteau-Arnoux-Saint-Auban, Dauphin, Digne-les-Bains, Forcalquier, MĂ©ailles, Montclar, La Motte-du-Caire, La Mure-Argens, Sisteron, Thorame-Haute et Valensole[48].

Notes et références

Notes

  1. À Embrun, le nombre de jours de pluie est de 87[13].
  2. 15 jours de brouillard par an Ă  Embrun[20].
  3. Plus précisément 2825 heures par an relevées sur la période 1951 - 1980 et 2775 heures par an sur la période 1981 - 2010[22].

Références

  1. Météo de la France, p. 85
  2. « RT neuf 2012: Données météorologiques », sur www.rt-batiment.fr (consulté le )
  3. Barruol, Guy,, Réparaz, André de, et Royer, Jean-Yves, (1944- ...).,, La montagne de Lure encyclopédie d'une montagne en Haute-Provence : pays de Lure et d'Albion, vallée du Jabron, vol. 145/146, Les Alpes de lumiÚre, (ISBN 978-2-906162-70-9, OCLC 496650176, lire en ligne)
  4. « Climat de Saint-Auban », sur www.meteofrance.com,
  5. Romain Perrier, Etienne Cossart et Monique Fort, « Le pergĂ©lisol dans les vallĂ©es de la ClarĂ©e et de l’Ubaye (Alpes françaises du sud) : un modĂšle de distribution spatiale Ă©tabli Ă  partir des tempĂ©ratures d’eau de sources et des facteurs topo-climatiques », Cybergeo : European Journal of Geography,‎ (ISSN 1278-3366, DOI 10.4000/cybergeo.27656, lire en ligne, consultĂ© le )
  6. Ubaye, p. 595
  7. « Carte des températures moyennes des mois de janvier », sur www.meteopasion.com (consulté le )
  8. « Nombre annuel de jours de gel en France », sur www.meteopasion.com (consulté le )
  9. « Carte des températures moyennes des mois de juillet », sur www.meteopasion.com (consulté le )
  10. « Seuil de la carte de vigilance », sur Les Forums d'Infoclimat (consulté le )
  11. « Cartographie de normales AURELHY », sur http://pluiesextremes.meteo.fr/ (consulté le )
  12. Voir carte http://www.laprovence.com/images/meteo/climat_normale_04_grand.gif
  13. Ubaye, p. 659
  14. Météo de la France, p. 86
  15. Météo France, « Carte de la saison la moins pluvieuse », sur http://pluiesextremes.meteo.fr/ (consulté le )
  16. « Guide NF C 15-100 » [PDF], sur https://library.e.abb.com (consulté le ), p. 19
  17. Météo de la France, p. 57
  18. « Fréquence des épisodes déversant plus de 200 mm sur chaque département », sur http://pluiesextremes.meteo.fr/ (consulté le )
  19. Météo de la France, p. 71
  20. Météo de la France, p. 68
  21. Météo de la France, p. 62
  22. Météo de la France, p. 36
  23. « cartes des moyennes mensuelles du mois de décembre en France », sur www.meteopassion.com (consulté le )
  24. anonyme, « Resultats du deuxieme inventaire forestier Tome I [sic] », MinistÚre de l'agriculture,
  25. Feuille de Digne
  26. Notice détaillée, p. 100
  27. Étages de vĂ©gĂ©tation, p. 8
  28. Notice détaillée, p. 110
  29. Notice détaillée, p. 27
  30. Ubaye, p. 631
  31. Ubaye, p. 596
  32. Ubaye, p. 618
  33. Notice détaillée, p. 101
  34. Écologie du pin d'Alep, p. 4
  35. « PinĂšdes Ă  Pin d’Alep », p. 1
  36. Écologie du pin d'Alep, p. 6
  37. Actes Sud, p. 455
  38. Notice détaillé, p. 112
  39. J. PardĂ©, « La ProductivitĂ© des ForĂȘts de Pin d'Alep en France », Annales de l'École nationale des eaux et forĂȘts, École nationale des eaux et forĂȘts,‎ , p. 372 (lire en ligne)
  40. « Route de Volonne Sisteron » (consulté le )
  41. RĂ©chauffement climatique, p. 14
  42. Actes Sud, p. 456
  43. RĂ©chauffement climatique, p. 3
  44. Notice détaillée, p. 122
  45. Notice détaillée, p. 125
  46. Notice détaillée, p. 124
  47. Notice détaillée, p. 160
  48. « Données Publiques de Météo-France - Informations sur les stations (métadonnées) », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • MĂ©tĂ©o Sud-Est, site de mĂ©tĂ©orologues amateurs sur tout le sud-est de la France. DonnĂ©es climatiques complĂštes pour la station de Saint-Auban, et journaliĂšres pour deux communes du dĂ©partement.
  • Climat de Saint-Auban

Bibliographie

  • Jean-Christophe Vincendon, La MĂ©tĂ©o du Sud, Ă©d. LoubatiĂšres. Ouvrage s'intĂ©ressant peu au climat des Alpes de Haute-Provence, mais permettant de comprendre les Ă©lĂ©ments de ce climat + quelques donnĂ©es climatiques minimes.
  • [Feuille de Digne] Paul Ozenda, Carte de la vĂ©gĂ©tation de la France, Feuille de Digne, vol. 67, Éditions du CNRS, (lire en ligne)
  • [Étages de vĂ©gĂ©tation] Paul Ozenda, « Sur les Ă©tages de vĂ©gĂ©tation dans les montagnes du bassin mĂ©diterranĂ©en », Documents de cartographie Ă©cologique, vol. 16,‎ (lire en ligne)
  • [MĂ©tĂ©o de la France] Jacques Kessler et AndrĂ© Chambraud, La meteo [sic] de la France, JC LattĂšs, , 312 p. (ISBN 978-2-7096-0491-8)
  • [Actes Sud] Pierre Lieutaghi, Une ethnobotanique mĂ©diterranĂ©enne : plantes, milieux vĂ©gĂ©taux et sociĂ©tĂ©s, des tĂ©moignages anciens au changement climatique, Arles, Actes Sud, , 577 p. (ISBN 978-2-330-07413-5)
  • [Ubaye] CP PĂ©guy, « Haute Durance et Ubaye (suite) : Climat, vĂ©gĂ©tation, eaux, glaciers », Revue de gĂ©ographie alpine, vol. 35, no 4,‎ , p. 585-737 (lire en ligne)
  • [Notice dĂ©taillĂ©e] Paul Ozenda, VĂ©gĂ©tation des Alpes sud-occidentales : notice dĂ©taillĂ©e des feuilles 60 Gap, 61 Larche, 67 Digne, 68 Nice, 75 Antibes, Paris, Éditions du CNRS, , 258 p. (ISBN 2-222-02867-1)
  • [Écologie du pin d'Alep] Christian Ripert et Michel Vennetier, « Croissance et Ă©cologie du pin d'Alep en France »,
  • [RĂ©chauffement climatique] Lisa Russo, « Les Alpes de Haute-Provence face aux impacts du changement climatique », (consultĂ© le )


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