Claudina García Pérez
Claudina García Pérez, née à Miranda de Ebro le et morte le à Mexico, est une syndicaliste socialiste et femme politique républicaine espagnole, exilée durant la guerre d'Espagne.
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Couturière, journaliste, femme politique, syndicaliste, suffragette |
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Biographie
Elle s'installe à Madrid vers 1909 à l'âge de 20 ans et y vit avec sa jeune sœur Concepción. Toutes deux sont modistes et s'affilient à la Agrupación Femenina Socialista de Madrid (AFSM) en juin 1918.
Dans El Socialista, l'organe de presse du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), elle publie un article où elle constate déjà le peu de présence féminine et rend compte dans les journaux des difficiles conditions des femmes couturières[1]. Avec sa sœur, elle fait la connaissance, à cette occasion, de l'activiste syndicaliste Virginia González Polo.
Elle épouse, vers 1918, Modesto Pereira Sanz, membre de la Société des ébénistes de Madrid, affilié au PSOE[2], et elle commence à occuper plusieurs missions dans le parti[3].
Toujours avec sa sœur, elle milite pour le droit de vote des femmes et participe aux meetings de l'AFSM, aux côtés de sa présidente Isabel Oyarzábal et de Clara Campoamor et Concepción Aleixandre. En 1926, elle propose le “programme de revendications féministes” à l'AFSM[2].
Elle continue ses activités militantes pour les droits des femmes en Espagne, notamment au sein des associations des femmes ouvrières du textile avec l'UGT[4].
Elle est candidate du PSOE à Palencia aux élections générales de 1933[5] et reste l'une des dirigeantes du Comité National de l'UGT de 1932 à 1937[3].
Guerre civile et exil
Durant la guerre civile espagnole, ses enfants sont envoyés à Valence et son mari meurt à Madrid en 1938. Elle tente d'embarquer avec ses enfants pour Alger, mais en est empêchée par l'armée italienne. La famille est internée dans les camps de concentration franquistes[6]. Claudina est incarcérée à la prison de Ventas[7], à Madrid[8].
Elle réussit à fuir en décembre 1946 et rejoint la France et vit à Paris. En juin 1947, elle participe à la Conférence socialiste internationale de Zurich comme secrétaire du Secrétariat féminin du PSOE et militante socialiste clandestine. En février 1948, elle s'exile au Mexique où elle continue sa lutte antifranquiste[9].
Notes et références
- (es) « Ellas se ganaban el pan en aquella España, costureras y modistas – Rebelion » (consulté le )
- (es) Vargas, « La militancia familiar como forma de compromiso político: el liderazgo de las hermanas García Pérez (1918-1931) », Arbor, vol. 196, no 796, , a550–a550 (ISSN 1988-303X, DOI 10.3989/arbor.2020.796n2003, lire en ligne, consulté le )
- (es) « García Pérez, Claudina », Fundación Pablo Iglesias (consulté le )
- Eduardo Montagut, « Ideologías: Claudina García Pérez », Ideologías, (consulté le )
- Olmo, « La segunda república en Palencia: antecedentes de una sublevación », Investigaciones históricas: Época moderna y contemporánea, no 7, , p. 237–268 (ISSN 0210-9425, lire en ligne, consulté le )
- (es) Abdón Mateos, « Claudina García Pérez », sur elobrero.es
- (es) Eduardo Montagut, « Claudina García y la sindicación de las trabajadoras de la aguja en 1928 », sur Eduardo Montagut
- Unknown, « Cátedra del Exilio : García Pérez, Claudina », Cátedra del Exilio, (consulté le )
- (es) « Ellas se ganaban el pan en aquella España, costureras y modistas – Rebelion »