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Isabel Oyarzábal

Isabel Oyarzábal Smith, née à Málaga en 1878 et décédée en exil à Mexico en 1974, est une écrivaine, actrice et diplomate espagnole.

Isabel Oyarzábal
Fonctions
Ambassadrice d'Espagne en Suède (d)
-
Ambassadrice d'Espagne en Finlande (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 95 ans)
Mexico
Pseudonymes
Beatriz Galindo, Isabel de Palencia
Nationalité
Activités
Beau-parent

Biographie

Née le 12 juin 1878 à Malaga, Isabel est la troisième fille du couple formé Juan Oyarzábal Bucelli (1835-1903), andalou d'orgine basque et de l'écossaise Ana Smith-Guthrie (1846-1930)[1].

En 1905, elle quitte Malaga et emménage à Madrid. Elle entre dans le monde du théâtre, dans la troupe de l'actrice María Tubau et du dramaturge Ceferino Palencia. Elle épouse leur fils Ceferino Palencia, peintre et diplomate, le 6 juillet 1909. Le couple a deux enfants, Ceferino (1910) et María Isabel (1914).

En 1907, elle fonde la première revue exclusivement féminine en Espagne avec sa sœur Ana et son amie Raimunda Avecilla, La Dama y la Vida illustrada, qui a été publiée pendant quatre ans.

À partir de cette première expérience, Isabel entame une carrière journalistique et travaille dans les journaux tels Blanco y Negro, Nuevo Mundo, La Esfera, The Standard.

Dans ses articles, elle traite le plus souvent du rôle des femmes, leurs droits, notamment celui de vote. Elle signe sous les pseudonymes de Beatriz Galindo[2], Isabel de Palencia ou Isabel O. de Palencia.

Elle donne de nombreuses conférences en Espagne et à l'étranger (États-Unis, France, Suisse, Royaume-Uni, Norvège, Suède, Finlande, Mexique) sur ses deux thèmes de prédilection : la culture espagnole et la défense des droits des femmes et des plus défavorisés. Les opinions d'Isabel étaient très appréciées dans les cercles progressistes et honnies par les conservateurs. Elle s'engage très vivement dans la lutte féministe et sociale, avec Clara Campoamor, María de Maeztu, Carmen de Burgos ou Margarita Nelken[3].

En 1923, avec Julia Peguero et Benita Asas, elle réclame le droit de vote pour les femmes devant le dictateur Primo de Rivera[4].

En 1926, elle fonde avec d'autres figures féministes, le Lyceum Club de Madrid[5].

La République et l'exil

Sur le plan politique, elle adhère au PSOE et à l'UGT. Elle se présente en 1931 aux Cortes, et devient deux ans après la première femme inspectrice de travail en Espagne. Au sein de la République, elle devient la première femme ambassadrice espagnole[6].

Au début de la Guerre d'Espagne, elle entame une tournée de conférences dans 42 villes des États-Unis et du Canada en 53 jours pour obtenir des soutiens pour la République attaquée. Elle rassemble ainsi, à New York, plus de 25 000 personnes au Madison Square Garden[7].

En 1939, à la fin de la guerre civile, elle doit s'exiler avec sa famille au Mexique[8]. Elle continue à écrire[9] jusqu'à sa mort en exil, le 28 mai 1974, à l'âge de 96 ans.

Notes et références

  1. (es) « Biografía - Isabel Oyarzábal Smith », sur Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes.
  2. « Isabel OYARZÁBAL SMITH - Dictionnaire créatrices », sur www.dictionnaire-creatrices.com.
  3. Allison Taillot, « Les intellectuelles européennes et la Guerre d’Espagne : de l’engagement personnel à la défense de la République espagnole », Cahiers de civilisation espagnole contemporaine. De 1808 au temps présent, no 11, (ISSN 1957-7761, DOI 10.4000/ccec.4760, lire en ligne, consulté le )
  4. (es) Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes, « Mujer y prensa: artículos periodísticos de Isabel Oyarzábal Smith (1907-1921) », sur Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes (consulté le )
  5. (es) Isabel Oyarzábal, « Isabel Oyarzábal - EcuRed », sur www.ecured.cu.
  6. (es) Mery Varona, « Isabel Oyarzábal, primera embajadora de España », sur Nombres de mujer, (consulté le )
  7. (en) ALBERTO GÓMEZ | malaga, « Isabel Oyarzabal, a silenced pioneer », sur surinenglish.com, (consulté le )
  8. « Rescatadas las memorias de la diplomática Isabel Oyarzábal | Cultura | elmundo.es », sur www.elmundo.es (consulté le )
  9. (es) Matilde Eiroa San Francisco, « Una visión de España en la obra de Isabel Oyarzábal de Palencia », Bulletin hispanique. Université Michel de Montaigne Bordeaux, nos 116-1, , p. 363–380 (ISSN 0007-4640, DOI 10.4000/bulletinhispanique.3252, lire en ligne)

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