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Chien en verre de Wallertheim

Le chien en verre de Wallertheim est une figurine en verre polychrome découverte sur le site archéologique de Wallertheim en Allemagne, dans une tombe celtique datant de la période protohistorique de La Tène.

Le chien en verre polychrome de Wallertheim

Le site archéologique de Wallertheim

La Hesse rhénane traversée par le Wiesbach

Wallertheim est une localité dépendant de la municipalité de Wörrstadt, située dans l'arrondissement d'Alzey-Worms en Hesse rhénane, au sud-est du Land de Rhénanie-Palatinat, et connue pour ses découvertes archéologiques remontant à l'âge de la pierre et à la civilisation celtique. Le site archéologique se trouve sur l'emplacement d'une ancienne briqueterie au sud-ouest de la gare du village, dans les collines traversées par la Wiesbach à vingt-cinq kimomètres de Mayence.

C'est l'un des sites les plus connus pour le PalĂ©olithique moyen en Allemagne. Sa renommĂ©e date des annĂ©es 1920 lorsqu'Otto Schmidtgen, l'ancien directeur du MusĂ©e d'histoire naturelle de Mayence, entreprit des fouilles dans les sĂ©diments du PlĂ©istocène laissĂ©s par le Wiesbach. En 1927 et 1928, une importante quantitĂ© de matĂ©riel archĂ©ologique est exhumĂ©e d'une excavation d'environ 430 m2 par l'Ă©quipe Schmidtgen : des centaines d'artefacts lithiques conservĂ©s au Museum fĂĽr die Archäologie des Eiszeitalters du Château Monrepos de Neuwied et au musĂ©e d'histoire naturelle de Mayence, et plus de 12 500 vestiges fauniques attribuĂ©s aux activitĂ©s des chasseurs nĂ©andertaliens et comprenant de nombreux restes de bisons.

D'autres campagnes de fouilles se sont poursuivies en 1938, 1970, 1978 et 1979 puis dans les années 1990, à l'initiative de l'Université du Connecticut en collaboration avec le Römisch-Germanisches Zentralmuseum de Mayence et le bureau du Landesamt für Bodendenkmalpflege (de), réalisées par une équipe dirigée par Nicholas J. Conard. Les restes de grands bovidés et de chevaux sont les restes fauniques les plus répandus suivis par quantité de daims, sangliers, cerfs rouges et castors, révélateurs d'un environnement interglaciaire. Les artéfacts découverts ont permis de démontrer qu'un tri était fait parmi les objets dont la plupart sont des racloirs de quartzite mais aussi des objets d'andésite, de rhyolite et d'agate[1].

Deux spĂ©cimens importants d'equidae prĂ©historiques (membres de la famille des chevaux) ont par ailleurs Ă©tĂ© trouvĂ©s Ă  Wallertheim. L'un des deux est l'ancĂŞtre immĂ©diat de l'âne europĂ©en moderne qui s'est Ă©teint il y a environ 10 000 ans. Le deuxième Ă©quidĂ© prĂ©historique dĂ©couvert sur le site est l'ancĂŞtre direct du cheval moderne, lui aussi disparu il y a près de 10 000 ans.

Le chien en verre polychrome

En 1951 ont été trouvées sur le site plusieurs tombes de l'époque de La Tène et notamment deux tombes contigües numérotées 31 et 32. C'est dans l'une d'elles qu'a été découverte, entre autres, la figurine du chien en verre polychrome qui était placée dans une sépulture à incinération. Cette découverte est datée du IIe siècle av. J.-C.[2].

De toutes les dĂ©couvertes faites sur le site, la plus connue est « le petit chien de Wallertheim ». Il s'agit d'une figurine trouvĂ©e parmi le mobilier funĂ©raire d'une tombe d'enfant. Elle est d'une dimension minuscule (2,1 cm de long pour 1,6 cm de haut) et constituĂ©e d'un verre polychrome de couleur bleue, striĂ© de filaments blancs pour le corps. Celui-ci est trapu, cylindrique, creux et ouvert sur l'arrière. Les pattes courtes et Ă©cartĂ©es, la queue en l'air et en tire-bouchon, recourbĂ©e vers l'avant, les petites oreilles pointues placĂ©es sur une tĂŞte allongĂ©e un peu disproportionnĂ©e sont comme enrubannĂ©es de jaune[3].

Les représentations de chiens sont relativement rares pour cette époque. Il existe des figurines d'argile, de bronze, de fer ou de jais mais jamais de verre. Le chien de Wallertheim est unique au monde[2].

La figurine du chien en verre polychrome de Wallertheim est exposée au Musée du Land de Mayence. Surnommé Kelti, le petit chien y est devenu le symbole repère des ateliers pédagogiques du musée[4].

Bibliographie

  • Patrick Galliou, Le Monde celtique, J.-P. Gisserot, collection Pour l'histoire, Paris, 1997, 126 p. (ISBN 2-87747-278-7)

Notes et références

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