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Chevalier aboyeur

Tringa nebularia

Tringa nebularia
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Chevalier aboyeur (Tringa nebularia).

Espèce

Tringa nebularia
(Gunnerus, 1767)

Statut de conservation UICN

( LC )
LC : Préoccupation mineure

Répartition géographique

Description de cette image, également commentée ci-après
répartition des T. nebularia dans le monde

//// Nicheur

//// Hivernant

//// De passage

//// Rare (présence incertaine)

Le Chevalier aboyeur (Tringa nebularia) est une espèce d'oiseaux limicoles de la famille des Scolopacidae.

Description

Un chevalier aboyeur sur l'île de Muharraq au Bahreïn. Février 2022.

Cet oiseau mesure 30 Ă  35 centimètres de longueur pour une masse de 150 Ă  260 grammes. C’est le chevalier le plus grand des six espèces du genre Tringa qui cĂ´toient l’Europe. En Ă©tĂ©, le ventre et l’intĂ©rieur du cou sont blancs, les parties supĂ©rieures (dos et cou) sont de couleur gris cendrĂ©, prĂ©sentant des motifs en formes de stries ou d’écailles. Le gris va en s’éclaircissant pour donner une couleur gris pâle au dessus de la tĂŞte. Son bec est gris sombre, lĂ©gèrement arquĂ© vers le haut. Le plumage internuptial (hiver) est proche, bien que l’on n’observe plus la prĂ©sence de raies grises proches des parties internes du cou et du ventre. On n’observe pas de dimorphisme sexuel sensible. Les juvĂ©niles possèdent un plumage proche de celui des adultes en pĂ©riode internuptiale. En vol, les parties supĂ©rieures extĂ©rieures des ailes sont gris sombre, les parties intĂ©rieures gris clair. Près de la queue, on observe une tâche blanche remontant en pointe vers le dos. Le chevalier aboyeur ressemble Ă  plusieurs autres chevaliers, mais c’est avec le Chevalier stagnatile (Tringa stagnatilis) qu’on peut le confondre le plus souvent. PossĂ©dant un plumage Ă©quivalent, il est de taille infĂ©rieure, possède un bec plus fin et un cri plus aigu.

Comportement

Le Chevalier aboyeur vit seul ou en petits groupes. Il est plutôt solitaire en dehors de la période de reproduction ; cependant de nombreux individus se trouvent souvent regroupés au niveau des zones où ils ont plus de facilité pour se nourrir.

Reproduction

Tringa nebularia - MHNT

Le chevalier aboyeur niche principalement dans les zones polaires d’Eurasie (taïga et toundra). Il affectionne les milieux plutôt ouverts et humides, l’eau lui étant nécessaire pour son alimentation. En période de reproduction, le chevalier aboyeur est territorial. Il est également monogame. Après l'accouplement, la femelle pond 4 œufs brun clair mouchetés qu'elle couve durant 30 jours. Les poussins sont aptes à voler un mois après éclosion. Les individus atteignant l'âge adulte vivent entre 10 et 20 ans.

RĂ©gime alimentaire

Cet oiseau se nourrit de petits animaux aquatiques, comme des crustacés (gammares, crevettes), qu'il trouve dans la vase et dans les zones d'eau peu profondes grâce à son long bec fin. Il consomme également des insectes (coléoptères, lépidoptères, diptères) et des vers.

Cri

Son cri ressemble au jappement d'un chiot, d'oĂą son nom "aboyeur".

Habitat

Le chevalier aboyeur se rencontre aux abords des zones humides et des littoraux d’Europe. Il est présent sur la majorité du littoral atlantique français. Pendant son temps d’hivernage, on le trouve dans les mangroves, les marais salants les récifs coralliens, vasières et rizières ou encore dans les lagunes.

RĂ©partition

Le Chevalier aboyeur niche dans les régions froides d'Europe, essentiellement en Écosse, en Scandinavie et en Sibérie. L'hiver, certaines populations migrent jusqu'aux côtes de la Bretagne. Il se déplace jusqu’en Afrique (par exemple en Tunisie, dans la zone Ramsar des barrages de Ghdir el Goulla et Monaguia au Sud de Tunis)[1], au Japon ou même en Australie pour passer l’hiver. Dans notre pays, on peut l’observer principalement pendant ses haltes migratoires.

Liens externes

Bibliographie

  • HUME, R., LESAFFRE, G., DUQUET, M. (2013), Oiseaux de France et d’Europe, Larousse
  • GIRARD, O. (1992).- La migration des limicoles en France mĂ©tropolitaine Ă  partir d’une analyse bibliographique, dans Cahiers d’Habitat « Oiseaux » - MEEDDAT- MNHN – Fiche projet,
  • GLUTZ VON BLOTZHEIM, U.N., BAUER, K.M. & BEZZEL, E. (1977).- Handbuch der Vögel Mitteleuropas. Band 7 : Charadriiformes (2. Teil). Akademische Verlagsgesellschaft, Wiesbaden. 896 p. dans Cahiers d’Habitat « Oiseaux » - MEEDDAT- MNHN – Fiche projet,
  • HANCOCK, M., GIBBONS, D. & THOMPSON, P.S. (1997).- The status of breeding Greenshak in the United Kingdom in 1995. Bird Study 44: 290-302. dans Cahiers d’Habitat « Oiseaux » - MEEDDAT- MNHN – Fiche projet,
  • NETHERSOLE-THOMPSON, D. & NETHERSOLE-THOMPSON, M. (1979).- Greenshanks. T. & A.D. Poyser, Berkhamsted, dans Cahiers d’Habitat « Oiseaux » - MEEDDAT- MNHN – Fiche projet,
  • RATCLIFFE, D.A. (1979).- The breeding habitat of the Greenshank in Scotland. In NETHERSOLE-THOMPSON, D. & NETHERSOLE-THOMPSON, M. - Greenshanks. T. & A.D. Poyser, Berkhamsted, dans Cahiers d’Habitat « Oiseaux » - MEEDDAT- MNHN – Fiche projet,
  • PETERSON, R., MOUNFORT, G., HOLLOM, P.A.D., GEROUDET, P. (1989) Guide des oiseaux d’Europe, Ed. DELACHAUX & NIESTLE

Notes et références

  1. Ministère de l'Agriculture, « Ramsar Site no. 2101 Fiche descriptive sur les zones humides Ramsar (FDR) », (consulté le )
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