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Charles François de Virot de Sombreuil

Charles François de Virot (ou Viraud ou encore Vireaux), marquis de Sombreuil[1], né le à Ensisheim (Haut-Rhin), mort guillotiné le à Paris, est un lieutenant-général de la Révolution française.

Charles François de Virot
Marquis de Sombreuil
Charles François de Virot de Sombreuil

Naissance
Ensisheim (Haut-Rhin)
DĂ©cès (Ă  71 ans)
guillotiné à Paris
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Infanterie
Grade Lieutenant-général
Années de service 1735 – 1794
Faits d'armes Bataille de Rocourt
Distinctions Commandeur de Saint-Louis
Autres fonctions Gouverneur des Invalides
Famille Marie-Madeleine des Flottes de l'Eychoisier (1748-1780)

Biographie

Il épouse à Bonnac-la-Côte (Haute-Vienne) le , la fille du marquis des Flottes de l'Eychoisier, Marie-Madeleine, de 28 ans sa cadette (née à Bonnac le ) et morte jeune à Limoges (Haute-Vienne) le , en lui laissant trois enfants.

Carrière militaire

Il entre en service comme lieutenant en second au régiment de Montmorin le , il devient enseigne le , lieutenant le , aide-major le et il est promu au grade de capitaine le . Pourvu d’une compagnie le , il est fait chevalier de Saint Louis le .

Il est nommé lieutenant colonel du régiment Royal-Corse le , commandant de l’Algayola de 1758 à 1762, et il est élevé au grade de brigadier le . Il commande les chasseurs à pied du régiment de hussards de Bercheny le , et il obtient le brevet de maréchal de camp le . Il est alors nommé commandant de la ville de Limoges le , puis lieutenant du roi à Lille le , poste qu'il occupe jusqu'en . Il est fait commandeur de Saint-Louis le .

Gouverneur des Invalides

Il est nommé gouverneur des Invalides le , et ne peut s'opposer au pillage de son établissement en . Il est promu lieutenant général le . Considéré comme suspect pour avoir pris part à la défense du palais des Tuileries le , accusé d'activisme anti-révolutionnaire, il est détenu successivement à la prison de l'Abbaye, où se situe l'épisode du verre de sang, puis à Port-Libre (ex-Port-Royal) le , puis à Sainte-Pélagie le .

Condamné à mort le 29 prairial an II () par le tribunal révolutionnaire (Fouquier-Tinville) de Paris, comme complice de la conspiration du soulèvement des prisons et de la tentative d'assassinat contre le représentant du peuple Collot d'Herbois, il est conduit à l'échafaud de la place du Trône Renversé avec la tenue des parricides (chemise rouge, la tête et le visage voilés d’une étoffe noire)[2].

Son corps est jeté, avec ceux des cinquante-trois autres guillotinés de la conspiration, dans la fosse commune, aujourd'hui incluse dans le cimetière de Picpus. Son fils Stanislas subit le même sort, le même jour.

Descendance

  • Jeanne-Jacques-Marie-Anne-Françoise de Virot de Sombreuil dite Marie-Maurille, comtesse de Villelume ( – ) sera immortalisĂ©e par la lĂ©gende sous le nom de « l'hĂ©roĂŻne au verre de sang Â». Ă€ sa mort Ă  Avignon, son cĹ“ur fut placĂ© dans la chapelle des CĂ©lestins, et son corps inhumĂ© au cimetière Saint-Roch, d’oĂą il fut transfĂ©rĂ© au cimetière Saint-VĂ©ran. Elle y repose sous l’épitaphe que lui consacrèrent les militaires invalides de la succursale : « Le , les invalides quittèrent la succursale d’Avignon Ă  bord des navires l’Althen et le Mogador, c’est Ă  l’aumĂ´nier qu’a Ă©tĂ© confiĂ© le cĹ“ur de la comtesse de Villelume-Sombreuil. Les bateaux levèrent l’ancre le samedi et en utilisant le RhĂ´ne, les canaux et la Seine, arrivèrent Ă  Paris le . L’urne funĂ©raire contenant son cĹ“ur a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e dans la crypte de l’hĂ´tel des invalides de Paris, oĂą elle est la seule femme[3] et excuse par sa prĂ©sence l’absence de son père restĂ© dans le charnier des martyrs de Picpus. Â»
  • Stanislas François Antoine de Virot de Sombreuil, nĂ© le au château de Leychoisier Ă  Bonnac-la-CĂ´te, (Haute-Vienne), il est guillotinĂ©, le mĂŞme jour que son père, le 29 prairial an II () Ă  Paris. Son corps a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©, avec celui de son père, dans une fosse commune au cimetière de Picpus.
  • Charles Eugène Gabriel de Virot de Sombreuil, nĂ© le , hĂ©ros malheureux de l'expĂ©dition de Quiberon de 1795, tentative de dĂ©barquement des Ă©migrĂ©s en Bretagne. Il est fusillĂ© par les rĂ©volutionnaires Ă  Vannes, le . Son corps repose, avec ceux de 750 royalistes français (fusillĂ©s en dĂ©pit des engagements du gĂ©nĂ©ral Hoche qui leur avait promis la vie sauve), en tant que prisonniers de guerre, dans la chapelle du Champ-des-Martyrs, Ă  Brech (Morbihan).

Annexes

Bibliographie

Des papiers personnels de Charles-François de Virot de Sombreuil sont conservés aux Archives nationales, sur le site de Pierrefitte-sur-Seine, sous la cote 426AP : (Inventaire du fonds 426AP).

Notes et références

  1. Le petit fief de Sombreuil est situé dans la commune de Fronville, canton de Joinville, arrondissement de Wassy en Champagne
  2. Article 4, titre Ier, 1re partie, Code pénal de 1791 : « Quiconque aura été condamné à mort pour crime d’assassinat, d’incendie ou de poison, sera conduit au lieu d’exécution, revêtu d’une chemise rouge. Le parricide aura la tête et le visage voilés d’une étoffe noire ; il ne sera découvert qu’au moment de l’exécution. »
  3. Le coeur de Catherine de Wuremberg est déposé dans une des chapelles de l'église

Articles connexes

Liens externes

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