Charantonnay
Charantonnay est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Charantonnay | |||||
Vue générale. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
Département | Isère | ||||
Arrondissement | Vienne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Collines du Nord Dauphiné | ||||
Maire Mandat |
Pierre-Louis Orelle 2020-2026 |
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Code postal | 38790 | ||||
Code commune | 38081 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Charantonnois | ||||
Population municipale |
1 970 hab. (2020) | ||||
Densité | 179 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 45° 32′ 15″ nord, 5° 06′ 32″ est | ||||
Altitude | Min. 337 m Max. 472 m |
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Superficie | 11 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de La Verpillière | ||||
Législatives | Huitième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Isère
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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Liens | |||||
Site web | www.charantonnay.fr | ||||
Ses habitants sont les Charantonnois.
GĂ©ographie
Localisation
Charantonnay est située en milieu rural, au carrefour des routes de Vienne, située à 20 km, Bourgoin à 20 km et Lyon à 35 km.
Le village est traversé par la RD 53 donnant sur la RD 518 en sortie de village, ces deux axes permettent de relier rapidement l'Isle-d'Abeau et les agglomérations proches ; l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry se situe à une vingtaine de kilomètres.
Communes limitrophes
Climat
La région de Charantonnay présente un climat de type semi-continental[1].
Les étés sont chauds et plutôt sec mais connaissent de nombreuses périodes orageuses. Les hivers sont généralement assez froids et marqués par des gelées fréquentes, d'autant plus que le secteur resté très longtemps marécageux est souvent marqués par de nombreuses brumes matinales et des brouillards plus ou moins persistant durant les périodes froides.
Hydrographie
Charantonnay est traversée par les ruisseaux de Charavoux et des Combes.
Voies de communication
Le territoire communal est situé hors des grands axes de circulation nationaux et régionaux.
Urbanisme
Typologie
Charantonnay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (27,7 %), terres arables (26,3 %), zones agricoles hétérogènes (20,5 %), zones urbanisées (12,8 %), prairies (10,4 %), zones humides intérieures (2,2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques sismiques
L'ensemble du territoire de la commune de Charantonnay est situé en zone de sismicité n°3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[8].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Histoire
Moyen Ă‚ge
Il faut attendre le Haut Moyen Âge pour avoir un témoignage sur la présence d’un peuplement sur le sol de Charantonnay. En l’an 857, à l’époque carolingienne, une terre « Villa Charantunia » était voisine de la terre de Saint Georgii. (le nom de « villa » désignait un grand domaine agricole, héritage de l’époque gallo-romaine). Au Xe siècle, on trouve Charantonacium, Charantunai, Charantongia et enfin Charantonnay. Elle était la propriété des seigneurs de Beauvoir de Marc, de Saint Georges d’Espéranche et de l’église de Vienne.
L’église était alors une simple chapelle vicariale. La vie du village était étroitement liée à l’histoire de la seigneurie de Beauvoir de Marc, qui fut du XIe au XIIIe siècle une des plus puissantes du Viennois. Au XIIe siècle, les moines cisterciens de l’abbaye de Bonnevaux commencèrent à défricher et à mettre en valeur des terres agricoles.
Temps Modernes
Avant la révolution, Charantonnay formait une même paroisse avec Beauvoir, Moidieu, Estrablin, Royas, Mépin et Savas. Sa population était d’environ 700 âmes. À la suite du remaniement administratif du Dauphiné à la Révolution en 1790, la paroisse de Charantonnay fut supprimée. Une partie est alors attribuée à Beauvoir-de-Marc, et l’autre à Saint-Georges-d’Espéranche. L’église fut également fermée.
Époque contemporaine
C'est à partir de 1801 que les habitants de Charantonnay voulurent rétablir leur paroisse. Ce qui fut fait en 1840. Peu de temps après, les Charantonnois demandèrent la création de la commune de Charantonnay, invoquant le nombre d'habitants (800) et des problèmes de distance par rapport aux écoles et lieux de culte (la paroisse n'ayant pas de curé). La topographie, les rivières et étangs nombreux et sujets à des crues subites, rendaient les trajets pénibles surtout en hiver.
Malgré l'opposition des communes de Saint-Georges-d'Espéranche et de Beauvoir-de-Marc, « à force de patience, de démarches, de travail, Charantonnay parvint en 1875 à devenir commune » (devoir d'un écolier anonyme en 1884). Bien qu'à seulement quatre kilomètres de Saint-Jean-de-Bournay, Charantonnay fut rattachée au canton d'Heyrieux à 15 kilomètres, le conseiller général d'Heyrieux ne voulant pas perdre des voix républicaines, rares en 1876.
Mais le partage des bois communaux entre la jeune commune de Charantonnay et la commune de Beauvoir-de-Marc ne se fit pas sans heurts. Les bois de Martel (30 hectares) et de Molèze (57 hectares) constituaient un domaine forestier, d'une importance économique capitale, situé à 4 km à vol d'oiseau du clocher de Beauvoir-de-Marc et à 2 km à vol d'oiseau de celui de Charantonnay. Les villageois en tiraient leurs bois de construction et de chauffage, nourrissaient les porcs avec les glands, et les châtaignes constituaient un aliment de base en automne et en hiver.
Le 1er octobre 1879, le maire de Charantonnay assignait son homologue de Beauvoir-de-Marc en justice, afin de récupérer sa part des bois communaux. C'est à l'issue d'une bataille juridique, âpre et acharnée, qui dura sept longues années que Charantonnay en octobre 1885, récupéra 100 hectares de bois dans la forêt de Molèze. Beauvoir-de-Marc garda tout de même la propriété de certaines parcelles.
Il y a seulement 50 ans, Charantonnay était encore une commune rurale, dont la majeure partie des activités tournait autour de l'agriculture, avec deux moulins en activité et des forêts fournissant le bois de chauffe des particuliers et des bâtiments publics. Le développement de Lyon, Vienne, Bourgoin-Jallieu, ainsi que la création des villes nouvelles Villefontaine, Saint-Quentin-Fallavier et l'Isle-d'Abeau ont créé des pôles d'emplois importants, modifiant l'équilibre socio-professionnel de la région. L'urbanisation quoique régulière restait lente et la population était majoritairement originaire de Charantonnay.
À partir des années 1960, les constructions se font plus nombreuses. Établies en lotissement ou isolées, elles entraînent un « mitage » du territoire. Le besoin en infrastructures, écoles, crèches, stade, transports, assainissement, éclairage public, augmente et utilise également de l'espace.
Dans les années 1990, de plus en plus de citadins s'installent à Charantonnay, village rural proche de grandes agglomérations, avant que le « boom » immobilier de ces dernières années, accentue ce phénomène.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1876. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].
En 2020, la commune comptait 1 990 habitants[Note 3], en augmentation de 7,51 % par rapport à 2014 (Isère : +2,73 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble. Une école maternelle et une école primaire récentes accueillent plus de 200 enfants. Le collège se situe lui à Saint-Georges-d'Espéranche, bourgade voisine.
Équipements culturels et sportifs
Charantonnay dispose d'une bibliothèque municipale. Le tissu associatif est assez riche, comprenant notamment un club de gymnastique pour les adultes, ainsi que des clubs de sport pour les enfants, pour le football ou le karaté. Un plateau d'évolution (terrain de handball, piste saut en longueur) est aussi présent au centre du village.
Économie
La commune dispose d'une boulangerie, d'une Ă©picerie, d'une pharmacie, d'un tabac, d'une pizzeria, d'un coiffeur, de deux garages et d'une quincaillerie.
Culture et patrimoine
Patrimoine architectural
- L'Ă©glise paroissiale Saint-Roch
- Le monument aux morts
- Pilier commémoratif représenté par une colonne quadrangulaire ornée d'une urne et entouré d'obus[15].
HĂ©raldique
Blason | D'or à la demie roue de sainte Catherine d'azur, les pointes et le moyeu de gueules, faillie à senestre, senestrée d'un dauphin d'azur, barbé, crêté, oreillé lorré et peautré de gueules; au coutre [•fer de charrue] de sable (d'azur / de sinople) posé en pal et brochant en cœur sur la roue; au comble de sable nuagé de deux pièces et chargé de l'inscription « CHARANTONNAY » en lettres d'or.
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Annick Auffray, Alain Brisson, Agnès Tamburini, Valérie Dziak, Véronique Maloisel, Sophie Martinoni-Lapierre, « Climat de la région Rhône-Alpes », sur rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
- Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
- « Résultats municipales 2020 à Charantonnay », sur Le Monde (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Site monumentsmorts.univ-lille.fr, fiche sur le monument de Charantonnay, consulté le 30 août 2021.