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Chapon du PĂ©rigord

Le Chapon du Périgord est une viande officiellement enregistré en Indication géographique protégée (IGP) depuis Octobre 2016.

Historique

Depuis le XIVe siècle, dans le Périgord, l’élevage de volailles s’est développé de façon notable et aujourd’hui l’objectif est de conserver la tradition de cet élevage basé sur le savoir-faire.

Le « Chapon du Périgord » est une volaille dite festive c’est-à-dire consommé en majorité pendant les périodes de fête. Cette volaille de chair charnue est abattue après une longue période d’élevage. Cette longue période permet d’obtenir des chapons avec une masse musculaire ferme et une viande « persillée » qui donne une texture fondante et moelleuse[1].

Cahier des charges

L’origine géographique des produits est garantie par l’identification et la traçabilité des animaux vivants et des produits à chacune des étapes de production et d’élaboration.

Les acteurs de la filière Mettre en place des moyens d’identification et de traçabilité permettant la maîtrise et le contrôle de l’origine des produits.
Bâtiments - Accès obligatoire à un parcours extérieur arboré.

- La taille maximale de chaque bâtiment est fixée à 400m² pour les bâtiments fixes et 150 m² pour les bâtiments déplaçables.

- 11 chapons / m² du 1er au 91ème jour

- 6,25 chapons / m² à partir du 92ème jour

Sanitaire Un vide sanitaire, après nettoyage et désinfection, est effectué avant de remettre des animaux dans le bâtiment.

La durée = 14 jours au minimum.

Aire géographique

L’élevage, ainsi que l’abattage, la découpe, et le conditionnement du «Chapon du Périgord» s’effectuent dans l’aire géographique. L’IGP s’étends sur la totalité de la Dordogne et en partie sur 7 autres départements : la Charente, la Haute-Vienne, la Corrèze, le Lot, le Lot-et-garonne et une petite partie de la Gironde et de la Charente-Maritime.

Les conditions de production

Mise en place

À l’arrivée les poussins présentent les caractéristiques suivantes :

- De toutes petits plumes molles et légères, aussi appelé duvet, qui sont uniformément réparties sur le corps (à part sur le bec et les pattes, ainsi que du cou pour les seules volailles de race cou nu),

- Un œil vif et un bec droit et fermé,

- Les poussins ont une démarche assurée, ils sont solides sur leurs pattes, attentifs, attirés par tout ce qui les entourent.

Les poussins sont logés dans un bâtiment préchauffé et la litière est souple et propre. Dès le début de la production, ils ont accès à des points d’eau et l’alimentation. Par convention, le jour de leur arrivée les poussins sont âgés d’1 jour. Les souches retenues pour la production des « Chapon du Périgord », ont été choisies par le groupement à la suite d'une délibération de son conseil d’administration.

Les critères définis pour le choix de la souche ou du croisement de souches pour l’IGP «Chapon du Périgord» sont ainsi définis:

  • La seule espèce de volaille autorisĂ©e est le « Gallus Gallus Domesticus »
  • Les croisements de souches utilisĂ©s pour la fourniture des poussins sont des souches rustiques Ă  croissance lente;  
  • les souches retenues pour la production du «Chapon du PĂ©rigord» Ă  chair jaune sont de type cou nu;  
  • le choix de la souche ou du croisement de souches doit permettre, dans les conditions d’élevage, d’alimentation et de conduite dĂ©finies par l’IGP, l’obtention d’une volailles Ă  chair ferme, bien couverte, avec une masse musculaire très dĂ©veloppĂ©e et rĂ©partit homogènement, pour atteindre des poids de carcasses bien prĂ©cis au moment de l'abattage. Une attention toute particulière est portĂ©e Ă  l’homogĂ©nĂ©itĂ© extĂ©rieur de l’animal, Ă  l’état d’engraissement des carcasses et la qualitĂ© de leur prĂ©sentation.

Une liste a été établie par le groupement pour y circonscrire l’ensemble des souches utilisable pour produire du «Chapon du Périgord». Tout cela est vérifié par un organisme de contrôle. Cette liste est envoyés à tous les acteurs de la filière (sélectionneurs, accouveurs, éleveurs, groupement de production et abatteurs) ainsi qu’à l’organisme de contrôle et aux autorités compétentes[2].

Alimentation et conduite alimentaire

Pendant toute la durée d’élevage, les aliments qui sont distribués sont composés uniquement de végétaux, minéraux et vitamines. Parmi les végétaux il y a obligatoirement présence dans le mélange de maïs (avec un taux variable en fonction de l’âge des animaux), au moins une autre céréale (blé, orge, triticale, sorgho, avoine) et des protéagineux pour équilibrer la ration.

L’aliment est distribué soit sous la forme de miettes ou de farine ou encore de granulés. Les céréales peuvent être incorporé à la ration en grain entier ou aplatis. Les sous produits de céréales de grain entier peuvent entrer dans la composition de l’aliment.

Durant le cycle d’élevage il convient de différencier quatre phases correspondant à des besoins physiologiques différents pour les poussins/volailles.

Tout d’abord, la « phase de dĂ©marrage Â» du 1er jour au 28e jour. L’aliment est composĂ© au minimum de 50% de cĂ©rĂ©ales (cĂ©rĂ©ales et sous-produits de cĂ©rĂ©ales). Parmi les cĂ©rĂ©ales sont prĂ©sents obligatoirement le maĂŻs et au moins une autre cĂ©rĂ©ale Ă  paille (blĂ©, orge, triticale, avoine) ou le sorgho. Dans ce mĂ©lange de cĂ©rĂ©ales le taux minimal de maĂŻs (en poids) est fixĂ© Ă  25% pour le chapon jaune, et 15% pour le chapon blanc.

Ensuite, il y a la « phase de croissance Â», du 29e jour au 52e jour. L’aliment croissance est composĂ© (en poids) au minimum de 70% de cĂ©rĂ©ales en mĂ©lange (cĂ©rĂ©ales et sous-produits de cĂ©rĂ©ales). Parmi les cĂ©rĂ©ales sont prĂ©sents obligatoirement le maĂŻs et au moins une autre cĂ©rĂ©ale Ă  paille (blĂ©, orge, triticale, avoine) ou le sorgho. Dans ce mĂ©lange de cĂ©rĂ©ales le taux minimal de maĂŻs (en poids) est fixĂ© Ă  30% pour le chapon jaune et 15% pour le chapon blanc.

Puis, la “phase de finition”, du 53ème jour au 81ème jour. Les volailles profitent au maximum du parcours.  L’aliment finition est composĂ© (en poids) au minimum de 80% de cĂ©rĂ©ales en mĂ©lange (cĂ©rĂ©ales et sous-produits de cĂ©rĂ©ales). Parmi les cĂ©rĂ©ales sont prĂ©sents obligatoirement le maĂŻs ET AU MOINS une autre cĂ©rĂ©ale Ă  paille (blĂ©, orge, triticale, avoine) ou le sorgho. Dans ce mĂ©lange de cĂ©rĂ©ales le taux minimal de maĂŻs (en poids) est fixĂ© Ă  30% pour le chapon jaune et 15% pour le chapon blanc.

Enfin, la “phase d’engraissement  spĂ©cifique”, au-delĂ  de 81 jours et jusqu’à 150 j minimum. Au cours de cette pĂ©riode les chapons dĂ©veloppent leur Ă©tat d’engraissement. Ils reçoivent un aliment, composĂ© (en poids) au minimum de 40% de maĂŻs pour le chapon jaune et 15% de maĂŻs pour le chapon blanc ; la plus faible proportion de maĂŻs Ă©tant compensĂ©e par un taux de cĂ©rĂ©ales Ă  paille (blĂ©, orge, triticale, avoine) ou sorgho plus important. La complĂ©mentation, avec de l’argile (bentonite), est systĂ©matique dans chaque type d’aliment dès la phase de dĂ©marrage. Son niveau d’incorporation dans l’aliment est fixĂ© Ă  2 kg / tonne au minimum[2].

Mode de conduite

Dès que les conditions climatiques sont favorables (temps ensoleillé, absence de vent fort ou de neige), les jeunes Chapon sont incités à sortir sur les parcours extérieurs. Les parcours sont collés aux bâtiments d’élevage ce qui permet aux volailles d’avoir un accès libre et constant entre le bâtiment et l’extérieur. La température du bâtiment est très surveillé par l’éleveur pour éviter le refroidissement ambiant lors de forte pluie ou de température très basse. Il intervient pour faire rentrer les jeunes volailles dans le bâtiment et maintenir la température.

Les volailles sont alimentées à volonté, dans des mangeoires et abreuvoirs, à leur hauteur. Le chaponnage (castration) chirurgical est pratiqué au maximum à l’âge de 63 jours. L'opération n’a lieu que sur des animaux en bonne santé et dans des conditions d’hygiène optimales. Les animaux destinés au chaponnage peuvent être maintenus en bâtiment 2 jours avant l’opération et 6 jours après.

Pour finir leur phase d’engraissement, les chapons sont maintenus dans le bâtiment pendant une pĂ©riode de 2 semaines minimum sauf en cas d’apparition de signes d’agressivitĂ©. Cette phase commence au plus tĂ´t le 125ème jour et ne peut dĂ©passer 4 semaines[2].

Conditions d’enlèvement et de transport vers l’abattoir

Les volailles sont mises Ă  jeun par l’éleveur un jour avant l’enlèvement. Cela permettra une bonne vidange du tube digestif. Au cours de l’attrapage, fait de prĂ©fĂ©rence la nuit ou dans la pĂ©nombre, les chapons sont manipulĂ©s dans le calme. Le transport est organisĂ© pour rĂ©duire au maximum le temps de transport des volailles dans le camion et pour ainsi diminuer le stress et l’inconfort.  La durĂ©e de transport ne peut dĂ©passer 3h. Une attention particulière est apportĂ©e Ă  l’aĂ©ration dans les vĂ©hicules de transport. L’abattage doit ĂŞtre rĂ©alisĂ© dans un dĂ©lai maximal de 12h après la fin de l’enlèvement des animaux[2].

DĂ©coupe des produits

La dĂ©coupe des chapons doit ĂŞtre effectuĂ© dans un temps maximum de 72 heures après l’abattage, et dans un dĂ©lai minimal de 6 heures après la mise en ressuage. Pour la dĂ©coupe, seules les carcasses ayant atteint les 4 °C, donc la tempĂ©rature de ressuage, peuvent ĂŞtre dĂ©couper. Par convention l’entassement des carcasses est interdit. Les pièces de dĂ©coupe sont sĂ©lectionnĂ©es lors de l’étape de dĂ©coupe et cela selon les critères rĂ©glementaires de la classe A. Le conditionnement d’un «  Chapon du PĂ©rigord » peut ĂŞtre sous film, sous vide ou bien sous atmosphère protectrice.

Présentation des produits

Les abattoirs du Périgord ont développé des savoir-faire spécifiques de tri et de présentation pour la sélection des carcasses, notamment la présentation dite en « méti-fait » : volaille plumée éviscérée, avec la tête repliée sous l’aile[3].

Surgélation des produits

Seuls les chapons respectant les critères de produits frais prĂ©Ă©tablis, peuvent ĂŞtre surgelĂ©s. La surgĂ©lation peut ĂŞtre fait mais dans un dĂ©lai de 24h maximum après l’abattage. Elle se fait Ă  sec, avec l'aide d'un tunnel de surgĂ©lation ou bien d’une cellule de surgĂ©lation (dont la tempĂ©rature est infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  -35 °C). L’équipement doit permettre une descente en tempĂ©rature, Ă  cĹ“ur des volailles, infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  -18 °C dans un dĂ©lai maximum de 12 heures pour les pièces entières dont le poids est supĂ©rieur ou Ă©gal Ă  2,5 kg. Ou de 1 heure 30 pour les pièces dĂ©coupĂ©es dont le poids est infĂ©rieur Ă  1,6 kg. Ou encore 2 heures pour des pièces dĂ©coupĂ©es dont le poids est supĂ©rieur ou Ă©gal Ă  1,6 kg.

La date limite d'utilisation optimale (DLUO) des produits surgelés ne peut dépasser 10 mois pour le « Chapon du Périgord »[4].

Références

  1. Actimage, « L'IGP pour le chapon et la poularde du Périgord », sur www.inao.gouv.fr (consulté le )
  2. « La Poularde & le Chapon du Périgord – Le Poulet du Périgord » (consulté le )
  3. « Fiche produit », sur www.inao.gouv.fr (consulté le )
  4. « Chapon du Périgord Archives », sur Originel (consulté le )
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