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Chapelle de l'Ermitage de Notre-Dame-des-Mines

La chapelle Notre-Dame-des-Mines, appelée aussi Notre-Dame-de-l'Ermitage, est une chapelle, surmontée d'une statue de la Vierge, bâtie sur la colline de l'Ermitage à Alès dans le Gard.

Chapelle Notre-Dame-des-Mines
Image illustrative de l’article Chapelle de l'Ermitage de Notre-Dame-des-Mines
La chapelle Notre Dame des Mines à Alès.
Présentation
Culte catholique
Début de la construction XIIe siècle
Site web notredamedesmines.webnode.fr
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
DĂ©partement Gard
Ville Alès
CoordonnĂ©es 44° 07′ 25″ nord, 4° 03′ 49″ est

Situation

La chapelle[1] est situĂ©e sur la colline de l'Ermitage, un bloc de calcaire jurassique culminant Ă  une altitude de 291 mètres, surplombant la ville d’Alès de 150 mètres[2].

On accède au belvédère, situé au sommet, qui est un point de vue remarquable sur les Cévennes et le Bas-Vivarais, par une route bitumée.

Histoire de la chapelle

Notre-Dame-des-Mines a été bâti sur l'emplacement d'un ancien oppidum, par les moines du prieuré de Saint-Germain-de-Montaigu, aux XIe et XIIe siècles, pour accueillir les moines devenus vieux ou infirmes.

Ă€ cette Ă©poque la colline de l'Ermitage s'appelait Saint-Julien-des-Causses.

Les moines ayant abandonné le sanctuaire en 1561, il fut ruiné pendant les guerres de Religion.

En 1675, l'évêque de Nîmes autorise un ermite, le frère Jean Salomon, à s’installer dans les bâtiments en ruine et qui donnera le nom d'Ermitage au lieu.

En 1718, le frère Esprit Boyer, de l'ordre des Carmes, restaure et agrandit l'édifice. La restauration s'achève en 1736, comme le notifie une inscription lapidaire dans la cour.

Il est vendu comme bien national pendant la Révolution à un particulier qui le transforme en résidence d'été.

En 1872, l’abbĂ© Bourely, curĂ© de Rochebelle, achète le sanctuaire qui redevient propriĂ©tĂ© de l'Ă©vĂŞchĂ©, et est consacrĂ© Ă  la Vierge Marie qui avait protĂ©gĂ© la ville du cholĂ©ra. En effet en 1854 le cholĂ©ra menace la ville, le curĂ© d'Alès dĂ©cide, le , de faire un pèlerinage au sanctuaire de Notre-Dame-de-Laval, distant de 15 km, suivi par plus de 10 000 personnes. Ce qui sauva, selon la croyance locale, la ville[3].

En 1874, l'Ă©difice prend le nom de Notre-Dame-des-Mines, en relation avec l'activitĂ© minière du bassin d'Alès. La statue en fonte de la Vierge, haute de 5,15 mètres, fut offerte et dressĂ©e par les forges d'Alès.

En 1936, la cloche Marie-Alexandrine est remplacée par une cloche en bronze baptisée Marie-Jeanne-Joséphine.

Aujourd'hui, ne subsiste de l'édifice initial, que la chapelle, de plan très simple avec une abside en cul de four et un chœur de style roman. Dans la crypte se trouve un ancien puits.

En 2020 commencent des travaux de réaménagement du chemin de croix[4].

Belvédère de l'Ermitage.

Site

On trouve des traces d'occupation humaine datant du PalĂ©olithique supĂ©rieur, dans la grotte Bonnaud, oĂą des ossements de hyène des cavernes, ours, cerf, bison, lion et panthère, mĂ©langĂ©s Ă  des silex taillĂ©s ont Ă©tĂ© dĂ©couverts. Cette occupation s'Ă©tend sur la dernière ère glaciaire (entre 80 000 et 30 000 ans avant notre ère)[5].

Dès le Ve siècle av. J.-C. des Gaulois dépendants des Volques Arécomiques, dont la capitale Nemausus (Nîmes) est proche, construisent un oppidum.

Idéalement situé sur la voie Régordane, l'oppidum tire profit de sa situation entre la Gaule indépendante et la partie romaine de Gaule transalpine pour développer un commerce intense (présence de tessons de céramique et amphores à vin, des objets en bronze et en fer, de nombreuses pièces de monnaie de Nîmes, de Marseille, Arvernes...). Le site aurait joué le rôle d’emporion entre les différentes provinces[6].

L’oppidum a la forme d’un polygone irrĂ©gulier de 900 mètres entourĂ© d'un mur cyclopĂ©en dont on peut encore voir des vestiges.

Une profonde citerne a été creusée sur l'oppidum.

Des fouilles ponctuelles, démarrées dès 1840, ont permis de mettre au jour vingt-quatre maisons ou dépotoirs domestiques de dimensions plutôt modestes (le plus souvent une seule pièce)[7].

En 2007 est dĂ©couvert, Ă  l'Ă©cart, une nouvelle maison comportant plusieurs pièces, richement dĂ©corĂ©e avec un sol en opus signinum. La poursuite des fouilles, dans cette maison, permet de rĂ©vĂ©ler en 2008, une mosaĂŻque de 36 m2, la plus grande jamais dĂ©couverte, en France, datant de cette Ă©poque lĂ [8].

La responsable chargée des fouilles, Fabienne Olmer, chercheuse au CNRS a noté que la mosaïque se trouvait sans doute dans la maison d'un Gaulois certainement très riche et possédant un grand pouvoir et que l'oppidum devait être important car on trouve généralement ce type de mosaïques, datant de 50 avant notre ère, dans des grands centres urbains tels que Marseille, Nîmes ou Narbonne[9].

L'oppidum fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [10].

  • Vue sur les CĂ©vennes.
    Vue sur les CĂ©vennes.
  • Statue Ă  l'intĂ©rieur de la chapelle.
    Statue à l'intérieur de la chapelle.
  • Chapelle Notre-Dame-des-Mines.
    Chapelle Notre-Dame-des-Mines.
  • Cour de la chapelle.
    Cour de la chapelle.
  • Cloche de Notre-Dame-des-Mines.
    Cloche de Notre-Dame-des-Mines.
  • Notre-Dame-des-Mines extĂ©rieur.
    Notre-Dame-des-Mines extérieur.

Références

  1. « Notre-Dame-des-Mines », sur notredamedesmines.webnode.fr (consulté le )
  2. Michel Provost, Carte archéologique de la Gaule : 30/2. Gard, Les Editions de la MSH, , 865 p. (ISBN 978-2-87754-065-0, lire en ligne)
  3. « Alès : les célébrations de l’Assomption demain », sur midilibre.fr (consulté le )
  4. « [VIDEO] L’Ermitage d’Alès traverse les âges et veut retrouver son chemin de croix », sur midilibre.fr (consulté le )
  5. « L'Ermitage - ALES », sur www.cevennes-tourisme.fr (consulté le )
  6. « L'oppidum », sur histoire-Alès
  7. « fouilles Ermitage »
  8. « Une mosaïque mise au jour à Alès », sur Le Figaro (consulté le )
  9. « Grande, colorée et gauloise... une mosaïque exceptionnelle mise au jour à Alès », sur ladepeche.fr (consulté le )
  10. « Portion de l'oppidum », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
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