Chapelle Notre-Dame-de-la-Sagesse
La chapelle Notre-Dame-de-la-Sagesse est une église située dans l'opération d'aménagement Paris Rive Gauche, dans le 13e arrondissement de Paris.
Chapelle Notre-Dame-de-la-Sagesse | |||
Présentation | |||
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Culte | catholique romain | ||
Type | non-paroissiale | ||
Rattachement | paroisse Notre-Dame de la Gare[1], archidiocèse de Paris | ||
DĂ©but de la construction | 1998 | ||
Fin des travaux | 2000 | ||
Architecte | Pierre-Louis Faloci, CĂ©dric FĂ©nelon | ||
Protection | Patrimoine XXe s. (2011)[2] | ||
GĂ©ographie | |||
Pays | France | ||
RĂ©gion | ĂŽle-de-France | ||
DĂ©partement | Paris | ||
Ville | Paris | ||
Arrondissement | 13e arrondissement | ||
Coordonnées | 48° 50′ 08,5″ nord, 2° 22′ 24,5″ est | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
GĂ©olocalisation sur la carte : 13e arrondissement de Paris
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En 2011, l'édifice a été labellisé « Patrimoine du XXe siècle »[2].
Localisation
L'église est située dans le quartier de la Gare du 13e arrondissement, à l'intersection de la rue Abel-Gance et de la rue Fernand-Braudel. La place Jean-Vilar constitue en quelque sorte son parvis[3]. Elle donne sur un jardin public, le jardin James-Joyce.
Histoire
La construction de cet édifice au cœur de Paris Rive Gauche était un souhait de l'aménageur de cette ZAC, la SEMAPA, qui vendit le terrain au diocèse[4].
Dessinée par Pierre-Louis Faloci et achevée en 2000, c'est la dernière église à avoir été construite en France au XXe siècle[5]. Les travaux ont été retardés par la chute d'une grue lors de la tempête de décembre 1999[6]. Elle a été consacrée le par Jean-Marie Lustiger[7].
Description
Elle est moins haute que tous les bâtiments environnants[3], avec lesquels elle contraste aussi par le rouge de ses briques et par le jardin James-Joyce sur lequel elle donne ; celui-ci crée néanmoins dans le même temps une cohérence avec le parc intérieur de la Bibliothèque François-Mitterrand toute proche[8].
Sa structure en béton armé a été réalisée avec un béton autoplaçant[9].
Intérieur
Son intérieur est un hommage à la chapelle Notre-Dame-du-Haut de Ronchamp, dessinée par Le Corbusier[8]. Très dépouillé, il fait appel au béton brut, au granit rouge de Suède et au bois[7].
De chaque côté de la nef, deux chemins symboliques se dessinent, depuis l'entrée vers l'autel[1] :
- À gauche, le chemin des baptisés : le long d'une cloison en verre, se succèdent quatre chapelles latérales, accueillant les fonts baptismaux, la table des saintes huiles, le cierge pascal, et une haute feuille de marbre symbolisant l'aube blanche des baptisés.
Sur cette moitié gauche, les bancs sont absents, laissant entrer la lumière[10]. - À droite, le chemin du pardon : la chapelle de la réconciliation, située sous le clocher, précède sept fentes dans le mur, accueillant les sept dernières paroles du Christ.
Au centre, une allée couverte de granit poli reflétant la lumière, descend en pente douce vers l'autel[10].
Sur un mur est affiché une icône de Thérèse de Lisieux[11].
- Nef et autel.
- Fonts baptismaux.
Références
- Isabelle Saint-Martin, « Art et liturgie aujourd'hui : à propos de six récentes églises parisiennes (1997-2005) », Revue de l'histoire des religions, no 1,‎ , p. 127–146 (ISBN 978-2200-92612-0, DOI 10.4000/rhr.7569).
- Notice no EA75000009, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- MĂ©nard 2001, p. 60.
- Christine Desmoulins, « Églises en chantier : Signes intérieurs de richesse », ArchiCréé, no 283,‎ , p. 74–91.
- Orlane Dupont, « "Dans le secret, tu m'apprends la Sagesse" », sur croire.com (consulté le ).
- Isabelle de Gaulmyn, « La vie comme elle va », La Croix,‎ (lire en ligne).
- « Une chapelle de la Sagesse », Le Moniteur des travaux publics et du bâtiment, no 5051,‎ , p. 10 (lire en ligne).
- (en) Inge Linder-Gaillard, « The Aesthetics of Contemporary French Catholic Churches: Fortresses of Resistance? » dans (en) Wil van den Bercken (dir.) et Jonathan Sutton (dir.), Aesthetics As a Religious Factor in Eastern And Western Christianity : Selected Papers of the International Conference Held at the University of Utrecht, the Netherlands, in June 2004, Louvain, Peeters Publishers, coll. « Eastern Christian Studies », , 443 p. (ISBN 90-429-1682-6), p. 228.
- François Sagot, Guillaume Delacroix, Philippe Donnaes, Dominique Errard, Franck Gauthier et Corinne Montculier, « Bétons autoplaçants : L'église Notre-Dame de la Sagesse à Paris », Le Moniteur des travaux publics et du bâtiment,‎ (lire en ligne).
- « Un havre de paix au pied de la BNF », Le Parisien, .
- Jean-Yves Hameline et Patrick Prétot (présentation), Petite poétique des arts sacrés (choix d'articles publiés de 1978 à 2007), Paris, Éditions du Cerf, coll. « Lex orandi / nouvelle série » (no 3), , 180 p. (ISBN 978-2-204-10249-0), chap. 11 (« Thérèse »).
Voir aussi
Articles connexes
Autres Ă©glises contemporaines Ă Paris :
Bibliographie
- Jean-Claude Garcias, « Clartés célestes : Notre-Dame de la ZAC », Archiscopie, no 2,‎ , p. 20.
- Jean-Pierre Ménard, « Pierre-Louis Faloci : Chapelle Notre-Dame-de-la-Sagesse », AMC Le Moniteur architecture, no 116,‎ , p. 60–63 (résumé).
- (it) « Pierre-Louis Faloci : Chiesa di Notre-Dame de la Sagesse », Casabella, vol. 66, no 702,‎ , p. 88–93.