Chérif Sid Cara
Chérif Sid Cara, né le 26 novembre 1902 à Mila (Algérie) et mort le à Grenoble (France), est un homme politique français. Il fut l'une des principales personnalités politiques musulmanes favorables à la France pendant la guerre d'Algérie. Sa famille est d'origine turque[1].
Chérif Sid Cara | |
Fonctions | |
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Sénateur 1946-1953 Député 1953-1955 puis 1958-1962 | |
Gouvernement | IVe RĂ©publique-Ve RĂ©publique |
Groupe politique | GD (1946-1953) RRRS (1953-1958) RNUR (1958-1962) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Mila (Algérie) |
Date de décès | (à 96 ans) |
Lieu de décès | Grenoble (France) |
Fratrie | Nafissa Sid Cara |
Résidence | Algérie |
Carrière politique
Il fut tour à tour conseiller de la République, c'est-à -dire sénateur (élu le 8 décembre 1946 sur la Liste démocratique d’union franco-musulmane, réélu le 7 novembre 1948 et le 18 mai 1952), puis député (élu le 20 septembre 1953, réélu le 30 novembre 1958 sur la liste de l'Union pour le renouveau de l’Algérie française). Il siégea au Sénat en tant que membre apparenté au "Groupe du rassemblement des gauches républicaines et de la Gauche démocratique" d'avril 1949 à septembre 1953.
Il exerça également divers mandats locaux en Algérie: adjoint au maire d'Oran dès 1935, réélu en 1953, maire de Misserghin (département d'Oran) jusqu'en juillet 1962, membre du conseil régional d'Oran, président du conseil général d'Oran (1955-1962).
Il fut brièvement secrétaire d'État à l'Algérie à la fin de la Quatrième République dans les gouvernements Bourgès-Maunoury (12 juin - 30 septembre 1957) et Gaillard (6 novembre 1957 - 15 avril 1958).
Il devint ensuite coprésident, avec le général Jacques Massu, du Comité de Salut Public de l’Algérie (pré-putschistes pro-Algérie française qui forcèrent l'arrivée de de Gaulle au pouvoir) en mai 1958, puis réélu en novembre à l'Assemblée nationale, où il siégea jusqu'en 1962.
En 1959, sa sœur Nafissa Sid Cara fut élue députée d'Alger et entra au gouvernement Michel Debré jusqu'en 1962.
Lui-même putschiste en 1958, Chérif Sid Cara, en tant que président du conseil général d'Oran, publie avec vingt autres conseillers généraux un communiqué de soutien le au putsch d'Alger des généraux Raoul Salan, Maurice Challe, Edmond Jouhaud et André Zeller. Ils y « saluent avec ferveur l’aube d’une Algérie définitivement française, gage évident d’une fraternité réelle… », et « …présentent l’hommage profondément ému de leur reconnaissance à l’armée française et à ses chefs dont ils se déclarent totalement solidaires… ».
Il fut l'un des trois seuls secrétaires d'État algériens musulmans de la République française après Abdelkader Barakrok et avant sa sœur Nafissa Sid Cara. C'est seulement après quarante ans qu'un musulman fut à nouveau membre d'un gouvernement français, Tokia Saïfi, rejointe ensuite par un vétéran de l'Algérie française, Hamlaoui Mékachéra.
Sources
- Forzy, Guy (2002), Ça aussi -- c'était De Gaulle, Volume 2, Muller édition, p. 134, (ISBN 2-9042-5549-4),
La secrétaire d'État musulmane Nafissa Sidkara, d'une vieille famille d'origine turque établie en Algérie, et caution involontaire, comme son frère le Docteur Sid Cara lui aussi membre du gouvernement français...
- Docteur Chérif SID CARA (site créé par son fils sur le village de Misserghin)
- Chérif Sid-Cara (site des amis de Raoul Salan)