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Châtelblanc

Châtelblanc est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté. Châtelblanc possède un vaste domaine skiable connecté à la GTJ.

Châtelblanc
Châtelblanc
Vue de Châtelblanc.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
DĂ©partement Doubs
Arrondissement Pontarlier
Intercommunalité Communauté de communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs
Maire
Mandat
Roland Bourgeois Dit Dessus
2020-2026
Code postal 25240
Code commune 25131
DĂ©mographie
Gentilé Castelblanciens, Castelblanciennes [1]
Population
municipale
110 hab. (2020 en diminution de 9,84 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 5,3 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 40′ 25″ nord, 6° 07′ 00″ est
Altitude Min. 901 m
Max. 1 271 m
Superficie 20,79 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Frasne
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Châtelblanc
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Châtelblanc
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Châtelblanc
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Châtelblanc

    GĂ©ographie

    Toponymie

    Chastelblanc en 1374 ; Castro albo en 1444[2].

    Communes limitrophes

    Panorama du village.

    Urbanisme

    Typologie

    Châtelblanc est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (70,7 %), zones agricoles hétérogènes (21,5 %), prairies (4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,7 %), zones humides intérieures (0,1 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Histoire

    Jean l'antique

    Carte de Cassini.

    Située au sud-ouest de celle de Jougne la seigneurie de Châtelblanc était composée de Chaux-Neuve, Chapelle-des-Bois et Châtelblanc. Les premiers habitants de cette contrée avaient été envoyés par le monastère de Condat (nommé aussi abbaye de Saint-Oyand) pour défricher les montagnes boisées. Dans le courant du mois de novembre 1266, l'abbé Guido (ou Gui) donnait en fief à Jean Ier de Chalon, dit Jean l'antique, la terre inhabité comprise entre la source de l'Orbe jusqu'à l'orée de Mouthe. Le comte Jean et son épouse Laure de Commercy acceptaient cette inféodation devant Guillaume II de la Tour archevêque de Besançon ; cette charte stipulait que l'évêque se réservait la moitié des impôts à percevoir sur les fours, les moulins, la justice, les péages ainsi que la totalité des droits spirituels, de plus les deux parties auraient chacune un prévôt, enfin l'abbé se réservait la concession de la chasse mais dans le cas de gros gibiers, de faucons, d'épervier ou d'autres oiseaux de proies, le chasseur en aurait un tiers, le comte un autre tiers et l'abbé le troisième tiers[10].

    La seconde charte

    En août 1301, l'abbé Étienne I de Villars demandait à revoir cette concession. En effet, il se plaignait qu'il était difficile de trouver des colons pour ces terres désolées aussi demandait-il à Jean Ier de Chalon-Arlay d'y construire une forteresse qu'il garderait à perpétuité dans sa famille mais ferait partie du fief du monastère ; les bourgs, villages, habitants et les revenus seraient pour moitié au couvent et pour l'autre à la maison de Chalon-Arlay ; la justice et son exécution serait sous l'autorité du seigneur mais les enquêtes et l'instruction seraient faites en commun ; les biens des condamnés et les amendes seraient partagés entre les deux parties. L'abbé se réservait les droits de patronage, d'offrandes et de sépultures ; la poix récoltée dans les forêts de la seigneurie ne pourrait être vendue qu'au seigneur de Chalon-Arlay (la noire valant cinq sous estevenant les cent livres et la blanche quatre sous). Ces nouvelles disposition étaient acceptées par Jean Ier de Chalon-Arlay et confirmées par Louis de Thoire-Villars, archevêque de Lyon[10].

    Chatelblanc

    Village et clocher de Châtelblanc.

    C'est en 1303 qu'apparaissait pour la première fois le nom de Châtelblanc et c'Ă©tait Ă  l'occasion de la rĂ©daction de la charte de franchise de la seigneurie accordĂ©e par Jean de Chalon. Guillaume de la Baume, abbĂ© de Saint-Oyand, confirmait ces franchises le 26 juin 1351, Ă  cette occasion Châtelblanc est nommĂ© « locus Â» ou « villa Castri albi Â». En plus des droits de la seconde charte, Guillaume ajoutait « le droit de Joyeux avĂ©nement, les frais de route Ă  la cour de Rome et l'aide pour rançon Â» en Ă©change les habitants Ă©taient dĂ©clarĂ©s « libres et exempts de toute collecte, prise, corvĂ©e, exaction et mauvaise coutume Â». Ces avantages attirèrent des colons qui formèrent des hameaux et des villages aux alentours, mais sous prĂ©texte que ces droits ne concernaient pas les Ă©trangers le sire de Chalon et l'abbĂ© voulurent les rĂ©duire en servitude ce qui devait faire fuir les nouveaux habitants. Afin de les faire revenir pour peupler durablement leurs terres, les deux seigneurs dĂ©clarèrent dans des chartes de 1364 et de 1384 : «  quils Ă´toient, quittoient et remettoient perpĂ©tuellement Ă  leurs hommes et femmes rèsidens ès dits lieux, aux prĂ©sents et Ă  ceux qui pour le temps Ă  venir demeureront et rĂ©sideront, pour eux et leurs hoirs, la dite mortemain, promettant en bonne foi par nostre serment donnĂ© sur les saints Evangiles, pour nous, nos hoirs, et ceux qui cause ont ou auront de nous, de tenir fermement, et non contrevenir en aucune manière audit traitĂ© Â». Ces mĂŞmes franchises Ă©taient accordĂ©es Ă  Chaux-Neuve, Ă  Chaux-Choulet (aujourd'hui Chauchoulet, lieu-dit Ă  500 mètres de Châtelblanc), Ă  Bois-d'Amont, Ă  Belle-Fontaine, Ă  une partie du territoire Des Rousses et de Morbier. En 1372, Hugues II de Chalon-Arlay accordait aux habitants de Foncine le droit d'usage dans les terres de Châtelblanc depuis les limites de Mouthe jusqu'Ă  Saint-Claude moyennant une cense annuelle de cinquante livres de cire[10].

    L'inventaire de Châtelblanc

    Le 22 mai 1499, des commissaires Ă©taient envoyĂ©s Ă  Chatelblanc afin de connaitre l'Ă©tat de cette seigneurie qui comptait alors trente « chĂ©zeaux Â» (nom donnĂ© aux habitations). Parmi les habitants de cette Ă©poque les commissaires relevaient les noms de Benoit Bourgeois, Claude Bourgeois, Benoit BlondĂ©al, Benoit JĂ©hannet, Claude JĂ©hannet, Jean Faulconnet, Philippe Faulconnet, Jean Guichard, Philippe Michiel, Pierre Michiel, Jean Michiel, Claude Griffon, Pierre Griffon, Claude Bruillart, Benoit Bruillart, Michel Bruillart, Jacques Fumey... Ils notaient que la ville n'Ă©tait pas fermĂ©e de murailles alors qu'une des clauses des franchises stipulaient que la construction des murs, leur rĂ©paration, l'ouverture et l'entretien des fossĂ©s Ă©taient Ă  la charge du seigneur ; ils ajoutaient « qu'Ă  l'endroit de la dernière maison, du cĂ´tĂ© du vent Ă  jurant avons vu une montagne ronde assez haute, sur laquelle on voit bien loin, tant du cĂ´tĂ© de Mouthe que du cĂ´tĂ© devers Foncine, et au-dessus de laquelle on dit communĂ©ment quil y souloit avoir un chastĂ©al, et au-dessus il y a des cicatrices, enseignes et apparences de tranchis et Ă©difices ; pour raison de quoy ladite ville de Châtelblanc a pris son nom, comme l'on voit et croit communĂ©ment. Ladite ville est assise en un assez haut lieu (dans la vallĂ©e), dont environ la moitiĂ© pend contre bise, et l'autre contre vent : l'eau qui vient d'un cĂ´tĂ© tire au Doubs, et celle qui tombe de l'autre se tend Ă  la rivière d'Ain Â». Cette mĂŞme annĂ©e, en plus de la reconnaissance de dĂ®mes que les habitants devaient faire, il leur Ă©tait demandĂ© de faire « monstre d'arme Â» devant leur châtelain, ceux de Chaux-Neuve et de Chaux-Choulet dĂ©claraient devoir pour chacun d'eux une « poulaille Â» Ă  la Saint-AndrĂ© ainsi que le douzième denier pour la vente de leurs hĂ©ritages, qu'en cas d'Ă©change ils ne devaient rien sauf s'il y avait une plus value en argent[10].

    En 1633 était fondée une chapelle à Châtelblanc par Pierre Blondeau, tabellion général en Bourgogne et juge châtelain de la seigneurie. Cette chapelle était consacrée en 1665 par Antoine-Pierre de Grammont, archevêque de Besançon. Elle possédait les reliques entières de saint Alexandre données en 1642 par des frères de l'ordre de la Sainte Trinité[10].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1995 ? Marie-Paule Langel
    mars 2001 2014 Michel Blondeau-Patissier [11] UMP
    mars 2014 mai 2020 Samuel Hatri SE Artisan
    mai 2020 En cours Roland Bourgeois dit Dessus[12]
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    La mairie.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].

    En 2020, la commune comptait 110 habitants[Note 2], en diminution de 9,84 % par rapport Ă  2014 (Doubs : +1,96 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    500449470487547531500507504
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    511492502418422423403310303
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    279272223197187170146132133
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    140131123114104102104100112
    2014 2019 2020 - - - - - -
    122110110------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee Ă  partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    La Croix de la Combille à Châtelblanc.
    • MontĂ©e des gĂ©nisses.
      Montée des génisses.
    • MontĂ©e des gĂ©nisses.
      Montée des génisses.
    • Le village en hiver.
      Le village en hiver.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/doubs-25
    2. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 2, BESANÇON, CÊTRE, .
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. recherches historiques sur la ville de Pontarlier
    11. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
    12. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    17. Chronologie: Dominique-François Bourgeois de Châteaublanc sur kronobase.org

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Jean Ignace Joseph Bourgon, Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier, 1841, p. 264 Ă  281 books.google.fr

    Articles connexes

    Liens externes

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