Châteaurenault (croiseur)
Le Châteaurenault était un croiseur protégé de 1re classe, dit croiseur corsaire, pour des raids de commerce.
Châteaurenault | |
Le croiseur cuirassé Châteaurenault | |
Type | Croiseur protégé |
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Histoire | |
A servi dans | Marine nationale |
Chantier naval | Forges et Chantiers de la Méditerranée, La Seyne-sur-Mer France |
Quille posée | |
Lancement | |
Armé | |
Statut | torpillé le |
Équipage | |
Commandant | Aubert (1899-1900) |
Équipage | 605 |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 135 mètres |
Maître-bau | 17 mètres |
Tirant d'eau | 7,39 mètres |
DĂ©placement | 7 898 tjb |
Puissance | 23 000 ch |
Vitesse | 23 nœuds (43 km/h) |
Caractéristiques militaires | |
Blindage | pont 55 mm kiosque 157 mm |
Armement | canons de 164 mm 6 canons de 138 mm 10 canons de 47 mm 5 canons de 37 mm |
2
Rayon d'action | 11 000 milles à 10 nœuds (1 960 tonnes de charbon) |
Pavillon | France |
Carrière du Châteaurenault
Il porte le nom de François Louis Rousselet de Châteaurenault (1637-1716), Maréchal et Amiral français.
Ce croiseur est le second à porter le nom de Châteaurenault, le premier ayant fait partie de l'escadre de l'amiral Courbet, en Extrême-orient, en 1884-1885.
En septembre 1904, il est endommagé en heurtant un banc de madrépores immergé à Phan Ran, il est éventré sur 120m de long, d'abord en réparation à Saïgon dans l'arsenal puis réparé à Cherbourg.
Le , il s'échoue au banc Spartel ; remorqué par le Victor Hugo, il est réparé à Toulon.
Et il devient navire-école d'application des manœuvres et des charpentiers à Brest.
Avec la Première Guerre mondiale, il reprend du service, des patrouilles en Méditerranée ; puis comme transport de troupes pour l'Armée d'Orient entre Tarente et Itéa. Lors de cette affectation il sauve 1 200 hommes alors que le Gallia, qui avait été torpillé par le sous marin allemand UC 35 (en), sombre le . Il est lui-même victime d'un torpillage à 38° 15′ N, 20° 22′ E, prit comme cible le par le UC 38. Voici une partie du rapport du capitaine de frégate Jeanson commandant le Châteaurenault[1] :
« À bord du cuirassé Voltaire, Corfou, le , le capitaine de frégate Jeanson, Commandant le Châteaurenault à Monsieur le Vice-Amiral Commandant en chef de la 1re Armée navale (…) La torpille avait frappé à 8 h 57, avant 9 h 0 il s’engloutissait devant tout le monde, découvert et au cri de « Vive la France ».
» Pendant ce temps les torpilleurs n’étaient pas restés inactifs ; ils s’étaient mis, aussitôt éloignés du bord, à patrouiller. Lors que la seconde torpille nous toucha, le Lansquenet ayant vu d’où partait la torpille, se précipita et lança une série de grenades ; un peu après le sous-marin montra le haut de son kiosque, le feu fut ouvert aussitôt par les bateaux, le Lansquenet revint sur le sous-marin, relança des grenades, le Mameluck l’accompagnait. À la fin on vit le sous-marin émerger complètement ; le feu continua, plusieurs coups furent au but ; Mameluck et Lansquenet se rapprochèrent du sous-marin, complètement émergé et où l’on voyait courir du monde.
» Le feu cessa, on vit les torpilleurs amener les embarcations, en même temps que le sous-marin s’enfonçait par l’arrière, l’avant émergeant fortement, puis il disparut aux acclamations frénétiques de tous les naufragés sur les torpilleurs, chalutiers et radeaux ; le Châteaurenault était vengé.(…)
» Une fois tout le monde des radeaux ramassé par les chalutiers on fit route vers Vassiliko tout en surveillant l’horizon, on vit par bâbord encore un sillage paraissant être celui d’un périscope à environ 1 200 m, on tira quelques coups de canon. Enfin les chalutiers mouillèrent à Vassiliko et les contre-torpilleurs nous rejoignirent, on fit passer une partie du personnel des chalutiers sur les torpilleurs, et comme le Mameluck et Lansquenet me prévinrent que le Spahi arrivait, je résolus de l’attendre et je fis partir les deux torpilleurs pour Itéa qu’ils pouvaient atteindre avant la nuit à 20 nœuds. Je tenais à envoyer les troupes à destination le plus tôt possible, à remplir la mission.
» Enfin le Spahi arriva et embarqua ce qui restait, environ 273 personnes. On avait donné à manger à peu près à ce personnel sur les chalutiers. Le Spahi ne pouvant marcher plus de 15 nœuds, ayant des avaries de chaudière et manquant d’eau, je fis faire route vers Patras, où je comptais pouvoir faire souper et coucher les hommes. Nous y arrivâmes à 17 h 30. »
Une vingtaine de marins du UC 35 ont été sauvés dont le capitaine Hermann Wendlandt pour être emmenés comme prisonniers de guerre.
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
Note et référence
- Extraits issu du S.H.D du département de la Marine
Sources:
- Commandant de Balincourt, Les flottes de combat en 1917, Paris, (OCLC 370302395).
- Jean Guiglini, Les marques particulières des navires de guerre français : 1900-1950, Vincennes, Service historique de la marine, , 210 p. (ISBN 978-2-11-091847-5 et 2-110-91847-0, OCLC 491210347).
- Jean Moulin, historien naval, Les navires français : 1914-1918, Rennes, Marines, coll. « En images », , 95 p. (ISBN 978-2-915379-71-6 et 2-915379-71-8, OCLC 470992088, BNF 41261850)
- Jacques Vichot, Répertoire des navires de guerre français, Paris, Association des musées de la marine, , 148 p. (OCLC 25819921).
- lieutenant de vaisseau Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 2 : 1870-2006, Toulon, J.-M. Roche, (ISBN 978-2-9525917-1-3, OCLC 470444756, BNF 40090770, présentation en ligne).